On sent ici, que la réalisatrice essaye de se différencier des énièmes films d’actions comme il en existe des milliers, essayant des trucs, tout en s’assumant comme un simple divertissement qui ne se prend pas au sérieux.
La variante est ici que l’actrice tête de gondole est Kate Beckinsale, en effet, Milla Jovovich étant occupé sur Resident Evil 8 : Imminent Fury, Scarlett Johansson sur Marvel’s Anvengers : Bad Whistle, Gina Carano sur Kandahar : the Final Blow, Charlize Theron sur Fast & Furious : Last Drift, et Rosario Dawson engagée sur Police Force : Backfire Unleashed avec Nicolas Cage et Liam Neesson.
Ce qui est dommage est que le prologue est beaucoup trop long, avec des flashbacks sur son enfance et son adolescence, alors qu’il aurait mieux fallu directement voir le quotidien de l’héroïne, plutôt que de tout expliquer via une introduction longuette et des monologues barbants.
On sait que Kate Beckinsale va botter les c*ls des mecs, et déboîter les épaules des hommes de mains, pas besoin de backstory développée pour expliquer tout ça.
Je trouve également que la romance entre Lindy est Justin est un peu trop éphémère et superficielle pour être à minima crédible. Il y avait matière à justement développer une véritable romance pour casser les codes du film d’action à un moment auquel on ne s’y attendrait pas.
Les bastons, courses-poursuites n’ont guère de sens, sachant qu’il suffit à l’héroïne de briser quelques poignets pour obtenir l’info.
Le rapport qu’elle entretien avec les deux flics, la femme forte et le mec compréhensif, ne colle pas avec le ton du film, comme si cela avait été rajouté sur un coup de tête d’un producteur à la mords moi le nœud.
Le casting est certes de grande qualité, et l’on remarquera que Kate Beckinsale garde un peu son accent anglais, sans que cela ne soit utilisé dans le film.
Le principal reproche est que le film semble copier ça et là, des éléments de ses prédécesseurs, à savoir qu’il s’agit d’un semi-remake de Lucy de Luc Besson, associé à un Mr. Wolff dans la veine d’un Colombiana.
Le film aurait mieux marché en ayant un scénario plus complexe, en surprenant le spectateur, en lorgnant davantage vers le polar sombre, à l’image du toujours génial Complots (1997).