Voilà une revenante qu’on n’avait pas vue depuis quelques années sur les écrans. Kate Beckinsale, l’une des rares actrices du début de XXIème siècle qui a su autant s’illustrer dans les films d’auteur, que les comédies ou encore les films d’action. Avec Charlize Theron, Scarlett Johansson, Angelina Jolie mais également, à moindre mesure, Milla Jovovich, elle fait partie de ses quarantenaires qui ont brillé dans les blockbusters mouvementés en tête d’affiche bien avant le mouvement #metoo et toute la vague récente de films d’action au féminin. Et elle a été le personnage principal de sa propre saga qui a duré sur cinq épisodes (« Underworld ») et qui l’a rendue célèbre. Malheureusement, en voulant garder la hype et rester dans le coup, elle a choisi un script de film d’action au féminin (encore…) où elle épate certes par sa forme physique olympique du haut de ces presque cinquante ans mais qui tombera vite dans les limbes de l’oubli. « Jolt » est tout de même plutôt fun et amusant par à-coups, de manière sporadique. Il développe pas mal de bonnes idées par-ci, par-là, mais dans l’ensemble c’est très cheap aussi bien que déjà-vu et le semblant d’histoire tourne vite au grand n’importe-quoi. Tout comme la mise en scène inexistante de Tanya Wexler, qui semble vraiment peu à l’aise dans les films de ce genre. Bref, vous l’aurez compris, si ce n’est le plaisir de retrouver cette actrice mettre des baffes, ce film de série B sans beaucoup de budget ni d’idées ne restera pas dans les annales.
Pris au second degré, en revanche, « Jolt » pourra distraire les moins exigeants ou ceux qui ne regardent jamais de films d’action dominé par les femmes comme nos écrans de cinéma et de télévision en sont inondés en ce moment. Voire même uniquement ceux qui ne regardent jamais de films d’action du tout… Néanmoins, le concept piqué à « Haute tension » était sympa mais son utilisation laisse à désirer et le côté déchaîné et fou tombe tout aussi à plat que l’intrigue, inexistante. Quant aux séquences dites spectaculaires, elles ne le sont jamais vraiment. On a déjà vu mieux un peu partout récemment et ce long-métrage s’apparente, de fait, davantage à un ersatz du génial « Atomic Blonde » en mode low-cost et partiellement raté. Surtout qu’en ce moment est disponible l’excellent et jubilatoire « Bloody Milkshake » à côté duquel ce minuscule film de série B fait pâle figure. Cependant, le film est court (une heure vingt montre en main) et s’avère parsemé de quelques bonnes idées ainsi que de deux ou trois séquences originales. Du coup, il passe étonnement vite et se révèle relativement agréable, mais cela reste vraiment du dernier recours. Parfois fun et amusant, « Jolt » est surtout destiné aux gobeurs de films sans ambition destinés à détendre sans qu’on est à réfléchir. Du genre des direct-to-vidéo de l’époque. Kate reviens nous ailleurs s’il te plait, surtout que la fin laisse présager une suite!
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