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gimliamideselfes
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3,5
Publiée le 23 août 2011
Ford, n'est pas le seul à avoir fait des bons films avec Wayne, il y a aussi Hawks, Rio Bravo bien sûr, El Dorado, mais aussi Red River. Alors je préfère les deux premiers que j'ai cité à celui ci, qui bien qu'il ne soit pas mauvais, possède une fin assez pathétique, tombant dans la facilité (là où par exemple dans la prisonnière du désert c'était magnifique)… Alors le reste du film ? j'ai pas été très convaincu non plus, certes c'est bon, mais juste bon je dirai, j'en attendais beaucoup plus, alors certes à l'époque ça devait être quelque chose de voir toutes ces vaches conduites par monts et vallées, mais je reprocherai au scénario peut-être un peu trop de facilités, la rivalité de Matt avec Cherry est trop vite passée sous silence, Cherry ne servant pas à grand chose, et la relation entre Wayne et son protégé n'est pas aussi profonde qu'on aurait pu le souhaiter. Alors la seconde partie du film aurait pu être plus oppressante je pense avec cette ombre et cette menace qui plane sur eux, mais finalement c'est pas super bien exploité je dirai. Après je suis peut-être un peu méchant, sans doute parce que j'en attendais beaucoup, mais ça reste un bon film, qui se suis sans déplaisir aucun pendant plus de deux heures, mais ça aurait pu être bien mieux je pense.
Il est une chose sure c'est que la rivière rouge reste l'un des classiques du genre. Les personnages sont les précurseur des usa avec rien ils peuvent bâtir un empire, dommage qu'ils soient parfois un poil caricaturaux dans certaines scènes. Le rapport père fils adoptif est bien exploité,mais les comportements de chacun ne sont pas toujours en adéquation avec leur personnage,le final en est le plus bel exemple. Il en reste un film avec un fond et un belle touche d'humour franchement agréable à regarder.
Ca faisait déjà une vingtaine d'année que Howard Hawks s'était établie à Hollywood lorsqu'il réalise "La Rivière rouge", son premier western (d'ailleurs il était à peu près capable de briller dans tous les genres). Commençant par une voix off qui nous parle de la rivière rouge, il nous emmène ensuite sur les routes entre le Texas et le Missouri pour suivre un convoi d'un troupeau de dis milles bête qu'ils ne peuvent plus vendre chez eux suite à la ruine du sud dû à la guerre de Sécession...
Alors bien évidemment, ce n'est pas un simple western que nous livre Hawks, il lui donne une dimension psychologique très bien amené et écrite autour d'un père (dont l'évolution est la plus passionnante à suivre) et son fils adoptif, s'opposant l'un à l'autre et aux méthodes radicalement opposé. C'est d'ailleurs la réussite principale du film, Hawks arrive à rendre les personnages et les relations entre eu, intense et passionnante (on peut aussi parler du personnage féminin, dont le rôle est d'une grande importance malgré le fait qu'elle arrive tardivement dans l'histoire). L'histoire en elle-même est plutôt classique et peu surprenante, mais très bien écrite et le déroulement est plutôt convaincant. D'ailleurs Hawks n'oublie pas les touches d'humours. La mise en scène de Hawks est assez belle, et si les personnages sont aussi bien réussi, c'est aussi grâce aux interprètes et à la direction d'acteurs de Hawks. John Wayne est parfait dans un rôle qu'il connait à merveille mais dont on ne se lasse pas, il donne une profondeur à son personnage et le rend humain, loin de l'archétype du cow boy Américain. Montgomery Clift étonne déjà pour son premier rôle, il est déjà impeccable et enfin Joanne Dru et les autres acteurs sont tout aussi bien.
Un western humain, à la fois léger et complexe basé sur le choc de génération, mais non dénué de charmes et d'humour, très bien réalisé et interprété.
Merveilleux western. Tant sa dimension épique (réalisme de la représentation du convoyage de bétail à travers les USA) que dans sa dimension humaine (dureté des relations entre les différents protagonistes qui mettent chacun leur vie et leurs rêves en jeu). John Wayne est étonnant en cow-boy rude et impitoyable, mais aimant. Son duo avec Montgomery Clift est particulièrement émouvant. Seul bémol : la scène finale, en termes d'intensité, n'est pas au niveau du reste du film.
Il est difficile de croire que c'est le premier western du père Hawks. On m'aurait dit qu'il avait un peu comme John Ford une bonne cinquantaine de films du genre derrière lui, je l'aurais beaucoup plus facilement cru. Car il a parfaitement su transposer son univers dans le genre. Ce qui veut dire que malgré l'aspect fort dramatique de certaines scènes, c'est la légèreté qui règne. Côté action, les scènes avec le bétail sont réalisées avec une efficacité qu'il est impossible à prendre en défaut. Seule réserve : quelques petits temps morts au milieu du film malgré la présence de la scène la plus importante : "Les Révoltés du Bounty" sauce western avec un supplément de relation père et fils. Mais le rythme reçoit un sérieux coup de fouet avec l'apparition du personnage de femme de caractère typiquement hawksien de la très charmante Joanne Dru, capable de prendre une flèche le plus naturellement du monde. Je défie quiconque de ne pas en tomber amoureux rien qu'avec cette scène. Autrement, superbe idée d'avoir opposer deux personnalités aussi différentes que les excellents John Wayne et Montgomery Clift qui donne un atout inestimable au film. Et d'ailleurs le réalisateur ne se gêne pas pour notre plus grand plaisir à jouer à fond sur cette opposition. Une dernière chose à ne surtout pas oublier : le superbe thème musical de Dimitri Tiomkin. Impossible de ne pas reconnaître ce film comme un important du genre.
Un trés bon Western signé Howard Hawks dont c'est la première collaboration avec John Wayne dont on connait la suite avec le cultissime "Rio bravo" !!! Un film qui vieillit bien avec le temps, une bonne histoire de rivalité entre un chef d'expedition de troupeaux de vaches à l'allure et au ton trés sévère pret à tout dans son ambition et son objectif et un jeune cowboy qu'il a adopté plus humain avec les cavaliers et les eleveurs. La mutinerie, si on peux appeler cela, mène à la haine pour John Wayne dans un role à contre emploi loin du cowboy cool à la bonne vanne qu'il a mené durant sa carrière. En face, le jeune Montgomery Clift est excellent en jeune premier teigneux et c'est toujours un plaisir de revoir Walter Brennan, Stampy dans "Rio bravo" avec toujours de l'humour. Certaines scènes spectaculaires sont réussis comme celle ou le troupeaux cavale de panique aprés un bruit qui les a effrayé d'un cowboy gourmand de cuisine. Pourquoi je ne mets pas le maximum d'étoiles? La fin m'a déçu, je m'attendais à quelque chose de plus dramatique mais on en 1948, loin du Western spaghetti mais bon. A découvrir.
Bien sur c’est un beau western mais à le revoir des défauts de montage et de découpage de plans apparaissent surtout dans sa version longue. Ce n’est ni une épopée comme cela aurait du l’être (l’ouverture de la piste Chisum) ni une vraie histoire d’amitié et encore moins d’amour. Dunson n’est pas crédible tellement il est excessif dans un tel contexte (nous ne sommes pas sur un bateau), de plus le final est d’une malhonnêteté intellectuelle affligeante: Dunson a une tête de tueur lorsqu’il traverse le champ des vaches et tout fini en comédie avec une intervention grotesque de l’ex prostituée. Cette scène est d’ailleurs révélatrice de Hawks dont les films comiques sont ce qu’il a fait de mieux ,il y est beaucoup plus à l’aise . Aussi le mettre sur le même plan que John Ford est une erreur que le temps réparera un jour, sauf s’il n’existe plus aucun public pour analyser les films du passé. La beauté de ce film réside dans son classicisme exemplaire pour un film noir et blanc avec ses nombreuses scènes de nuit ou de clair obscur. Mais, c’est quand même bien dommage de s’être privé de la couleur et du cinémascope car les 9000 vaches en noir et blanc qui composent sans doute le plus grand troupeau vu dans un film auraient été bien plus présentes sous leurs robes marron et blanc. On aurait même pu sentir leur odeur.
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4,5
Publiée le 29 juin 2021
La rèflexion profonde et humaine sur la solitude d'un homme, le meilleur sujet de "Red River", admirable western de Howard Hawks avec les inoubliables John Wayne et Monty Clift! L'histoire de quelques hommes courageux qui remontent le cours d'un fleuve! En jeu, un immense troupeau de boeufs pour un parcours de plusieurs centaines de miles à contre-courant, avec des Indiens et des vautours à l'affût! Une piste longue et extènuante à travers le Texas, Abilene et Dodge City! Aventures, obstacles, dangers, attaques, embuscades...rien ne manque dans cette expèdition ô combien difficile, mais toujours maîtrisèe sur le plan de l'èpure, de la narration et de l'èmotion! Wayne & Clift, mais aussi la piquante Joanne Dru et surtout le vieux Groot qui raconte l'histoire à la première personne, interprètè par le malicieux Walter Brennan! Vous l'aurez compris, "Red River" est un grand western, une très grande oeuvre de Hawks qui maintient son spectateur de la première à la dernière image, avec la magnifique partition musicale de Tiomkin...
Premier western réalisé par Howard Hawks, "La rivière rouge" amène le genre vers d'autres dimensions en humanisant la figure du cow-boy, jusqu'ici souvent monolithique. En effet, le voyage effectué par Tom Dunson et Matthew Garth, son fils adoptif va pousser les deux hommes à s'affronter et à se révéler, avec leurs forces et leurs faiblesses. Répondant aux critères du genre avec en plus une certaine dimension documentaire, Howard Hawks nous montre toutes les difficultés à surmonter pour convoyer du bétail sur des centaines de kilomètres, laissant la part belle à l'action (attaques d'indiens, mutinerie, duel de revolver, traversée de rivière) tout en laissant ses personnages s'exprimer dans ce milieu hostile. Dans le rôle de Tom Dunson, l'implacable et têtu éleveur de bétail qui veut laisser un héritage derrière lui, John Wayne est impeccable face à Montgomery Clift, excellent dans son premier rôle au cinéma, celui du jeune homme qui tient tête à celui qui l'a élevé durant quatorze années. La distribution, complétée par l'irrésistible Walter Brennan et la séduisante Joanne Dru, et le savoir-faire de Hawks font de cette "Rivière rouge" un chef-d’œuvre du genre.
Je n'avais pas revu « La rivière rouge » depuis les années 80. A l'époque j'étais encore un gosse et en dehors des bagarres et des gunfight, pas mal de choses m'avait échappé. Comme cette scène crypto gay au dialogue pleins de sous entendu ou Montgomery Clift et John Ireland se défient au pistolet, ou encore le conflit de génération qui sous tend toute l'intrigue. John Wayne en patriarche tyrannique, brutal et conservateur, auquel la jeune génération de comédien libéraux et progressistes incarné par Clift vient botter le cul. Le personnage de Wayne fait d'ailleurs penser pendant un temps à celui du cruel capitaine Bligh dans « les révoltés du Bounty », à cette différence prêt que la fin du film prône ici la réconciliation entre les générations, et c'est une femme bien évidemment qui ouvre les yeux aux hommes forcément bornés et immatures. En tout cas le charme grandiose de cette aventure opère toujours sur moi comme quand j'étais enfant.
H. Hawks à la réalisation, un duo/duel Clift-Wayne, et la menace constante des indiens: avec tant de bons ingrédients, "La Rivière rouge" ne pouvait être qu'une réussite. Le scénario est original et bien tenu, les scènes d'action sont impressionnantes et la tension monte sans cesse. Deux heures de plaisir menées à un rythme endiablé, avec d'excellents acteurs (dont certains sont habitués au genre), et quelques surprises convaincantes. On apprécie tout particulièrement la façon dont Hawks amène le seul rôle féminin du film, intéressant par le contraste qu'il apporte et par son caractère décisif. Un très bon western qui tient ses promesses.
J'ai failli ne mettre que la note de 4,5/5 à ce pur chef-d'oeuvre à cause de sa fin. Mais pouvait-on décemment tuer le personnage interprété par John Wayne sans choquer de façon brutale le public de l'époque et plus grave risquer un échec commercial du film. C'est Howard Hawks qui est au commande de ce western qui aux mains d'un autre aurait été une simple aventure épique au sein de paysages splendides. Mais avec le réalisateur de "Scarface", c'est avant tout un affrontement psychologique entre deux personnages qui nous est proposé. John Wayne et Montgomery Clift s'affrontent d'égal à égal (chose stupéfiante quand on sait qu'il s'agit du premier rôle de Monty). La réalisation de Hawks évite le piège du pathos et développe sobrement et avec maestria cette épopée tragique.
"La rivière rouge"(1948),western classique parmi les classiques,est le premier de Howard Hawks,qu'il a même produit.C'est aussi le film qui confirma le talent d'acteur de John Wayne,après sa révélation dans "La chevauchée fantastique".Il est ici tyrannique, mégalomaniaque et tête brûlée en convoyeur de bétail.Sa relation avec le névrotique Montgomery Clift,tourne en échange père/fils adoptif assez développé,mais en panne d'intensité.Hawks semble s'inspirer de John Ford en s'attardant sur les paysages du Middle-West et en développant les interactions dans la bande(recrutée chez...Ford).Cependant,ce western met trop de temps à se mettre en route et il pâtit d'un final qui réhabilite bêtement la figure autoritaire.On a peine à entrer dans cette histoire mêlant un convoyage difficile et une trahison familiale.Le noir et blanc très pur et le thème musical de Tiomkin sont autant de preuves du soin apporté à l'emballage.Wayne fait froid dans le dos et Clift utilise sa sensibilité à des fins viriles.Malgré ses défauts grossissants avec la prise des années,c'est un western à voir,car il annonça la glorieuse décennie à venir pour le genre.
Sans être une spécialiste de Western et de films des années 40/50, j'ai beaucoup apprécié la Rivière rouge. Loin des clichés habituels liés au rôle du héros, John Wayne interprète un personnage fort de convictions, fort de caractère. La relation qu'il noue avec le jeune Matt est intéressante de par l'opposition de leurs personnalités. J'ai été vraiment prise dans cette histoire malgré le petit temps d'adaptation nécessaire pour se replonger dans des films de cette époque.