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Tedy
259 abonnés
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1,0
Publiée le 22 janvier 2007
Un western banal avec de grands espaces, des méchants indiens à dégommer (ils sont tous mauvais contrairement aux braves hommes blancs),... mais ce n'est pas le seul problème: Howard Hawks n'est pas John Ford et ça se voit dans la réalisation qui comporte plusieurs défauts. Et puis la fin est ridicule, John Wayne redevient un gentil gars et tout le monde le pardonne d'avoir été tyrannique; il ne fallait pas choquer le public en diabolisant son héros.
Un grand classique du western et l'un des derniers chefs d'oeuvre du grand Howard Hawks. Les relations entre John Wayne et Montgomery Clift sont bien décrites et les 2 acteurs sont excellents à la tête d'un casting irréprochable.
Merveilleux classique du genre : Il est étonnant d'apprendre que c'est le 1er western du réalisateur car le" fil rouge" du film est bien ce long convoyage de milliers de têtes de bétail. Le passage le plus captivant est justement le passage de la "Red River" où la tension est palpable,spoiler: ( bien qu'il ne se passe rien) ,avec la traversé des "cows" et le travail des "cows boys" sur leurs monturesspoiler: (vraiment doués).
Certes la vision des "peaux rouges" et des femmes est caricatural , mais on appréciera de voir l'attaque du convoi par les "comanches". Les deux acteurs principaux jouent avec harmonie leurs rôles : John Wayne en rustre impitoyable, et Montgomery Cliff spoiler: (qu'il est beau et monte bien à cheval) en fils épris de justice et de justesse Le tournage en noir et blanc et la musique sont très au point. On regrettera, comme dans beaucoup ces vieux films, une fin sympathique mais ridicule
La Rivière rouge (Red River) est l'histoire d'un éleveur qui a construit un empire du bétail et décide de quitter le Texas pour aller vendre son bétail au Missouri (Chisholm Trail). La transhumance est un élément classique du western et le réalisateur Howard Hawks nous faît vivre les rudes conditions inhérentes à un tel périple.
Le film a tout de même un peu vieilli (1948) et les défauts de montage et de découpage sont très visibles. Mais on reste impressionné par les moyens de l'époque avec certainement le plus grand troupeau de vaches jamais constitué au cinéma.
Howard Hawks signe ici son premier western et dirige pour la première fois Wayne et Clift. John Wayne nous livre une belle performance dans un rôle délicat de héros imparfait.
Le résultat est globalement bon mais la relation père/fils adoptif aurait méritée d'être davantage approfondie. On regrettera quelques longueurs et une fin trop précipitée.
Un excellent western si on excepte les archétypes de l'époque. Le film vaut surtout par la mise en scène et l'interprétation de l'ensemble du casting, John Wayne en tête. J'ai une version "16 mm" vieille de quarante ans que j'avais soigneusement nettoyée et restaurée pour amoindrir les rayures et les craquements de la piste magnétique. J'ai été réellement déçu par le transfert numérique diffusé sur Arte le 20 janvier 2014, alors que cette chaîne est de coutume une garantie de haute qualité pour le visionnage des films qu'elle programme. Les contrastes du noir et blanc étaient ignobles. Quant au son, il était quasiment inaudible. Sur ma copie argentique les paysages et les cieux sortent de l'écran tandis que le son mono, même s'il diffuse un léger souffle, donne l'impression que le troupeau vous entoure. Ben franchement, je préfèrerais que les américains confient la numérisation et la restauration de leurs films aux allemands, quand on voit comment ces derniers ont refaits la "Belle et la Bête" de Cocteau et "Les Misérables" avec Harry Baure !!!
Voilà un western « classique » de très bonne facture. Le 1er pour Howard Hawks qui dirige John Wayne dans le rôle d'un chef de convoi de bétail qui va progressivement devenir un insupportable tyran. Il est assez plaisant de voir Wayne dans ce type de rôle, opposé à un jeune loup aux dents longues, Montgomery Clift, qui campe parfaitement la figure du « fils » tuant le « père ». La mise en scène est assez exceptionnelle avec une maîtrise parfaite des grands espaces et des combats pêchus avec des hordes d'Indiens énervés (classique mais efficace). L'incroyable périple entre le Texas et le Missouri nous transporte littéralement dans le Grand Ouest et la beauté de Joanne Dru apporte une touche de romance et de lyrisme. Très bon western qui aurait pu être un chef d'oeuvre si la fin n'était pas si « happy », celle-ci ne respectant apparemment pas celle du livre dont le film est tiré.
Il est assez rare de voir John Wayne jouer un rôle de « méchant ». Du moins, à cause de l’aigreur, il va devenir progressivement paranoïaque et violent. Intéressant. A son opposé, le très « cool » et sensible Montgomery Clift, son fils « adoptif ». « La rivière vouge » aborde la question du rapport filial (mythe d’Œdipe) : le « fils » qui n’a pas son mot à dire va chercher à s’extraire progressivement de l’emprise de son « père » omnipotent. L’intérêt principal de ce film réside, d’un côté, dans cette confrontation qui va dégénérer (avec une « mise à mort » symbolique) et, de l’autre, dans le mythe du convoi du bétail à travers le Wild West. Dès les premières scènes, la violence inhérente à cet univers sauvage s’installe et ne cessera d’aller crescendo. Dans la seconde partie du film, l’arrivée de la solaire Joanne Dru va éclaircir le film avec une happy end attendue (on aime, on n’aime pas). Malgré quelques temps faibles, un quasi chef d’œuvre quasi incontournable. Retrouvez mon amour du Far West dans le roman WHITE FINGERS : LA PISTE SYSKIYOU - Eds VERONE - TOME 1.
Ce premier western d'Howard Hawks n'est pas sans rappeler La Prisonnière du Désert (1956) de John Ford. John Wayne y interprète un réactionnaire et phallocrate, d’abord jeune éleveur qui part de rien, puis âgé, qui crée le premier grand troupeau de vaches du Texas, qu'il va devoir convoyer pendant un long périple pour les vendre et nourrir le pays. Chemin faisant il y aura les Indiens, le convoi de pèlerins avec le love interest (Joanne Dru, qui apparait tard dans le film), la mutinerie, car John Wayne devient obsédé et violent, la débandade des animaux qui prennent peur, la traversée de la rivière. Bref toutes les articulations dramatiques sont là, vues avant et après dans de multiples westerns. Malgré des éléments qui datent le film (d'horribles intertitres, une voix off inutile, une musique permanente et pénible) mais qui sont communs vu la date du film, le film emporte l'adhésion, grâce à la noirceur du personnage de John Wayne, grâce aussi aux personnages de Montgomery Clift, et aux très bonnes scènes avec Joanne Dru, qui oscillent entre modernité et théâtralité. Ces premières scènes avec Joanne Dru sont d'ailleurs un bréviaire pour apprenti dialoguiste: dans le ping-pong une question répond à une question. Un personnage féminin fort, des personnages masculins torturés (John Wayne et Montgomery Clift) font de ce western une bonne surprise. L'ensemble du casting est plutôt solide, avec les tronches de Walter Brennan (moins pénible ici que dans Rio Bravo), John Ireland ou Noah Beery Jr. Le film fait un usage important des décors naturels. Préconditions à beaucoup d'éléments dramatiques. Et ils évitent certains éléments de théâtralité. Nous n'avions une faible hystérésis sur ce western d'Howard Hawks. Erreur corrigée. Il se situe entre ses meilleurs: The Big Sky (1952) et El Dorado (1966).
Ce grand classique du western est d’une incroyable modernité : réflexion sur l’histoire (le passage d’un monde de traditions à la modernité), sur l’exercice du pouvoir (et sa dérive totalitaire) et interrogation sur la notion de transmission… « La Rivière rouge » est d’une grande complexité thématique. Ses personnages sont tout autant attachants qu’ambivalents (John Wayne campe magistralement un personnage paranoïaque et obsessionnel, Montgomery Clift est à la fois angélique et très ambigu dans son rapport à ce père de substitution, etc). Mais le film est aussi une magnifique épopée, celle de ces vachers qui amenèrent le bétail au-delà de la Frontière, permettant l’élargissement d’un pays. Histoire d’hommes comme les aime Hawks, ici teinté d’ambigüité homosexuelle à travers la douceur de Clift ; « La Rivière rouge » est une grande réussite, tant sur le fond que sur la forme.
Un grand western puissant au souffle épique, ou les scènes grandioses se succèdent. Mais ce qui reste passionnant c'est les rapports entre les personnages. John Wayne tout à la fois courageux puis cruel face à un Walter Brennan fidèle en lui même et une Joan Dru magnifique . Mais la vrai sensation du film c'est Montgomery Clift, 26 ans , qui pour son premier film, tout en retenue et en puissance arrive à faire jeu égal voire même par moments à éclipser le grand John Wayne. Certains regretteront peut être une happy end mais on pourra difficilement s'en plaindre tant la tension a été forte pendant la deuxième partie du film.
Un très bon western, peut-être même le meilleur de Howard Hawks avec Rio Bravo. Épique, la traversée du désert par les cow-boys et leur troupeaux de 9000 têtes sur 3000 km est mise en scène dans les règles de l'art avec indiens, mutinerie, eun John Wayne éblouissant dans son rôle de chef autoritaire et imperturbable. C'est d'ailleurs du côté des personnages que le film brille le plus, sans oublier un humour cher a Howard Hawks qui fait souvent mouche.
Howard Hawks signe ici un western grand spectacle de qualité. Pour l'époque on a ainsi droit à des scènes très impressionnantes de chevauchées et de convoyage du bétail. Si on peut regretter une fin aseptisée, c'est la vision de Hawks qui est de divertir avant tout et donc la fin se devait de ne pas être sombre, cependant on appréciera néanmoins ce héros campé par John Wayne qui devient peu à peu tyrannique dans l'exercice du pouvoir, créant ainsi une analyse de la mécanique du groupe particulièrement réussie donnant la part belle au débutant Montgomery Clift.
J'adore les westerns, pas celui-là. Tout est lourd. Film d'une autre époque, aux valeurs dépassées. Tout est convenu et quand j'entends d'autres critiques parler d'indiens dans ce film, c'est affligeant. Il y a 3 indiens qui sifflent en stéréo pendant une scène de nuit pour avertir le spectateur de pas les manquer car ils vont devoir s'empaler malencontreusement sur une balle de revolver. Passionnant.
Faut-il être complètement égaré, voire passablement abscons pour abandonner comme le fait Tom Dunson (John Wayne), sa bien-aimée Fen (Coleen Gray), au milieu d'une caravane d'immigrants traversant les Grandes Plaines, en route vers la terre promise ! Le premier veut quitter le convoi avec son chariot, pour poursuivre en individualiste convaincu, sa propre route, à l'écart de la collectivité. Son objectif est de trouver une terre à pâturages, de s'y installer quel que soit le prix du sang à payer, et de bâtir un élevage destiné à faire pâlir de jalousie tous les grands propriétaires au nord du Rio Grande, puis de convier sa compagne à le rejoindre. Mais c'est sans compter la détermination de Fen qui refuse de le laisser partir sans elle. Autant le dire tout de suite, Tom commet une double erreur: se passer tout d'abord de la proximité de Fen, une jeune femme aussi solaire que passionnément bouillonnante, puis, de croire que celle-ci est en sécurité dans ce convoi, à l'abri des hors-la-loi ou des tribus indiennes qui écument la région. Restées hors-champ, l'attaque du convoi et sa destruction complète, infirmeront l'excès de prudence, l'intransigeance devrait-on dire, de Tom qui refusait d'exposer Fen aux risques inhérents à son rêve d'empire bovin. Bien mal lui en a pris. Peut-on imaginer geste plus définitif, plus énigmatique pour ne pas dire inepte alors que, totalement énamourée, Fen s'abandonne dans les bras de Tom, tandis qu'à l'arrière-plan, les chariots bâchés traversent imperturbablement le cadre ?
Voir la suite de ma chronique à partir d'un photogramme du film: http://etoilesdetoiles.blogspot.com/2022/01/un-moment-degarement-chez-howard-hawks.html