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    La Rivière rouge
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    77 critiques spectateurs

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    ElAurens
    ElAurens

    82 abonnés 585 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 14 janvier 2011
    Pour son premier western Howard Hawks frappe fort, malgré seulement cinq films de ce genre son nom restera comme l'un des plus grands grâce notamment au mythique Rio Bravo. Pour le personnage principal, après le refus de Gary Cooper il choisit John Wayne, le choix est payant Wayne signe ici l'un de ses plus grands rôles. Pour les autres personnages, Hawks choisit un jeune inconnu qu'il a repéré et qui deviendra par la suite un des grands du cinéma, Montgomery Clift. On retrouve encore une fois Walter Brennan qui comme plus tard dans Rio Bravo interprète un personnage sympathique à l'opposé de celui joué par Wayne dans La rivière rouge. Et pour finir les principaux personnages, la belle Joanne Dru en femme hawksienne amène une touche féminine à ce monde d'hommes. Impossible de ne pas parler de l'excellente musique de Dimitri Tiomkin, j'adore d'ailleurs beaucoup le générique, qui restera comme l'un de ses plus grands thèmes. Si vous aimez le style d'Howard Hawks ne passez pas à coté de ce très bon western.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 29 septembre 2006
    Quel chef d'oeuvre!!!Un des plus grand film jamais tourné; à l'intelligence du propos s'ajoute la puissance des caractères; Monty Clift dans son tout premier role est stupéfiant face à ce Goliath nommé John Wayne; on comprend que ce western flamboyant soit le préféré de Scorsese .
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 14 mai 2012
    Tous les ingrédients sont réunis dans ce western épique pour nous faire passer une fabuleuse soirée : la vie rude des cowboys, le challenge du meilleur tireur entre Montgomery Clift (Matt Garth) et John Ireland (Cherry), la rudesse impitoyable du chef de convoi (John Wayne), le caractère bourru du cuistot (Walter Brennan), le vol de vivres par des lâches employés, las d'être malmenés par le patron, le convoi de femmes attaqué par les indiens et surtout la confrontation entre le chef et son fils adoptif qui ira jusqu'à la rupture entre les deux hommes. Une histoire d'amour viendra se greffer pour épicer les évènements. La finale est assez inattendue et surtout sublime.
    Howard Hawks signe un chef-d'œuvre avec ce premier western, qui fera de lui l'un des maîtres du genre avec John Ford, notamment. Il atteint avec ce film la quintessence du western. D'autres chefs-d'œuvres suivront : Rio Bravo, El Dorado et Rio Lobo avec John Wayne.
    CH1218
    CH1218

    207 abonnés 2 904 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 3 août 2013
    Premier western majeur signé par Howard Hawks. L'histoire de ces hommes qui convoient des milliers de têtes de bétail dans un territoire hostile est magnifiquement rendue par une photographie noir-blanc de qualité. Bien que le casting est alléchant avec John Wayne, Montgomery Cliff, Walter Brennan et Joanne Dru, ce film ne m'a pas autant captivé que je l'aurais cru, surtout si on tient compte de sa renommée.
    anonyme
    Un visiteur
    2,0
    Publiée le 17 juillet 2012
    Ce western est pour le moins déçevant, en tant que fan du genre j'ai été très déçu. Le scénario est très lourd, il ne se passe rien, juste des petites querelles sans importance, et on voit juste des cow-boys faire la piste avec du bétail. Les scènes sont coupées assez promptement, et les effets spéciaux sont juste délirants, notamment quand ils tirent dans une boite, c'est ridicule. Les indiens présents dans le film sont consternants, on les voit juste galoper vers la caravane pour venie chercher leur balle dans le corps, on les pensait plus intelligent. Ajouté à cela une histoire d'amour sans aucune âme, juste parce qu'il en fallait une, et vous secouez le tout, vous obtenez un western loupé.
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 21 janvier 2014
    Très bon western de facture classique. Confrontation entre 2 hommes + 1 femme. Moins manichéen que ceux plus anciens
    DAVID MOREAU
    DAVID MOREAU

    135 abonnés 2 235 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 6 décembre 2011
    SEUL SONT LES INDOMPTES. La riviere rouge ne resteras pas dans mes annales.
    Le cinéphile
    Le cinéphile

    701 abonnés 2 747 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 21 janvier 2014
    Beaucoup disent qu'il s'agit la de la quintessence du western, orchestré par un réalisateur que l'on ne présente plus! Moi je dirai juste que le film a pris un sacré coup de vieux et que même en essayant de me replacer dans le contexte comme j'ai réussit a le faire avec ses autres films je n'ai pas réussi a adorer le film, dommage, car la technique est remarquable et la fin sympathique!
    Jack G
    Jack G

    6 abonnés 175 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 22 juillet 2020
    Premier western du réalisateur Howard Hawks, déjà connu du public pour avoir offert un hommage aux pionniers de l’aéropostale à travers Seuls les anges ont des ailes, blockbuster de l’année 1939, La Rivière rouge s’inscrit dans la lignée des films du genre où le bétail est au cœur de toutes les intrigues (pensons notamment aux Conquérants de Michael Curtiz, près de 10 ans plus tôt).
    Bien que La Rivière rouge ne soit pas la première incursion d’Hawks dans le registre western, ce long-métrage est tout de même considéré comme étant le premier du genre dans sa filmographie. Certes, Howard Hawks a déjà participé à la coréalisation du Banni, avec Howard Hughes, mais la tournure qu’était en train de prendre l’intrigue et le montage lui ont tant déplu que le cinéaste a quitté le projet avant la fin, ce qui a contribué à brouiller définitivement les deux hommes. Mais Hawks eut raison, puisque Le Banni reçu un accueil désastreux et fut descendu par les critiques, notamment par Jean-Louis Rieupeyrout, qui qualifie le long-métrage de « faux western intelligent » dans son ouvrage de référence La grande aventure du western : du Far West à Hollywood, 1894-1963. Cette rancune persista si bien que la sortie en salles de La Rivière rouge fut ralentie par Hughes, qui accusa Hawks d’avoir plagié Le Banni, en vain, puisqu’il suffit de l’intervention de John Wayne en personne pour calmer les ardeurs du premier.
    Après le succès du film noir Le Grand Sommeil (1946), réunissant le couple de légendes formé par Humphrey Bogart et Lauren Bacall, Howard Hawks, qui a d’ailleurs permis de faire connaître cette dernière, cherche à profiter de l’intégralité des bénéfices et revenus de son triomphe en s’émancipant des studios pour lesquels il est engagé. C’est ainsi que voit le jour, l’année suivante, en 1947, son propre studio de production, Monterey Productions. Sorti en 1948 mais tourné en 1946, La Rivière rouge est donc le premier long-métrage produit par cette nouvelle entité. Mais les tumultes financiers et environnementaux auxquels le réalisateur doit faire face lors du tournage (explosion du budget et intempéries) le désintéressent de cette expérience individuelle, si bien que ses futures productions naissent, pour la plupart, avec l’appui des grands studios hollywoodiens (la Warner et Paramount notamment).
    La Rivière rouge est une libre adaptation du roman Blazing Guns on the Chisholm Trail, de Borden Chase. Hawks, convaincu par les connaissances de l’auteur sur le Grand Ouest américain, décide d’ailleurs de l’engager pour l’écriture de son film, ce que le romancier accepte. C’est le début d’une prestigieuse contribution scénaristique dans le western, puisque Borden Chase est plus tard connu pour l’écriture de fameux films du genre : Winchester 73 (1950), Les Affameurs (1952), Vera Cruz (1954) et Je suis un aventurier (1954). Mais son association avec Hawks se passe mal, l’auteur n’acceptant aucune modification de son texte. Les désaccords entre Hawks et Chase furent si vifs qu’à la sortie du film, le second n’hésite pas à s’attaquer à la conclusion en happy end du premier, bien différente de celle qui figure dans son texte original. En effet, là où Borden Chase fait mourir Dunson, Hawks refuse de voir succomber l’un de ses héros afin que les spectateurs sortent heureux de la salle. Face à ce clivage, le réalisateur décide donc de faire appel à un scénariste débutant, Charles Schnee, dont la suite de la carrière, au même titre que Borden Chase, offrira quelques pépites cinématographiques, dont Convoi de femmes (1951).
    Le roman de départ est sur des faits historiques. Pendant la guerre de Sécession, la majorité des cow-boys texans s’étant enrôlée, le bétail négligé et livré à lui-même s’était accru plus que d’ordinaire et était estimé à plus de 5 millions de têtes à la fin du conflit. Les « carpetbaggers » ayant ruiné le pays et s’étant tout approprié, les Sudistes n’avaient plus les moyens de se payer de la viande de bœuf. En revanche, dans le Nord, où les immigrants s’étaient multipliés, on en manquait cruellement. Vers la fin de 1865, un homme nommé Jesse Chilsom partit avec un chariot du Kansas pour se rendre à Fort Worth au Texas, marquant sa route par des monticules de terre, la fameuse « Chilsom trail » du roman de Borden Chase. C’est lui qui apporta dans le même temps aux Texans la nouvelle que le bétail atteignait jusqu’à 50 dollars la tête dans le Nord. La solution était toute trouvée et le récit narrait le destin de deux hommes dont l’importance fut immense pour l’économie et l’histoire de leur pays, ayant ouvert officiellement cette piste pour le bétail après avoir fait franchir la Rivière Rouge à 250 000 têtes en 1866. Pour pouvoir coller le plus étroitement possible à ce récit, il semble évident que Hawks doive sortir des studios pour aller tourner en extérieurs.
    Au départ, c’est Gary Cooper qui est pressenti pour incarner le patriarche Dunson, mais la personnalité mégalomane et antipathique du personnage finit par repousser l’acteur soucieux de conserver son image de « bon américain ». John Wayne, alors tenté par la possibilité de diversifier ses rôles et de prouver sa palette de talents, exprime son intérêt et, soutenu par John Ford, obtient le rôle malgré sa crainte de jouer un homme plus âgé que lui. Un défi pourtant réussi, Wayne étant à la hauteur dans la peau de cet éleveur despotique et paranoïaque. La preuve en est : en voyant La Rivière rouge, John Ford, mentor de Wayne, aurait dit à Hawks que jamais il n’avait pensé que le Duke était capable d’autant de complexité dans son jeu.
    Le reste de l’équipe est composé de plusieurs seconds rôles que les amateurs de westerns peuvent aisément reconnaitre, dont Walter Brennan, l’éternelle recrue comique de la troupe fordienne qui est ici le pendant humoristique au personnage très dur de John Wayne. L’occasion pour Howard Hawks ne jouer sur le comique de situation qu’il apprécié tant grâce à un gag répétitif tout au long du film. En effet, Brennan se voit obligé de partager son dentier avec un indien tout au long du trajet, celui-ci en ayant gagné la moitié au poker.
    En revanche, pour jouer le fils héritier de John Wayne, Hawks recrute un débutant de 25 ans repéré sur la scène de Broadway : Montgomery Clift. En voyant débarquer aux essais cette nouvelle recrue avec sa gueule d'amour, le solide John Wayne ne voyait pas comment le duel entre leur personnage allait être crédible et déclara au réalisateur : « Howard, jamais ça ne va marcher. Jamais ce môme ne pourra se mesurer à moi ! ». Néanmoins, malgré sa retenue dans son tout premier jeu, l’acteur se révèle aux yeux du grand public et lance sa carrière. Dans sa biographie d’Hawks, Todd McCarthy raconte comment le réalisateur, ravi du sérieux avec lequel Clift apprit son métier de cow-boy, lui offrit un vieux chapeau ayant appartenu à Gary Cooper.
    On peut d’ailleurs penser que la tension entre John Wayne et Montgomery Clift a probablement servi le film car, comme dans l’intrigue, tout les oppose dans la vraie vie, que ce soit sur le plan politique ou personnel. Il faut dire John Wayne n’appréciait guère l’homosexualité de Montgomery Clift et aurait même tenté de le faire renvoyer. La meilleure scène qui échoit au jeune homme reste un concours de tir entre Matt et Cherry Valance, un pistolero incarné par John Ireland : leurs propos sur la taille et la beauté des armes à feu ont valu à cette séquence de se retrouver en bonne place dans The Celluloid Closet (1995), le documentaire de Rob Epstein et Jeffrey Friedman sur l’homosexualité à Hollywood.
    Enfin, le principal personnage féminin, campé par Joanne Dru, qui arrive tardivement au cours de la seconde moitié du film, ne bénéficie pas d’un long temps de présence à l’écran. On retrouvera toutefois l’actrice dans deux futures réalisations de John Ford : La charge héroïque (1949) et Le convoi des braves (1950).
    Rarement le protagoniste principal d’un western, qui plus est interprété par John Wayne réputé pour sa droiture et symbole des valeurs traditionnelles américaines, n’aura été aussi impitoyable, cruel, et dangereux. Déjà, dans la première partie du film, Dunson n’hésite pas une seconde à se séparer de sa compagne, il ne se précipite pas au secours du convoi estimant qu’il est déjà trop tard. Cette décision clairement indigne d’un héros, qui plus est westernien, pose d’emblée le portrait de l’homme qu’on découvrira par la suite, celui d’un cow-boy qui ne fait jamais demi-tour. En effet, le personnage de Tom Dunson, à l’exception de quatorze années toutes entières contenues dans une ellipse au cours de laquelle l’homme bâtit son ranch, est animé par un mouvement qui n’accepte ni l’arrêt, le détour ou le retour en arrière. Souverain et implacable, ce mouvement devient même l’emblème marqué sur le bétail de Dunson, un « D » accompagné de deux vagues symbolisant la « Rivière rouge » que le personnage traverse au début du récit.
    Devenu gros propriétaire, son entêtement s’est accentué ("change d’avis une fois dans ta vie" lui demandera Groot). Encore plus amer et résolu, il se croit libre d’établir ses propres règles ("La loi c’est moi") et estime que ses décisions doivent être suivies à la lettre. En bref, il ne doit pas montrer de faiblesse quitte à faire fausse route. Sa mégalomanie le fait presque s’ériger en juge divin : à chaque mort entravant son périple, il demande à se charger personnellement de lire les prières. Plus le temps passe, plus il se renferme et se durcit : il refuse même d’avoir le moindre scrupule et s’arroge les pleins pouvoirs de vie et de mort sur ses hommes. Après des journées harassantes, il n’a même pas un mot de félicitation ou de remerciement pour ses hommes, estimant qu’ils ont simplement fait leur boulot.
    Divisé en deux temps, le film montre même, dans sa structuration narrative, l’influence de ce mouvement inarrêtable opéré par Dunson : une partie où le convoi avance grâce à la force de sa détermination, et une autre où le groupe, usé et fatigué de l’intransigeance de son maître, s’en débarrasse et continue son chemin avec la peur que le chef déchu ne les rattrape. De fait, même mis sur la touche, le personnage principal n’en demeure pas moins le moteur de l’avancée du récit.
    Mais face à ce portrait peu reluisant, on peut aussi se demander si cette force de caractère n’a pas justement permis aux hommes du convoi d’avancer coûte que coûte, et de réaliser un exploit qui n’aurait peut-être pas pu avoir lieu avec un leader faible et hésitant.
    Mais si La Rivière rouge est devenu un modèle du western aux yeux de nombreux afficionados, force est de souligner certaines fautes techniques et scénaristiques qui sapent sérieusement l’intention de réalisme presque documentaire.
    D’abord, le caractère risible de certains plans montre à quel point nous sommes quand même loin de la maitrise fordienne. Pensons par exemple à la scène d’attaque des Indiens, où la contre-offensive menée par Matthew, successeur de Dunson, ne cache pas un étonnant contraste par rapport aux scènes tournées en extérieur. En effet, la chevauchée des cow-boys pour aller aider le convoi attaqué par les Indiens est, de toute évidence, tournée en studio, comme le montrent quatre plans successifs filmés de biais faisant voir les héros visiblement perchés sur de vulgaires chevaux de bois et se trémoussant pour faire croire à une quelconque cavalcade. Il en va de même pour le départ du convoi donné par des cris d’allégresse poussés par tous les membres de l’expédition, ces cris ayant visiblement été enregistrés dans un studio de quelques mètres carrés, l’écho étant épouvantable et anti-réaliste au possible. Ne parlons même pas des plans serrés sur les visages exaltés des cow-boys qui rappelleraient presque le cinéma soviétique.
    Enfin, la plus grosse absurdité scénaristique du film reste sa conclusion, d’ailleurs peu appréciée par l’équipe du film et par l’auteur du roman original, mais voulue par Hawks. L’essentiel de l’intrigue est centré sur les rapports difficiles entre le père et son fils, qui se transforment en un putsch venant du second et une traque sans répit de la part du premier. Leurs relations au départ basées sur l’admiration et la fascination tournent finalement à l’agressivité, à la rébellion, et même au désir de meurtre. Dans cette perspective, l’épilogue en happy end où le père et le fils tombent presque dans les bras l’un de l’autre est très décevante. Cerise sur le gâteau : Tess Millay, jouée par Joanne Dru, qui arrive par quelques mots à apaiser cette tension destructrice en prenant le ton d’une mère qui sermonne ses enfants. Pathétique. A propos de l’actrice, bien qu’elle apparaisse tardivement, son jeu est loin d’être convaincant, en témoigne cette scène où elle se prend une flèche dans l’épaule avec un calme déconcertant. On serait presque tenté de penser que la douleur d’une flèche plantée dans le corps est la même que celle d’une piqure de moustique.
    Entreprise démesurée (dans la fiction, plusieurs milliers de bovins font la route, sur le tournage, il y en avait plus de 1 000), comme le sera celle du second western d’Hawks, La Captive aux yeux clairs (1952), cette production de grande ampleur aura finalement coûté 3 millions de dollars, finalement rentabilisé par des recettes encore plus importantes (4,5 millions de dollars).
    Histoire d’un conflit de générations, La Rivière rouge (que l’on compare souvent pour son thème aux Révoltés du Bounty) est aussi un western magnifiquement élégiaque qui prend son temps à accompagner la progression de l’énorme troupeau à travers des territoires encore presque vierges. Pour autant, ce long-métrage est loin d’être empreint d’idéalisme, ses moteurs étant l’appât du gain, la vengeance et le désir.
    La Rivière Rouge est l’un des premiers westerns qui introduit une bonne dose de psychologie dans une odyssée personnelle pleine de dangers et de tensions. Plus tard, Howard Hawks réalisera deux grands westerns, La Captive aux yeux clairs et Rio Bravo, qui reprend en partie le conflit générationnel au cœur de La Rivière rouge, réussissant ainsi à entrer dans le cercle fermé des cinéastes les plus emblématiques du genre, lui qui a tant admiré John Ford. Mais pour l’instant, l’année 1948 ne voit pas encore en Howard Hawks ce statut prestigieux. Malgré un bon départ, La Rivière rouge manque de rythme et de réalisme, pour se conclure dans un épilogue consternant et absurde. Dommage, car les performances du principal trio d’acteurs sont à la hauteur.
    this is my movies
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    714 abonnés 3 087 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 5 septembre 2017
    1er western de H. Hawks qui souhaitait offrir au genre un film adulte (affirmation un brin fausse puisque le genre comptait déjà une poignée de films denses, complexes et riches). Il offre donc à J. Wayne un rôle radicalement différent de ses habitudes, son scénario lorgne ouvertement du côté de la révolte du Bounty et il révèle surtout un M. Clift déjà impressionnant, charismatique et intense. Le film en lui-même, bien que très long, est plaisant à suivre, toujours bien découpé et éclairé, avec quelques fulgurances dans les scènes d'action (comme la fameuse scène de stampede ou bien l'attaque des Indiens). Les acteurs sont excellents, le scénario est bien écrit, regorgeant de répliques qui claquent et de personnages assez riches, les péripéties sont bien vu et quêtent un certain réalisme presque documentaire, c'est un vrai classique du genre par un de ses futurs maître. Du bon cinéma. D'autres critiques sur thisismymovies.over-blog.com
    weihnachtsmann
    weihnachtsmann

    1 185 abonnés 5 188 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 23 août 2021
    John Wayne se livre dans la tente avec la femme:
    je croyais avoir un fils.
    Tout est dit. La transmission. Et la trahison donc.
    Un superbe western qui mêle les sentiments , la bravoure , le courage et l’amitié.
    Une aventure et une épopée grandiose avec toutes ces bêtes.
    De très beaux personnages.
    Hotinhere
    Hotinhere

    569 abonnés 4 993 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 1 décembre 2021
    Un western épique et humain, à la mise en scène d’un grand classicisme qui offre des séquences sublimes mais aussi quelques longueurs, servie par l’interprétation impeccable du duo John Wayne/Montgomery Clift.
    Charlotte28
    Charlotte28

    127 abonnés 2 027 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 10 juin 2024
    Difficile de nier les qualités épiques de ce western dues à ce déplacement innombrable de boeufs à travers les paysages vallonnés américains ni les diverses pistes intéressantes, de l'opposition générationnelle au sous-texte homosexuel en passant par les douleurs amoureuses. Cependant, bien que se laissant suivre sans déplaisir grâce à sa musique culte, à ses divers rebondissements et à la qualité des interprètes le récit, peu trépidant, manque de consistance puisqu'aucun sujet n'est traité de façon cohérente ni entière, que la voix off demeure artificielle et que le dénouement ridicule trahit l'oeuvre originelle. Décevant, surtout pour une oeuvre autant vantée...
    soniadidierkmurgia
    soniadidierkmurgia

    1 199 abonnés 4 182 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 9 mai 2020
    Quand il entame le tournage de « Red river » en juin 1946, Hawks sort d’une décennie de rêve où il a enchaîné les succès, montrant un éclectisme très prisé des studios (Columbia, RKO, Warner). Que ce soit dans le film de gangsters ou de détective (« Scarface » en 1932, « Le Grand sommeil » en 1946), le film de guerre patriotique (« Sergent York » en 1941), le film d’aventures (« Seuls les anges ont des ailes » en 1939, « Le port de l’angoisse » en 1944) ou la screwball comedy (« L’impossible Mr Bébé » en 1938, « La dame du vendredi » en 1940), tout ce qu’il touche se transforme en or. Alors à son apogée, le western sorti de la répétitive série B grâce à John Ford (« la chevauchée fantastique » 1939) n’entrait pas encore dans le champ de compétences du réalisateur dont la caméra n’était jamais réellement sortie des studios. L’expérience avortée (Hawks ne sera pas crédité au générique) sur le « Banni » n’étant pas à comptabiliser valablement, la page restait désespérément blanche. Très ami avec Borden Chase, le romancier-scénariste spécialiste de l’histoire de l’Ouest, il se lance en qualité de producteur associé (avec Charles K. Feldman) dans l’adaptation de son roman historique "The Chilsom Trail" inspiré de la grande migration du sud (Texas) vers le nord (Missouri) du bétail devenu trop nombreux suite à l'embrigadement massif des cowboys texans parmi les confédérés lors de la Guerre de Sécession. L'adaptation du livre par Chase lui-même sera assez vite abandonnée par Hawks en difficulté avec les remarques pointilleuses de l'auteur pour être confiée au jeune Charles Schnee qui écrira par la suite pour William Wellman ("Convoi de femmes"), Nicholas Ray ("les amants de la nuit") ou Vincente Minnelli ("Les ensorcelés"). Chase quant à lui aura une relation fructueuse avec Anthony Mann dont il scénarisera trois de ses chefs d'œuvre ("Winchester 73","Les affameurs", "Je suis un aventurier"). Transposé dans l'univers du western, spoiler: "La rivière rouge" n'est ni plus moins qu'une réplique de la mutinerie du "Bounty", immense succès de la MGM dans les années 1930 avec Clark Gable et Charles Laugthon (Frank Lloyd en 1935). Ted Dunson (John Wayne) cowboy rude, ambitieux et sans compassion pour les faiblesses d'autrui subira le même sort que le capitaine Bligh (Charles Laugthon) jeté à la mer pour avoir mené ses hommes à bout en dépit des avertissements répétés de son second, le lieutenant Fletcher (Clark Gable) ici représenté par Matthew Garth (Montgomery Clift), fils adoptif recueilli quatorze ans plus tôt par Dunson, pris de remord après avoir abandonné un convoi où se trouvait la femme qui l'aimait, jugée encombrante pour le destin qu'il s'était choisi
    . Hawks réussit dès son premier essai dans le genre un coup de maîitre, mariant parfaitement tous les ingrédients d'un western réussi : affrontements virils, humour débridé, amour contrarié et grands espaces y ajoutant un aspect quasi documentaire à propos de la conduite d'un immense troupeau sur de longues distances. John Wayne dans le rôle du détestable Ted Dunson y dévoile un cynisme qu'on ne lui connaissait pas et que Ford reprendra à son compte dans "La prisonnière du désert" (1956). Cynisme du personnage qui avait fait renoncer au projet, Gary Cooper, acteur fétiche de Hawks. Avec le recul, on comprend vraiment mal la volonté de certains de dénier à Wayne le statut d'acteur. Montgomery Clift dont c'est le premier rôle à l'écran se sort admirablement de ce rôle imposant pour un jeune acteur devant tenir la dragée haute à un monument comme John Wayne, apportant un flegme de bon aloi lui évitant d'afficher une rivalité ridicule placée sur le domaine de la virilité. On appréciera la présence malicieuse de Walter Brennan dont Hawks utilise à merveille les facéties récurrentes autour de son dentier perdu au poker face à un indien faisant partie du convoi, devenu l'enjeu d'un marchandage drolatique. Enfin, la très jolie Joanne Dru au faux air de Jean Simmons remplit de manière très rafraichissante la courte et unique présence féminine au sein de ce film d'hommes. Avec ce western âpre et sans concessions, Howard Hawks dont le patronyme signifie "aigle" inscrit incontestablement son premier film dans les classiques du genre même s'il ne maitrise pas autant que John Ford les scènes de chevauchée, se permettant au passage une faute de goût assez incompréhensible en montrant Clift et deux de ses hommes en plan moyen visiblement sur des canassons articulés de studio. Seule petite bévue du film. Tout comme "Les révoltés du Bounty", "The red river" est un film à montrer dans toutes les écoles de management pour expliquer le meilleur moyen de se mettre toute une équipe à dos.
    ferdinand75
    ferdinand75

    563 abonnés 3 896 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 4 août 2018
    Un très gros Howard Hawks, à la fois rand western épopée lyrique sur le transport d'un troupeau de bétail, très réaliste, très cow boy, mais aussi une belle fable humaniste sur l'opposition d'un père et de son fils. Il y a du fonds , de la force , John Wayne est excellent, on y croit .Un film fort .
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