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Verobisson
12 abonnés
279 critiques
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4,5
Publiée le 7 juin 2024
Où il est question d’appartenance de classe, de l’impossibilité de s’en sortir, de haine, d’intergénérations, d’assimilation ou d’intégration, de racisme permanent spoiler: (antisémitisme et homophobie), et des larves de la colonisation Laurent Cantet, réalisateur inoubliable « d’entre les murs » livre en 1h30 un terrible brulot sur la puissance destructrice des réseaux sociaux, devenu véritable poumon de la jeunesse spoiler: (voir le monologue en voix off au milieu du film) relayant en X 1000 ses questions brulantes, semblant être ignorés des médias et du politique spoiler: (cf l’affaire Mehdi Meklat dont le film est inspiré)
Rabah Naït Oufella joue avec brio toute l’ambiguïté du personnage « schizophrène » de Karim D et d’Arthur R, happé par un système dont il ne sortira pas indemne Coup de poing, nerveux, filmé comme un polard, c’est le dernier film de "l’inquiet Laurent Cantet" Merci Monsieur de nous le laisser en héritage
Très caricatural, l'acteur n'est pas non plus crédible pour incarner un écrivain émergeant. Aucune finesse de jeu, l'histoire est plate, molle sans relief. Visionnage très désagréable.
Tiré d’un fait réel (l’affaire Mehdi Meklab). Auteur d’un livre prometteur, il a publié auparavant des tweets provocateurs qu’une cabale monte en épingle. Une erreur de jeunesse qui tourne au naufrage, un mur d’incompréhension, les chantres du politiquement correct au créneau... Pas de conclusion dans ce film sobre au son perfectible. Intéressant. P.S.: j'aime bien l'affiche.
Une satire contre le fléau des réseaux sociaux, c'est forcément intéressant. Les dérives du monde de la prose facile, où le média à une emprise sur nos opinions, où il est quasiment impossible de renier son passé. L'étau dans lequel se trouve Arthur Rambo est pertinent. Jusqu'à quel point des mots peuvent ruiner une trajectoire professionnelle ? Assumer ses écrits jusqu'au qu'au non-retour. Le film remet en question l'apologie de la libre pensée et son pouvoir anesthésiant dans un désir de carrière. La confusion de la situation et le vertige du réseau social prend ici un sens particulier, qui rend le tout terrifiant.
Une histoire tirée de fait réel, qui m'a fait exploser de rire par les tweets d'Arthur Rambo (Marcel Deschamps), moi qui aime l'humour du 3e degré. La première partie du film est convaincante, cependant sa deuxième qui évoque la descente aux enfers de l'auteur est beaucoup moins captivante, et c'est dommage ! conclusion : ils ne changeront jamais lol. 3 bonnes étoiles pour cette histoire à découvrir. ---- Janvier 2023---
Inspiré de l’affaire Mehdi Meklat, le récit intéressant de la chute brutale d’un jeune auteur due aux réseaux sociaux. Dommage que la deuxième partie ne soit pas aussi forte que la première, ce qui le rend inabouti. 2,75
Inspiré de l’affaire médiatique Mehdi Meklat le film de Laurent Cantet échoue pour moi presque sur toute la ligne à la décrypter en survolant ou escamotant les différents sujets qu’elle permettait d’ouvrir. Que ce soit les réseaux sociaux comme déversoir de haine, sur la possibilité ou non d’interpréter des phrases qui du coup n’ont pas de contexte, sur les bulles médiatiques qui explosent avant qu’une autre prenne la place, sur le fait qu’une personne avec des origines différentes auraient put être traitée différemment pour les mêmes faits et j’en passe cette histoire permettait d’évoquer beaucoup de sujet de société. Mais Arthur Rambo est un film trop froid, trop superficiel, trop lisse à l’image de son personnage principal qui donne la curieuse impression d’être tout le temps perdu et surtout manquant gravement de complexité. Bref un film qui a toutes les caractéristiques de l’essai manqué.
Réalisé par Laurent Cantet, Arthur Rambo est un long-métrage dramatique de qualité, inspiré d'un fait réel. L'histoire nous fait suivre un jeune écrivain issu de la diversité qui se voit couvert de louanges pour la sortie de son roman. Seulement, le rêve va rapidement se transformer en cauchemar quand d'anciens commentaires publiés sur internet vont refaire surface et ainsi le faire passer de statut d'exemple à celui d'infréquentable. Ce scénario parvient à immédiatement capter l'attention et s'avère prenant à vivre, d'autant plus que sa durée est relative puisqu'elle est à peine d'une heure et vingt minutes. Le sujet est intéressant car il questionne et est bien traité à travers ce récit touchant. Il pose de véritables questions morales et interroge sur la liberté d’expression. De plus, le film ne tombe pas dans le manichéisme en confrontant les deux points de vue et la défense de l'accusé peut s'entendre. Mais cet accusé va être lâché dans sa chute par une grande partie de son entourage lui tournant le dos et va trouver peu de soutien auprès de lui. Un personnage ambigu, convenablement interprété par Rabah Nait Oufella qui trouve un rôle attachant et dont le sourire va s'effacer peu à peu à mesure que le scandale l'affecte de plus en plus. Il est entouré par d'autres comédiens tout aussi appréciables, offrant des relations d'une belle sincérité. Leurs échanges sont forts en émotions grâce à des dialogues d'une grande franchise. Les mots ont une véritable portée. Ils sont durs et impactants, mais empreints de vérités afin de tenter de lui faire comprendre la gravité de ses écrits. Tout cela se ressent à travers la réalisation, qui par sa simplicité parvient à montrer l'isolement de Karim et faire ressentir sa vision des choses. La façon d'incruster les messages à l'écran apporte également beaucoup en distillant ces informations au fur et à mesure de la soirée. Un visuel accompagné par une b.o. se fondant parfaitement dans l'ambiance et comportant quelques morceaux agréables. Hélas, cette affaire s'achève de façon un peu rapide, sans réellement avoir de conclusion. Une fin nous laissant un peu sur notre faim, surtout que vu sa courte durée, il aurait pu être plus généreux et montrer les répercutions sur le long terme, car ici l'histoire se déroule dans un espace temps très réduit. Malgré tout, Arthur Rambo s'avère être un film d'une belle profondeur méritant d'être découvert.
Très décevant, venant de Laurent Cantet qui nous a offert de très grands films, toujours en prise directe avec notre société. Le scénario de celui ci tient sur une feuille de papier à cigarette. Passée la scène inaugurale qui révèle le malaise, rien ne se passe ou presque. C’est assez lisse, sans émotions et sans surprises et la fin confirme ce sentiment d’avoir assisté à un film inabouti, inachevé
Le sujet etait interessant mais le traitement est rate. On ne comprend jamais trop ou le film veut en venir et malgre la courte duree du fillm, on s’ennuye assez souvent. Un film finalement pas terrible…
Internet n'oublie jamais rien et ne pardonne pas. Librement inspiré de l'histoire de Mehdi Meklat, "Arthur Rambo" raconte la descente aux enfers d'un jeune écrivain qui était sur la pente ascendante avec son livre jusqu'à ce que ses anciens tweets soient déterrés. Avant tout, on peut dire que c'est de l'incompétence pure de la part de son entourage. Une fois que les premiers tweets ressortent, tout va très vite et plus rien ne peut arrêter l'emballement médiatique qui mène à ce tribunal populaire où tout le monde réagit à chaud et va parfois même plus loin que l'auteur de ces messages abjects tandis que d'autres en profitent pour faire de la récupération politique. Des messages qui ont un public et c'est probablement le plus inquiétant dans l'affaire même si l'histoire se focalise sur cette personne. Il n'y a qu'à voir la réaction du petit frère qui ne semble pas être le plus malin de la famille. Il est peut-être honnête, lui, contrairement à son grand frère qui joue quand même beaucoup la victime et qui a bien mis de l'eau dans son vin depuis qu'il est dans le "système". Une hypocrisie courante, mais logique pour une personnalité publique. Laurent Cantet fait un film d'actualité sur les réseaux sociaux et la liberté d'expression. Un drame qui emprunte parfois même les codes du thriller avec une ambiance anxiogène lorsque Karim devient l'ennemi public numéro 1 et que l'étau se resserre sur lui qui est de plus en plus isolé avec ses proches qui se désolidarisent et le lâchent. Je ne sais pas si c'est dû à un manque d'idées, mais le dernier tiers du film est moins bien alors que tout ce qu'il y avant est bien écrit et intéressant. En gros, c'est pas mal, mais la fin est frustrante.
Pas mal puis des hauts et des bas. Un peu trop scolaire à mon gout, mais à mon avis, une bonne réflexion sur le monde d'aujourd'hui, à base du tweet, de scandale et de polémique lié à notre propension à nous enflammer pour tout et n'importe quoi (à juste titre ou non). Ambiguë et chacun se fera sa propre idée sur le personnage (inspiré, rappelons le, d'une histoire vraie)
Laurent Cantet adapte ici l'affaire Mehdi Meklat au cinéma. On peut y suivre Karim D, jeune écrivain, encensé par la critique pour la sortie de son dernier livre. Mais alors que la fête bat son plein, de vieux tweets nauséabonds publiés quelques années auparavant sous le pseudonyme d'Arthur Rambo vont refaire surface. Ce film a le mérite d'interroger le spectateur sur de multiples questions. Rabah Naït Oufella est très crédible dans son rôle d'auteur à succès, tenaillé entre ses origines populaires et le milieu bourgeois de l'édition, qui va vite le laisser tomber. Malgré un gros passage à vide au milieu du film, c'est très intéressant de voir le regard du petit frère de Karim qui peut être sujet à interprétation. spoiler: Dommage que la fin laisse un goût d'inachevé car dans l'ensemble le cinéaste est plutôt inspiré, même si c'est loin d'être son meilleur film.