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    Arthur Rambo
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    85 critiques spectateurs

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    SUZY AND MEE
    SUZY AND MEE

    142 abonnés 111 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 5 février 2022
    "mièvre" = d'une grâce affectée et fade, qui manque de vigueur, d'accent... FILM D'UNE MIEVRERIE ABSOLUE...! L'idée de départ m'excitait beaucoup mais celle-ci n'est absolument pas développée... tout tourne en rond sans aspérité et surtout sans intelligence... L'acteur fait ce qu'il peut mais on ne l'imagine pas une seconde écrire un livre bouleversant comme le voudrait le rôle : n'est pas Tahar Rahim qui veut:))
    Michel C.
    Michel C.

    278 abonnés 1 474 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 5 février 2022
    J'adore les commentaires alambiqués essayant de trouver un quelconque intérêt, une recherche compulsive probablement à un film complexe (!). Au contraire, je pense qu'il faut savoir regarder en face, un fiasco d'une tentative sans doute, de dénoncer la dure et dangerosité des réseaux sociaux, capables de vous hisser en quelques minutes au zenith (?) et/ou vous descendre en flamme, brutalement. Bref, le film nous met mal à l'aise, cherche à ouvrir des fenêtres ouvertes sur le néant, et nous laisse dans un état de sidération. A fuir..!!**
    ffred
    ffred

    1 726 abonnés 4 021 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 5 février 2022
    Jamais déçu par les longs métrages de Laurent Cantet. Assez curieux de voir celui-ci, je me souvenais vaguement des faits. J’ai trouvé le tout plutôt bien fait niveau mise en scène, assez serrée, et interprétation. Rabah Naït Oufella tient parfaitement tout le film sur ses épaules. On avait déjà entrevu ses capacités dans Nocturama ou dans Grave. Il est très convaincant ici, et puis pas du tout désagréable à regarder. Mais il manque un petit quelque chose pour que le film convainc totalement. Au niveau du scénario assurément. Il ne m’a pas passionné, cela manque d’épaisseur et d’émotion. Même si on peut y voir une charge contre les réseaux sociaux et un débat sur la liberté d’expression. Et puis il n’y a pas vraiment de dénouement. Je reste donc assez sur ma faim. Pour moi, le moins bon opus de Cantet.
    Cinememories
    Cinememories

    487 abonnés 1 466 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 5 février 2022
    Laurent Cantet se tient assez loin de son microcosme de « Entre Les Murs » et de sa palme d’or. Il expérimente de nouveau cette narration compressée, où il nous a laissé une bande d’amis sur le recul de leur vie, le temps d’une soirée dans « Retour à Ithaque ». Mais force est de constater que sa réalisation est bien plus sereine lorsqu’il choisit l’interaction, plutôt que l’exil, car c’est ce qui arrive avec cette libre d’inspiration, de l’ascension et de la chute, du jeune écrivain Mehdi Meklat, en 2017. Le cinéaste trouve un support idéal pour s’attaquer à la bêtise médiatique et des réseaux sociaux, mais dans le fond, ce n’est pas seulement le contenu de tweets qui comptent, bien de son usage. Malheureusement, Cantet passe à côté de son sujet et s’emmêle les pinceaux, en observant un homme imposé de l’extérieur.

    La matière ne manque pourtant pas de susciter l’intérêt collectif, face à une crise que chacun cherche à s’approprier. Le récit démarre par la promotion d’un roman autobiographique, où des immigrés pouvaient s’identifier. Mais elle sera rapidement étouffée sur un terrain de jeu plus pervers et diabolique, où cette notion d’identité viendra frontalement interpeller le prometteur Karim D. (Rabah Naït Oufella), coupé dans son élan. C’est alors un voyage sans retour dans les limbes de sa cité natale qui l’attend. Mais nous serons bien odieux à notre tour de le considérer comme un martyr, sachant l’existence de ce « Arthur Rambo », personnage alter ego du héros et pour qui les débordements raciaux, antisémites et autres propos le condamner déjà à perdre ses privilèges un à un. La question de dissociation réside un temps dans l’intrigue, mais ne prend pas le temps d’en analyser sa forme, son langage ou la psyché d’un homme, aux ambitions de réussites anéanties par sa personnalité cachée.

    Le film ne met pas en avant cette étude, faute de réponses pertinentes et tourne en rond suffisamment longtemps pour que chaque incrustation de tweets vient enlever de la subtilité à la mise en scène. La caméra ne lâche ni le corps perdu de l’écrivain, ni sa souffrance. Mais avec autant de dialogues illustratifs et surexplicatifs, comment partager une telle peine ou d’approcher ce tiraillement afin de mieux cerner cette rupture sociale ? Tout a quasiment été dit à l’ouverture et l’on a de cesse de surligner une addition pour les réseaux sociaux, qu’on ne traite que par des tweets fantômes. Est-ce un désir de démontrer cette incapacité à communiquer en dehors du monde virtuelle ou que ce qui compte réellement, c’est bien entendu l’avatar de soi dans ce même univers, régi par des réactions haineuses et contagieuses ? Par ailleurs, ce récit minimaliste n’atteindra jamais le niveau d’angoisse ou le recul nécessaire de son précieux « L'Emploi du temps », où un licencié jouait déjà sur une double image de sa personne.

    Karim D. est arrivé avec son « Débarquement » sur scène et finalement la quitte avec une estampille d’un « Arthur Rambo » incompréhensible. Il déserte ce climat de tension, où il parvient plus à penser, plus à se définir ou à regarder son monde comme une terre des possibilités. Au contraire, il rejette tout cela dans un ultime plan évasif, comme pour signaler sa fuite ou pour mettre en place une mesure préventive quant à son avenir. Pourtant, ce qu’il y a derrière le rideau soudainement baissé n’égale pas la volonté de s’agenouiller face à la monstruosité. On préfère laisser cette peine, là où elle a déjà donné naissance au désespoir, choses que Karim semblera cultiver encore longtemps.
    PLR
    PLR

    471 abonnés 1 568 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 5 février 2022
    Jamais auparavant entendu parler de cet écrivain, chroniqueur et blogueur Mehdi M. dont le parcours médiatique et l’histoire sont censés inspirer le scénario de cet Arthur Rambo. Si je me documente en ligne, comme le feront sans doute des spectateurs néophytes, eh bien je ne retrouve pas vraiment dans le personnage Arthur Rambo l’histoire officielle du modèle encensé puis rejeté. A décharge, c’est cette fois de la fiction, vaguement inspirée, nous redit le générique de fin. Tout comme le même générique de fin souligne ses distances avec les tweets qui étayent le scénario. Et il y a de quoi ! Le sujet c’est donc d’essayer de cerner si un même auteur peut avoir deux facettes : l’une sombre, haineuse, hideuse, l’autre bien pensante et politiquement très correct. Et aussi de savoir s’il est légitime ou pas de ne garder que la meilleure et la plus récente, la plus talentueuse, en faisant passer par pertes et profits la précédente au bénéfice de la jeunesse, de la provocation, de tout ce qu’on veut. Un thème assurément porteur de matière. Plus d’un personnage public se sont fait rattraper ainsi par la mémoire numérique. Peut-être finalement sociologiquement un peu trop complexe pour être traité sur grand écran ou alors ce n’est pas le bon angle qui a été choisi. Force sera d’ailleurs de constater qu’aucun message réellement politique (au sens noble du terme) n’émerge de la mise en scène. Le pire serait que certains spectateurs se contentent d’une sorte de « chassez le naturel, il revient au galop » qui pour le coup nuirait au propos.
    tupper
    tupper

    135 abonnés 1 386 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 5 février 2022
    Intéressant sur le fond mais bien trop pauvre sur la forme. Si la réalisation épurée peut être considérée comme un choix artistique (discutable), le jeu Rabah Nait Oufella est laborieux et n’a pas réussi à m’embarquer. Dès lors, le film basé sur la mise en abîme de son personnage perd de sa force et de son intérêt.
    Ismael
    Ismael

    86 abonnés 184 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 5 février 2022
    Laurent Cantet étant un cinéaste que j’affectionne particulièrement, il m’est un peu difficile d’écrire ces quelques lignes. Surtout que le talent de réalisateur de l’auteur de l’Atelier et d’ Entre les murs n’est pas vraiment en cause ici. En effet il filme cette histoire avec le même soin, la même vitalité et le même souci du réel qu’il a eu dans tous ses précédents films. Rien à dire du côté de la photo ou de l’interprétation non plus. Si le personnage de Karim D interroge en lui-même- on y reviendra plus loin-ce n’est nullement la faute de son interprète Rabah Naït Oufellah.

    Non le problème avec cette histoire, qui s’inspire vaguement de l’affaire Medhi Meklat, c’est celui de son angle d’ approche. Pour résumer très rapidement le pitch, un jeune écrivain à succès, issu des banlieues et des minorités comme on dit, voit soudain son passé le rattraper sous la forme de tweets antisémites et haineux écrits sous un pseudo (le fameux titre du film). Cantet choisit de traiter le sujet comme une sorte de cauchemar éveillé filmé quasiment en temps réel. On y suit, la descente aux enfers d’un jeune homme dans la tourmente, qui n’a rien vu venir et qui se décompose progressivement au fur et à mesure que le film avance. Comme pour illustrer ce processus de chute, la caméra ne le lâche pas d’une semelle dans sa dégringolade.

    Stylistiquement ce choix peut se défendre même s’il semble plus adapté à un court métrage un peu expérimental (ce que le film, avec une durée de seulement 1h 27, n’est pas loin d’être) qu’à un véritable film de société. Du coup ça donne à cette histoire très moderne de déchéance sociale quelque-chose d’ un peu anecdotique et superficiel, alors que les sujets sous latents sont pourtant sociologiquement des plus complexes et épineux.

    En d’autres termes ça manque de hauteur de vue et de contexte pour qu’on puisse vraiment comprendre les tenants et aboutissants de ce qui nous est montré à l’écran . Le personnage de Karim D par exemple apparaît au spectateur comme un gars plutôt banal. Il nous est pourtant paradoxalement présenté comme étant brillant, avec déjà une réussite sociale considérable et ayant visiblement noué une multitude de contacts dans des milieux très différents. Comment tout cela est -il arrivé ? Quel est son background, son parcours ? On ne le saura pas et ce sont pourtant tous ces ingrédients là qui permettraient de vraiment comprendre le drame personnel qu’il vit. Par son choix délibérément elliptique, centré sur l'immédiat et l’instant présent, le film pose un peu ses propres limites et c’est dommage.
    Mrik S.
    Mrik S.

    63 abonnés 27 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 5 février 2022
    Incroyable de modernité. Puissant sans jamais être moralisateur, un film qui pousse à se questionner.
    Daniele
    Daniele

    16 abonnés 74 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 5 février 2022
    Implacable portrait d'un influenceur dévoyant
    la colère sociale à l'aide de tweets haineux et racistes. Sa recherche de la célébrité people, des "like", du succès commercial, son jeu sur l'émotion cache une conscience vide et aliénée.
    Les proches ne sont pas épargnés pour d'autres raisons.
    Dois-Je Le voir ?
    Dois-Je Le voir ?

    365 abonnés 1 814 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 5 février 2022
    C’est une réalisation de Laurent Cantet qui avait notamment reçu le César de la Meilleure adaptation pour Entre les murs en 2009. Pour écrire ce scénario avec le duo Fanny Burdino et Samuel Doux, de La Prière, ils se sont inspirés de l’affaire Mehdi Meklat survenue en 2017.

    Arthur Rambo va aborder la thématique du cyber-harcèlement. Pour vous rendre compte, une étude réalisée par E-enfance montre que 20% des jeunes de 8 à 18 ans ont déjà été victimes de cyber-harcèlement. Sachant que 63% des enfants et adolescents de 8 à 18 ans sont inscrits sur les réseaux sociaux, ce chiffre est considérable. Dans cette histoire, Karim n’est pas un adolescent, mais un écrivain sur la pente montante. Le fait que d’anciens tweets ressortent va faire déferler sur lui toute la violence que peut contenir Internet.

    Bien entendu, ce drame remet en question la construction sociale à travers les réseaux comme Twitter ou Facebook. Ce système, construit autour de l’anonymat, qui d’un côté permet de s’exprimer librement, a aussi comme penchant négatif de libérer la haine de certains. Le problème prend encore plus d’ampleur lorsque cela commence à avoir une influence sur le “monde réel”. Déjà par l’atteinte psychologique qui est destructrice sur la personne harcelée. Puis ensuite, l’image négative que fait le “bad buzz” peut ostraciser la personne, car il devient un “infréquentable”. On voit que les effets des réseaux sociaux éclaboussent le quotidien de tous, qu’on le veuille ou pas. Même la mère de Karim, pourtant, a priori loin de ça, va être impactée. Cette dérive devient donc extrêmement nocive.


    De façon pertinente, Arthur Rambo va aussi poser la question sur la liberté d’expression de façon enflammée. En effet, ces tweets sont plus que polémiques. Certains sont pour mettre l’auteur au bûcher et d’autres acceptent l'explication de la liberté d’expression artistique. Un débat qui va donc diviser. Comme le souligne Karim, pourquoi certains ont droit d’utiliser cette carte quoi qu’il arrive, on pense notamment à Charlie Hebdo et des Une qui ont fait polémique après des catastrophes. Alors, que lui se fait huer sur la place publique. Où est donc la limite de cette liberté d’expression, et qui la fixe ? Cela joue brillamment sur les points de vue. On peut aussi mettre une critique sociale, car on ne peut s’empêcher de penser que si Karim était venu d’un autre milieu, cette polémique n’aurait pas autant dérivé.


    Pour l’incarner, Rabah Naït Oufella est parfait. Cet acteur, qui brille actuellement dans des rôles plus secondaires comme dans Grave, montre qu’il a l’étoffe pour le haut de l’affiche. À l'image de son personnage, on sent son combat intérieur d’un homme perdu ne sachant pas comment se positionner pour stopper la tempête. Il va prendre tellement de place que les rôles secondaires ne vont pas avoir beaucoup de place. Cependant, Antoine Reinartz et Sofian Khammes laissent une belle impression.
    Cinemadourg
    Cinemadourg

    779 abonnés 1 530 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 4 février 2022
    Tiré de l'affaire de l'écrivain Mehdi Meklat (2017), ce film met en scène un jeune homme issu des quartiers populaires qui, après avoir posté pendant des années des tweets haineux sous le pseudonyme d'Arthur Rambo, voit son dernier roman couronné de succès et encensé par tout le monde (sous le pseudo de Karim D. cette fois).
    Lorsque les réseaux sociaux s'emballent en annonçant que Karim D. et Arthur Rambo ne font en réalité qu'un, la vie de ce romancier en herbe va rapidement sombrer dans les grosses complications...
    Le sujet est hyper moderne et très intéressant : trop de gens (jeunes et moins jeunes) pensent que se cacher derrière un écran et écrire des horreurs ne fait de mal à personne et n'engage à rien ou presque.
    Tout ce que l'on dit ou écrit envoie forcément les signaux d'une partie de notre personnalité, il faut être prudent quand on tente de manier le second degré ou l'humour trash face à un public non préparé qui ne vous connait pas.
    A défaut d'être génial, ce drame totalement dans l'air du temps reflète parfaitement l'époque actuelle dérivant de plus en plus en une course virtuelle et effrénée vers toujours plus de visibilité et de "pouces vers le haut" !
    Une analyse de notre temps plutôt pas mal !
    Site CINEMADOURG.free.fr
    Yves G.
    Yves G.

    1 494 abonnés 3 512 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 4 février 2022
    Karim D. est un jeune écrivain bourré de talent dont le premier livre autobiographique est chaleureusement accueilli par la critique. Mais alors que Karim célèbre son entrée dans la République des Lettres, d'anciens tweets, haineux, antisémites, misogynes, publiés sous pseudonyme plusieurs années plus tôt, ressurgissent et mettent à mal sa réputation.

    Laurent Cantet s'est directement inspiré de l'affaire Mehdi Meklat qui avait éclaté en 2017. Ce jeune artiste plein de talent écrivait depuis son plus jeune âge des billets, des articles pour la radio et Internet. Au "Bondy Blog", dont il devint l'un des piliers, il donnait une voix aux jeunes des banlieues, immigrés de la deuxième génération. En pleine promotion de son livre, "Minute", une polémique a éclaté au sujet de tweets odieux qu'il avait publiés entre 2011 et 2015 sous le pseudonyme de « Marcelin Deschamps ». Mehdi Meklat s'est excusé et s'est expliqué de ses tweets, plaidant à la fois l'existence d'un "double maléfique" et le "droit à la provocation"

    J'adore Laurent Cantet dont j'ai aimé tous les films depuis "Ressources humaines" (qui a révélé Jalil Lespert) jusqu'à "L'Atelier" (tourné à une encablure de Sanary-sur-mer) en passant par "L'Emploi du temps", son adaptation de l'affaire Romand, et bien sûr sa Palme d'or "Entre les murs" qui l'a fait entrer en 2008 dans la cour des Grands. Je trouve que ce réalisateur a le don de tourner des films ancrés dans une réalité très contemporaine, de raconter une histoire, de diriger des acteurs souvent novices, en un mot de faire du cinéma.

    Pour autant, j'ai trouvé que "Arthur Rambo", dont j'attendais beaucoup, n'était pas au diapason de ses précédents films.
    Pour deux raisons .

    La première est mineure : j'ai trouvé le jeu des acteurs très médiocre et au premier chef celui du personnage principal interprété par Rabah Naït Oufella que la caméra ne quitte pas d'une semelle pendant les vingt-quatre heures que dure l'intrigue.

    La seconde est plus substantielle. Elle concerne le sujet même du film. D'abord ce qu'il n'est pas : l'histoire d'un homme dont la trajectoire ascendante est brutalement interrompue par la révélation d'une page peu glorieuse de son passé. Depuis que j'ai vu "Le Procès" de Welles, inspiré de Kafka, le thème de la culpabilité, de l'épée de Damoclès qu'elle fait peser sur nos existences tranquilles, me fascine et me hante. J'aimerais que le cinéma s'empare de personnages tels que Griveaux, Benalla, Cahuzac ou Thévenoud dont les brillantes trajectoires ont été brutalement interrompues et qui, du jour au lendemain, sont devenus des parias honnis. Comment vivent-ils ces moments-là ? Comment y survivent-ils ensuite ? Tel n'est pas le sujet de "Arthur Rambo", même s'il se focalise sur les heures qui précèdent et qui suivent le brusque revirement de fortune de son héros, décapité en pleine gloire.
    Comme son titre l'indique, comme son affiche le montre, "Arthur Rambo" se focalise sur une autre facette du personnage : sa schizophrénie. Laurent Cantet s'est demandé comment l'écrivain si sensible d'un livre à succès sur le parcours d'un immigré de banlieue pouvait "en même temps" être l'auteur de tweets si ignobles. Il est vrai que la question avait soulevé un vif débat en 2017. Deux camps s'opposaeint : ceux qui ne trouvaient à Mehdi Meklat aucune excuse et ceux qui lui en trouvaient.

    La réponse - mais elle n'engage que moi - est simple. Claude Askolovitch l'avait à l'époque formulée à peu près en ces termes : ces tweets haïssables étaient des blagues pas drôles d'un gamin sans surmoi. Le problème est que cette réponse là, celle même dont je m'étais convaincu dès le début du film et dont je n'ai pas changé, le vide de tout intérêt.
    Paul L
    Paul L

    20 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 3 février 2022
    Le film est très rythmé au début mais dès la révélation au grand public des tweets, on ressent un gros coup de frein où très peu de choses ne se passe...
    Willard_S
    Willard_S

    27 abonnés 52 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 3 février 2022
    Un film assez paresseux, on ne sait pas trop où Laurent Cantet veut nous amener. Après avoir posé la situation de départ, le film enfonce des portes ouvertes pendant 1h30 sans vraiment aller au fond de son sujet qui pourtant était intéressant. Même l'interprète principal, Rabah Naït Oufella, qui pourtant était très bon dans "Grave" de Julia Ducourneau, ne semble pas y croire, le spectateur encore moins...
    Isabel I.
    Isabel I.

    40 abonnés 317 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 3 février 2022
    Arthur Rambo (ou Mehdi Meklat )
    A peine en "haut de l'affiche,  Karim  ( Marcelin  Deschamps) est encensé par les médias  ; alors qu' il semble être à l'apogée de son succès, il chute et c'est très brutal.
    Toute ressemblance avec des personnes existantes ou ayant existé est purement fortuite.
    Il perd. Il perd beaucoup, il perd tout. Il est paumé :  colère et chagrin , incompréhension, besoin de se justifier.
    Les dangers des réseaux sociaux, un passé qui lui revient comme un boomerang en pleine existence. Inconscience de la jeunesse ?  Quelle limite dans ce qui est écrit et donné à lire ? Provocations, jeu .... Ce qui est sur  le net reste éternellement....
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