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chrischambers86
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2,5
Publiée le 27 juin 2024
C'est dèsormais une constante en France, les agriculteurs et leur souffrance ont la cote auprès des cinèphiles : "Petit Paysan" (2017), "Au nom de la terre" (2019)...et "La terre des hommes" (2020). Un film qui raconte avant tout l'histoire d'une jeune femme, incarnèe avec force par l'impassible Diane Rouxel, qui va se dèbattre seule dans un univers hostile et occupè presque exclusivement par des hommes! Pour rèaliser ce drame social, on fait appel à Naël Marandin qui signe là un second long-mètrage qui traite d'un sujet d'actualitè avec manifestement beaucoup de choses à dire sur l'agriculture, la transition gènèrationnelle, la domination masculine et le viol qui ne dit pas son nom! Trop sans doute pour un seul et même film, d'autant que persiste une certaine ambiguïtè! Un rèalisateur à suivre malgrè tout et une actrice de talent qui n'a plus rien à prouver aujourd'hui ("La Tête haute", "Les garçons sauvages", "Volontaire"...).
Très alléchant au départ, car j'adore les films sur la vie paysanne. J'ai assez vite déchanté, de par la mollesse du déroulement d'abord.spoiler: Puis parce que la vie paysanne n'est pas assez mise en avant (celle de la condition animale en particulier, car Constance semble dénoncer le fait que les bêtes de ferme soient ''expatriées'' pour être nourries ; mais ce passage du film ne dure que quelques secondes, bien dommage). Puis au 3ème tiers, j'ai carrément été déçue car l'histoire de la nana qui va chez un mec, se laisse embrasser et pénétrer sans protester, puis retourne chez le même mec et consent à nouveau (alors qu'il lui ouvre la porte et lui propose de partir) puis porte plainte contre lui pour viol (ça fait penser à une histoire vraie présente dans les journaux depuis quelque temps d'une ''starlette'' qui elle aussi est retourné chez son ''violeur'' puis a porté plainte pour viol). Et enfin, chantage...
Pas très joli joli tout ça.
Je ne sais pas ce que le réalisateur a voulu démontrer. Pro ''metoo'' car tous les moyens seraient bons pour ''arriver'' ? Anti ''metoo'', pour dénoncer ce genre de comportements ?
Au moins, on a la surprise de ce portrait qui n'est pas vraiment à l'avantage de cette jeune exploitante sur le plan psychologique ! Malheureusement, on finit par regarder ce film plus pour les scènes de sexe que pour l'histoire, je trouve cela dommage. Au passage, film à réserver pour les plus de 17 ans car plutôt violent dans le domaine.. 2,7/5
Une jeune paysanne veut reprendre la ferme de son pere. Le film décrit le monde paysan dans ses organisations. Puis assez finement l'histoire évolue vers l'utilisation ou pas du pouvoir pour obtenir ses fins. Comment traiter du harcelement, du consentement, du viol et des zones grises ? Le scénario est particulièrement fin. A voir
"Hommes" ne signifie pas Humanité avec ce qu’elle englobe de compassion envers son semblable, d’amour pour son prochain et de bienveillance animale. Non ! "Hommes" dans le genre et le nombre. "Hommes" dans son égoïsme, dans sa certitude d’être supérieurs aux animaux, à son environnement, surtout supérieurs à la femme et dans tous les secteurs, notamment dans le monde agricole. "Hommes" comme abuser de son pouvoir pour manipuler, pour jouer de son emprise sur les plus fragilisé(e)s.
La jeune Constance interprétée avec conviction par Diane Rouxel doit jouer des coudes et des épaules pour s'imposer en tant que femme, pour imposer ses idées dans un monde machiste. Elle a pour ambition de relancer l’exploitation de son père avec des idées et des moyens novateurs. Elle et son compagnon déposent un dossier.
De la difficulté à éviter des créanciers, à convaincre des décideurs s’ajoutent une emprise morale et physique conduite par Sylvain Rousseau sous les traits de Jalil Lespert, président d’un syndicat d’une région (ou département, je ne sais plus !). Constance se laisse embrasser par naïveté. Avec lui, son dossier peut être appuyé. Ce n’est qu’un baiser, après tout. spoiler: Seulement, sa naïveté l’amène aussi à se laisser prendre.
Se laisse-t-elle prendre par intérêt ?
Se laisse-t-elle prendre par naïveté ?
La naïveté et l’intérêt se rejoignent : la naïveté de penser qu’elle obtiendra la validation de son projet.
L’emprise est vicieuse car le spectateur pourrait douter du comportement de Constance. Pour moi, il n’y a pas à douter, cependant, je peux comprendre le scepticisme de la gendarmerie pour faire aboutir sa plainte. Toujours est-il, le réalisateur, Naël Marandin arrive avec nuance à jouer sur le fil de l’équivoque. Il saura aussi donner à Constance l’opportunité de faire quelque chose de cette équivoque pour parvenir à ses fins. Intéressant.
La Terre des Hommes est une histoire assez glaçante posant le regard sur un monde agricole truffé de pièges et d'hommes, de politique et de désillusions. Toutefois il ne s'arrête pas à ça et est une réflexion sur les choix d'une femme pour se défendre et avancer.
Un très bon film fait avec peu de moyens mais avec une histoire bien calibré signé par la cinéaste Nael Marandin !! Je pensais voir un long métrage sur le milieu agricole comme il s'en fait pas mal dans le cinéma Français depuis le succès critique et public de "Petit paysan" d'Hubert Charuel, c'est une oeuvre bien plus psychologique auquel je ne m'attendais pas trop, "La terre des hommes" est un film ayant pour thème le harcèlement sexuel dans le milieu de l'agriculture. Une jeune femme , allant se marier, a un beau projet de propriétés et d'élevages de vaches ayant l'aide d'un investisseur hiérarchique pour financer. Ce dernier profite d'une visite de la jeune paysanne pour abuser sexuellement d'elle, en plusieurs fois d'ailleurs, ce qui la met face à un mur pour pas mal de choses de silence. "La terre des hommes" possède une mise en scène classique mais avec un riche scénario pour raconter une bonne histoire. L'autre réussite, c'est l'actrice principale Diane Rouxel qui a la caméra qui la suit dans ses mouvements, ses émotions, sa colère, une grande comédienne est née. Autour d'elle, un excellent casting comme les célèbres Jalil Lespert ou Olivier Gourmet. A voir.
Les agressions sexuelles au travail ne concernent pas uniquement les actrices, politiciennes et sportives, on en trouve partout et la parole se libère chaque jour un peu plus. “La terre des hommes” nous raconte l’histoire de Constance, une fille d’agriculteur qui espère reprendre la ferme de son père avec son fiancé, et ainsi éviter sa faillite. Alors en quête de soutiens financiers, la jeune femme obtiendra celui d’un financeur, qui n’a qu’une envie, obtenir une récompense…Si le film agricole aborde quelque peu la souffrance des agriculteurs, le sujet principal reste celui de l’abus de pouvoir d’un homme dans les décisions et négociations pour sauver la ferme. Ainsi, on regrette de ne pas avoir assez de scènes de travail dans la ferme. Diane Rouxel trouve néanmoins un rôle qui lui colle parfaitement à la peau. D'autres critiques sur notre page Facebook : Cinéphiles 44 et notre site cinephiles44.com
Une jeune exploitante fermière tente de gagner sa place dans un monde paysan dominé par les hommes. Illuminé par l’interprétation vibrante de Diane Rouxel, un drame social et intime puissant qui aborde avec subtilité la question du consentement.
Sorti au beau milieu de l'été ce film n'a pas reçu l'accueil qu'il mérite ! Car pour son deuxième long métrage, Naël Malandin livre une œuvre personnelle forte et engagée !
Les images transmettent beaucoup sur la réalité dans les exploitations agricoles aujourd’hui : les difficultés économiques, on le savait, mais aussi l’attachement à la terre et du métier. Les images d’animaux et de troupeaux procurent un bain de ruralité qui ferait du bien s’il n’était le double drame de la mise en faillite et de l’abus sexuel. L’énergie que déploie Constance est admirable et nous laisse percevoir ce qu’il faut de force pour tenir une exploitation aujourd’hui ! Les deux acteurs principaux, Olivier Gourmet (dans le rôle du père) et Diane Rouxel (dans le rôle de Constance) sont émouvants et donnent de la vérité à ce que l’on voit. La mise en scène est assez simple, un peu lente au départ pour permettre au spectateur de s’imprégner de cette vie rurale, mais elle s’accélère progressivement. Les deux intrigues vont se croiser, un peu maladroitement peut être, mais les questions de fond traitées au fond et avec subtilité : rien de manichéen, c’est au spectateur de réfléchir pour se positionner.
Comme d'autres avant lui, ce film dépeint la difficulté de plus en plus criante des agriculteurs de (sur)vivre de leur noble activité. Le récit n'est pas fondamentalement mauvais mais manque d'intensité notamment dans sa progression, là où un Petit Paysan, par exemple, propose un superbe crescendo. Le scénario essaye d'intégrer une thématique porteuse avec la relation Constance-Sylvain, mais échoue à moitié car, encore une fois, cela manque de poigne à l'image du jeu sans conviction du toujours très médiocre Jalil Lespert.
Un sujet fort, auquel bon nombre d'entre nous pouvons s'identifier, traité par des interprètes au jeu subtil voir déroutant. Cette atmosphère intimiste frôle une forme de simplicité dans la mise en scène. Peut-être un peu trop d'ailleurs. La linéarité finit par l'emporter.
Une femme parmi des éleveurs assez machos veut se faire sa place, pas mal, se laisse suivre sans ennuis, sans être exceptionnel, deux étoiles et demie.
Le film français dans tout ce qu'il a de plus soporifique ... Le monde agricole en désespoir ; c'est à la mode chez les bobogochos de la ville , sauf que là , l'amour n'est pas dans le pré , loin s'en faut!!!spoiler: C'est bien joué mais ennuyeux et lent pour ne pas traiter le fond du sujet : pourquoi le monde agricole en est arrivé là alors que le terroir était une des fiertés de nôtre beau pays ! Comme toujours pour le soporifique nos réalisateurs français ont une maitrise parfaite ... mais pour le reste ...
Le coté revendiqué "Me too" achève l'affaire , j'ai pas tenu jusqu'à la fin !
Un film comme le cinéma français nous en livre chaque mercredi : juste, bien joué, réaliste... et terriblement ennuyeux car il n'a jamais l'ambition d'autre chose que de "traiter" son sujet, c'est à dire une sorte de croisement entre difficultés du monde paysan et MeToo histoire de densifier le propos. Avec en termes filmique l'horizon qui paraît désormais indépassable à tant de cinéaste : coller à ses personnages, les suivre caméra au poing tel les frères Dardennes, et à la fin la terrible objectivité qui revient. La victime est toujours un peu coupable dans ce cinéma, médiocrement réaliste. Pauvre France où il devient rare de voir un film avec un scénario et une ambition derrière la caméra.