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benoitG80
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2,5
Publiée le 21 mai 2019
« Les Crevettes Pailletées », ou une comédie qui enfonce les portes ouvertes à propos de ces clichés tenaces, de ces stéréotypes en tout genre pour une fois de plus, encore mieux les marteler dans nos esprits ! On peut sans doute admettre et comprendre la démarche des réalisateurs et de tous ces acteurs bien sympathiques... Mais en voulant prétendre être justement une ode à la tolérance par le biais de l’humour, ce road movie improbable vers des « Gay Games » situés en Croatie, ne fait qu’au contraire renforcer toutes ces tristes représentations mentales que beaucoup trop ont dans la tête, et qui dans les pires des cas, conduisent aussi trop souvent également à des agressions homophobes odieuses et impensables... On assiste ici à beaucoup trop de situations ou de scènes faciles, voire même ridicules, avec une débauche d’images plus que gênantes, le tout espacé de quelques longueurs bien suggestives et inutiles ! Alors le parti pris léger, frais et drôle de cette histoire que tant apprécient apparemment dans ce film qualifié même de pépite ou de magique par certains, aurait plutôt tendance à produire finalement le triste effet contraire qui une fois de plus ira inconsciemment encombrer nos cerveaux en tant que schéma grossier et terriblement caricatural ! Un comble finalement auquel il faudrait plus réfléchir, avant d’accepter, de s’amuser et de rire de ce que l’on voit à l’écran ! Dur, dur de se débarrasser de ces idées reçues que le cinéma a justement pour noble mission de combattre intelligemment et bien autrement que de cette façon trop généralisée quand on pense entre autre à « I love you Philipp Morris » ou à bien d’autres réalisations célèbres plus que douteuses sur le même sujet. Il y avait déjà ce côté caricatural évident dans « Toute première fois » , mais force est de constater que le couvert est remis dans ce sens pour cette nouvelle réalisation de Cédric Le Gallo et Maxime Govare. Alors oui cette version gay du récent « Le Grand Bain », n’est pas encore le bon choix pour arriver à tordre le cou à ces tristes schémas, alors qu’on rêverait d’un monde où toute communauté serait définitivement abolie, où chacun pourrait mener sa vie comme il l’entend, avec toutes les convictions possibles et de toutes sortes, et sans tabou... Mais chacun doit à ce niveau mener un changement profond, en luttant contre ses propres préjugés et aussi dans l’autre sens, en ne cherchant pas à tout prix de vouloir se revendiquer avec une étiquette bien visible à la clé... Alors que l’on cherche à abolir tout signe visible et ostentatoire de religion, pourquoi alors vouloir toujours montrer haut et fort ces fameuses différences à travers une forme d’identité qui conduit à un sectarisme évident, alors que le « vivre ensemble » devrait être la véritable et légitime revendication de la plupart d’entre nous ?
Tiré de l'histoire vraie d'une équipe de water-polo composée exclusivement d'homosexuels, ce film nous envoie en Croatie pour les Jeux Olympiques du monde gay, j'ai nommé les Gay Games. Pour pimenter le tout, l'entraineur de cette troupe nommé par la fédération n'est autre qu'un nageur célèbre mais également un homophobe notoire. Globalement maladroite, bourrée de clichés et de caricatures et possédant un scénario minimaliste, cette comédie pleine de défauts possède finalement un certain charme par fulgurances, notamment lors des instants musicaux de cette bande totalement déjantée. Cela manque radicalement de finesse mais c'est somme toute distrayant, on ne s'ennuie pas du tout avec ce groupe de sportifs surtout porté sur la fête et le sexe. Pataud, mais divertissant et réjouissant. Site www.cinemadourg.free.fr
Etant moi-même gay, j'ai sans doute vu le film sous un autre angle que les "hétéro" qui ne connaissent pas forcément tous les codes du "milieu". Certes le film est drôle, parfois franchement moins drôle. Toutefois, et une fois de plus, on ressert les mêmes clichés. Le réalisateur a voulu bien faire en prenant des acteurs de toutes les catégories de faciès il n'empêche que tous sans exception sont un peu "folles tordues" et bien entendu, pour l'hétéro de base qui voit le film, on ajoute un cliché aux trop nombreux clichés que la TV ressort pour la Gayprides. Mais non chers lecteurs de mon pamphlet. Moi j'ai joué au rugby pendant 20 ans, j'ai la tronche un peu taillée à la serpette, l'ambiance des boites de nuit gays ou non m'ennuie à mourir, et je n'éprouve aucun plaisir à tordre les fesses pour me faire remarquer. Ceci dit, pour passer un bon moment, n'hésitez pas à aller voir ce film mais Priscilla, folle du désert est loin d'être détrônée. Amusez-vous bien.
Pour avoir lu pas mal de critiques qui l'ont mesquinement descendu avant de le voir, je dois dire que l'histoire, la réalisation, le jeu comme le rythme du film m'ont épaté. Et pourtant, j'étais parti avec un a priori franchement négatif (du genre étalage de clichés, parodie de Priscilla Folle du désert mâtiné de Grand bain etc.): alors certes, on trouve ça, du road-movie à la Priscilla, de la "follasserie", mais ptin, ça va bien au-delà des facilités apparentes. Ce n'est pas si facile de faire rire sans se moquer dédaigneusement, de se moquer sans déprécier. d'oser le ridicule sans consterner, de parodier sans insulter, d'insulter sans blesser, d'ironiser sans mépriser. Ce n'est pas facile non plus de manier les bons et les mauvais sentiments sans céder aux solutions binaires ou conformistes, un leitmotiv dans cette histoire qui confronte la méfiance à la recherche éperdue d'une confiance en soi esquintée sur l'autel de l'exubérance, de l'emballement comme du relâchement. Alors bravo à ce film à budget limité, porté par une brochette d'acteurs(trices) plus ou moins confirmés, qui jouent à merveille dans cette comédie dramatique au résultat excellent.
Pendant que certains opposent « les gays » et « les homos », d’autres rassemblent au cinéma la communauté LGBT dans sa diversité et son ouverture.
Inspiré de l’histoire de la véritable équipe éponyme, Les crevettes pailletées nous embarquent dans leur road trip totalement folle, drôle et déjanté, plein de tendresse, d’autodérision, assumant et se jouant des clichés queer, quitte à vouloir cocher toutes les cases, et suivre un scénario attendu. Peu importe au final, puisque les crevettes n’ont pas jeté leur tête et savent nous divertir avec leur légèreté, autant que émouvoir plus qu’on ne l’aurait pensé, en nous faisant oublier leurs défauts grâce à une évidente sincérité qui va droit au cœur.
Aussi peu de temps après le succès du Grand Bain, retourner plonger dans une piscine avec un groupe d’homme en mal de vivre, n’avait rien d’évident. Et pourtant, le duo à la réalisation (Cédric Le Gallo et Maxime Govare) parvient à ses fins en nous proposant un film des plus emballant, finalement assez éloigné du long-métrage de Gilles Lellouche. Passer les premières minutes qui installent l’intrigue, la découverte de ce groupe iconoclaste des crevettes pailletées est un moment assez réjouissant. Le long-métrage prend ensuite la forme d’un road-movie en car (non sans rappeler celui de Radiostars) à travers l’Europe, parsemé de jolis moments musicaux. Ceux-ci prêtent souvent à rire au début puis finissent par parvenir à émouvoir subtilement. Les acteurs sont peu, voire pas du tout connus et cela permet à ce qu’aucun d’eux ne cherchent à tirer la couverture à soi. Et ils sont très vite convaincants, aussi bien dans les séquences dramatiques que dans les moments de franche rigolade. Quelques séquences fonctionnent pourtant moins bien dans le final, comme cette soirée aux Gay Games bien peu subtile. Et aussi la scène finale qui dénote un peu trop avec l’esprit général du film. Mais ce qu’on retient surtout, c’est l’excellent moment passé avec ce feel-good movie qui prône la tolérance et l’ouverture d’esprit avec un humour décomplexé.
Priscilla, folle de la piscine. Les Crevettes pailletées est une comédie légère, décalée et souvent drôle grâce à ses personnages haut en couleur (chacun très bien interprété), et même émouvant dans son final. Bien sûr, les traits ont été forcés au maximum, mais de là à parler de caricatures, c'est oublier le principe-même de ces "shows-exhibitions libertaires" (dont les Gay Pride) qui est d'exagérer au possible (couleurs, fanfreluches, maquillages et positions lascives...) pour trouver un moyen de se faire entendre dans une société rigoriste. S'affirmer par l'exagération était donc le meilleur choix esthétique pour Les Crevettes Pailletées, et c'est réussi. On rigole bien, les personnalités sont creusées pour chaque "nageur", l'évolution du coach est positive, et le final nous tire à la fois la petite larme et le sourire amusé. Le film fait également découvrir la discipline du water-polo, les Gay Games et s'offre comme un hommage aux folles du cinéma qu'on a connu comme Priscilla ou celles de La Cage aux Folles. Évidemment, on connaît la fin dès les premières minutes et la révélation de Jean, mais le retournement de situation finale lors de spoiler: l'enterrement (la chorégraphie sur I Need A Hero) était inattendu, cocasse et décidément très fidèle à l'esprit "Gay Pride". Encore bravo aux vrais nageurs des Crevettes Pailletées dont l'intrigue est tirée. Un film qui fait du bien avec une équipe de doux-dingues très attachants.
Une comédie hilarante, qui joue des clichés pour faire rire avec cette bande de potes déjantés et attachants. Une critique plus détaillée et d'autres sur le-blog-d-elisabeth-g.blogspot.fr
Une accumulation de clichés convenus sur la "gay attitude" version 2019, avec des personnages clichés, des situations clichés, et une finesse d'esprit quasi totalement absente. Il faut attendre le générique de fin avec le titre de Eddy de Pretto pour enfin entendre quelque chose d'intéressant. À fuir.
Quand j'ai vu que Maxime Govare, qui a co-réalisé le détestable Tout première fois, était aussi dans le duo de mise en scène de celui-ci, j'ai craint le pire. Mais les retours étaient excellents, je me suis donc laissé tenter. Et j'ai bien fait. Voilà une comédie française qui sort un peu des sentiers battus. Si tout n'est pas parfait (on évite pas les clichés, la mise en scène pêche parfois un peu, et un peu de mal au début avec les personnages), très vite on s'attache à toute cette petite troupe. Les dialogues et certaines situations sont hilarantes. Certains moments sont aussi plus graves mais parfaitement bien négociés. Quand arrive la fin, on craint un court instant à un dénouement digne de celui des Petits mouchoirs. Mais pas du tout, aucun pathos ici, et cela finit même en apothéose. Tous les acteurs sont très convaincants, avec peut être un petit plus pour Alban Lenoir. Voilà donc une comédie qui fait du bien, on en ressort enchanté et des paillettes plein la tête. En espérant que le message passe, même s'il reste du chemin à parcourir face aux homophobes et intolérants de tous poils (voir la bordée d'insultes qu'a reçu L'équipe pour sa une "Embrassez qui vous voudrez") pour la sortie du film (inspiré de l'équipe de water-polo du même nom). A mi-chemin entre Priscilla folle du désert et Le grand bain Les crevettes pailletées est une comédie fraiche, intelligente, militante, touchante et surtout très drôle. Une bien belle surprise.
On est loin des références de l'affiche (Priscilla ou le Grand Bain) et cette œuvrette, tant sur l'humour que sur la qualité de l'écriture, peine à nous faire sourire. Mal dirigés, les acteurs (?) n'ont pas même l'air de s'amuser dans un scénario en mal de gags ou de bons mots, déroulant des attitudes convenues, des figures attendues et sans imagination. Les caricatures ne manquent pas, de la "grande folle" aux lesbiennes aux allures de camionneurs. Le road-movie impose de maintenir un rythme que l'on n'atteint jamais et le voyage parait très long pour le spectateur embarqué dans ce film fauché vers un championnat improbable dans un pays que l'on ne voit jamais. L'émotion de la scène des obsèques est tellement calculée qu'on la prendrait pour une pale imitation de la scène similaire de Quatre mariages plus que pour un hommage. Les films sur l'homosexualité et sur la difficulté de vivre sa différence dans un monde hétéronormé sont maintenant nombreux et on restera toujours plus amateur d'un nouveau Brokeback montain que d'une énième Cage aux folles.
C’est après avoir tenu des propos homophobes, qu’un vice-champion du monde de natation est contraint d’entraîner « Les Crevettes Pailletées », une équipe de water-polo gay qui se prépare à participer aux Gay Games en Croatie, le plus grand rassemblement sportif homosexuel du monde. « Quand je pense qu’ils y en a qui n’ont pas la chance d’être homo ». Face à cette citation culte, l’affiche, le synopsis et la bande annonce, on s’attendait à un film bourré de clichés. En fait, il déborde de tolérance et de sincérité. On sourit tout le temps et on rigole souvent, mais jamais on ne se moque. On pleure même parfois tellement ça dégouline de bons sentiments. Mais « Les Crevettes Pailletées » sont pleines d’audace et ça fait beaucoup de bien. D'autres critiques sur notre page Facebook : Cinéphiles 44 et notre site cinephiles44.com
une comédie qui nous fait partir en Croatie suivre une équipe de water polo gay entrainé par un nageur " homophobe ". j'ai trouvé quand même beaucoup de clichés , des gags lourds et peu risible. sinon la petite troupe est bien sympathique et chaque cas est intéressant. la bande son est magnifique et la chanson kid en clôture géniale.
délicieusement sulfureux, un brin grivois, la drôle de bande de gays est en course pour les jeux. que c'est bon le rire de l'auto dérision, c'est un sujet qui tombe a pic dans l'actualité pour dénoncer la haine et la bêtise. les comédiens peu connus se donnent a fond , certainement que le film aura des détracteurs surtout pour la sublime scene finale qui va en déranger beaucoup, mais c'est qu'ils n'auront rien compris.
Le pas mal, le meilleur côtoie le pire voire le ridicule (la scène dans l’église), dommage ! le gros handicap du film réside dans sa proximité avec « le grand bain » et « Priscilla folle du désert », on passe un bon moment cependant