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    Relic
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    RedArrow
    RedArrow

    1 663 abonnés 1 528 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 29 juillet 2020
    Prévenue par le shérif local que sa mère Edna n'a plus donné signe de vie depuis un long moment, Kay (Emily Mortimer) décide de se rendre dans la demeure de cette dernière avec sa fille Sam (Bella Heathcote). Là-bas, elles ne trouvent aucune trace de l'occupante des lieux et décident de rester pour entamer des recherches plus poussées...

    Dans ce qui s'apprête à devenir une incroyable représentation du sort de nos aînés en fin de vie, "Relic" dessine en premier lieu le rapport mère-fille de ses deux héroïnes bousculé par la disparition inexplicable de leur parente.
    Kay est la fille devenue mère qui a logiquement pris de la distance avec Edna au fil des années d'une nouvelle vie familiale et professionnelle visiblement chargée. Un appel de sa mère l'avait déjà alerté que quelque chose ne tournait pas rond dans sa maison d'enfance mais elle a préféré tout bonnement l'ignorer, considérant Edna comme un fardeau dont elle n'a plus le temps de s'occuper. D'ailleurs, et le film le montre bien, lorsqu'elle fouille la maison de sa mère avec Sam, elle s'attend presque à chaque instant à la trouver morte, ce qui serait quelque part un soulagement pour elle, un moyen de se débarrasser de ce poids et d'en tourner définitivement la page.
    Sam a bien entendu un autre regard, celui de la petite-fille toujours aimante de sa grand-mère, elle est de fait bien plus inquiète et ne manque pas d'exprimer quelques remontrances à sa mère sur le sujet. Cependant, la rapide évocation de sa vie extérieure instable et le manque de communication avec Kay démontrent assez vite qu'elle est tout aussi coupable que sa mère sur le manque d'attention accordé à Edna.

    Arrivé au tiers de "Relic", un événement survient qui aurait pu prendre la forme d'un happy-end dans n'importe quel autre film mais qui, ici, ne va faire qu'empirer les choses. Kay et Sam vont être confrontées directement au mal qui ronge Edna et, alors que les événements n'en sont encore qu'aux balbutiements de l'ampleur du problème, leurs visions respectives va dans un premier temps asseoir l'antagonisme de leurs certitudes. Toujours aussi pragmatique et prompte à se débarrasser de ce fardeau, Kay va chercher dans un premier temps à le laisser en d'autres mains, à l'éloigner d'elle à nouveau, pendant que Sam, elle, va au contraire faire le choix de s'en rapprocher, son amour de petite-fille espérant sans doute combler la culpabilité de son absence.
    Seulement, devant des manifestations étranges atteignant une gravité toujours plus exponentielle, la mère et sa fille vont être amenées à revoir leurs jugements sur la relation qu'elles veulent toutes deux entretenir avec Edna durant le peu de temps qu'il lui reste...

    À ce stade du récit, il convient de préciser quelques points. Ceux qui s'attendaient à voir un film d'épouvante très premier degré accompagné de son lot de jumpscares & co risquent hélas de passer à côté de toute l'intelligence de l'approche de "Relic", le but n'est pas ici de délivrer un quota de frisson attendu (pour leur défense, il faut bien avouer, qu'en termes stricto sensu d'épouvante, Natalie Erika James s'inscrit formellement dans des canons assez classiques de la mouvance indé actuelle, c'est là peut-être le plus gros défaut du long-métrage) mais d'utiliser les codes du genre dans le but d'incarner la sénilité physiquement à l'écran. L'emprise de cette peur si humaine de ne plus être soi-même nous malmène de facto en nous enveloppant dans une atmosphère aussi pesante que malsaine.
    Ainsi, en pénétrant dans la maison d'Edna, Kay et Sam entrent en réalité de plein pied dans l'esprit torturé de leur aînée. La demeure/esprit de la vieille femme était en effet déjà devenue la cage de la souffrance d'une personne âgée condamnée à vivre seule, n'ayant plus que ses souvenirs comme seuls compagnons face à l'abandon de ses proches. Puis, quelque chose de plus s'y est introduit, une silhouette informe, la noirceur de la démence ayant déjà sévi dans un passé lointain refait surface pour la pourrir de l'intérieur et menace en permanence d'emporter avec elle tout ce qui définit l'esprit d'Edna. La grand-mère a beau essayer de lutter maladroitement contre le monstre avec les moyens qui lui restent (des pense-bêtes, se réapproprier radicalement ses souvenirs ou les enterrer pour les préserver), rien ne semble pouvoir arrêter la créature prête à tout pour annihiler ce qui fait son humanité. Pire encore, lorsque la noirceur s'attaque aux fondations de la mémoire d'Edna, les images de Kay et Sam deviennent logiquement des cibles de premier ordre pour elle et les murs de la maison allégorique menacent désormais de les engloutir littéralement dans des dédales insondables ! Certes, rien que par sa présence, le monstre de la démence est déjà victorieux, inarrêtable dans sa consommation des facultés d'Edna, mais il reste à sa fille et à sa petite-fille une chance de racheter leurs fautes, de retrouver une dernière fois leur mère et grand-mère avant que l'enveloppe humaine de celle-ci ne se fissure totalement pour laisser place aux ténèbres de la maladie...

    Eh bien... Avec une force de frappe allégorique aussi démente que la démence elle-même dans le film, on peut dire que "Relic" fait un véritable carton plein pour représenter visuellement la pléthore de ramifications que son lourd propos lui offre, et ce même jusque dans ses dernières minutes glaçantes !
    À l'aune du triste sort de cette grand-mère seule et prisonnière des tourments de son esprit, on se surprend sans cesse à décortiquer chaque brillante émanation abstraite que Natalie Erika James choisit de traduire concrètement par l'image grâce à un usage astucieux des outils habituels de l'épouvante. Mieux, en parallèle, le film ne perd jamais vu l'évolution pertinente de ses deux héroïnes dans l'adversité pour en faire des contrepoids parfaits d'humanité à l'obscurité qui cherche à dévorer Edna. Évidemment pétries de contradictions internes sur le regard à porter à la fois sur la solitude et la maladie de leur parente, elles renvoient brillamment le spectateur à ses propres failles en la matière et le bousculent sur un terrain émotionnel finalement pas si souvent abordé aussi frontalement. Sublimé par les prestations d'Emily Mortimer et Bella Heathcote (merci de ne plus reléguer ces actrices géniales au second plan à l'avenir... et mention spéciale à Robyn Nevin bien entendu), "Relic" n'est pas qu'un simple film d'épouvante de plus, il est avant tout un drame usant des codes de l'épouvante avec une noirceur et une adresse absolument remarquables pour se faire l'écho de la détresse d'une personnage âgée délaissée. Et dire que ce n'est qu'un premier film...
    L'AlsacienParisien
    L'AlsacienParisien

    631 abonnés 1 403 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 20 octobre 2020
    "Relic" est une première réalisation dérangeante mais un peu confuse. La jeune réalisatrice australienne Natalie Erika James fait mouche grâce à ses thématiques de la vieillesse, de la démence et du deuil qu'elle réussit à rendre flippantes via une allégorie originale. Nous rappelant le vicieux "Hérédité" de Ari Aster, "Relic" se joue entre le drame familial et le film d'horreur. Ici, une vieille dame disparait sans laisser de trace. C'est alors que sa fille et sa petite fille se rendent dans sa maison dans le but de la retrouver mais leur séjour promet d'être remué par une présence terrifiante... Assez long à se mettre en route, ce petit film a le mérite de planter une atmosphère pesante et mystérieuse, où les chemins routiniers du genre sont habilement évités. Ceux qui s'attendent à un enchainement banal de jump-scares sortiront déçus, car ici, l'horreur est ailleurs... Ce huis clos féminin et multigénérationnel, très justement interprété, traite d'un fait commun et intime (l'inversion des rôles parents-enfants à l'âge où le corps et la tête ne suivent plus) et en tire les ficelles pour dépeindre un cauchemar étonnant, poisseux voire touchant par moment. Parsemé de détails, de métaphores, de symboles, "Relic" regorge de non-dits et préserve sa part de flou, d'insaisissable, à l'image d'une mémoire défaillante. Il faut reconnaitre que ce cauchemar reste en tête et réveille notre peur existentielle de voir disparaitre l'un de nos parents, tout en sachant que le même sort nous attend dans le futur... Le monstre de ce film n'est nul autre que la mort elle-même, notre propre décrépitude, cette "maladie" à laquelle personne ne peut échapper. Bon, j'avoue, je me suis pas dis tout ça pendant ma séance, c'était même plutôt l'inverse... Lors de mon visionnement, j'ai pas compris grand chose et j'étais déçu de ne pas avoir plus de clés à mon actif pour déchiffrer cette étrange première oeuvre. En effet, on sent que le fond est extrêmement intéressant et intelligent mais la forme, bien qu'alléchante, est ambiguë et inhabituelle si bien qu'elle peut diviser par son traitement. Je trouve que le film nécessite un peu trop de jugeote pour être directement et pleinement savourer, car il concentre toute sa particularité dans des métaphores qui peuvent paraitre confuses à premier abord. Pas facile d'accès donc, et un peu répétitif dans ses effets mais gardons un oeil sur cette jeune réalisatrice et son univers particulier...
    Alice025
    Alice025

    1 664 abonnés 1 364 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 14 octobre 2020
    Drame sur la démence et la fin de vie en utilisant des codes horrifiques, on peut dire que « Relic » est une réussite, surtout pour un premier film. Plus indépendant qu'autre chose, il ne faut pas juste s'attendre à des fantômes qui claquent des portes, c'est beaucoup plus subtil que ça.
    Porté par un beau casting féminin représentant trois générations, l'ambiance est très pesante, angoissante, avec un visuel toujours grisâtre mais révèle un drame familial dont la fin est très poétique.

    http://cinephile-critique.over-blog.com
    golgot13
    golgot13

    18 abonnés 81 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 7 octobre 2020
    Un bon film d'horreur avec du fond! Fini les rôles féminins cantonnés à la vierge immaculé ou à la scream diva! celles-ci ont du sens! Pour un premier film, c'est une claque visuelle, une ambiance poisseuse et des effets sonores terrifiants.
    Retenez le nom de cette réalisatrice, elle va bientôt marquer de sa grâce le ce nouveau cinéma de genre!
    Rudy S.
    Rudy S.

    3 abonnés 10 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 14 octobre 2020
    Pour son premier film, la réalisatrice Natalie Erika James , réussi un coup de maître.

    Ce film m'a perturbé, épouvanté et sensibilisé par le drame inhérent à sa seconde lecture.
    Il s'agit bien d'un film d'horreur, et au carré...

    Reprenant avec beaucoup d'efficacité les codes du cinéma d'horreur asiatique, Natalie Erika James soigne sa mise en scène, sa photographie, son rythme (d'une lenteur aussi implacable que nécessaire pour monter le trouillomètre à son paroxysme) à l'instar de l'excellent travail de son compatriote australien James Wan sur The Conjuring ainsi que certains plans d'Hideo Nakata sur la trilogie "Ring".

    Mais le film ne s'arrête pas là, car, au delà de son caractère oppressant et dérangeant, il s'affranchit intelligemment de sa dimension dramatique en surfant sur les allégories de la mort, des maladies dégénératives tels qu'Alzheimer.
    C'est précisément sous cet arc que l'horreur prend tout son sens, car il nous renvoi, sans la moindre concession, à nos pires angoisses.

    A la dimension hautement psychique du propos, s'ajoute une matérialisation presque poétique (sur le final).
    En cela, la réalisatrice a démontré un grand talent en parvenant à insuffler cette poésie avec un plan extrêmement chargé en émotion au beau milieu d'une séquence particulièrement macabre et abjecte.

    En sortant de la salle, je me suis senti mal.
    Le pari est donc très réussi.
    🎬 RENGER 📼
    🎬 RENGER 📼

    7 196 abonnés 7 501 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 4 septembre 2020
    Relic (2020) met en scène trois générations de femmes. La plus âgée ne donnant plus signe de vie, sa fille et sa petite-fille décident de se rendre chez elle. Une fois sur place, l’atmosphère se fait de plus en plus pesante…

    Premier long-métrage pour Natalie Erika James qui s’est attelée à un film d’horreur psychologique qui a le mérite de sortir des sentiers battus, puisqu’il y traite de la sénilité. On a clairement affaire à un film d’auteur horrifique qui prend le temps de poser les bases pour mieux nous surprendre par la suite (dans la droite lignée de Mister Babadook - 2014).

    Natalie Erika James met en scène la sénilité d’une façon peu commune. On plonge littéralement dans l’esprit torturé de cette pauvre femme, tiraillé entre ses pertes de mémoire et ses changements de comportement. En pénétrant dans sa maison, sa fille et sa petite-fille vont malgré-elles se retrouver (ainsi que les spectateurs) dans l’esprit torturée de la vieille femme. La maison devenant aussi labyrinthique que peut l’être l’esprit de cette octogénaire sénile. On se retrouve alors confronté à ses propres démons.

    La réalisatrice distille ici et là quelques pistes mais prendra le soin de toujours nous laisser dans le vague et ce, jusqu’à la toute fin. D’ailleurs, le film risque fort d’en dérouter plus d’un, tant son niveau de lecture et donc, d’appréciation dépendra du public qu’il a face à lui.

    ► http://bit.ly/CinephileNostalGeek ★ http://twitter.com/B_Renger ◄
    Cinévore24
    Cinévore24

    342 abonnés 704 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 7 octobre 2020
    Un premier film américano-australien intriguant et réussi, dans son fond comme dans sa forme.

    Au-delà de son ambiance grisâtre et pesante et de sa tension palpable et grandissante, l'histoire métaphorique d'un drame familial, tragique, violent et quelque part inévitable.
    Pierru M
    Pierru M

    21 abonnés 61 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 19 octobre 2020
    Pas facile d'accès pas grand public, pas vraiment horrifique et parfois un peu lent. Mais la mise en scène est remarquable et l'utilisation de la musique est aussi remarquable.
    Le cinéphile
    Le cinéphile

    690 abonnés 2 746 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 23 septembre 2020
    Relic est une grosse réussite. Un film terrifiant sur la fin de vie, sur la vieillesse, et sur le rapport à la mort. Une vision sans concession du crépuscule de l'existence et du rapport à l'héritage, à la descendance, à la passassion, et au remplacement.
    Jake S.
    Jake S.

    81 abonnés 231 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 13 octobre 2020
    En voilà un de film de genre qui ose enfin présenter un concept novateur tout en s'appropriant quelques codes du cinéma d'épouvante à juste titre et sans abus.
    "Relic" est un drame horrifique australien qui se concentre principalement sur la peur de vieillir et les liens intergénérationnels au sein d'une même famille. C'est d'autant plus intriguant du fait que la réalisatrice ait décidé de se fonder sur des émotions pour construire sa narration et non des effets horrifiques plus ou moins "cheap" que l'on retrouve bien souvent dans d'autres long métrage du même genre. Elle a fait le choix de l'authenticité et c'est au final une véritable découverte qui nous ait offert. Cela dit, pour aller encore plus loin il aurait fallu un peu plus de rythme ou de dialogue par moments ; on est assez vite limité et l'ennui peut se faire sentir légèrement.
    7fabcool7
    7fabcool7

    53 abonnés 595 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 11 octobre 2020
    Non franchement ça reste très moyen, malheureusement. Meme si j'espère que cette réalisatrice australienne tentera d'autres films car Y a du potentiel. Là, pour le coup c'est lent et ça met donc beaucoup de temps à démarrer. L'actrice qui joue la mère (l'entre 2 des femmes) est belle et bonne actrice. C'est très sombre & belle musique.
    FaRem
    FaRem

    8 631 abonnés 9 521 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 19 décembre 2020
    Après plusieurs courts-métrages, Natalie Erika James réalise enfin son premier long-métrage qui est plus proche de ses derniers projets que de ses premiers tant au niveau du contenu que de l'ambiance. S'il n'est pas présenté comme tel, "Relic" semble être une adaptation du court-métrage "Creswick" auquel de nombreuses modifications ont été apportées. Dans le court, une femme vit avec son père et est témoin de choses étranges tandis que dans le film, ce sont trois femmes d'une même famille à savoir la grand-mère, la fille et la petite-fille qui vivent ensemble et qui sont témoins de phénomènes perturbants. Ces deux dernières se sont rendues chez Edna suite à sa disparition, mais lorsqu'elle refait surface, les choses deviennent encore plus bizarres. Pour donner plus de consistance au mystère, Natalie Erika James joue sur les deux tableaux avec le côté rationnel et surnaturel de l'histoire. Est-ce qu'il se passe vraiment des choses inquiétantes dans cette maison ? Est-ce qu'un intrus terrorise la vieille dame comme elle le craint ? Ou est-ce que tout ceci est dans sa tête ? Cette double lecture est assez commune dans les drames horrifiques, mais c'est quelque chose de très important. Avec ce film, la réalisatrice parle notamment de la sénilité et de la fin de vie avec beaucoup de pudeur et de sobriété, mais aussi du sentiment d'impuissance pour les proches qui ont l'impression d'abandonner la personne concernée. Dans cet aspect, le film est assez touchant. Pour ce qui est de la partie épouvante, c'est très réussi avec une ambiance oppressante parfaitement distillée et des scènes bien angoissantes et stressantes. Il y avait eu "The Taking of Deborah Logan" dans un style plus ou moins similaire avec une grand-mère inquiétante, mais ce film est bien plus abouti et surtout plus efficace. Le début est un poussif et la fin est très spéciale, mais c'est un bon film d'horreur.
    wakik
    wakik

    11 abonnés 151 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 8 novembre 2021
    ma seule consolation est de ne pas m'être déplacé pour le voir. Nul au possible. Des pistes s'ouvrent aucune n'est exploitée. La cabane dans la forêt...non. Le voisin trisomique enfermé dans le placard non. Les ombres dans la maison...non. Les couloirs parallèles...non. Pour un final, comment dire? MINABLE. spoiler: Je m'allonge au calme derrière ma mère qui après avoir tué sa mère, épluche sa mère.
    selenie
    selenie

    6 228 abonnés 6 180 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 9 octobre 2020
    Mêlant avec parcimonie des paramètres inhérents au genre aux détresses intra-familiales dues à la sénilité de Edna. Le basculement entre horreur et émotion n'est jamais flagrant, on est toujours sur le fil du rasoir entre les deux car si l'horreur semble provenir d'une créature fantastique (démon ?!) il y a toujours cette petite pensée, cette petite espérance que Edna n'est en fait en proie qu'à sa démence sénile. Le mal qui ronge Edna, ronge aussi la maison symbole de toute une vie où les souvenirs se fondent ce qui crée une allégorie aussi poétique qu'effrayante. En cela, le final est d'une intelligence rare, où le drame offre une poésie funèbre qu'on peut voir comme un happy-end abstrait autour de la ronde de la vie te de la mort. Natalie Erika James, un nom à se rappeler !
    Site : Selenie
    traversay1
    traversay1

    3 568 abonnés 4 860 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 13 octobre 2020
    Un film d'horreur pour ceux qui n'apprécient pas le genre ou qui, du moins, ne se repaissent point de quelques frayeurs distillées via des grincements de porte ou des apparitions ectoplasmiques ? Oui, Relic répond à la définition, faisant peu peur, si l'on ose dire, mais imposant une atmosphère sinistre et pourrissante et convoquant la déliquescence des liens familiaux, alors que la sénilité et l'approche de la mort rôdent. Avec beaucoup de non dits dans cette allégorie poisseuse de la fin de vie pour un premier long-métrage de Natalie Erika James, une cinéaste nippo-australienne manifestement douée mais qui aurait pu essayer de simplifier son propos pour les plus bêtes d'entre nous. En vérité, il se passe une seule chose dans Relic mais terrifiante, celle de l'inéluctabilité de la cessation de toute existence, qui pour être acceptée nécessite un courage (ou une lucidité) difficile à acquérir. Ainsi, la dernière scène du film, superbe et poétique, est à la fois une souffrance et un soulagement. Pour y arriver, le chemin emprunté par Relic est quelque peu tortueux et parfois opaque (quoique pas tant que cela) et n'a somme toute pas beaucoup à voir avec l'horreur ou l'épouvante, tels que ces genres ont été codifiés, bien que Natalie Erika James utilise abondamment ses ressorts traditionnels, notamment sonores. C'est toute la délicieuse perversité d'un long-métrage cependant pas complètement abouti et peut-être un peu trop sûr de son intelligence pour confirmer que, comme disait un certain général, la vieillesse est bien un naufrage.
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