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Jorik V
1 274 abonnés
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3,5
Publiée le 19 décembre 2020
Dès la scène d’introduction, ce petit film horrifique venu d’Australie instaure une ambiance putride et malsaine du meilleur effet et on se plaît à espérer une réussite du niveau de « Mr. Badabook » venu du même pays il y a quelques années. A l’instar du « The Visit » de M. Night Shyamalan, « Relic » va nous parler de la vieillesse par le biais du genre horrifique. Mais, contrairement au petit plaisir coupable du maître des révélations finales chocs, on est davantage porté ici vers le drame et le premier degré que l’horreur pure et l’humour noir. On y suit trois générations de femmes, en l’occurrence la grand-mère, la mère et la petite fille, dont les rapports ne sont pas au beau fixe. Et le film d’ausculter la notion de vieillesse et de déliquescence physique, psychologique et morale par le prisme de l’horreur grâce à une allégorie parfois un peu ténue mais puissante dont on laissera la surprise.
D’ailleurs, « Relic » peut paraître parfois opaque et il faut bien suivre pour y voir toute la symbolique exprimée parfois dans d’infimes détails. La maison où se déroule l’action étant la représentation du corps et de l’esprit malade et en fin de vie de sa propriétaire. Il manque peut-être de clés de compréhension, tout ne nous est pas servi sur un plateau, mais c’est aussi bien parfois de laisser l’intelligence du spectateur faire le travail et la réflexion faire son cheminement. « Relic » peut paraître quelque peu lancinant dans sa première partie, jouant sur l’économie d’effets et évitant les jump scares faciles à la mode pour se focaliser sur l’ambiance. A ce niveau c’est d’ailleurs très réussi. Entre les bruits étranges, les plans sur une maison qui s’effrite en même temps que cette vieille dame et des images parfois dérangeantes, nos nerfs sont mis à rude épreuve. C’est noir, jusqu’au-boutiste et assumé en tant que tel et cela nous met dans une position inconfortable face à notre rapport à la vieillesse et à la peur que cela distille en nous.
La dernière partie s’avère réellement terrifiante et malaisante jusqu’à un dénouement qui s’avère à la fois surprenant, dérangeant, écœurant mais aussi émouvant (et oui tout cela à la fois). C’est la preuve que la réalisatrice maîtrise son sujet et a réussi à nous attacher à ces personnages. Pour un premier film c’est tout à fait honorable et digne d’éloges pour un genre trop souvent tiré vers le bas et le superficiel. Certaines images extrêmes nous font d’ailleurs penser parfois aux films de Cronenberg dans la manière gore et surnaturelle dont est montrée l’horreur réelle de la décomposition du corps humain. « Relic » peut sembler parfois un peu opaque dans son propos et classique sur la forme tout comme dans ses aspects horrifiques et l’envie de faire sursauter. Néanmoins, il ne démérite pas face au formatage actuel de ce genre d’effets dans la production horrifique actuelle et parvient à faire entendre une voix différente. On retiendra quelques images chocs et malsaines qui imprègnent la rétine, un fond pertinent et un final étonnant. Du film d’horreur adulte et intelligent pour qui aime les films qui prennent leur temps.
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Le concept de l'horreur opère principalement parce qu'il nous renvoie à quelque chose d'indéniablement proche. Un métaphore (plus ou moins abstraite) d'une réalité bien concrète dans laquelle on peut se projeter ou s'identifier. Ce n'est pas dans son sujet que Relic marque le plus de points, un spectateur averti aura désamorcé la bombe à retardement puisqu'elle n'est pas réellement dissimulée (les bougies qui s'effritent, la maison-mausolée de la rancœur et des regrets). Cela étant dit, la réalisatrice Natalie Erika James se gardent bien d'envoyer les basses assourdissantes, les jump-scares faciles ou la longueur complaisante. Ici, il est plus question de langueur face à une menace discrète qui ne cesse de recouvrir de sa silhouette ou de son ombre toutes les protagonistes. Jusqu'à cette dernière demi-heure en forme de climax où toutes les parties prenantes se retrouvent confinées dans un piège mental, organique et allégorique qui leur a ouvert ses portes pour mieux se refermer sur elles. Un morceau de bravoure qui vous mène sur une corde raide jusqu'à un grand final à la fois impitoyable et bouleversant, comme un cycle funèbre qui ne s'arrêtera jamais de recommencer.
Relic est un premier film étonnant. Extrêmement classique au niveau esthétique, le film semble se présenter, dans un premier temps, à un film d'angoisse traditionnel dans le genre conjuring or le film traite, de manière sous-jacente, des thèmes de la vieillesse, de la solitude et de la folie avec une certaine subtilité, conférant à l'ambiance poisseuse et anxiogène, un caractère dramatique prégnante. Par petites touches, le film nous émeut tout en nous dérangeant. Les actrices, toutes les trois formidables, notamment Robyn Nevin, aussi inquiétante que bouleversante, y sont pour beaucoup dans la réussite de ce premier long métrage. En effet, le film se construit d'une manière, tout de même, assez classique, qui pourrait ennuyé les amateurs du genre. Mais cette structure conventionnelle vient masquer un grand film d'amour filial qui aboutit sur un final d'une puissance mélodramatique rare dans le contexte d'un film de genre. Poignant et poétique. A découvrir absolument !
Une vieille dame vivant seule se volatilise subitement. Sa fille et sa petite-fille vont venir dans sa maison pour tenter de comprendre cette disparition inquiétante, elles ne s'attendent pas du tout à ce qu'elles vont devoir affronter... "Relic" est plus un thriller horrifique qu'un véritable film d'horreur, le scénario est très lent à se mettre en place, on s'ennuie véritablement dans la première moitié de cette histoire censée nous préparer au pire. Et même si l'angoisse arrive enfin sur une ou deux scènes plutôt réussies, l'intrigue n'est pas franchement palpitante dans ce huis-clos familial dont on n'aura, in fine, aucune véritable explication, si ce n'est cinq dernières minutes totalement nauséeuses. Mou, bizarre et toxique. Site CINEMADOURG.free.fr
Je m'attendais à mettre mieux que 3/5 mais finalement, "Relic" ne mérite pas plus. J'en suis confus. Bon casting féminin à l'affiche. Malgré les 30 dernières minutes, tout va se jouer sur la fin, c'est à ce moment là qu'on comprendra un peux mieux ou la réalisatrice veut nous enmmener. Le film fait passer un message, mais je l'ai trouvé un peu compliqué à en tirer une conclusion . Ce dénouement est assez incroyable, c'est triste et à la fois réaliste. Je voulais voir absolument ce film d'horreur qui proposait autre chose que de l'horreur, qui avait son histoire, un message à faire passer aux spectareurs. Dommage que je n'ai pas toutes les réponses à mes questions... C'est vrai que le scénario à une particularité, mais contrairement à beaucoup de monde, je ne l'ai pas trouvé si impressionnant que cela même si on ne s'attend pas à la fin. À voir quand même, je pense pas que ce film de seulement 1h30 dont le sujet est pas commun vous fera perdre votre temps.
Il faut reconnaître à relic le très beau travail qui a était effectué sur la lumière, le film est sombre, empli de noirceur, le seul bémol .. c'est que les qualités de ce film s'arrête là. En voulant faire une "fable" sur la solitude de la vieillesse, la réalisatrice n'a réussi qu'à faire un film ennuyeux, sans aucun intérêt scenaristique et qui laisse après l'avoir vu une sorte d'incompréhension totale sur l'histoire qui a voulu être racontée.. les actrices font ce qu'elles peuvent pour essayer d'emmener un peu d'épaisseur à ce film qui en manque tant, sans malheureusement jamais vraiment y arriver.
Après l'épluchage de patates, l'épluchage de mamie en famille ! Le père Fouras qui se transforme en Gollum après s'être fait éplucher, c'est magnifique ! De la grande Comédie ! Mais avant d'y arriver, il faut résister à 1h10 de sommeil...
Film d'un ennui considérable !! Moi qui suis un grand amateur de ce type de films, j'ai décroché durant tout le film... Aucuns frissons, Aucune histoire, Aucun sens. Si vous voulez perdre 1 heure 30 de votre temps, alors regardez le mais sinon je vous le déconseille fortement ! J'ai été très déçu !!!
Non mais c'est quoi ce film? L'ambiance en effet est très angoissante mais on nous laisse dans le flou total! On doit y voir quoi comme métaphore en fait? Et cette relique qu'elle est son rôle? Enfin pleins de questions qui resteront sans réponse tout le long du film et ce jusqu'à la fin! En résumé ce film est long et ennuyeux. Très décevant pour un film dit d'"horreur"...
Le film commençait bien et puis un ennui s'installe plus le film avance et la fin du film on ne sait pas si c'est un remake de E.T ou que sais-je, en tout cas nous avons été plusieurs dans la salle à avoir bien ris en vue de la scène finale... un film d'horreur ou un film d'humour telle est la question.
Les affiches ont toujours le don d'annoncer le film le plus effrayant de l'année. A cela s'ajoutent des critiques qui vous laissent penser que ce premier film renouvelle un genre déjà bien épuisé depuis longtemps. En réalité, "Relic" n'échappe pas aux poncifs d'un cinéma fantastique maintes fois vus sur les écrans. Les murs tremblent, les objets se déclenchent tout seul, et l'on pressent un vague fantôme errer dans la maison.
La véritable originalité demeure que le récit s'intéresse à la sénilité et fait endosser la malédiction dans les traits d'une vieille personne, aussi odieuse qu'elle est dérangée par Alzheimer. Elle plonge peu à peu dans une sorte de violence terrible à l'égard de sa mère et de sa petite-fille. La mise en bouche horrifique est très longue et l'on se dit au milieu du film qu'on était sensé attendre plus de frayeur et de cris que ne donne à voir le film. Finalement, on s'ennuie beaucoup dans cette histoire prévisible et conventionnelle.
« Relic » est un vent d’air frais dans le paysage horrifique particulièrement pauvre de ces derniers mois. Frais car Natalie Erika James, la réalisatrice, arrive à renouveler le mythe particulièrement usité de la maison hantée - qu’elle dépèce à coups de scalpel aiguisé - pour nous emmener sur d’autres territoires, sans autre envie que de nous consumer de l’intérieur.
Partant d’un drame intimiste et familial, l’histoire nous propulse dans un dédale horrifique qui explore les couloirs de la démence à travers les yeux de 3 générations de femmes qui se répondent et se complètent merveilleusement. La réalisatrice ne s’en cache pas, elle puise dans son trauma familial via l’Alzheimer de sa grand-mère pour explorer et interroger les méandres de la folie. « Relic » se pose d’ailleurs comme un film d’auteur utilisant le prisme horrifique comme allégorie à la vieillesse décatie, à la désagrégation des corps et à la perte de repères des proches vis-à-vis de cette situation complexe à gérer.
Le film prend son temps pour s’installer. Seules des touches de musique émises par intermittence tissent petit à petit l’atmosphère inquiétante et étouffante que l’on ressent au sein de la maison ; véritable personnage du film tant son design rend à la perfection cette impression de déliquescence et contribue à distiller l’horreur. Il faut préciser que le soin apporté à la photographie, aux décors, maquillages et autres effets spéciaux sont particulièrement réussis et participent au réalisme de ce climat oppressant. Sans oublier un casting très inspiré : Emily Mortimer, Robyn Nevin et Bella Heathcote délivrent une sacrée performance dans un triumvirat épatant.
Pas de jump scare ici mais une ambiance lourde, moite, effrayante qui dérange et glace le sang. En effet, la montée de l’horreur se fait progressivement, insidieusement, comme un serpent sinueux qui s’approcherait de vous, que vous peineriez à voir venir… mais quand il plantera ses crocs dans votre cheville et inoculera son venin, il sera déjà trop tard. La scène d’ouverture toute en faux semblants plonge directement le spectateur dans cette ambiance délétère où l’on sent bien qu’il y a plus que ce qu’on voit sur l’écran.
Niveau réalisation, Natalie Erika James place d’abord son film dans un cadre très académique – en gros c’est assez statique - mais quand l’histoire dégénère, on se retrouve plongé dans un univers empli de moisissures, souillures et pourritures (à la manière du jeu vidéo « Silent Hill ») avec un rythme saccadé, caméra à l’épaule, qui vient nous bousculer dans notre fauteuil secouant nos certitudes.
Alors « Relic » est-il une totale réussite ? Pas si simple car le métrage reste assez cryptique, se dévoilant finalement assez peu, fourmille de bonnes idées mais se laisse peu de place pour les exploiter. On pourrait reprocher une certaine lenteur à dérouler l’histoire mais c’est justement cette attente qui procurera tant de délicieuses sensations lors de la révélation finale qui ne laissera personne indemne. Ceux qui s’y laisseront embarquer feront un bien joli voyage à travers cette vision cérébrale de l’horreur. Et ce n’est pas fréquent.
La chronique en images sur le site : https://cestcontagieux.com/2020/10/07/relic-de-natalie-erika-james-la-chronique-magnetique/
J’ai trouvé que ce film d’horreur était mauvais. Déjà concrètement, il n’apporte absolument rien d’original. Une maison mystérieuse, une grand-mère au comportement inquiétant, que du classique. Les bases sont maitrisées avec une photographie dans la bonne moyenne des films d’épouvante, et une ambiance réussite. Il y a de l’intrigue dans l’atmosphère. Malheureusement, cela restera flou car ça met un temps fou à démarrer. Il se passe quelques petits trucs à droite et à gauche, mais rien qui fasse élever la tension. On sent comme une timidité à imposer un style. Que le début soit lent, je le conçois, mais qu’au bout de 1h on soit encore sur un faux rythme totalement mou, ce n’est pas normal. Il y a pourtant une implication des actrices. J’ai trouvé que les prestations de ces trois femmes, représentant chaque génération (fille, mère, grand-mère), sont très satisfaisante. Bella Heathcote se redonne de la visibilité au cinéma deux ans après MY WONDER WOMEN (2018). Au-delà du fait je me sois un peu ennuyé durant une bonne partie du film, il y a quelque chose qui m’a agacée au plus au point, et qui a fait chuter mon opinion. Durant toute l’histoire, il y a un concept qui est développé, mais finalement il y a zéro explication sur la manière dont il survient ou qu’il fonctionne. Je ne supporte pas ce principe de balancer des idées en l’air, en espérant que le spectateur ne se pose pas trop de questions. Ça veut bien dire que le scénario est bancal, et que cette tentative de rajouter un plus, n’est pas réfléchie. Le final est même d’un grand ridicule. Cette facilité scénaristique n’arrange pas la trace qu’il va laisser.