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    Relic
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    Ykarpathakis157
    Ykarpathakis157

    4 610 abonnés 18 103 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 25 août 2020
    Il faut près d'un tiers de Relic avant que quelque chose ne se passe réellement. Vous êtes assez ennuyé par ce point. Mais votre intérêt est un peu piqué et vous êtes de retour à votre attention. Donc vous pensez que ça va aller bien mais franchement ça revient à la combustion lente qui devient fastidieuse. Nous avons compris quelque chose ne va pas avec Grand mère. Mais où est l'action ?. Nous sommes maintenant presque à mi-chemin du film et c'est toujours une combustion lente. Tout les acteurs parlent mais toujours aucune action. Pourquoi ? Jusqu'à présent toute l'intrigue repose sur cette question : est-ce que Grand mère est sénile ou quelque chose de sinistre se produit. Le film est gâché par l'absurde lenteur de combustion de cette histoire. Alors que nous passons la mi-chemin, le film devient intolérablement ennuyeux car il ne se passe littéralement rien d'intéressant. Vous attendez et attendez et attendez. Ce n'est plus une combustion lente c'est une torture lente dont vous êtes la victime...
    Lau Reine
    Lau Reine

    25 abonnés 4 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 11 février 2021
    Un petit slogan pour résumé le film : si ta mère a fait Alzheimer... pèle la comme une pomme de terre. .
    anonyme
    Un visiteur
    0,5
    Publiée le 27 octobre 2020
    Nul nul nul nul on attend que le film commence tout le long!!! A aucun moment il fait peur, même mon fils de 12 ans n'a pas eu peur
    lecinema_clem
    lecinema_clem

    46 abonnés 215 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 13 octobre 2020
    Les films d'horreurs, ce n'est vraiment pas mon truc. J'essaie pourtant de me réconcilier avec ce genre mais rien n'y fait. Et RELIC ne va rien arranger à ma relation tumultueuse avec les films d'horreurs. En fait, la plupart du temps, je me marre énormément tellement certaines scènes sont ridicules. Et le comportement insouciant des acteurs me laisse pantois. Les décors sont cool par contre. Ça compte ? Trop rien d'autre à dire. J'ai pas tout compris. J'ai un peu somnolé. J'ai jamais sursauté.
    Barroul
    Barroul

    11 abonnés 67 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 20 octobre 2020
    Très bon film d'horreur qui ose sortir des sentiers battus. On monte en pression jusqu'au final qui laisse sans voix.
    black B.
    black B.

    41 abonnés 533 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 30 septembre 2020
    Un brin original, dans Relic la maison du drame reflétera le déclin de l'esprit de la pauvre femme qui y habite. Rongé par la vieillesse, les déficits amnésiques et les démons qui s'en nourrissent, Edna n'est plus que l'ombre d'elle même, et cette ombre va recouvrir tout ce qui s'en approche : sa demeure, sa fille et sa petite fille.

    Malheuresement au final, si on retire cette idée de fond et quelques plans bien trouvés, notamment le plan final(le cycle), on se retrouve avec film plutôt classique, et si, sans abusé des biais du genre, voir au contraire, il ne s'en démarque pas clairement non plus.. 2.5/5
    Ectoplasma
    Ectoplasma

    1 abonné 1 critique Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 14 octobre 2020
    Du très très bon !
    Le point fort du film est ce trio d'actrices formidables. Une superbe photographie.
    Certes, Natalie Erika James, la réalisatrice du film, utilise des éléments bien classiques du cinéma d'horreur : la vielle dame aux longs cheveux qui fait peur (la grand mère), la maison au parquet qui craque, la forêt lugubre, le monstre tapi sous le lit... Mais ces éléments sont parfaitement maîtrisés et donnent une ambiance angoissante comme on aime, une vraie beauté dans la peur.
    Enfin, le film aborde avec subtilité le thème des relations dans une famille. Les non-dits, les regrets, des étreintes et de la tendresse face à une tension qui ne cesse de grandir. À voir !
    ffred
    ffred

    1 711 abonnés 4 019 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 9 février 2021
    Cela commence assez mal. Pendant une bonne heure, il ne se passe pratiquement rien. Heureusement la dernière demi-heure décolle bien pour finir très fort et rattraper le tout. Le dénouement, soudainement apaisé et presque poétique, est aussi bizarre que dérangeant. On peut y voir une allégorie de la démence, de la mort et du deuil. En cela, le film fait son effet à retardement quand on y repense. Au final, une production australienne réussie, pour un film de possession (mais l'est-ce vraiment ?) plutôt original et qui sort de l'ordinaire. Une curiosité perturbante.
    Ti Nou
    Ti Nou

    502 abonnés 3 502 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 3 décembre 2020
    Même si son premier acte est assez laborieux et exploite des effets prévisibles, "Relic" se situe au-dessus du tout-venant du cinéma d'horreur en abordant de front la peur du vieillissement et de la dépendance. La qualité du film augmente crescendo pour mener à une excellente dernière demi-heure.
    Zoumir
    Zoumir

    67 abonnés 1 042 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 16 octobre 2020
    L'âge, cet ennemi invincible que l'on souhaite pouvoir côtoyer le plus longtemps possible. Chaque jour est gagné mais chaque jour est un pas de plus vers la défaite. Nous perdons tous à la fin et Relic dépeint ces moments, ceux où on assiste, impuissant et terrifié, à la déroute de l'individu, à la métamorphose sournoise et déboussolante d'un être cher.
    Dans ce film australien à l'angoisse latente et progressive, on navigue entre thriller psychologique, vision de cauchemar et présence malfaisante pour souligner la décrépitude du corps et de l'esprit face aux affres de la vieillesse. Cette décrépitude prend les traits d'Edna, meurtrie Robyn Nevin, disparue dans des circonstances toutes aussi inexplicables que sa réapparition. Sa fille, fatiguée et éprouvée Emily Mortimer et sa petite-fille retrouvent alors une femme aimée mais inquiétante, à la lisière du méconnaissable, entre l'étrange et l'étrangère, qui va doucement, par ses agissements, installer une ambiance pesante dans une maison qui ne semble faire écho qu'au passé des trois femmes. Des photos, des souvenirs, des objets et des connaissances sont autant de réminiscences d'un temps regretté.
    Natalie Erika James montre avec ce premier film qu'elle est à suivre, à l'image d'un Ari Aster, d'un Robert Eggers ou d'un Trey Edward Shults. La réalisatrice joue avec nos angoisses intimes en enfermant ses protagonistes dans une situation qu'elles ne peuvent fuir. Les liens qui les retiennent sont immatériels. Pas de chaînes, pas de verrous mais simplement un amour à toute épreuve qui, même s'il est mis à mal, dépeint avec justesse l'épreuve que représente une telle situation.
    Relic s'inscrit dans la continuité des réalisateurs suscités, dans ces films d'épouvante où l'ambiance vient servir une pression qui va crescendo à mesure que les images faites d'ombres, de regards, de mimiques, de silences et de détails s'insinuent dans notre tête. Petit à petit, il gagne chacun de nos membres jusqu'à nous contraindre pleinement lorsqu'il embrasse l'horreur et le surnaturel qu'il se limitait à suggérer. Relic nous contracte, nous enserre, nous raidit jusqu'à nous laisser recroquevillés sur nous mêmes lorsqu'il transpose l'oubli, la perte, la folie naissante, à travers les murs d'une maison rongée par l'absence et les souvenirs. Puis, comme coup de grâce, il nous touche au cœur, nous fait ressentir des choses sur lesquels nous ne pouvons pas encore mettre des mots. Il nous abandonne, abasourdis, déstabilisés par les messages qu'il distille dans la noirceur de cette déchéance. Il nous rappelle, drapé dans son sombre manteau décrépi de surnaturel que les moments qui précèdent la mort et la perte nécessiteront du courage et de l'abnégation. Il ne peut en être autrement, pour ceux qui partent et ceux qui restent.
    Avec son premier film, Natalie Erika James superpose le deuil à la fin de vie et nous offre une porte de sortie touchante inondée de sens. Relic nous prévient.
    Un film sur la peur de dire adieu et sur la peur de ne pas réussir à le faire correctement.
    brunocinoche
    brunocinoche

    93 abonnés 1 104 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 21 février 2021
    Film d ambiance réussi bien construit et bien flippant avec un minimum d effet. C'est aussi une analyse sensible et juste de la difficulté de vieillir, pour soi comme pour ses proches. Du coup, les dernières minutes du récit qui tournent au gore ne sont pas vraiment indispensables mais ce film australien vaut le détour
    Pasthen
    Pasthen

    59 abonnés 1 028 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 3 février 2021
    "Relic" paraît simple, une vieille dame disparaît, sa fille et petite fille sont prévenues et débarquent pour savoir ce qu'il s'est passé. Peu de temps après, Edna (la vieille dame) réapparaît subitement. En un peu plus d'une heure, Natalie Erika James parvient à installer une ambiance oppressante et malsaine en jouant essentiellement avec le cadrage. Elle réalise un travail de suggestion, si l'on voit de temps en temps une ombre, une forme en arrière-plan, notre œil est invariablement attiré par cette vieille femme qui ne dit presque rien mais dégage une aura toute particulière. Chacun de ses regards est interpellant. Le décalage créé entre les trois femmes paraît simple mais la subtilité qui en découle est impressionnante. Chacune a des attentes différentes et joue avec beaucoup de retenue en évitant la surenchère du moins jusqu'au dernier quart d'heure où logiquement la tension et la peur augmente. Le final est surprenant et la métaphore exceptionnelle.
    STRANGELines
    STRANGELines

    17 abonnés 102 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 17 août 2021
    Avec un casting brillant à la main, ce qui s'avérait être au départ une banale affaire de disparition semble finalement se requinquer au fur et à mesure de symptômes visuels assez bluffant, qui invitent le spectateur à une découverte mystérieuse qui laisse encore un arrière fond inaudible !

    Sans jamais usé de fantaisies surréalistes, son récit semble clairement s'adresser à la postérité.
    La réalisatrice et coscénariste Natalie Erika James se détourne nettement des conventions habituelles : loin des claquements de porte, ou d'apparition spectrale, ou de maison hantée (qu'est devenue le genre) : ces écueils habituels qui inondent, comme on pourrait le constater, le cinéma d'horreur contemporain qui semble actuellement emprunter la voie de la réminiscence, grâce à la nouvelle vogue encore en effervescence, perpétrée par de nouveaux expérimentateurs indépendants et aux talents inégalables : ils parviennent très nettement à se faire distinguer dans la mêlée.
    Après Ari Aster, Jennifer Kent et Robert Eggers, Natalie Erica James s'approprie le genre à son tour et réussie agréablement à extirper (encore une fois) le cinéma d'horreur de cette stagnation fatigante et fatiguée qui a souvent tendance à se recycler par l'usage abusive de tropes visuels aujourd'hui plus que cabossés, érigés en règle de base dans le fonctionnement habituel de l'horreur. Elle entreprend une relecture authentique du surnaturel en lui donnant la possibilité de se dégager d'emblée ! du modèle standard, en optant pour de nouvelles variantes visuelles qui s'inscrivent dans un champs conceptuel qui fait de la terreur existentielle l'essence même du cinéma d'horreur.

    "Relic" reflète le poids du deuil et ses implications psychologique sur la vieillesse qu'il incarne autour du personnage de Robin Nevin (Edna) en proie à une menace grandissante (en tout cas indescriptible) sur le point de l'assaillir.
    Accablé par sa propre sénilité, Edna semble être pris à l'improviste par la maladie de la vieillesse qui la retient captive d'une forme de réalité mentale (labyrinthique) qui semble de jour en jour se restreindre sur elle, renforcée par la peur du manque : celle d'être privée de sa propre identité, couplé à cela ce sentiment de solitude glaciale qui envahit la maison - de plus en plus hostile envers elle. La réalisatrice entreprend d'immerger son spectateur dans le triste quotidien d'une femme esseulée, rattrapée par les affres de la vieillesse et visiblement encore souffrante de la disparition de son mari il y'a des années de cela; en faisant preuve d'un certain sens du symbolisme dans la mise en scène et dans laquelle on peut entrevoir des aspérités (au niveau comportemental chez la matriarche) auxquelles va se heurter souvent sa fille Key et sa petite-fille Sam. Natalie Erika James nous fait entrer au cœur de la dramaturgie du personnage de Robin Nevin soutenue par des allusions faites à son égard lorsque celle-ci témoigne de sa solitude dans une métaphore assez descriptive du vide intérieur qui l'habite lorsqu'elle se confie à sa petite fille à propos des lieux qui semblent de plus en plus grande pour elle depuis la mort du patriarche : comme si quelque chose d'assez singulier se mettait à aspirer son esprit dans un gouffre indescriptible ! Un mal insaisissable qui lui ait encore intérieur, que la réalisatrice parvient à retranscrire en faisant usage de cas symptomatiques de la maladie nerveuse comme projection extérieure de cette réalité encore hermétique. Un fardeau qu'elle a réussi seule à porter durant des années et ce malgré la distance qui la sépare de sa fille Key et de sa petite-fille (visiblement prise d'affection pour sa grand-mère esseulée) qui, à son tour, semble avoir pris ses distances vis à vis de sa mère.
    La réalisatrice joue dès le départ sur cet aspect de l'éloignement qui se crée souvent au fil du temps dans les relations familiales, et que l'on constate de nos jours dans les sociétés des temps modernes, avec l'esseulement, ce sentiment d'isolement, de solitude dans la vieillesse, cette absence d'autonomie qui place les femmes en première ligne dans ce combat quotidien : des phénomènes sociaux bien réels que la réalisatrice semble évoquer comme une ''obsession'' : un traumatisme qui demeure encore inaudible dans les temps modernes et qui semble actuellement affecter la jeune génération et plus particulièrement les femmes, que le scénario mettra dès le départ en évidence grâce à des symptômes assez évocatrices de faits susceptibles d'aller dans cette même direction - avec une Sam de plus en plus retranchée de sa mère. Le scénario montre par ailleurs que cette même distanciation entre Edna et Key est sur le point d'affecter en parallèle la liaison maternelle de Key à sa fille Sam qui semble à son tour rompre le cordon qui faisait office de liaison affective avec sa mère.

    Natalie Erika James traite son discours social de l'éclatement familial avec cette distanciation causée par les aléas de l'existence (vu la recherche fulgurante d'autonomie que l'on constate de plus en plus chez les jeunes de nos sociétés modernes) comme une ''malédiction'' héritée des temps modernes. Et s'il y'a eu dans le temps entre Key et Sam une quelconque relation fusionnelle mère-fille existante par le passé, celle-ci semble - à ce qu'il paraît - s'effondrer sur elle-même. Et cela se ressent lors de leur première conversation sur les lieux de la disparition de la matriarche. Cette profonde rupture est assez flagrant si l'on constate que Sam appelle sa propre mère par son prénom. Un cas psychologique assez courant qui signifie la rupture de l'enfant/l'adolescent à ses parents qui tend souvent vers une opposition conflictuelle vis à vis du/des parent(s) : il finit par les appeler de la même façon comme n'importe qui pour les signifier qu'ils sont maintenant à égal. On voit d'ailleurs cette incarnation chez Sam.

    Alertées par une appelle du shérif local sur la disparition soudaine de leur parente, cela va précipiter nos deux héroïnes en direction de la maison abandonnée qui suscite à première vue une arrière pensée à même de témoigner de l'état mental actuel de son occupante.
    Disparition mystérieuse puis apparition soudaine, apparemment tout semble normal chez la dame âgée, sinon une tâche au couleur noirâtre sur la poitrine (qu'elle tentera de cacher difficilement) et qu'aurait appartement remarqué l'infirmière dépêchée sur les lieux après sa disparition (à la demande) qu'elle envoie gentiment balader. Et c'est là que réside tout le mystère dans cette histoire.
    C'est ainsi que dans ces charges assez évocatrices de la condition sociale actuelle des pays occidentaux (étant nous-même affranchit de ce genre de réalité) que l'on parvient à saisir toute la vitalité du message de "Relic". Lorsque Natalie Erika James relate cette "thématique" de la fracture sociale, elle met l'accent sur des symptômes encore inaudibles, en relevant par là le problématique de la transmission intergénérationnelle qui existent dans les sociétés actuelles, que le scénario opère ici par le détachement (encore tragiquement insonore) de la fille à la mère (impression que la société actuelle n'en parle pas assez) : une tragédie sociale dont les échos parviennent à être retranscrits dans une scène poignante où Edna parvient difficilement à se décharger de ses troubles affectifs qui l'accablent à sa fille Key (qu'elle voit autrement) qui la surprend entrain d'engloutir les restes de son passé : une allégorie tragique qui met en relief le spectateur avec cette nostalgie perpétuelle du passé chez Edna qui, nous semble t-il, n'arrive plus à satisfaire ce manque affectif qui le reliait à son passé et qu'elle aurait perdue avec le temps et qui, durant toutes ses années, aurait été sans doute comblé par la présence à ses côtés de son mari dont elle n'arrive visiblement pas à se défaire de son deuil.

    Edna, visiblement, semble ne plus avoir la force psychologique nécessaire pour faire face à ce quotidien de plus en plus menacé par la présence d'un ''danger imminent'' (flottant) qui parcourt furtivement ses immenses lieux en ruine, laissant, l'air de rien, à penser que certaines pièces et vu les conditions dans lesquelles elles sont présentées, sentent à notre avis le renfermé (même si les dialogues ne font pas mention d'une telle chose).

    Renvoyant le spectateur à un questionnement perpétuelle qui laisse supposer la présence d'un étranger (peut-être une entité ou une créature) qui partage sans que l'on s'en aperçoive la maison avec la matriarche en proie à un effondrement mental, car même si certaines scènes semblent à priori appuyer une telle hypothèse, il n'existe aucune preuve tangible durant tout le film à même d'affirmer une telle existence. Cette possibilité sera ensuite écarté de l'intelligence du spectateur qui se voit assiéger ! Car à vrai dire toute cette situation semble laisser le public ainsi que nos deux héroïnes perplexe. Ce qui nous renverra à explorer d'autres pistes qui vont nous ramener à ce même point de convergence : Edna ! Sa disparition mystérieuse, cette tâche noire sur sa poitrine... Apparemment sa disparition semble être motivée par une raison, mais laquelle ? Sa maladie ? (Peut-être). En tout cas le mystère demeure toujours, et reste diablement inaltérable, si l'on constate à quel point le récit semble s'intensifier progressivement tout en gardant cette même opacité que la réalisatrice et coscénariste ne dévoile pas complètement. Parce qu'au fond le mystère semble peu à peu gagner du terrain à mesure que le récit progresse, prenant les allures d'un cauchemar éveillé qui englouti tout sur son passage, entraînant nos deux héroïnes dans un gouffre qui semble de jour en jour ronger les entrailles de la maison et de ses occupantes. En cela la réalisatrice fait preuve d'une ingéniosité redoutable, nous semble-t-il retranscrire toute cette souffrance intérieure chez Edna dans une allégorie visuelle dirons nous même plastique ! Qui semble même incarner physiquement à l'écran cette constante sensation de malaise oppressante. Et l'on se contentera par ailleurs d'une possible présence surnaturelle inaccessible qui se nourrit de la détresse émotionnelle émanant de ces occupantes et par la même occasion, de la maison.

    Prenant dans ses fulgurances le classique de la maison hantée, tout en faisant peser le doute sur le caractère omniprésent d'une "menace extérieure" qu'elle semble retranscrire dans une grammaire cinématographique qui partage certaines facultés visuelles avec les classiques du même genre : Nathalie Erica James laisse transparaitre le mystère dans des visions symboliques ! Tout en laissant l'imagination du spectateur faire le reste.

    Traitant le problème de la transmission comme un "Hereditary" d'Ari Aster, la réalisatrice Natalie Erika James met en perspective trois générations de femmes qui semblent être liées par une sorte de malédiction commune qui risque de se poursuive encore et encore d'après ce que laisse penser le dernier acte de son film : un sort imprenable (qui relie ces trois femmes) que le scénario montre au travers de la maladie nerveuse d'Edna. Comme si ce dont Edna souffrait allait se répercuter sur les générations à venir. Car cela se laisse facilement penser à travers cette vision répétitive (à l'imagerie troublante) en songe qui vient toutes les nuits rompre le sommeil à Key. Comme si cette dernière allait prendre part à un lourd héritage qui risque de se perpétuer de génération en génération. Comme si Key était sur le point d'assister à ce qui s'avèrera être son futur en tant que fille et en tant que mère.
    Comme si la chose qui la rongeait de l'intérieur se nourrit de la détresse causée par la maladie de ses victimes jusqu'à ce qu'elles soient complètement calcinées de l'intérieur; Edna se verra consumer à petit feu par cette souffrance indescriptible jusqu'à ce qu'elle lui ôte toute faculté innée d'interaction avec ses congénères. Et c'est là que le film change complètement de tournure. Mêlant à la fois l'horreur et le dramatique, le destin des deux femmes se jouera sur leur niveau de persévérance face à ce danger personnifié en la figure d'Edna, dans une scène d'une intensité émotionnelle inédite (qui prend à revers son spectateur), réitérant certains codes toujours fidèles à l'esprit de l'œuvre. Natalie Erika James nous fait assister à un spectacle où l'horreur se mêle à la fantastique et où le summum de son art se cristallise pour donner des sensations diverses qui épuisent son spectateur d'un investissement émotionnel non-négligeable face à cette violence esthétiquement troublante - alourdit par cette vision odieuse de son "créature" qui ne ressemble (en tout cas) en rien de ce que le cinéma hollywoodien a confectionner jusqu'ici : "Relic" donne une nouvelle image au genre où la fascination se mêle à l'horreur, au dégoût et à la compassion, et continue de faire réfléchir son spectateur même jusque dans ses dernières volontés.

    L'ivresse dans sa dernière partie : avec un changement abrupt de ton qui va crescendo, soutenue par un talent inouï dans la mise en scène qui retient captive les deux protagonistes féminins prises en otage dans ce traquenard horrifique qui bouscule désormais tous les repères qu'avaient façonné le spectateur qui s'identifiait à eux, bascule subitement et fait place à une profonde malaise qui vous envahit littéralement - quant au choix inattendu que vienne prendre le scénario à l'endroit de Key - sous prétexte que l'on ne peut fuir sa destinée : elle prend son courage à deux mains, en revenant sur ses pas afin d'affronter ce destin funeste en tant que mère tout en saisissant par le choix qu'elle vient de faire la métaphore de ses visions en songe.

    Malheureusement ne disposant pas de la même efficacité -dans son cheminement global- qu'un "Hereditary" d'Ari Aster, avec un récit d'une opacité qui engendre quelques fois des lourdeurs à la lecture de l'ensemble, "Relic" surprend quand bien même son spectateur dans sa dernière ligne droite et renvoie quelques lutins férus de ce classicisme wanien à aller revoir un "Conjuring" ou un "Insidious" - là ils s'y retrouveront certainement. Et c'est peut-être là aussi un des points faibles de "Relic".
    ''Relic'' ne fera certes l'unanimité, mais pour un premier film de ce niveau, l'exécution dans sa mise en scène révèle, derrière, des mains fortes et prometteuses pour la suite. Et rien que pour cette œuvre-ci, nous accordons à sa réalisatrice le privilège de rejoindre le panthéon des réalisateurs expérimentaux sur le point de façonner le genre.
    Black Dragon
    Black Dragon

    2 abonnés 16 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 9 octobre 2020
    Un film déjà moyen dans sa première version revu aujourd'hui a la sauce fémininiste... Un jeu d'acteur raté et un film d'un ennui mortel... A fuir ...
    kyu f
    kyu f

    97 abonnés 454 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 11 octobre 2020
    content de voir que se genre de film d'horreur continue d'exister , relic se démarque des autres films qui sorte en ce moment . ne reposant pas sur les screameurs pour faire peur mais plutôt sur l'ambiance ( ce qui est tout bête ) nous donne une impression de nouveaux . les acteurs sont très bon , le scénario aussi arive a être créatif ( avec un synopsis des plus banale) . mais le gros problème est la : le film ne fait pas peur , il arive a créer une bonne atmosphère pesante mais on n'a pas vraiment peur . ce qui est très dommage , on s'ennui pas , le film a de super idées mais on n'a pas peur . bref c'est dommage mais le film reste excellent sous plein d'autre point indéniablement , esperont que la réalisatrice feras de films plus effrayant !
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