A vouloir faire un film sombre, l'ambiance l'est un peu de trop, je ne parle pas du climat général du film, mais la photo du film, on appuie les noirs, si bien que l'on essaie de deviner ce qui se tapie du côté obscur, et on n'y voit rien. Cela dessert l'histoire, car pourquoi nous offrir des nuances de noirs plus noir les unes que les autres, est-ce pour cacher qu'il n'y a rien à montrer.
On joue ici sur le surnaturelle, sur la présence de démon, sur la possession, sur la maison hantée, mais jamais la réalisatrice ne prend son parti, elle oscille entre les genres, et nous force à faire nos propres déductions, mais où veut-elle en venir ?
Jamais ce n'est explicite, vers la fin, la cadette se retrouve bloqué dans des antichambres de la maison, là on se dit qu'on va vers quelques choses, mais non, alors quelle est la métaphore ?
La réalisatrice a voulu nous donner sa vision de la vieillesse, tantôt romantique, tantôt inquiétante; mais pour ce qui est sur, c'est que cela la traumatise. Elle nous emmène sur les voies, nous montre des pistes, et puis, tout cela s'évapore sans d'autres explications.
Seul le trio des actrices sauvent un temps soit peu le film, Robyn Nevin, sous ses traits de la patriarche, visage usé par le temps, nous offre des regards à nous glacer les sangs. Mis à part ça, c'est bien trop compliqué pour être vraiment apprécié.