Attention, une porte qui s'ouvre. Oh, la bestiole de Sans un bruit, version Wish, qui furète autour du lit de la gamine, exactement comme Damian Dastmalchian (le mec qui lance des smarties dans The Suicide Squad) l'avait prédit... On sent que Le Croque-mitaine ne va clairement pas être dans les meilleures adaptations de Stephen King. D'ailleurs, l'entreprise de faire un film d'épouvante de 1h40 à partir de quelques pages d'un recueil de nouvelles, nous rappelle combien le travail d'adaptation est important, pour ne pas avoir comme ici des portes qui s'ouvrent lentement et des lumières qui clignotent à regarder pendant la moitié du film. On s'ennuie, on comprend trop vite à quoi va ressembler la bestiole (avec un design très bateau), et qu'on s'engage gentiment dans une salle d'attente de tous les clichés du cinéma d'épouvante jusqu'au
combat final des enfants (et du papa, on ne sait pas trop ce qu'il fait là, et visiblement l'acteur non plus) contre le méchant monstre. On aurait trouvé plus cohérent que les enfants l'affrontent seuls
, surtout que dans la très courte nouvelle, l'intérêt était d'en faire un parallèle avec un parent violent (ici on le rapproche plutôt de l'incapacité à faire son deuil... Bon, en vérité, il n'y a rien de la nouvelle dans ce film). Le Croque-mitaine n'a vraiment rien sous le pied, est laborieux (on ne comprend rien au contexte et fonctionnement de la bestiole), déjà vu mille fois, essaie de pomper la notoriété d'un nom d'auteur sans reprendre une ligne de son œuvre, ne fait pas l'effort de créer une créature un peu classe, laisse arriver lentement le
combat final qui n'est pas réservé aux enfants (ce que le mythe du croque-mitaine réserve, normalement, par rapport à d'autres créatures communes
), donc un ratage complet. Et on préfère ne pas parler de la
mort expédiée en BBQ
de la bestiole, on en tousserait nos smarties (désolé, Damian).