Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
Alice025
1 668 abonnés
1 364 critiques
Suivre son activité
3,5
Publiée le 28 juin 2019
L'intelligence artificielle est un sujet très en vogue ces dernières années. Le réalisateur Benoit Forgeard a décidé de raconter son histoire sous forme de comédie très très absurde mais avec une trame scénaristique solide : résultat vraiment satisfaisant ! Un frigo intelligent va donc s'immiscer dans la vie d'un rappeur amateur en galère. A partir de là, le frigo va dépasser ses fonctions de bases et va devenir un véritable tremplin pour Jerem, jusqu'aux complications. C'est loufoque à souhait, mais toujours avec un regard satirique de notre société et une bonne dose d'humour. Certains trouvent les paroles de chansons rap vulgaires, moi je trouve au contraire que c'est fait exprès pour se moquer de la virilité superficielle des rappeurs qui en disent pas mal mais qui n'en font pas moins dans la réalité. William Lebghil est parfait dans ce rôle, j'apprécie de plus en plus cet acteur qui dessine petit à petit sa carrière. L'histoire part de plus en plus loin dans cette absurdité (exemple avec l'Eurovision, une scène mythique du film, vous comprendrez en voyant) mais dénonce toujours autant avec légèreté cette technologie qui nous envahit. Original pour une comédie française, j'en redemande.
Au royaume de l'absurde, Quentin Dupieux a un bon compagnon de route en la personne de Benoît Forgeard, découvert avec l'hilarant Gaz de France qui clouait au pilori la communication politique et la mode agaçante du Storytelling (qui n'a fait que s'amplifier depuis). Au contraire du premier cinéaste cité, Forgeard est une sorte de moraliste qui aime à épingler, avec humour mais aussi une certaine violence, l'évolution de nos sociétés dites modernes. Il est donc question d'intelligence artificielle dans Yves avec les objets connectés qui vont prendre une place de plus en plus importante dans nos vies. De là à voir un frigo gagner l'Eurovision, il y a un pas, mais c'est le côté loufoque d'un long-métrage qui ne se refuse rien même si le goût du réalisateur/scénariste pour le saugrenu et le farfelu aurait pu être poussé encore plus loin. C'est qu'il y a une dimension sociale déshumanisée qui fait froid dans le dos (c'est le cas de le dire) dans Yves et une autre de comédie romantique, nettement moins maîtrisée et un peu hors sujet, qui culmine cependant dans l'ultime scène qui illustre on ne peut mieux l'idée de rupture de la chaîne du froid. Tout n'est pas parfait dans le film, évidemment, notamment sa vision limite injurieuse des femmes et une abondance de blagues potaches et grossières qui jettent un froid. Le trio Lebghil-Katerine-Tillier a heureusement du répondant et fait passer les lourdeurs à un rang anecdotique (la troisième nommée, en particulier, est vraiment remarquable, autant que dans Monsieur et Madame Adelman). Fondamentalement, c'est l'originalité qui caractérise Yves et tant pis pour ceux qui n'aimeront pas (doit-on les qualifier de pisse-froid ?).
Attention, cet avis contient ce genre de spoiler: Le saviez-vous? La consommation électrique des réfrigérateurs, fièrement annoncée sur l'étiquette est calculée dans des conditions idéales où jamais au grand jamais le frigo n'est ouvert, ni même rempli. Merci qui? Merci l'industrie. Le secteur automobile fait à peu près la même chose mais c'est une autre histoire. On en reparlera quand Fast & Furious passera à l'électrique. Kès ki's passe (argument): un kassos se voit offrir une IA assistante de vie, incrémentée dans un frigo pour la tester. Plus intéressé par la cheffe de produit que par le gadget, il accepte de participer à l'expérience. Mirroir noir / Frigo blanc. La saison 5 de black mirror vous a laissé sur votre faim? Yves prolonge la série dans une version "à la française". Ici, le "à la française" replace l'anxiogénéité de la série par de la comédie critique et parodique (éventuellement trop "explicite" pour les enfants). Ce qui n'empêche pas des réflexions pertinentes et glaçantes autour des conséquences de l'apprentissage d'une machine ou de l'utilisation prédictive de nos données très personnelles par des entreprises très privées ou de la place de l'humain secondé par des machines plus utiles, plus productives..."meilleures" que lui. Si le film accuse des baisses de rythmes et des longueurs, il est suffisamment rare de voir un film français s'aventurer sur le terrain de l'anticipation crédible pour saluer le geste.
La bande annonce (vue et revue) semble proposer un film intéressant et mystérieux. Aussi j'aime beaucoup l'acteur principal. Au final on a un film qui se veut original mais qui est juste absolument ridicule. Le début passe encore, la première demi-heure, on est attisés par la curiosité, mais ensuite tout le reste du film c'est aberrant. Je n'ai pas adhéré à cette histoire de produits ménagers intelligents et autonomes, vraiment il faut le voir pour le croire ce scénario absolument nul et affligeant. Cela part dans une absurdité inouïe. Je ne suis pas partie avant la fin car je laisse toujours sa chance à un film, si le début ne plaît pas, cela peut s'arranger ensuite mais ici impossible, c'est encore pire après.
Ce film est une surprise, un ovni, un univers parallèle comme on aimerait en voir plus souvent au cinéma. J’ai trouvé cette idée très drôle, certaines scènes resteront cultes, et en plus de cela magnifiquement joué et réalisé... même la musique est excellente et accrocheuse... j’ai adoré 🥰
Rappeur sans talent, Jerem (William Lebghil, héros de la série Soda et tête d'affiche de Première année) vivote dans le pavillon miteux que lui a légué sa défunte grand-mère. Son agent (Philippe Katerine, qui tenait le premier rôle du précédent film de Benoît Forgeard) le presse sans succès d'honorer ses contrats. Une société de robotique le recrute pour tester un nouveau frigo intégré en échange de la livraison gratuite de ses courses. Le frigo se prénomme Yves et devient l'ami irremplaçable de Jerem.
Considérant mon état civil, "Yves" avait pour moi un attrait particulier. Pourquoi affubler un frigo de mon prénom ? Est-il ringard, ridicule, charmant, original ? Pourquoi ne pas avoir prénommé ce frigo Marcel, Gérard ou Michel ? Je pensais qu'on m'en ferait la remarque. Je n'y ai pas eu droit, soit que le film, sorti le 26 juin en pleine fête du cinéma, soit définitivement passé inaperçu, soit que j'ai passé l'âge de faire l'objet de ce genre de remarques.
La Quinzaine des réalisateurs de Cannes 2019 s'était ouvert avec "Le Daim", où Quentin Dupieux mettait en scène un blouson qui parle. Il s'est achevé avec "Yves", un frigo intelligent. C'est le signe que le cinéma français aime à flirter avec l'absurde.
Si "Le Daim" interrogeait la folie d'un homme, "Yves" traite d'un sujet moins tragique mais pas moins sérieux : l'emprise croissante des nouvelles technologies sur nos vies. Le sujet a un immense potentiel cinématographique : qu'on pense à "2001, Odyssée de l'espace" ("Yves" fait un clin d’œil à Hal), à "Her", ou à série dystopique "Black Mirror". L'intérêt de Yves est de révéler le potentiel comique évident d'un monde où des machines bienveillantes prendront progressivement le contrôle de nos vies.
Le problème de "Yves" est de ne pas choisir vraiment son parti. Il n'opte pas résolument pour l'absurde, trop raisonnable pour nous entraîner dans son délire, trop loufoque pour qu'on le prenne au sérieux. Il ne prend pas non plus à bras-le-corps la question qu'il entend traiter : "Yves" est trop superficiel pour traiter le sujet de l'A.I. qui aurait autorisé des développements autrement plus consistants - même si le procès autour du droit d'auteur d'une chanson composée par Jerem avec l'aide de son robot constitue une stimulante dystopie juridique..
Une fois son sujet posé, et malgré une interprétation qui ne démérite pas, "Yves" tourne en rond et verse dans la comédie sentimentale en imaginant une romance improbable entre Jerem et So (Dora Tillier, héroïne de "Monsieur et madame Adelman"), la commerciale chargée d'analyser le comportement de son frigo. C'est le signe de l'épuisement d'une veine qui aurait mieux été exploitée dans un court ou un moyen-métrage.
Yves est un film étonnant et sympathique, satire d’une société automatisée et assistée. C’est critique et absurde en même temps, malgré quelques longueurs.
C'est tout à fait un film pour faire perdre leur temps et leur argent aux spectateurs. Ce film est d'une bêtise affligeante. Le scénario qui se veut inventif est juste raté, très mal exploité mais de toutes façons l'idée de départ est grotesque alors cela ne fonctionne absolument pas. Et alors la scène finale, c'est le pompon. On se demande comment ce film a pu voir le jour carrément.
Immense déception. Je m'attendais à un film à la fois sérieux et drôle et c'est juste une énorme farce complètement bidon. Tout est raté, plat, moche, mou et surtout bien ridicule. A fuir. Certaines scènes valent leur pesant d'or dans le ridicule absolu.
Vide ce frigo et puant même le mauvais goût. Acteurs qui sonnent faux mais comment se tirer d'une telle galère? Bien bien loin d'un Marco Ferreri (I love You) ou d'un HAL 9000 ! ! ! ...et ils trouvent encore du fric pour produire ce type de brouet. Genre de nanar tout pourri qui passent sur M6, ou W9 où même les zabitués zappent ou coupent carrément leur TV ! Ah ! Dupontel dans MONIQUE ou bien évidemment Joaquin Phoenix dans le HER de Spike Jonze ;-)
La bande-annonce pouvait laisser présager le meilleur mais au final c'est bien le pire qui l'emporte. Le film a l'air d'avoir été écrit par un ado attardé qui aurait vu Demon Seed, Comment c'est loin et la série Black Mirror et qui essaye de mixer le tout sur fond de rap médiocre où la vulgarité est le maître-mot. Un peu à l'image du personnage de Jérem, exécrable dans tous les sens du terme, le jeu de William Lebghil est d'ailleurs très mauvais dans ce film, le film ne développe pas son idée sur l'IA et s'enlise dans une grossièreté qui ne rime pas forcément avec humour. Les raps sont insipides et musicalement très pauvres, sans parler de la battle digne d'une cour de récré. La réalisation est médiocre, sans originalité. Rien à sauver et en plus on ne rit jamais, sauf disons pour la dédicace du disque, pour finir sur une note non négative.
1:47 pour dire aussi peu de choses intéressantes et avec une subtilité de potaches....c’est long. On a droit à une litanie beuglée de parties sexuelles, à un exposé très didactique et très pesant sur les dangers de l’IA. La parabole n’est pas nuancée et on a pitié pour les acteurs qui ont joué cela. Un naufrage intégral.
Le scénario est osé quoique depuis HAL 9000 (ou CARL 500) dans « 2001, l’Odyssée de l’espace » (1968) on sache, au cinéma du moins, qu’une intelligence artificielle puisse vouloir prendre le contrôle sur la vie de celui qu’elle est censée assister. Ce que fait donc ici, peu à peu, Yves le réfrigérateur connecté… HAL 9000 fut débranché tant bien que mal, Yves spoiler: finira à la flotte mais spoiler: s’en tirera grâce à son programme de survie . Bon, ça en devient loufoque, la science-fiction n’étant pas le registre revendiqué de ce film. C’est donc une comédie mais d’un genre assez indéfinissable. Une histoire malheureusement assez rapidement ennuyeuse, voire soporifique, finissant seulement vers la fin par être un peu (un tout petit peu) sauvée par quelques rebonds aux relents d’une fable métaphorique et surréaliste (la scène, assez dingue, spoiler: du procès entre Yves et le testeur auquel il a été confié , suivie dspoiler: ’une joute verbale publique pour savoir lequel saura clasher l’autre ). Pour cinéphile averti qui pourra apprécier l’imagination apportée par un scénariste un peu fou-fou. Un peu trop, certainement.
Quelle déception ! Pas assez décalé, pas assez barré, vulgaire, un scénario bâclé (quand vont-ils arrêter de confondre bonne idée et scénario terminé??). Katerine sous-employé, des acteurs qui font ce qu'ils peuvent. Et, pire que tout, pas drôle (j'ai quand même vérifié, le réalisateur voulait faire une comédie hilarante). Plein de gens sont partis avant la fin. Comme j'avais mal aux pieds, je suis restée assise jusqu'au bout.
Comme dirait Yves : "au secours !" J'hésite entre colère et incompréhension. Fuyez ! N'écoutez pas ceux qui pourraient vous parler de film d'avant-garde, de film engagé, de film futuriste. C'est simplement un naufrage que ni la dérision de Philippe katherine, ni le joli rose de l'affiche n'ont pu éviter.