Avis : Nightmare Alley - Page 22

Del Toro revient avec son dixième film, dans une adaptation de Nightmare Alley, un film gothique à l’ancienne mêlant l’horreur psychologique et le carnavalesque. La monstruosité de l’humain se retrouve au centre de l’intrigue, au milieu des années 30 aux États-Unis.
Les premières minutes nous montre la fuite d’un homme qui réduit en cendres son passé, Bradley Cooper. Il reste muet pendant une bonne partie du film, préférant se fondre au maximum au décor, il est là comme fin observateur. Puis au moment où il prend la parole, le rythme du film accélère et nous perds, comme il perd les spectateurs avec ses tours d’illusionnisme. N’est-ce pas là, l’illusion nous montrer quelque chose pour nous faire oublier la première scène et toutes les interrogations qu’elle nous a emmené.

Pourquoi flop me direz-vous ? J’ai eu du mal à le regarder dans son intégralité … à partir du moment où je m’endors, où je m’ennui, j’estime que le film, bien que prouesse cinématographique, ne m’a pas convenu.

Pourtant le casting est à la hauteur mais beaucoup trop de longueur qui laisse place à l’ennui. Excepté Cate Blanchett qui représente le stéréotypes de la femme fatale, froide et élégante mais sans profondeur psychologique comparait aux autres personnages. L’atmosphère est trop oppressante et pesante. Le film est beau mais il reste trop froid malheureusement.

Un film incroyable!
Au début, j'ai cru à un film d'horreur, notamment à cause de "la créature" qu'on appelle l'idiot et à cause du titre également. Mais mes première impressions ont été vite détrompées. Le scénario est incroyablement bien élaboré.
Au départ, j'ai totalement été perdu par ce film, arrivé au milieu du long-métrage, j'ai cru comprendre et pouvoir recoller les morceaux. Mais en réalité, on ne peut saisir entièrement l'histoire, chacun comprend des choses différentes: le scénario même réside en la mentalité du personnage qui évolue avec son histoire (qui n'est que secondaire). Il a aussi été extrêmement judicieux de la part de Guillermo Del Toro d'introduire la psychologue, qui nous sert un peu de miroir dans le quel regarder pour comprendre l'état du personnage. L'ambiance stressante introduite par la réalisation artistique nous détourne de la vraie histoire. Tout le vice qui s'installe peu à peu dans le personnage, nous le mesurons à peine. Pour le spectateur, Le protagoniste n'est qu'un arnaqueur vicieux et impitoyable qui a fait des erreurs, mais sa "maladie" va bien plus loin que ça. Ce n'est que la fin qui nous révèle vraiment toute l'ampleur des dégâts occasionnés. spoiler: C'est une véritable gifle lorsque le protagoniste accepte d'être un idiot.
Le perso de base est bon, alors comment peut-il être à ce point dévaster par cette histoire. Je ne pense pas que ce soit vraiment le héros qui soit dénoncé, cela va bien plus loin: c'est l'homme lui même qui est décrit comme fondamentalement mauvais, et perverti facilement par le pouvoir.
L'idiot, c'est un point que l'on doit abordé. Une "créature" extrêmement intéressante que l'idiot. spoiler: Certain verront en cette "créature" la punition du personnage. C'est probablement cela. Mais
laissez moi détailler une facette de l'idiot. L'idiot finalement, a un nom un peu ironique: pourquoi l'appeler l'idiot et non par exemple la "créature". Finalement dans l'histoire, l'idiot est moins idiot que le personnage. spoiler: Je pense que s'il accepte de devenir idiot, c'est parce qu'il se rend compte du mal en lui, et que c'est la seul façon d'abandonner cette addiction au pouvoir. Je ne dis pas par là que sa décision est influencée par la misère, c'est justement elle qui le fait se rendre compte de sa propre perversion.

Finalement: une bonne interprétation, un scénario de géni, une réalisation menée d'une main de maître; visuellement très beau.
Un chef d'œuvre!

Tout de suite porté par l'atmosphère et les décors du film dès le début. Bradley Cooper est remarquable. Tantôt séducteur, tantôt insupportable, il réussit à capter notre attention tout au long du film. La fin est tellement inattendue ; elle nous fait réfléchir. Très bon film, à voir.

je viens de lire les critiques et je suis réellement déçu de voir que ce film n'a pas été apprécié à sa juste valeur.
Pour moi c'est LE meilleur film de son année et peut-être mon préféré du réalisateur (j'adore l'ensemble de sa filmographie excepté pacific rim)
Je pense qu'il n'a pas marché du fait que le public est à la recherche de divertissement, moins sombre.
Je ne suis pas d'accord quand je lis que l'histoire est vu et revue (on peut le dire sur les films marvel, mais ici certainement pas)
Esthétiquement hyper soigné, au rythme lent certes mais une ambiance tellement captivante quand on se laisse prendre.
Les acteurs jouent parfaitement bien contrairement à ce que j'ai lu encore une fois .
C'est une histoire de goût certes, mais c'est pourtant un chef-d'œuvre, qui trouvera j'espère sa vraie place.

Il avait tout pour réussir MAIS... l'intrigue est relativement simple et ne nécessitait pas une première partie aussi longue. Pour le reste: images, décors, lumières dans une ambiance toujours pluvieuse, c'est magnifique. Dommage quoi...

superbe film ! casting 5 *
photographie sublime
ambiance incroyable
le meilleur film de sel toro
attention ce n'est pas un film d'action mais un film sur la manipulation

Film original et très esthétique. Bradley Cooper prouve encore une fois ses grands talents d'acteurs et sa facilité à se métamorphoser. Cependant, pas très prenant et un peu long. Et on devine assez vite la fin. Dommage. Mais à regarder sans hésiter.

Le drame cyclique de la vie, très réussi visuellement, et avec de belles performances de la part des acteurs

Un grand film dérangeant. Loin du Guillermo Del Torro habituel. Prêt pour une bonne descente aux enfers ? En voiture Simone ! Ça commence doucement et ça secoue durement à la fin. Excellents acteurs, scénario parfait. Esthétique et sombre.

Une fable macabre dans une ambiance de film noir avec ses personnages sombres et torturés, Nightmare Alley est une variation intéressante autour de la thématique du pacte avec le Diable, avec une magnifique photographie, un excellent casting et un scénario plutôt bien ficelé, même si l'on se dit que cette intrigue ne nécessitait pas forcément 2h30.
Critique vidéo : https://youtu.be/bLFsW7IR5VI

Film à ne pas rater ! Tout en noirceur, dans un monde de forains à la vie précaire, où la débrouille et l'arnaque (jusqu'au sordide) sont les outils pour survivre ; ce film nous montre un parcours où l'appétit d'ascension sociale démesurée - au mépris de toute morale - peut être dangereux quand les yeux sont plus gros que le ventre et qui peut nous conduire à vendre notre âme au diable en toute connaissance de cause...

Scénario atypique !
Stan vit dans les faux-semblants. On ne sait jamais à quel moment il est sincère. Parcours de vie courageux mais cahotique. Quelques scènes sont difficiles à regarder pour une âme sensible. L'histoire a lieu dans les années 40. Kate Blanchett joue le rôle d'une psychologue déjantée et sans morale. La fin du film est prévisible. La cruauté dans ce film est constamment présente.

Hormis la performance des acteurs et l'ambiance, le scénario est cours et le dénouement trop prévisible.

Genèse et décadence du protagoniste Stanton Carlisle. Un film noir signé par Guillermo del Toro, qui déploie sur plus de 2h30 l'histoire des personnages. La colorimétrie et les décors sont très appréciables. Une grande fidélité à l'oeuvre originale ainsi qu'au premier film. Le réalisateur marque tout son talent. On peut toutefois reprocher certaines longueurs évidentes, mais le film résonne volontiers dans l'actualité récente (manipulation, capitalisme). Des acteurs de haut nom, signifiant une belle interprétation également. Une belle réussite de début d'année.

(À ne pas lire si vous souhaitez découvrir le film sans rien en savoir à l'avance !)

Après son très poétique et envoûtant The Shape Of Water, le célèbre cinéaste est de retour avec Nightmare Alley (encore disponible en salles), film avec lequel le réalisateur, accoutumé au genre fantastique, change ici de registre pour explorer, pour la toute première fois, celui du film noir, et quelle réussite. 😍

J'avoue volontiers que je suis une nouvelle fois saisi par le travail du cinéaste, car ce film noir est un film noir intense: De la première à la dernière seconde du film, nous sommes pris dans une chute qui n'en finit pas, nous assistons à l'inarrêtable déchéance d'un homme qui a cru pouvoir se jouer de ses pairs et voulu approcher de trop près le sommet, et c'est là que le film est le plus intéressant, me semble-il.

Avec Nightmare Alley, Guillermo Del Toro, au-delà de nous proposer un intense film noir et donc de sortir de sa zone de confort, nous propose un long-métrage très méta et pertinent car traitant de l'industrie du spectacle en remontant dans le temps, avec en toile de fond la seconde guerre mondiale (cette dernière n'étant pas le sujet du film), et nous faisant même part de sa propre lecture du très célèbre et ô combien symbolique mythe d'Icare, mélange complètement hallucinant et ô combien surprenant à suivre, qui bénéficie en plus de l'implacable mise en scène du cinéaste, dont le travail de recherche visuelle est complètement dingue, ce qui lui confère un certain cachet (tous ses décors sont exceptionnels et filmés de façon somptueuse, ce qui passe par un minutieux travail des lumières, des contrastes, et de la profondeur).

Si le parcours du personnage principal, ici, ne nous fait certes pas rêver, cette histoire est desservie par une envoûtante poésie visuelle de l'étrange, et ce, dès la toute première scène que l'on peut qualifier de flamboyante, ce qui nous plonge d'entrée de jeu dans la psyché du personnage incarné par Bradley Cooper, que nous suivons jusqu'à un final si fort qu'il nous laisse sur les rotules.

Avec Nightmare Alley, Guillermo Del Toro prouve une énième fois qu'il mérite son statut de cinéaste mondialement reconnu.

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