Je vais vous dire un truc les mecs : il y a des fois où ça a du bon que des p'tits génies du streaming arrivent à choper des films pour nous éviter d'aller les voir au cinéma. Parce que, si j'avais eu à débourser 12 euros; pour ce que je viens de voir, j'aurais purement et simplement eu l'impression de subir une triple péné anale. Cet "Astérix" est une gigantesque daube qui réussit l'exploit de faire passer les deux volets précédents pour des chef-d'oeuvres intouchables, c'est pour vous dire la catastrophe. En plus, dès le départ, ça sent le foirage complet. Et vas-y que je te cale du véganisme à deux balles qui n'a rien à faire là. Et vas-y que je ne veux plus manger de viande pour me nourrir uniquement de légumes et de fruits. Euh... tout va bien, Guillaume ? Plus lisse, plus lèche-botte, plus bienpensant que ça, tu ne fais pas. Et, bien évidemment quelques minutes plus tard, vas-y qu'on nous colle du féminisme tout autant à deux balles. Si ce cher Guillaume voulait se mettre à fond dans le sens du vent et se faire plein de nouveaux petits amis, qu'il se rassure, il a réussi. C'est d'ailleurs la seule chose qu'il a réussi. Parce que, comprenez bien une chose : ce que je viens de vous exposer n'est que le sommet de l'iceberg. Le reste est encore pire. Le travail d'écriture est inexistant. On ne compte même plus le nombre de soi-disant blagues copiées quasiment trait pour trait sur celles de "Mission Cléopâtre". Et bien entendu, je n'oublie pas deux moments de ridicule absolu. Panoramix s'enfonçant dans des sables mouvants... Quand il arrivait ça à Pierre Richard dans "La chèvre", c'était à mourir de rire parce que ça découlait tout naturellement de la scène précédente alors que là, c'est balancé comme un cheveu sur la soupe en espérant que ça fasse marrer... Lamentable. Et c'est à peine si j'ose parler de l'allusion à "Cent mille dollars au soleil" dont une des plus fameuses répliques se fait ici massacrer au papier de verre et au tabasco. Quand c'est Belmondo qui prononçait cette réplique, ça fonctionnait du tonnerre, quand c'est Canet, ça fait juste pitié. Malgré le côté plus qu'improbable de la chose, après tout ça fait 38 ans qu'on attend pour l'un, on avait tous l'espoir, qu'un jour, Audiard et Belmondo nous reviennent, hélas, Canet vient de les faire décéder une seconde fois. Autre chose : nos deux gaulois préférés s'en vont en Chine, du coup, le temps d'y arriver, on aurait pu avoir un voyage épique, mais non, c'était visiblement trop demander. Tout est expédier en deux coups de cuillère à pot. Ça n'est que du vide. A se demander même s'il y avait un scénario. Vraiment. On ne nous épargne aucun moment de gêne. Je n'ose même pas parler des extraits musicaux choisis pour accompagner certaines scènes. Pour le coup, Yul Brynner en serait réellement devenu chauve. La réalisation ? Catastrophe. Kölössale Katastroffe, pour la faire en kobaïen. Non mais, sérieusement, regardez un peu toutes les séquences de combat... On ne sait même plus où se mettre face à des horreurs pareilles. Même dans les séries Z hongkongaises de la grande époque c'était mieux fait. Je vous jure que je n'exagère même pas. C'en est presque illisible tellement c'est fait avec les pieds, et encore, à se demander si ça n'a pas été fait avec un seul pendant que l'autre tentait péniblement de tenir un gin tonic. Quant aux décors, tout fait absolument toc. Vous vous demandiez (même si vous vous en doutiez un peu) où était passé tout le pognon alloué au film ? Dans le casting. Et ben tiens, le casting, on va en causer un peu. Tous ces caméos ? Ouais, c'était la même chose dans "Mission Cléopâtre" sauf que, dans le film de Chabat, toutes les têtes connues, à leur niveau, apportaient quelque chose, alors qu'ici, on te rameute du Angèle, du Orelsan, du Angèle, du Big Flo et Oli et autres...juste pour rameuter du fan. Rien de plus. Aucun ne sert à quoi que ce soit, encore une fois, il n'y a aucune écriture. Et le pire, c'est que Jules César (ici interprété par Vincent Cassel (mon dieu, le signe de Jul...)) est quasiment réduit à l'inutilité quasi totale. C'est à ne pas en croire ses yeux. Et tout ça nous amène à parler (un peu) de l'interprétation : un gouffre de nullité. Guillaume Canet en Astérix ? On pensait avoir vu le pire avec Clovis Cornillac et Édouard Baer, ça appartient au passé désormais. Tout le monde se ridiculise ici (mention spéciale également pour Marion Cotillard). Seul Gilles Lellouche (pas convaincant pour autant) semble s'être investi un minimum pour proposer le meilleur Obélix possible. Bref, un gouffre de 65 millions d''euros. Pour oser pondre un truc pareil, Canet n'a jamais lu Astérix ou alors 1 page sur 4.