J’ai reçu le roman de J. London lorsque j’avais 9 ans et il est devenu mon livre préféré, je l’ai lu et relu. J’étais donc heureuse de cette nouvelle adaptation cinématographique, plus moderne et qui permettrait aux enfants de découvrir cette merveilleuse et émouvante histoire d’amour entre un maître et son chien... Mais j’ai vite déchanté, on se retrouve avec un chien en images de synthèse qui ne serait peut-être pas trop mal si ce chien n’avait été ”humanisé” il a été affublé d’un comportement et d’une capacité à réfléchir et agir comme un humain et ça dénature l’histoire. Jack London connaissait bien l’Alaska a l’époque de la ruée de l’or mais il connaissait aussi très bien les chiens et il n’a pas eu besoin de transformer Buck en un humain déguisé en Saint Bernard... Dans le livre Buck se comporte comme animal avec sa faculté de réagir en animal et sans ces artifices du livre, on aime Buck, parce que c’est un chien intelligent, mais comme peuvent l’être les chiens.... Dés le départ on a un passage sur la vie de Buck chez son premier propriétaire, rien de semblable dans le roman, on nous explique juste qu’il a une belle vie dans la maison du juge dont il est le chien adoré des enfants... J’ai déjà été consternée par ces premières minuntes où l’on découvre un chien désobéissant, ne faisant que des bêtises comme un enfant capricieux... Ensuite arrive Omar Sy, bon il n’y a pas de black dans l’histoire de J.L... Ensuite que dire de la prestation de Mr Sy si ce n’est qu’il,est mauvais, voire nul... plus rien n’est semblable au roman, quand on réécrit à ce point une oeuvre littéraire au profit qu’on ne trouve que 2 ou 3 correspondance entre les 2 et bien il serait bon d’en changer aussi le titre pour un truc ” les aventures de Buck”... Les scènes les plus fortes du roman n’existent tout simplement pas dans le film il n’y a pratiquement rien de l’histoire originelle. Ça devrait être interdit de donner le nom d’une œuvre littéraire a un film quand on ne respecte pas ou peu l’histoire créée par l’auteur du roman.... On ne voit pas quand le traîneau et les chiens disparaissent engloutis car trop lourd pour la glace fine, pas plis que la mémorable scène du traîneau lourdement chargé dont les patins sont pris dans la glace et que pour lequel Thorton un peu vantard annonce que son chien, Buck, serait capable de le sortir de la glace et de le tirer sur 50 mètres ce qui semble totalement impossible aux gens présents et qu’on lui lance un pari comme quoi Buck ne peut pas le faire, pari que J. Thorton relève assurant que son chien le fera... C’est une merveilleuse scène dans laquelle le chien qui adore son maître plus que tout au monde va user de toutes ses forces, de toute son énergie pour obéir a son maître et ami qui lui demande de déplacer ce traîneau alors que c’est pratiquement impossible... C’est pour moi le plus beau passage du roman car on sent l’amour inconditionnel entre l’homme et son chien, c’est un passage qui remue les tripes et la, on le zappe, c’est incompréhensible... Par contre on cherche a nous faire croire qu’un chien est capable de savoir ce qu’est l’alcoolisme et comment y remédier ou bien qu’un chien peut avoir l’idée de faire d’un arbre mort un pont en le déplaçant... Alors qu’un chien aussi intelligent soit il ne sait même pas franchir une porte quand il tient un long bâton dans sa gueule et ne comprends pas qu’il faut le tourner pour que ça passe.... Il manque aussi le passage où Pete, premier propriétaire de Buck en Alaska voyant que les coussinets des pattes de buck sont en sang a cause du froid car le chien n’est pas habitué à marcher dans la neige, va lui fabriquer des chaussons et la réaction du chien est amusante. On zappe complètement l’adaptation longue et douloureuse de Buck dans sa nouvelle vie, c’est portant essentiel... A la fin du roman John Thorton est tué par des indiens et buck rejoint bien les loups et devient sauvage. Buck gentil chien a appris a détester les hommes quand il est arrive en Alaska et puis J.Thorton l’à sauvé d’une horrible mort par noyade entre ces deux là une complicité est né puis un amour infini, une fois Thorton mort Buck n’avait plus rien a espérer des humains et il l’a vengé en s’en prenant aux indiens pour lesquels il est devenu une légende... L’appel de la forêt est une merveilleuse histoire et là on l’a transformé en une chose insipide et ridicule. Il ne reste rien de ce qui fait de ce roman un chef d’œuvre et je regrette que des gens et surtout des enfants s’imaginent que ce qu’ils ont vu est une fidèle adaptation du roman et du coup ils vont passer a côté de cette magnifique histoire, parfois dure et curelle mais pleine de lecons de vie, de courage et d’amour... A zapper, même si les décors sont sublimes, qu’Harrison Ford excellent le chien en image se synthèse passe mal et son comportement encore moins... Quel rattage !