Une plongée effrayante dans l'univers peu connu d'une communauté catholique. On se demande quand va-t-on toucher le fond ? Un film à voir absolument, pour la découverte, pour le jeu des acteurs avec une mention spéciale à Céleste Brunnquell et Suzanne De Baecque qui joue le rôle de Marie-Laetitia, difficile d'être plus à fond dans le personnage, pour l'histoire tout simplement.
Avec une sobriété déconcertante, "Les Eblouis" raconte l'emprise d'une communauté religieuse sur une famille. Sans jamais pointer du doigt et sans aucun manichéisme, Sarah Suco, dont c'est la première réalisation, s'inspire de sa propre enfance. Elle parvient à décortiquer habilement les rouages d'un sectarisme où l'apparente bonhommie cache une violence oppressante. Rien n'est gratuit, rien n'est surligné par des effets dramatiques mais tout est incarné et profond. Les acteurs sont tous saisissants de vérité, que ce soit Camille Cottin en mère fanatique et aveuglée, Jean-Pierre Darroussin en prêtre faussement bienveillant et surtout Céleste Brunnquell, personnage principal du récit, qui délivre une palette d'émotions riches et très complexes. Et même les plus petits seconds rôles sont tout en finesse, et quand on voit l'économie des effets, ça porte vraiment le film ! J'ai aussi beaucoup aimé la photographie, où chaque source de lumière tente de nous éblouir dans cette obscurité dérangeante fabriquée par l'Homme. Quelques raccourcis dans l'histoire n'auraient pas été de trop mais il est vrai que toute la subtilité du propos tient à la dévotion progressive de la famille. Et c'est dans les détails anodins, dans les longueurs que s'invitent la folie et la perversité. En cela, c'est dérangeant et prenant. On oublie facilement, je trouve, les codes d'un cinéma efficace et rythmé en contemplant cette réalité percée à vif. Sarah Suco ne signe pas un film militant mais social et rend compte d'une réalité encore d'actualité, silencieuse mais dangereuse, qui mérite qu'on s'y attarde.
Film largement autobiographique de sa réalisatrice sur l'enfermement sectaire, ce qui le rend d'autant plus percutant et troublant. Au fur et à mesure que cette famille s'enfonce dans cette dérive religieuse le rôle de la protectrice du foyer se déplace de la mère totalement dissoute dans les évangiles à la fille courageuse qui redonnera la liberté à ses frères et soeurs. L'oeuvre montre très bien comment les sectes et leurs "bergers" tissent leurs toiles et comment leurs victimes se coupent de l'extérieur en diluant leurs individualités dans le groupe.
une juste combat servie par un scenario prenant et un jeu des acteurs excellent. "l'emprise des sectes ... glissade vers l'enfer maquillée de bonnes intentions". scenario juste, partage impressioniste d'emotion sans excès d'oppression. Eclairage soigné sur les mecanismes pernicieux d'envoutement progressif, eloignés de nos preoccupations quotidienne mais qu'une tragique actualite nous rappelle parfois malheuteusement Peut etre un denouement simpliste renvoyant a un cliché qui ne resume pas a lui seul, les effets devastateurs du phenomrne des sectes. un film qui remue les consciences, a voir pourquoi pas dans les ecoles.
"Les éblouis" de Sarah Suco Céleste Brunnquell et Camille Cottin illuminent ce film. Sont mis en exergue la bienveillance et le réconfort que peut apporter la religion en faisant attention toutefois à ce que celle-ci ne devienne pas un enfermement (on se pose la question de la limite avec la secte par moments), pouvant rendre ses adeptes alors aveugles d'actes terribles. La religion en prend un coup, un autre scandale de l'église dénoncé, inspiré par l'histoire de la réalisatrice.
Le film de sarah suco retrace avec beaucoup de précisions le parcours d'un embrigadement communautaire tel qu'elle l'a vécu dans sa propre jeunesse. Le jeu des acteurs est remarquable de justesse . ce film devrait être vu par tous les croyants afin de bien identifier le manque de contre-pouvoir, de surveillance, de démagogie, de délire mystico-psychologique ou des hommes d'églises abusent consciemment de leur pouvoir sur des gens en mal-être et de leur pseudo-pouvoir thaumaturge avec de réelle mystification.
Ce film utilise habillement la souffrance d’enfants pris au piège par le fanatisme de leurs parents endoctrinés pour faire la démonstration de la dangerosité des communautés radicales, même les plus respectables en apparence. C’est douloureux, révoltant et donc efficace.
Un film très bien filmé, très bien réalisé, mais juste une chose : j'ai trouvé que les parents tombaient un peu vite dans la secte, dès la première rencontre ils sont déjà à fond. Un peu dommage, mais à part ça c'était super !
Une claque, entre force et faiblesse, une héroïne d'une force et d'une détermination sans pareille (pas de spoile) dans une âme d'adolescente si fragile, confrontée à une mascarade d'adulte, avec l' absence du soutien de ses parents irresponsables, mous, lessivés... Bref je vous le sur-conseil ;) ne regardez rien d 'autre si vous allez au ciné; sauf pour rigoler, c'est pas la détente... Critique : La fin est un peu clichée, nous attendions une sortie plus artistique venant d'elle.
Beaucoup de justesse dans ce film fort et lumineux. La jeune actrice est formidable. On la sent constamment tiraillée entre son amour pour ses parents qui sont de braves gens finalement et sa rationalité et élan de vie qui lui intiment la fuite! Le film n'est pas manichéen même s'il est vraiment à charge contre ces communautés sectaires qui sous couvert de charité et d'amour vous enserrent de plus en plus jusqu'à vous faire perdre la raison. Un beau premier film.
Personne ne peut rester insensible aux multiples questions qui hantent ce drame sociale. En effet la passion dévorante de ce foyer familiale pour cette dérive religieuse permet au spectateur de cerner quelques mécanismes propices à l'embrigadement. La quête salutaire de la conclusion est à la hauteur de cette renversante histoire (pleine d'humanité et de dilemmes moraux). La performance des acteurs est indéniablement l'une des plus grandes forces du film (du plus petit au plus grand d'ailleurs) ! Une véritable pépite à voir !
Servi par une excellente interprétation, les Eblouis nous raconte la dérive d'une famille au sein d'une communauté religieuse sectaire. Beaucoup de crédibilité dans la narration, la mise en scène et la réalisation. La jeune interprète qui joue Camille est très juste dans son rôle tout au long de l'histoire. Seul Jean Pierre Daroussin ne colle pas au casting en "gourou" mais cela nuit assez peu au film toutefois.Une tension prégnante font de ce film un agréable divertissement.
Excellent film: excellent jeu de la jeune actrice principale et aussi jolie performance de Camille Cotin. On est troublé, bouleversé et marqué par ce premier film qui augure d'une grande carrière de réalisatrice pour Sara Suco.