Les souvenirs de la cinéaste, qui ont servi à alimenter le récit de la jeune héroïne de ce "Les Eblouis", "Camille", suivie entre ses 11/12 et 14 ans (ce que l'on comprend grâce à la petite soeur, passant à l'écran du bébé en chaise haute au jardin d'enfants - les deux frères ne grandissant, eux, pas d'un pouce - passons...), si l'on compte bien, remontent à la fin du siècle dernier (ce qui ne se voit pas, avec l'euro, ou les smart-phones...). Il s'agit de narrer l'emprise sur la mère de Camille, alias Camille Cottin (le père - Eric Caravaca - être falot, voire veule, la suivant comme un toutou), créature bien allumée à la base, d'une sorte de gourou à "communauté charismatique", en totale dérive sectaire, le "Berger" (cri des ralliement des adeptes : le bêlement - sic...), alias Jean-Pierre Darroussin - avec conséquences désastreuses pour toute la famille.
Que fait Sarah Suco (à petite carrière d'actrice jusque-là) de ce matériau ? 1 h 39, où le ridicule de la dramaturgie le dispute à l'invraisemblance psychologique - le tout sentant que l'on tire à la ligne en permanence, en forçant sur le pointillé et l'ellipse, pour le plus grand ennui du spectateur ! Quant à "contextualiser", pas le début d'une quelconque démarche explicative, voire pédagogique.... Résultat : nombre de spectateurs (ceux qui ont réussi à ne pas s'endormir) ne songent même pas à déplorer la charge primaire contre l'Eglise. Quand le genre de "communauté" détaillée avec complaisance dans ses us et coutumes, souvent hystériques, n'a rien de catholique, même si, après les E-U, les manières sectaires de certaines obédiences protestantes, comme les Pentecôtistes, ont pénétré, à la marge, la sphère catholique, en héritage du très discutable Vatican II. En "cerise sur le gâteau",
une touche de pédophilie, bien sûr (la fin approchant - je consultais ma montre - je me disais qu'on allait quand même en être dispensé - et bien, non !...).
Une petite étoile pour les interprètes - dont la jeune Céleste Brunnquell en "Camille".