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    Pupille
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    488 critiques spectateurs

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    benoitG80
    benoitG80

    3 406 abonnés 1 464 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 11 décembre 2018
    « Pupille » un très beau titre pour un récit toujours très juste, à égale distance entre la fiction et le documentaire, qui émeut, bouleverse et émerveille !
    Plus encore que le sujet de fond, c’est sans doute les doutes, les failles et les travers de tous ces hommes et ces femmes, qui en gravitant autour du petit Théo, nous touchent énormément !
    C’est toute la fragilité et la complexité humaines qui sont décryptées et apparaissent ici, car chacun avec ses défauts et ses faiblesses, et en dépit de tout, va devoir se battre pour l’avenir et la vie de ce petit bout d’homme !
    Jeanne Herry a su montrer par ce petit bout (de lorgnette !) tout le parcours délicat et difficile pour sortir ce bébé de la terrible situation dans laquelle l’ont mené ses premiers instants de vie !
    On reste ainsi happé et totalement en suspens face aux nombreux questionnements de tous ces personnels, qu’ils soient nécessaires et utiles pour sa naissance, son accompagnement provisoire ou sa recherche de futurs parent(s) !
    On se trouve alors confrontés, voire chahutés, à des instants graves ou pleins d’espoir, à des mots révélateurs d’une angoisse ou tout à coup d’un mieux être...
    Mais ceci toujours dans le seul et unique intérêt de cet enfant, dont la psychologie est superbement montrée et analysée, tout cela avec une tendresse et une émotion sans limite !
    On fond en effet littéralement devant ce regard, ces menottes et ces petits petons si mignons et délicats, prêts à recevoir et à prendre tout l’amour du monde !
    Ce petit bout prend ainsi une dimension impensable et incroyable, et son cœur bat alors à l’unisson avec le nôtre, dès qu’un petit pas décisif est franchi quant à son destin !
    Un film très humain, humble et lumineux, presque magique que nous offre là Jeanne Herry en s’entourant d’une bande d’acteurs justes, sincères et profonds, qui de Sandrine Kiberlain à Gilles Lellouche en passant par Elodie Bouchez, nous en met plein la vue et plein le cœur !
    Bravo pour ce film, une ode à la vie, à l’espoir qui mérite franchement toute notre reconnaissance !
    Chapeau !
    velocio
    velocio

    1 297 abonnés 3 121 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 10 décembre 2018
    Il faut énormément de talent pour réaliser un film qui soit à la fois aussi riche en informations qu'un bon documentaire tout en étant passionnant d'un bout à l'autre en ce qui concerne la partie fictionnelle. Ce talent, Jeanne Herry, la fille de Miou-Miou et de Julien Clerc, prouve avec "Pupille" qu'elle en a à revendre. Son film s'intéresse à l'adoption, non pas pour parler des problèmes éventuellement rencontrés lorsque l'enfant adopté veut absolument retrouver ses parents biologiques, ça; on a déjà vu très souvent au cinéma, mais pour raconter dans le détail le long processus qui, dans le meilleur des cas, se termine par une adoption et qui implique ici une mère qui ne veut pas de son enfant et une femme qui ne peut pas en avoir.
    Le talent, Jeanne Herry en fait preuve dans tous les domaines : dans la conduite du récit, avec, en particulier, ce qu'il faut de flashbacks pour casser une linéarité qui, sinon, aurait pu être lassante, dans le montage (tous les plans ont la bonne durée, certains palmés d'or récents pourraient en prendre de la graine !), dans le choix des plans, dans la direction d'acteurs. Il faut dire que, concernant ce dernier point, la réalisatrice les a parfaitement choisis : Sandrine Kiberlain, Gilles Lellouche, superbement touchant en assistant familial, Elodie Bouchez, qu'on retrouve avec plaisir dans un grand rôle, absolument bouleversante en adoptante, Clotilde Mollet, une comédienne qu'on voit trop peu et extraordinaire dans son rôle de recueillante, Olivia Côte, Stéfie Celma, avec une coupe de cheveux bien différente de celle de 10%. Plus, dans des seconds rôles, une Miou-Miou toujours aussi juste, Youssef Hajdi, Jean-François Stévenin, Bruno Podalydès, Grégory Gadebois, etc.
    Dans sa partie documentaire (qui n'écrase jamais la fiction), le film nous montre l'implication extraordinaire des travailleurs sociaux et nous permet de comprendre que leur priorité est de donner de bons parents à des enfants et non de fournir à tout prix un enfant à des parents. Et puis, quelle intelligence d'avoir choisi un homme pour s'occuper du bébé pendant la période de 2 mois donnée à la génitrice pour, éventuellement, revenir sur sa décision d'abandon de l'enfant : l'occasion de montrer qu'un homme est aussi apte qu'une femme à prendre soin d'un nourrisson, avec toute le soin et la tendresse requis.
    ATHMOS.ONER
    ATHMOS.ONER

    151 abonnés 259 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 4 octobre 2018
    Si l’on vous dit ce film traite d’accouchement sous X, d’adoption et de services sociaux, franchement, on ne va pas se mentir, ça ne donne pas vraiment envie d’aller au ciné n’est-ce pas ?
    Pourtant, le nouveau film de Jeanne Herry est à la fois humain, touchant et permet de réaliser pleinement tout ce qui est mis en branle derrière le mot adoption.
    Un peu comme pour « réparer les vivants » qui portait à l’écran les étapes du don d’organe, « Pupille » explore les coulisses des services sociaux, des familles d’accueil, le calvaire des familles voulant adopter, la difficulté de faire un choix parmi ces personnes (qui reste subjectif malgré des critères objectifs).
    Si le film est filmé de façon simple et s’il est parfois un peu trop descriptif, il n’en reste pas moins intéressant et prenant. Attention, ça n’est pas un documentaire, pour autant le film prend le temps d’expliquer certain aspects administratifs et luttes intestines dont nous n’avons pas idée, comme par exemple, l’accompagnement d’une mère souhaitant abandonner son bébé (métier pas des plus évident !).
    La foultitude de personnages portés à l’écran sont tous attachants car ils sont tous suffisamment traités et ce, sans longueurs ni pathos. L’équilibre est impeccable et en prime, tout le casting joue à merveille.
    Le contre-emploi de Gilles Lellouche est parfaitement dirigé et il nous livre une bien belle interprétation avec une retenue qui ne lui est pas familière.
    Sandrine Kiberlain est fidèle à elle-même, elle nous régale avec son humour décalé et son côté débonnaire.
    En prime, on redécouvre pourquoi on apprécie Élodie Bouchez qui n’avait pas eu de rôle consistant depuis un moment. Ce trio va vous humecter les yeux sans en avoir l’air.
    L’humain et ses relations sont traités avec justesse et simplicité ce qui donne une crédibilité et une sympathie à l’entièreté du film.
    dominique P.
    dominique P.

    832 abonnés 2 027 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 5 décembre 2018
    Je ressors de la projection vraiment très émue et touchée par ce film.
    Cela raconte tous les tenants et les aboutissants d'une adoption suite à un accouchement sous X : la maman biologique, l'assistante sociale, les volontaires à l'adoption, les familles d'accueil provisoire, le personnel qui est en charge des adoptions etc...
    C'est un film sobrement et impeccablement réalisé et interprété et passionnant.
    Tous les acteurs sont épatants.
    C'est aussi tellement sensible et juste.
    J'ai été captivée et je recommande ce film.
    hugo G.
    hugo G.

    26 abonnés 12 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 6 décembre 2018
    Film extraordionaire sur le collectif !!! Sur la france !!! Sur l'humain, l'écoute, la parole !!!
    C'est juste magnifique !!! Les comédiens sont impériaux !
    C'est si fin.
    Bravo ! Bravo ! Bravo !
    colombe P.
    colombe P.

    129 abonnés 695 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 9 décembre 2018
    Voilà un film particulièrement intelligent, sensible et parfaitement bien documenté.
    Du coup j'ai beaucoup mal avec les quelques critiques négatives vraiment sans fondement.
    Par ailleurs, les personnes qui disent que c'est pénible que S. Kiberlain mâche du chewing gum tout le temps et bien non ce n'est pas du tout des chewing gum, ce sont des bonbons gélatineux (il faut être attentif et ne pas confondre) et de plus elle n'en mange que deux ou trois fois, pas tout le long du film.
    Quant aux autres critiques mauvaises, c'est franchement injustifié car ce film est d'une rare beauté, élégance, intelligence et sensibilité.
    Chris58640
    Chris58640

    208 abonnés 755 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 5 décembre 2018
    Après le très remarqué « Elle l’adore », Jeanne Herry change son fusil d’épaule pour proposer un film choral sur un sujet compliqué, l’adoption. En multipliant les points de vue, en élargissant son casting au maximum, en acceptant aussi de se perdre un peu dans quelques digressions dont on ne comprend pas forcément d’emblée l’intérêt, elle dessine une grande fresque autour d’un tout petit bébé. Pour créer une sorte de proximité, presque de complicité entre le spectateur et son sujet, elle multiplie les gros plans, colore son film d’une musique neutre mais assez mélodique, elle essaie d’intégrer une larme d’humour aussi (mais ça ne fonctionne pas vraiment) elle soigne aussi son montage. Le film commence par la fin : l’annonce à la future adoptante que son dossier a été retenu. Cette scène d’ouverture, qui montre une jeune femme tellement émue qu’elle comprend à peine les mots qu’elle entend, est très réussie. Ensuite, le film alterne entre les deux premiers mois de Théo et le parcours d’Alice sur 10 ans, un parcours long, difficile, douloureux aussi. Le film se suit avec intérêt, dés les premières scènes et jusqu’à la fin. Les dix dernières minutes peuvent paraitre un peu superflues, un peu redondantes mais elles scellent l’histoire, elles sont indispensables alors qu’il ne se passe plus grand-chose, sauf que l’histoire croisée d’Alice et de Théo se doit avoir un point final, un point final qui marque aussi le début d’autre chose, une autre histoire plus « standard » de maman avec son fils. Dans l’ensemble, le film de Jeanne Herry tient la route, on y apprend des choses, on comprend aussi beaucoup de choses et on est ému, forcément. De son casting pléthorique, qui va de Miou-Miou à Sandrine Kiberlain, d’Olivia Cote à Elodie Bouchez, on peut dire qu’il fait honneur à son sujet. Tous sont très impliqués, et incarnent des personnages complexes, avec leurs failles, leur richesse intérieure Le personnage de Sandrine Kiberlain, par exemple, éducatrice spécialisée en pleine crise personnelle et familiale, amoureuse à sens unique d’un homme qui ne lui rendra jamais, est particulièrement intéressant. Je conçois que l’on puisse trouver que les états d’âmes de son personnage sont une digression inutile, mais tout cela sert aussi à humaniser une administration en apparence (mais en apparence seulement) rigide, procédurière et froide. Je voudrais quand même adresser une mention spéciale à Gilles Lellouche, qui incarne un assistant maternel très touchant, qui retrouve au contact du petit Théo une sorte de flamme, qu’il pensait avoir perdu. La scène finale, où il retient ses larmes au moment de « passer la main », est juste parfaite. Gilles Lellouche prouve toute la palette de son jeu d’acteur, après avoir prouvé dernièrement qu’il était aussi un réalisateur-scénariste à succès. Le scénario de « Pupille » fait penser à celui de « Polisse », en beaucoup moins lourd quand même… C'est-à-dire qu’il s’agit de dépeindre ici une machine administrative qui n’a que pour unique objectif l’intérêt des enfants et pas celle des futurs parents. La scène où un couple postulant s’emporte suite à un agrément défavorable est très révélatrice de ce malentendu qui persiste dans l’imaginaire collectif. Le film met en scène une assistante sociale qui protège et accompagne une jeune maman, qui refuse de transiger avec sa déontologie même sous la pression, mais aussi un personnel soignant consciencieux, peut-être un peu maladroit mais vraiment soucieux de bien faire. Les éducatrices spécialisées s’impliquent dans le destin des enfants dont elles ont la charge, elles donnent beaucoup d’elles-mêmes, et doivent garder la tête froide devant des parents parfois toxiques. Les familles d’accueil jouent un rôle immense, de soin, de tendresse envers les petits bouts de choux. De l’autre côté, les services de l’adoption choisissent, écartent des parents (parfois la mort dans l’âme), défendent leur dossier, se chamaillent, doivent parfois se montrer durs, exigeants, tatillons, inflexibles. Humainement, toute la chaine administrative donne beaucoup d’elle-même et c’est ce qui ressort du film de Jeanne Herry et qui moi me touche beaucoup. Elle met en scène une administration impliquée, bienveillante, vraiment soucieuse de protéger les intérêts du plus faible, celui du bébé, et uniquement les intérêts du bébé. C’est à bien à cela que sert l’Etat, la collectivité, la vie en société : protéger les plus faibles. On comprend mieux, avec le film de Jeanne Herry, que ce mille-feuille administratif (tellement décrié à longtemps de temps et d’éditoriaux libéraux) n’est pas là par hasard, que tous jouent un rôle déterminant, que tous sont indispensables. Etant donné que cette démonstration va à l’encontre de beaucoup de préjugés, elle seule justifierait que je conseille d’aller voir « Pupille ». Mais en fait, ce film est gorgé de tendresse, de bienveillance et d’émotion. Nul besoin de se sentir concerné par le sujet pour sortir de la séance émue. Malgré ses petits défauts, ses digressions un peu bizarres, ces sous-histoires un peu incongrues (comme la non-romance entre Jean et Karine), « Pupille » est un petit cadeau d’humanité et d’émotion, à s’offrir pour Noël !
    Stéphane C
    Stéphane C

    58 abonnés 389 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 9 décembre 2018
    L'adoption, sujet traité ici avec réalisme, profondeur et humanité... C'est la première fois que Gilles Lellouche me bouleverse autant...
    Un film lumineux !
    🎬🎬🎬🎬
    Robert D
    Robert D

    6 abonnés 137 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 10 décembre 2018
    Superbe film très émouvant. Sans aucune fioriture, le film passe en revue tous les temps forts depuis l'accouchement sous X et tous les sentiments par lesquels passent tous les protagonistes de la longue filière adoption jusqu'à la décision finale qui n'est pas acquise d'emblée et qui fait des heureux et des moins heureux qui ont attendus des années et qui passent par des hauts et des bas! Difficile décision des adoptants!
    A la fois documentaire et fiction à la fois, ce film est agréablement équilibré. Les acteurs collent parfaitement aux personnages. Ils sont très sobres dans leur rôle respectif si bien qu'on ne s'ennuie pas un seul instant.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 6 décembre 2018
    Extraordinairement émouvant. Je n'ai pas perdu mon temps, documentaire et fiction à la fois, ce film est agréablement équilibré, il en ressort le fait que tout ce qui fonctionne bien, est beau à voir, les acteurs sont vraiment très bien choisis.
    jeff21
    jeff21

    63 abonnés 296 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 5 décembre 2018
    Jeanne Herry nous livre avec ce film qui présente tout le processus de rejet d'un enfant par une mère jusqu’à l'adoption d'un bébé en passant par l’étape indispensable de la famille d'accueil. A la façon d'un documentaire, elle donne une belle grandeur grâce à l'humanisme et le jeu des comédiens, justes et sensibles. Gilles Lelouche se retrouve dans un rôle inhabituel, remarquable et Elodie Bouchez déborde de sensibilité. J'ai vu ce film en avant première où le public, conquis, a savouré le film et l'émotion . A voir absolument.
    Serge V
    Serge V

    84 abonnés 446 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 8 décembre 2018
    un beau film , à la fois documentaire et film dramatique , jeanne henry nous informe sur l ' accouchement sous x d ' un bébé et le processus d ' adoption , processus très long et très difficile , elle nous montre tous les intervenants dans la garde du bébé et dans la recherche de parents potentiels , mais elle nous montre l ' humanité de ces intervenants , excellemment interprétés gilles lellouche , sandrine kiberlain , miou miou , olivia côte .le vrai plus de ce film est la présence d ' élodie bouchez , mère adoptante , qui dans la rencontre avec son nouvel enfant nous émeut et illumine la fin du film !
    ogerardin
    ogerardin

    15 abonnés 176 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 9 décembre 2018
    Un film qui mériterait de se retrouver aux césars. Un scénario original avec des acteurs fantastiques de Lellouche, à Kimberlain en passant pas Elodie Bouchez et Olivia Côte, ils jouent parfaitement. Que du bonheur que de passer 2 heures devant un film pareil. De superbes images où le regard et les attitudes se passent de paroles. De beaux paysages, de l'humour et une explication parfaite de l'accouchement sous "X" et de l'adoption. Tout est dit avec justesse et simplicité.
    Yves G.
    Yves G.

    1 448 abonnés 3 469 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 25 décembre 2018
    Théo naît sous X à l'hôpital de Brest. Une assistance sociale (Clotilde Mollet) explique la procédure à sa mère. Pendant deux mois durant lesquels elle bénéficiera d'un droit de rétractation, Théo, pupille provisoire, sera placé par le service de l'aide sociale à l'enfance (ASE) dans une famille d'accueil. Au terme de ce délai, Théo deviendra pupille de l'État et sera adoptable.
    Karine (Sandrine Kiberlain) de l'ASE confie la garde de Théo à Jean (Gilles Lellouche). Pendant ce temps, Lydie (Olivia Côte) au service de l'adoption plaide en faveur du dossier d'Alice (Élodie Bouchez), une femme stérile qui a déposé une demande depuis huit ans. 

    Regardez la bande-annonce de "Pupille". Si, comme moi, la larme vous est montée à l'œil, lisez la suite et courez voir ce film bouleversant. Si au contraire vous êtes resté.e de marbre, mieux vaut en rester là car le sentimentalisme dans lequel baignent les lignes qui vont suivre risque de vous convaincre définitivement d'abandonner la lecture de mes critiques quotidiennes.

    "Pupille" aurait pu être un documentaire. Il en a toutes les vertus pédagogiques. Grâce à lui on découvre toute la procédure de l'accouchement sous X et son admirable humanité, tant à l'égard de la génitrice qui est éclairée sur les conséquences de son choix sans qu'il soit jamais critiqué, qu'à l'égard de l'enfant dont seul le bien-être importe. On est ébaubi devant un tel luxe et, à rebours de tous les Yaka-Faucon qui critiquent notre bureaucratie et le poids de nos dépenses publiques, on est fier de vivre en France et d'y payer des impôts.

    Mais "Pupille" est avant tout un film. Le plus émouvant qui soit. Par le sujet qu'il traite. Et par la pudeur qu'il y met. La bienveillance et l'humanité dont font preuve chacun des personnages ne versent jamais dans le moralisme ou dans la bien-pensance. Comme dans "Hippocrate", comme dans "Patients", deux films tout aussi émouvants qui avaient pour théâtre l'hôpital, on y montre des professionnels dévoués à leur tâche et des "patients" en demande.

    Le personnage de Jean, interprété par Gilles Lellouche, est le plus étonnant. Dans le rôle d'un accueillant, on n'imaginait pas a priori un papa poule. On imaginait encore moins Gilles Lellouche dont certains rôles ont véhiculé l'image d'un macho voire d'un "hétéro-beauf". Il est pourtant bouleversant d'humanité dans l'amour sans retour qu'il porte à Théo. C'est lui qui détecte les premiers indices d'un manque de tonicité du bébé - qui va créer un suspense sans lequel le film aurait pâti d'un manque de rythme. C'est lui qui transmet Théo à Alice, qu'elle rebaptise Mathieu, symbole du passage à une autre phase.

    Le personnage d'Alice, interprété par Élodie Bouchez, est le plus émouvant. On espère qu'il lui vaudra le César de la meilleure actrice en février, vingt ans après celui qui lui fut décerné pour "La Vie rêvée des anges". La réalisatrice, surfant sur l'actualité, aurait pu en faire une lesbienne militante. Elle n'a pas cédé à cette facilité. Alice est plus banalement une hétérosexuelle stérile qui a engagé une procédure d'adoption depuis une dizaine d'années mais dont les chances de voir son dossier retenu ont chuté depuis son divorce.

    Vous cherchez un "feel-good movie" pour les fêtes ? un film qui vous émeuve sans vous décérébrer ? qui vous (re)donne foi en l'humanité sans anesthésier vos neurones ? Ne cherchez plus...
    Francoise H.
    Francoise H.

    24 abonnés 80 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 8 décembre 2018
    Désolée une fois de plus de plomber l'ambiance bisounours : trop documentaire, des phrases bien écrites et dites par les travailleurs sociaux, pas d'empathie, pas d'émotion pour moi au moment où la maman adoptante fait connaissance avec le bébé. Je m'attendais à craquer... rien.
    En revanche, un GRAND BRAVO A GILLES LELLOUCHE qui à mon avis tient le film à lui seul, très émouvant en papa d'accueil, on y croit.
    Mais j'ai cru comprendre de familles adoptantes que le parcours n'est pas aussi simple ni aussi limpide.
    De plus, l'inutilité de Kiberlain qui mâchouille tout le temps, on se demande ce que cela ajoute au film.
    RESUME : TRES DECEVANT.
    Les meilleurs films de tous les temps
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