Loin d'être un chef-d'œuvre, le premier « volume » disposait d'une certaine fraîcheur, offrant une peinture plutôt juste de l'adolescence et des années lycée. Ici, et de façon assumée, c'est clairement le monde virtuel et les réseaux sociaux qui sont mis à l'honneur, incarnés par de jeunes parisiens branchés qui, évidemment, se révéleront être superficiels et souvent mal intentionnés. Sur le fond, pourquoi pas et le film tape parfois assez juste dans son regard sur la jeunesse d'aujourd'hui et les aspirations souvent peu glorieuses qu'elle peut avoir. De plus, on évite la suite copier-coller, le scénario étant globalement assez différent.
Mais pas mal de choses clochent. Certains personnages ont changé trop radicalement, d'autres s'avèrent moins drôles, moins attachants, les dialogues manquant de percussion tandis que la transition avec le précédent se révèle assez bancal. Et surtout, que c'est prévisible... Comment imaginer autre chose que notre chère Tamara se rendra finalement compte
de l'aspect terriblement artificiel de son nouveau « milieu » pour retourner à ce qu'il y a de vrai : l'amitié et, surtout, l'amour.
Heureusement, il y a toujours Blanche Gardin pour faire le show et créer un « malaise bienvenu », Alexandre Castagnetti trouvant toujours le moyen d'offrir quelques scènes de groupe sympas, avec ce qu'il faut de bonne humeur. Il y a Manon Azem, ce qui n'est absolument pas négligeable pour l'œil masculin. Et le final, ouvertement plagié sur les comédies américaines, m'a quand même fait marrer. Bref, si tout n'est donc pas à jeter, cette suite un peu opportuniste et branchouille s'avère trop futile pour vraiment se justifier, surtout au vu du petit capital engrangé précédemment.