Pour son 2ème long métrage de fiction, on peut penser que le brésilien Alejandro Landes avait en tête de montrer l'inhumanité des enfants soldats et la violence qui règne dans certains pays d'Amérique du Sud. Très bien, monsieur, beau sujet a priori. Peut-être aussi de montrer comment un groupe d'individus, unis au départ, arrive petit à petit à de désagréger, à se dénoncer les uns les autres. Vraiment, monsieur, on apprécie cet ajout. Seulement voilà, monsieur, ce qu'on n'apprécie pas, c'est d'être en permanence auprès de grands adolescent.e.s écervelé.e.s qui passent leur temps à ... A quoi, au fait, puisque, du début à la fin, on ne comprend rien à la situation, à ce qu'ils font, à pourquoi ils le font ? Certes, on les voit se bagarrer gentiment, et puis moins gentiment, et tirer des coups de feu sans raison, et s'embrasser, et .... Il y a au milieu une prisonnière américaine qu'ils sont censés garder, une vache qu'ils sont censés bichonner pour qu'elle leur donne du lait, plein de vitamines. On voit tout ça, mais, qu'est-ce qu'on peut s'ennuyer tellement le manque de scénario est flagrant ! En plus c'est tourné par quelqu'un qui ne se prend pas pour un petit réalisateur sauf que le résultat est prétentieux et creux. Il faut savoir que ce numéro d'esbroufe est salué de façon très positive par une grande partie de la critique, avec, dans tous les papiers, la même comparaison avec "sa majesté des mouches". Il faut surtout savoir que "Monos" n'arrive même pas à la cheville de ce film et que, cette comparaison provient directement du dossier de presse. Mesdames et messieurs les critiques, on ne vous remercie pas d'entraîner les spectateurs vers un tel film !