Avis : Monos - Page 5

A la frontière entre fiction et réalité, le film relate le quotidien d'enfants soldats. Les acteurs impressionnent par leur jeu physique. La réalisation est très belle. Ce film est une expérience en soi. A voir absolument !

L'originalité oui, mais ça ne fait pas tout. Des scènes surprenantes, un décor naturelle sauvage qui met dans l'ambiance d'une guerre et des mômes éduqués pour ça. Le film nous tient pour ses personnages atypiques et un déroulement de scénario qui suscite une certaine curiosité. Cependant, cela n'empêche pas quelques moments creux ou sans intérêt ainsi qu spoiler: 'une fin qui laisse un goût d’inachevé ou d'imprécision.
Pour ma part, c'est "bof"... sans plus.

Film qui se démarque par sa singularité, et nous emmène dans une expérience qui sort de l'ordinaire. Toutefois je ressors fortement déçu de ce film, pourtant il partait bien avec un cadre et une photographie magnifique, malheureusement le scénario est proche du néant. En effet celui-ci se résume à des poursuites entre adolescents dans la jungle et à qui prendra la place du chef et se montrera le plus fort où le plus malin. Quant à l'otage, sa présence reste mystérieuse et obscure tout comme le rôle des "guérilleros", on ne sait même pas d'où ils sortent. Bref trop de zones d'ombres et un scénario trop plat pour en faire un bon film, seul le côté immersif et intéressant ainsi que les belles images de l'Amazonie.

Une plongée au coeur d'un groupe d'enfants soldats, jeunes guérilleros colombiens qui ont en charge la surveillance d'une otage américaine..
Le film se veut sans concession et mise sur le coté violent et totalement déshumanisé de ces enfants instrumentalisés.
Je présume que le réalisateur souhaite décrire ce que la misère extreme et le desoeuvrement engendrent pour ces enfants "perdus" d'Amérique du sud, profitant à certains groupes armés sans scrupule..
Outre la discipline militaire exacerbée qu'il leur est imposée, on insiste fortement sur la dureté de leur condition de vie, ou hygiène précaire et dénuement quasi intégral font partie de leur quotidien.
Mais à trop vouloir en faire, Alejandro Landes décrédibilise quelque peu son propos et finit par perdre le spectateur. Il y a une surenchère de scènes mystiques, presque chamaniques qui à mon humble avis sont de trop dans ce film.. Visuellement l'effet est réussi mais cela dessert le coté réaliste du film, et n'apporte rien à l'intrigue dont le scénario est déjà tres mince..
La photographie et les décors sont superbes et certaines images de cette jungle luxuriante tantôt hostile tantôt paradisiaque sont vraiment spectaculaires..
J'ai cependant eu un peu de mal à accrocher véritablement à cette histoire dont le fil conducteur s'effrite au fur et à mesure que les minutes s'écoulent..
Pas mal..3/5

CL: Scénario assez mince et inconsistant, seulement là comme prétexte à des images et de la musique, mais ça ne suffit pas hélas. C'est à la limite une expérience sensorielle mais qui ne s'appuie sur rien et qui ne démontre que la vanité de son réalisateur. Le premier tiers du film est creux et ennuyeux au possible. Ces gamins un peu laissés à eux-même, à part quelques reprises en main du petit homme qui les entraînent, sont assez lamentables, peu matures et crédibles pour des 'guerrilléros'. IIs pensent d'abord à faire la fête de façon assez débile spoiler: (au point de tirer n'importe où et de tuer ainsi la vache qu'on leur a prêtée)
. Largement surnoté par une certaine critique.

Où situer ce film ? ... Au début burlesque, pitoyable et crasseuse guerre des boutons colombienne, une dizaine de gosses minis bouseux dirigés par un nain de la milice bodybuildé... les personnages multiplient les choix illogiques et dégoûtent par leur immaturité plus qu’autre chose.. entre celui qui tue une vache et son chef qui décide de se suicider pour ne pas avoir à assumer la responsabilité de ce meurtre pour qu’au final le nain s’en beurre bien les coconuts on est plutôt bien servi par la vivacité d’esprit de ces jeunes colombiens, en quête d’on ne sait trop quoi d’ailleurs, puisque nous donner le moins d’éléments scénaristique semble être le projet du réalisateur... On se perd dans ce film comme l’otage el Doctora dans la forêt amazonienne, incapable d’échapper à une dizaine de demi portions dans une jungle pluvieuse, sombre mais surtout GIGANTESQUE et à perte de vue... on retiendra juste les quelques scènes qui donnent à elles seules plus d’intérêt que 90% du film, et qui choquent par à la fois leur innocence et leur brutalité, illustration parfaite de l’enfant soldat.

Ayant une invitation je suis allée voir “Monos” d’Alejandro Landes - un peu en traînant les pieds je dois dire - et j’ai été happée par l’expérience, en quelque sorte. Tout d’abord basés près d’un sommet montagneux en Colombie, huit adolescents, armés, sont chargés de surveiller une otage américaine. Puis ils doivent fuir dans la jungle tropicale. Les images sont superbes. L’aventure, haletante, organique, fait appel à tous les sens, en éveil, et est accompagné de la musique de la brillante Mica Lévi (déjà entendue dans “Jackie” et “Under the Skin”). Par association d’événement, ce film rappelle évidemment l’enlèvement d’Ingrid Betancourt et d’autres otages détenus par les FARC. Film amplement récompensé, dont au festival de Sundance, ce qui est une référence en soi. A voir pour sa singularité.

Comme souvent avec les films ayant de fortes ambitions de cinéma, la réception critique se partage entre enthousiasme (Libé, Télérama, La Septième Obsession) et scepticisme (Les Cahiers, Positif...). Je pencherai évidemment pour la première idée, tant le geste du brésilien Alejandro Landes me paraît une expérience captivante qui outrepasse largement les schémas narratifs classiques, pour saisir quelque chose de fort d’une bande de très jeunes guérilleros colombiens, livrés à eux-mêmes. On pense évidemment à Sa majesté des Mouches, à Au Cœur des Ténébres et au cinéma de Werner Herzog, mais on pourrait tout aussi bien citer des œuvres moins connues et plus récentes telles que Nocturama, Vuelven, Capharnaüm ou encore American Honey. Les adolescents sont tous impressionnants au milieu desquels Julianne Nicholson ne l’est pas moins, en captive aux yeux clairs. La bande originale de Mica Levi (Under the Skin) participe aussi pleinement au climax du film. Captivant.

Que dire autrement que ce "film" est dénué de toutes qualité. Si voulez perdre votre temps à regarder des gosses se prennant pour des guerriers dans la jungle, sans réelle raison, c'est votre choix.

Des prises de vue à couper le souffle et de forts enjeux, Monos nous plonge dans le monde d'enfants soldats qui comme nous ne comprennent pas vraiment la situation, pourquoi sont ils là et pourquoi font ils cela. Reflet de l'Homme qui se déchire pour toute sortes d'histoires.
Un film où le style d'écriture du scénario fait partie intégrante du style et du message.