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bateauivre
1 abonné
13 critiques
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4,0
Publiée le 28 décembre 2017
Film sympathique et intéressant avec peu temps morts, porté par deux acteurs dont CJ qui est une découverte, certains vous diront que le film exploite certains clichés ( le prof de droit très à droite, la fille de banlieue très banlieue etc... ) mais au second degré pas tant que cela... Étant du barreau, j'ai apprécié certaines références rhétoriques. . Bien sur c'est une trop belle histoire et il y a quelques invraisemblances mais malheureusement aussi beaucoup de vraisemblance sur l'esprit de notre temps... Je conseille vivement.
Le Brio est un joli film français comme on les aime. Il traite de sujets de société intemporels : l'intégration, la discrimination, les élites françaises et leur formation, le politiquement correct qui dirige tout (et peut parfois mener à une perte de savoir), la difficulté des familles monoparentales... Neila représente, au-delà de ses origines, toute une catégorie d'étudiants qui n'ont pas, ou difficilement, accès à des écoles cotées. Daniel Auteuil et Camélia Jordana jouent à merveille et forment un duo génial qui porte tout le film évidemment. Cependant, je trouve que l'histoire avec Mounir n'est pas assez exploitée, qu'elle sert seulement à montrer Neila autrement que sous un jour de bosseuse spoiler: et à la conduire à temps au Conseil de Discipline.
On tombe parfois dans la mièvrerie, comme la scène de fin où spoiler: Pierre Mazard rejoint Neila Salah dans la rue et celle où on voit Neila au Palais de Justice . Mais cela permet de clore le sujet introduit par les paroles d'auteurs reconnus au début du film :"la bêtise, c'est un type qui vit et qui dit, ça me suffit. [...] Il se botte pas le cul tous les matins en se disant "tu ne sais pas assez, tu ne sais pas assez de choses, tu ne vois pas assez de choses"."
LE BRIO – Éloge de la perfection ou apologie de la sophistique ?
Bien accueilli par la critique, Le Brio nous présente l’importance de se perfectionner, de se sortir de soi pour se confronter à la difficulté, à l’altérité. Pour ce faire, il reprend l’opposition désormais classique dans le cinéma français entre la banlieue et la haute bourgeoisie parisienne, entre la jeunesse issue de l’immigration et l’élite culturelle enracinée. Beaucoup pourront voir dans ce film la volonté d’acculturation d’une population par l’intermédiaire d’une culture dominante et légitime, celle des beaux quartiers parisiens et de ses universités. Mais le film d’Yvan Attal se présente plutôt comme une success story à la française sensée promouvoir les valeurs du mérite républicain. Pourtant, il me semble que ce long-métrage consensuel ne va pas sans poser quelques problèmes…
[...]
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Une étoile pour Daniel Auteuil, pour son jeu de rôle vraiment a l’attente du film, son sarcasme et son attitude si insupportables qu’on fini par l’aimé tellement il s’imprègne du personnage par un charisme que l’on ne peut qu’adorer.
Pour le reste je trouve que il y a beaucoup d’incohérences et un rôle principal vraiment nul, aucun charme, aucune identité beaucoup trop stéréotypé, je vais être dur mais ça m’a gâché tout le film.
Le brio n'est pas seulement très mauvais, il est presque insultant. Sous le masque d'une bien-pensance bobo, il légitime une pensée réactionnaire. Typiquement français, produit par Jérôme Seydoux avec Camélia Jordana et Daniel Auteuil, le film se vante de donner un souffle nouveau à l'illustration d'un problème social. Finalement, le contenu lacunaire peine à soutenir une réflexion intéressante. Mieux, le film sombre dans le cliché qu'il cherche à dénoncer. Le million d'entrées brandi par la distribution ne s'explique que par l'existence du star system dont Auteuil et Jordana sont l'incarnation ici, et par la participation de M. Seydoux dont on peut rappeler qu'il possède une grande partie des salles de France. Les sujets abordés sonnent faux dans un ensemble bancal plus proche de la démagogie que de la philosophie. La couleur brillante et pleine de paillettes peine à soutenir une histoire qui se déconstruit à mesure qu'elle se développe et à laquelle personne ne peut croire. Rien que la première partie du film annonce l'échec de celui-ci : prétentieuse et inutile, elle montre avec maladresse des stars qui énoncent des lieux communs. Se parant d'un faux intellectualisme, le film atteint avec réussite une pensée de niveau lycéenne. Une question reste à poser : à qui s'adresse ce film ? Certainement pas à la classe sociale illustrée de manière brouillonne par Camélia Jordana et ses amis. Le jeu est mauvais, la photo limitée, le cadre affligeant, et l'audace hypocrite. Il y a des films qui dépriment. Celui-là en fait partie. On trouve plus de cinéma dans 1 minute de "Good Will Hunting" que dans 90 minutes du "Brio". Une chose est sûre, on ne sort pas grandi du "brio".
Un film sympathique. Le sujet est maîtrisé, les acteurs bons, les dialogues aussi. Quelques problèmes de gestion de la temporalité et du rythme mais cela n'empêche pas d'apprécier le film.
Film très décevant, des acteurs qui surjouent en permanence, scenario creux, foison de clichés racistes et paternalistes avec une morale qui les légitiment.
Les acteurs sont vraiment excellents, le sujet du film intéressant et on sourit, on pleure, et on prenddu plaisir à ecouter la rétorique des personnages.
Beaucoup d’humour et une belle démonstration de deux façons de parler, de s’habiller et de se comporter très dissemblables et héritées du lieu de vie où chacun a grandi, deux mondes qui ont du mal à se comprendre et pourtant qui gagnent tant à aller vers l’autre. Je retrouve le plaisir que j’ai éprouvé en voyant les premiers films du réalisateur Yvan Attal (« Ils se marièrent et eurent beaucoup d’enfants » et surtout « Ma femme est une actrice »). Malheureusement, une scène importante, vers la fin du film, est trop démonstrative à mon goût alors que jusque là, on frôlait la perfection. Côté casting, c’est un sans-faute. C’est le deuxième film de l’année qui sort avec Camélia Jordana et j’ai vu les deux avec autant de plaisir. En plus, le film donne envie de lire « L’Art d’avoir toujours raison » de Arthur Schopenhauer, preuve qu’il y a une passerelle entre les différents arts et ainsi qu’il est possible d’arriver au 5ème art en passant par le 7ème.
c'est bien interprèté, c'est bien réalisé, ce film nous interpelle, sur de multiples points : allez une interrogation au hazard, que seraient nos banlieues si.... nous y avions porté l'intérêt qu'elles méritent
Film social intéressant mais qui souffre de maladresses et pèse de trop de clichés. Mis en scène sur un bon tempo, avec des dialogues percutants – mais qui sonnent un peu faux trop souvent –, le film vaut surtout par son excellente interprétation des deux personnages principaux, les autres étant tout simplement caricaturaux, tant les pommadés d’Assas que les reubeux de banlieue.
superbement joué: à voir absolument pour la performance d'acteur. L'histoire est un peu convenue et bien pensante, sans surprise, mais se laisse voir avec un certain plaisir grâce à un Daniel Auteurs magistral.