Difficile de trouver quelque chose à sauver dans ce remake de Blanche-Neige signé Disney. Ce film, censé moderniser le chef-d'œuvre animé de 1937, en trahit plutôt l’essence, livrant une version aseptisée, bancale et dénuée de la magie qui faisait le charme de l’original.
Dès les premières minutes, le ton est donné : les décors sont superficiels et manquent cruellement de profondeur. Tout sonne faux, du château de la Méchante Reine aux paysages censés évoquer un conte de fées. L'abus d'effets numériques ne fait qu'accentuer cette impression de factice, rendant l’ensemble plus proche d’un téléfilm bas de gamme que d’une superproduction Disney.
Du côté du casting, c’est un naufrage. Les acteurs semblent soit surjouer, soit réciter leur texte sans conviction. Rachel Zegler, qui incarne Blanche-Neige, ne parvient pas à donner une âme à son personnage, qui devient une héroïne fade et peu attachante. Gal Gadot, pourtant habituée aux rôles de femmes puissantes, livre ici une Méchante Reine caricaturale, manquant de la prestance et du charisme nécessaires pour incarner l’un des plus grands antagonistes de Disney.
Les dialogues n’aident en rien. Ils sonnent artificiels, sans la moindre once de poésie ou de sincérité. Le scénario, lui, est aussi creux qu’inutilement modifié. Les tentatives de modernisation tombent à plat, et les ajouts censés "réinventer" l’histoire ne font que la rendre insipide. Il n’y a aucun véritable enjeu, aucune tension, aucun moment de grâce. Juste une succession de scènes plates, dépourvues d’émotion.
En somme, Blanche-Neige (2025) est une énième preuve que Disney s’obstine à déconstruire ses classiques pour les remplacer par des versions fades et impersonnelles. Ce remake n’apporte rien, si ce n’est une immense frustration pour ceux qui chérissent encore le film original. Un massacre artistique de plus à ajouter au triste palmarès des adaptations live ratées.