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    Tenet
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    CinÉmotion
    CinÉmotion

    170 abonnés 220 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 27 août 2020
    Le voilà donc, TENET, le film messie sauveur des salles et du marché cinématographique ? Là où Warner Bros a eu raison de sortir le film malgré les conditions sanitaires, c'est qu'il nécessite indéniablement un 2ème voire plusieurs autres visionnages pour bien se saisir de l'ensemble des éléments du film et de l'incroyable proposition cinématographique qui nous est présenté sous les yeux.
    Clairement Christopher Nolan nous livre ici un film signature comme jamais il a pu en faire jusque-là, c'est du Nolan à son paroxysme. Un film au hight concept visuellement époustouflant et impressionnant, qui fera d'ores et déjà office de référence tant l'idée du concept dans la mise en scène et dans le scénario est du jamais vu au cinéma. Et c'est déjà le premier point à relever. Quoiqu'on en dise, TENET est une expérience cinématographique à voir impérativement en salle !
    Mais là où Inception avait réussi à instaurer dans son écriture une certaine capacité à faire comprendre la mécanique et le concept des rêves de façon claire et précise, je trouve ici au contraire que le concept est très mal amené et présenté, à travers des explications aux vocabulaires de physique assez pointue, expéditives et sans nous livrer les tenants et aboutissants durant près d'1h30 !!
    L'autre gros problème qui est directement lié à ça, vient aussi du rythme effréné de l'enchaînement des actions et des scènes clés permettant de présenter et (normalement) de comprendre rapidement le concept et les enjeux qui en découlent. Or, il est quasiment impossible de tout assimiler tant la vitesse à laquelle les informations clés sont données est rapide. À aucun moment durant les 2h30 que dure le film, il y a un moment de répit offert au spectateur, cette respiration qui aurait permis de prendre du recul sur chaque scène pour en comprendre plus facilement les rouages. Non, tout s'enchaîne, et la structure impose au spectateur de s'efforcer de rester concentrer et de s'accrocher à tout ce qu'il peut pour éviter de sortir du circuit et d'être hors course pour la suite de l'histoire. Résultat, j'ai personnellement été plus subjugué par ce que je voyais à l'écran et par ce concept totalement déroutant et nouveau qui nécessite un temps d'adaptation indéniable (qui ne nous ait pas accordé !!) que par l'histoire en elle-même. Si la dernière partie du film permet vraiment de saisir enfin le concept, toute la première partie est clairement indigeste et nous oblige à nous remémorer les différents morceaux du puzzle de la première partie en même temps que de recevoir les nouvelles informations distillés en dernière partie, permettant de lier le tout. Conséquence : je suis ressorti de la séance complètement LE-SS-IVÉ, vraiment !!, et avec la certitude qu'un second visionnage s'imposait, afin de pouvoir tout revoir avec le concept bien ingéré et compris, avoir une nouvelle lecture du film et ainsi permettre que tous les éléments de la première partie de film deviennent alors limpide ! Je pense que c'est vraiment le plus gros défaut du film, ne pas avoir intégré un rythme et des éléments scénaristiques suffisamment accessibles dans la première moitié du récit pour comprendre la suite et qu'elle puisse être plus agréable à passer ! Le pire, c'est que Nolan a conscience et sait pertinemment que le spectateur est en train d'endurer ce flot d'informations excessif car, tout comme Tarantino s'amuse à le faire dans ses films, Nolan balance ici ou là quelques répliques qui se fout clairement de la tronche du spectateur qui s'épuise cérébralement à tenter de décrypter et comprendre la mécanique qui se joue.
    L'autre problème, c'est que ce high concept prend TOUTE la place dans l'intrigue au détriment des personnages. On a vraiment le sentiment d'être face à un James Bond avec un high concept monumental, mais pour lequel on ne connait pratiquement rien de la backstory des personnages. Ce qui les rends du coup assez froid et plat car ils apparaissent seulement comme des espions accomplissant une mission. Il n'y a aucun enjeu émotionnel autre que celui de sauver le monde en utilisant le Précepte/TENET. La seule chose qui compense un peu ce gros défaut, c'est que le duo d'acteur (John David Washington et Robert Pattinson) restent quand même assez charismatique avec une belle prestance dans le film qui permet de s'accrocher à eux malgré tout. D'ailleurs, je trouve que Robert Pattinson vole un peu la vedette à John David Washington si on devait comparer les deux en termes de prestation d'acting.
    Concernant les effets visuels, on sait que Christopher Nolan n'a pas voulu avoir recours aux effets spéciaux en CGI mais a préféré utiliser des matériaux physiques et je trouve que le rendu est vraiment appréciable. Certes les explosions sont moins impressionnantes, mais quand on voit le résultat, couplé aux scènes de cascades, on se dit que ça rajoute un vrai cachet de réalisme. Par ailleurs, l'effet d'avance/de recul ou de rembobinage est quand même bien foutu, bien que l'effet en lui-même et voir toute une scène se dérouler ainsi est vraiment déroutant ! Il faut savoir que Nolan a voulu faire jouer certaines scènes à l'endroit ET à l'envers aux acteurs pour éviter d'avoir au final un effet rembobinage trop étrange visuellement, on se doute qu'ils ont dû bien s'amuser eux aussi... !!
    Un peu déçu par la photographie, qui reste belle, surtout dans le sous-terrain avec l'ambiance lumière bleu/rouge et les jeux de reflets et miroir avec les silhouettes des personnages, mais globalement la photographie n'a pas non plus de grandes ambitions affichées. Elle est surtout là pour créer des ambiances très marquées pour chaque lieu, plutôt que de souligner ou appuyer les traits des personnages dont la lumière reste au final assez plat sur les visages. Mais encore une fois, comme les personnages ne sont pas si développés que ça, pourquoi faudrait-il s'emmerder à leur donner du caractère avec la lumière... !!
    Et enfin au niveau de la musique... il est clair que Hans Zimmer a clairement manqué à mes oreilles sur ce film high concept. Ludwig Göransson a tenté de s'aligner au plus proche de ce que Hans Zimmer avait l'habitude de faire, mais sans réellement marquer et réussir le coup. La musique parait beaucoup plus agressive, et plus de l'ordre d'un sound design mélodique, avec une utilisation vraiment excessive de basses etc, qui, certes fait son effet pour l'expérience salle, mais qui aurait mériter vraiment plus de nuances et de légèreté sur certains moments. Mais finalement la musique et le son suit bien le rythme effréné du film et a sans doute jouer dans le processus de fatigue généralisée qu'entraîne le visionnage du film !
    Je reste malgré tout convaincu que ce film relève du génie dans son concept même mais qu'il manque vraiment d'éclaircissements et de simplification dans sa phase d'approche et de sa présentation. A voir en second visionnage et seconde lecture si le film mérite l'honneur et l'ambition qu'il s'est lui-même donné... Une chose est sûre, le film va diviser plus que jamais les pro-Nolan et les anti-Nolan, et j'ai bien peur qu'il ne suffise pas à convaincre ou attirer de nouveaux adeptes tant le film est complexe à appréhender.
    La Truite
    La Truite

    32 abonnés 12 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 1 septembre 2020
    EXPLICATION COMPLÈTE DU FILM qui synthétise le plus d'analyses que j’ai pu trouver :

    Attention 100% spoil

    Pour mieux comprendre le film, expliquons d’abord les enjeux de l’humanité du futur qui ne sont donnés qu’à travers les discours allusifs des personnages:

    Dans un futur plus ou moins lointain, la terre sera dévasté par le réchauffement climatique. Dans ce monde mourant, une guerre a lieu entre "les méchants" (appelons les comme ça) qui veulent supprimer le passé (notre présent) pour que le désastre climatique n'ait pas lieu et "les gentils" qui sont l'organisation tenet qui essaye d’empêcher les méchants de faire cela.
    Dans ce monde futuriste, la technologie de "l'inversion" est maîtrisé par tous — gentils comme méchants — et est utilisée pour inverser différents objets : armes, armures, lunettes etc.
    De la même manière qu'on retrouve dans notre présent des vestiges des guerres qui ont eu lieu dans le passé (les vestiges des guerres du moyen âge par exemple), on peut retrouver dans notre présent des vestiges inversés d'une guerre qui aura lieu dans le futur (la guerre futuriste en question dont je parle).
    Dans ce monde en guerre où l'inversion existe, une scientifique invente quelque chose encore plus dangereux que la simple inversion d’objet : une machine qui permettrait en l'activant d'inverser l'univers entier. Ainsi l’univers cesserait d’avancer dans le temps mais reculerait, autrement dit, il meurt (comme si on arrête un film pour le mettre dans l’autre sens, la suite du film est comme morte…). Les méchants du futur veulent se servir de cette machine redoutable pour mener à bien leur plan : annihiler le passé de l’humanité, c’est à dire notre présent. Ils sont convaincus que cela permettrait d'améliorer leur présent.
    L’organisation Tenet en plus d’être contre l’idée d’annihiler une génération entière, pense qu'exécuter ce plan créera un paradoxe qui annihilera le passé comme le futur. Bref que c’est se tirer une balle dans le pied.
    La scientifique qui a inventée le concept de la machine à inversion total ne veut pas que les méchants du futur s’emparent de ses travaux et s’en servent pour exécuter leur plan de destruction du passé. Elle décide alors de séparer le plan de sa machine ("l'algorithme") en 9 parties qui sont 9 morceaux de métal de forme géométriques variées (dans le film on voit notamment des sortes de cubes). Ces morceaux sont porteurs d’informations comme des livres : leur poids, leur taille etc peut être converti en informations qui indiquent comment créer la machine à inversion totale.
    La scientifique se dit que le meilleur moyen de cacher ces 9 morceaux est de les envoyer dans le passé en les inversant. Si personne ne les trouve, ils remonterons le temps jusqu'à 2020, 2000, 1900 etc jusqu'à la naissance de l'univers. Bref bon moyen pour les cacher des méchants du futur.
    Mais sachant cela, les méchants décident d'envoyer eux aussi quelque chose dans le passé : des boites pleines de lingots d'or et d'instructions écrites sur des feuilles plastifiés en espérant que ces boites soient trouvées dans le passé par un mec suffisamment méchant et cupide pour accepter de suivre les instructions.

    Maintenant expliquons les enjeux du passé qui sont montré à travers des courts flashback et des discours tout aussi allusifs :

    En 1980, à la chute de l’URSS, un jeune russe pauvre se porte volontaire pour retirer de ville désaffectées des restes de bombes nucléaires. Il trouve par pur hasard une des boites envoyées par les méchants du futur avec des lingots d’or dedans et des instructions à suivre.
    Il décide de dédier sa vie à suivre ces instructions : trouver les 9 pièces de l’algorithme qui indique comment construire la machine à inversion totale, les rassembler, les mettre dans une boite, enterrer cette boite dans un endroit stratégique et enfin envoyer un message aux méchants du futur en disant « l’algorithme est au fond de ce trou » pour qu’ils puissent le récupérer, construire la machine à inversion total et annihiler le passé tranquilles comme ils le voulaient.
    Quand je parle d’envoyer un message au futur, je ne parle pas de communication à travers le temps mais simplement le fait d’envoyer un sms ou laisser sur répondeur un message ou n’importe quoi d’autre qui laisse une trace sur un serveur internet qui puisse être conservée suffisamment de temps et retrouvée plus tard. C’est comme lorsque Facebook nous rappel un post qu’on a écrit il y a des années.
    Pour que le méchant russe (nommé Sator) réussisse à faire tout ça, il contact le futur (de la manière que je viens d’expliquer) pour leur demander diverses choses, notamment des « tourniquets à inversion », ces machines qui permettent d’inverser les objets et les gens. Le futur lui envoie ainsi tout ce qu’il veut.
    Le russe s’en sert tout au long de sa vie jusqu’à aujourd’hui pour faire des magouilles, voler des tableaux etc, bref avoir toujours une longueur d’avance sur les autres et avoir du pouvoir. Il agit avant tout pour ses intérêts personnelles. Tous les pays le détestent même si ils ignorent tout de ses activités de magouillage temporel. Il vit d’ailleurs dans la peur de se faire attaquer d’où le fait qu’il possède un yacht équipé de missile pour se protéger au cas où on l’attaquerait.
    Parmi ces activités, il fonde notamment une entreprise qui s’occupe de rechercher les restes du plutonium dans les villes désaffectés. Cette entreprise lui permet de trouver petit à petit toutes les pièces de l’algorithme.

    Maintenant expliquons les enjeux du film qui ont lieu de nos jours sur un laps de temps d’environ deux semaines pendant lesquels le temps va faire des allers-retours.

    Du début du film (l’opéra) à la moitié (l’inversion sur le port), le temps s’écoule normalement :

    Le film commence de nos jours, pendant une opération organiser par le méchant russe pour choper la 8ème pièces des 9 pièces de l’algorithme. Elle se trouve dans le sac d’un spectateur (dont l’identité n’importe pas) qui assiste à un opéra. Le méchant russe envoie sa bande de malfrat qui maitrise l’inversion (ils ont des balles à inversion etc) chercher cette pièce pendant que d’autres fond diversion en prétendant faire un attentat (mais en réalité tout ce qui les intéresse est la 8ème pièce).
    Face à cette opération, la CIA envoie des américains gentils (appelons les comme ça) qui ignorent tout du business temporel qui se joue, on leur dit juste « choper la pièce, c’est un truc dangereux que les terroristes ne doivent pas avoir ».
    Le héros du film aussi appelé « le protagoniste », est dans cette opération mais ne parvient pas à choper la pièce, il manque même de se faire tuer dans l’opéra avant d’être sauver par un mystérieux camarade à la ficelle rouge qui ne semble faire partie ni de la CIA ni des malfrats russes. Il finit par se faire attraper et torturer sur un chemin de fer par la bande du méchant russe. Il réussit finalement a se suicider avec une pilule de cyanure.
    Le héros se réveil dans un bateau et on lui dit que cette pilule était en fait une sorte de très fort somnifère et donc qu’il n’est pas mort. Mais au yeux de la société, il est prétendu mort.
    Un homme loyal, sans identité, sur-entrainé, voila toutes les caractéristiques d’un parfait agent secret ! On lui dit alors qu’il est recruté par l’organisation Tenet pour éviter la guerre dont je parlais au début. Lui ne pige rien de tout ça mais est curieux de se lancer dans cette aventure.
    Il attend une semaine caché dans une éolienne le temps que les choses se tassent puis débute son enquête en entrant en contact avec différents personnages qui lui donnent différentes informations : une scientifique qui lui explique le fonctionnement de l’inversion, la femme du méchant russe qui lui parle d’un aéroport où son mari cache quelque chose de suspect, une vielle indienne, femme d’un trafiquant d’arme qui parle de la relation étrange du méchant russe avec « la postérité », Michael Caine qui lui parle d’une mystérieuse explosion qui a eu lieu dans une ville perdu de l’ex URSS il y a quelques jours etc. Ce sont là pleins de pièces du puzzle.
    Une fois mis en contact avec un mystérieux Niel (Robert Patinson) dont il ne sait rien, ils s’introduisent ensemble dans un aéroport et découvrent que le méchant russe y cache un inverseur dont il se sert régulièrement (sa femme dit « il s’y rend 5 fois par ans ») pour faire des allers-retours dans le passé (pour faire son business de méchant russe, peu importe). De cette inverseur sort deux mystérieux personnages : un inversé avec lequel il se bat mais s’enfuit, l’autre non-inversé qui s’enfuit également.
    Après ça, le héros arrive à se rapprocher de ce méchant russe et récolte des informations en discutant avec lui pendant un repas et une partie de catamaran.
    Enfin, alors qu’il est menacé de se faire tuer, il propose de voler un convoi secret de plutonium.
    Niel et lui organise un braquage de camion qui se déroule bien jusqu’au moment où le méchant russe apparait sur l’autoroute en inversé. Finalement, il donne au méchant russe ce qu’il vient de voler, se fait embarquer dans une salle pour un interrogatoire à l’envers dont il ne comprend pas les tenants et les aboutissants. Pendant cette interrogatoire, la femme du russe s’est prise une balle inversé.
    Bref, ce qu’il faut retenir de cette arc narratif, c’est que le héros a contribué sans le savoir à aider le méchant russe à choper la 9ème et dernière pièce de l’algorithme qui se trouvait dans un convoie secret de plutonium.

    De l’inversion sur le port à la désinversion dans l’aéroport :
    Après s’être fait sauver par les acolytes de Niel (qu’on comprendra plus tard être des membres de l’armée Tenet), le héros décide de s’inverser pour suivre dans le temps (et l’espace) le méchant russe qui s’est lui même inversé et éventuellement récupéré la 9ème pièce qu’il vient de perdre. Il le poursuit en pilotant une voiture non-inversée en étant lui même inversé (ce qui n’est visiblement pas facile) mais finit en tonneau sur la route et le méchant russe explose sa voiture.
    Le héros se réveil dans un container auprès de Niel et de la femme blessé. Niel a dû le récupérer dans la carcasse de voiture et l’emmener jusqu’à là. Depuis l’inversion du port, Niel, la femme et le héros remontent tous les trois le temps.
    Tant qu’on ne trouve pas de tourniquet, la remontée du temps ne s’arrêtent pas. Lorsqu’on décide de remonter le temps, il faut ainsi toujours s’assurer qu’il existe bien dans le passé un tourniquet quelque part capable de nous remettre dans le bon sens sinon on reste prisonnier de l’inversion.
    Cette porte de sortie de nos héros est le tourniquet qu’ils ont vu une semaine avant dans l’aéroport. Ils s’y rendent donc et se débrouille pour arriver pile au moment ou l’aéroport est détruit par l’avion pour entrer dans le bâtiment facilement. A ce moment là, tout les trois se désinversent, le héros le fait en premier mais il se rencontre lui même et essaye de ne pas se faire tuer par lui même (ce qu’on croyait être une bataille est en fait juste un homme qui se défend).

    De la désinversion dans l’aéroport à l’invertion par l’armée Tenet :
    Le héros règle un truc avec la vielle indienne qu’il n’a techniquement encore jamais rencontré (il ne la rencontrera quelques jours plus tard sur le balcon du trafiquant d’arme).
    Puis il entre en contact avec l’armée Tenet au grand complet et recommence sa remonté du temps avec d’autres soldats grâce à un tourniquet géant jusqu’à l’époque de l’opéra (le début du film).

    À ce moment on arrive au moment le plus difficile à comprendre du film :
    Pendant que la prise d’otage a lieu à l’opéra, que le héros du passé qui pige rien est en train de faire son opération de la CIA, le héros du futur, qui lui pige tout, est un soldat dans l’armée Tenet.
    La mission de ses camarades soldats et lui même est de faire en sorte que le bras droit du méchant russe ne parvienne pas à mettre au fond d’un trou les 9 pièces de l’algorithme, trou qui va être recouvert par des tonnes de grava produit par une explosion du plafond d’une grotte.
    Si l’algorithme va dans le trou, que la bombe explose et que le trou est recouvert, les méchants du futur le trouveront car le méchant russe leurs dira en envoyant un sms ou autre « l’algorithme est au fond de ce trou ». Ce message, « l’algorithme est au fond de ce trou », s’envoie automatiquement par la montre connectée du méchant russe lorsque son coeur s’arrête.
    Le plan du Méchant russe est qu’une fois que l’algorithme est bien caché au fond du trou, il se suicide en cachette grâce à une pilule de cyanure sur son yacht avec sa femme en regardant le couché de soleil. Sa mort enclenche l’envoie du message aux méchants du futur et donc la construction de la machine à inversion totale et donc l’annihilation de notre monde présent. Sa mort entraine la mort du monde.
    Mais l’armée Tenet n’a pas dit son dernier mot et va tout mettre en oeuvre pour que l’algorithme ne se retrouve pas au fond du trou et que les méchants du futur ne le trouvent jamais. Il conte aller le chercher en organisant un stratégie temporelle nommé « étau temporel » qui consiste à faire combattre deux équipes simultanément mais pas dans le même sens : l’équipe rouge dont le héros fait partie va dans le sens normal du temps de H-10min de l’explosion à l’explosion pendant que l’équipe bleue dont Niel fait partie va dans le sens inversé du temps de l’explosion à H-10min de celle-ci. Les deux équipes se « croisent » dans le temps à 5min/-5min, moment symbolisé par la scène de la double explosion/désexplosion de l’immeuble au lance roquette. Le méchant russe à lui aussi deux armées dans des sens différents du temps à son service pour protéger l’entrée du trou. Bref cette bataille s’annonce être un gros bordel.
    Pendant cette scène de bataille difficile à suivre car la caméra prend tantôt le point de vue de l’équipe bleu donnant l’impression que la rouge va à l’envers tantôt celui de l’équipe rouge donnant l’impression du contraire, Niel fait un changement de sens du temps au milieu de sa mission (se remet donc dans le sens normal) pour aider le héros à sortir du trou juste avant l’explosion grâce à une corde attaché à une voiture blindé.
    Parallèlement à ce champs de bataille, la femme du méchant russe le tue sur son yacht. Lui croyait que c’était sa gentille femme qui l’aimait encore un peu à l’époque des vacances au Vietnam qui se tenait face à lui mais en fait c’est la femme du futur sur laquelle il a tiré.
    Les méchants du futur recevront donc bien le message « l’algorithme est au fond de ce trou » mais pas de bol, il y a rien au fond du trou vu que l’armée Tenet a réussi à l’enlever.
    À la fin du film, on comprend que cette fameuse organisation Tenet a été fondée par le héros quand il sera vieux et que le mystérieux Niel a été envoyé dans le passé pour aider le héros jeune de différentes manières, à différents moments, sur différentes timelines : le sauver d’une balle inversée à l’opéra, l’aider à entrer par effraction dans l’aéroport, l’aider à sortir du trou etc etc.
    Notre héros jeune n’a pas du tout terminer cette opération de subtilisation de l’algorithme au méchant russe, il n’en a fait que la première étape. Il lui reste encore à fonder Tenet, recruter tout un tas de gens, dont un Niel jeune qu’il doit former et envoyer dans le passé pour l’aider lui même et que toute la timeline colle parfaitement.
    À ce moment, il se rend compte que sa vie n’aura de sens qu’à faire ce qu’il doit faire, que son destin est totalement tracé et que s’il ne fait pas tout ça, l’opération cette bataille qui se termine par la subtilisation de l’algorithme ne peut ne pas réussir.
    Niel dit adieu au héros, il lui reste à faire un dernier inversement pour revenir 10min avant l’explosion, ouvrir la porte au fond du trou et malheureusement se faire tuer par le bras droit du méchant russe. Il sait qu’il va à sa mort mais c’est une dernière timeline qu’il doit ajouter à toutes les autres pour que l’opération fonctionne, c’est inévitable.
    La vieille indienne fait aussi partie de l’organisation Tenet et donc a aussi été recruté (probablement indirectement) par le héros quand il sera vieux. Elle se fait finalement tuer dans une scène qui se déroule quelque temps après l’action du film par le héros car elle veut s’en prendre à la femme du méchant russe croyant bien faire (effacer les témoins de l'opération). La femme s’en sort car elle a laissée un message sur la messagerie du portable du héros disant quelque chose comme « Aujourd’hui à 15h, il y a une voiture suspecte devant l’école de mon fils ». Le héros d’un futur postérieur à 15h ayant reçu ce message à juste à faire un petit voyage dans le temps de quelques heures et se rendre à 14h59 pour vérifier si tout va bien avant même que le potentiel meurtre ait pu être commis. C’est justement ce qu’il fait.

    Pour conclure, la stratégie de l’étau temporel (faire une certaine durée dans le sens du temps puis la même durée en inversion pour revenir au même point mais en connaissant deja le futur) est au coeur du film et c’est le mode opératoire favori de l’organisation tenet (symbolisé par le signe des deux mains qui se croisent et surtout symbolisé par le nom tenet lui même qui est un mot-étau). Les gentils comme les méchants maitrisant cette technique, chacun doit redoubler d’ingéniosité pour surprendre l’autre en faisant un étau plus complexe. C’est un peu comme la stratégie dans les films d’espionnages/de braquages où le gentil prévoit les actions du méchants et dans un ultime monologue lui révèle « je savais que tu savais que je savais que tu savais que j’allais faire ça ».
    C’est ainsi qu’on en arrive pendant le film à une mise en abime d’étaux temporels :
    -un étau de plusieurs décennies qui n’est pas montré dans le film où Niel fait un aller retour entre le futur et le passé pour aider le héros étant déjà informé de ce qu’il doit faire
    -un étau moyen d’environ deux semaines qui représente ce qu’on voit pendant le film qui a lieu entre l’opéra/bataille et la scène d’inversion du port
    -un étau petit de 10 min pendant la bataille entre l’équipe bleu et l’équipe rouge
    -un mini étau de 4 min où Niel change de sens en plein milieu des 10min de la bataille pour sortir du trou les deux gars avec une voiture blindée
    S’ajoute à cela les étaux du méchants russe qu’on imagine et encore d’autre étaux en parallèles, notamment le fait que Niel sauve le héros à l’opéra par exemple.
    Tous ces étaux sont le fruit d’années de réflexion de l’organisation tenet.
    À la fin du film Niel dit au héros « toute cette opération est organisée par toi », il ne parle pas que de l’étau de 10 min de la bataille, il parle de la succession d’étau mis en abime pendant toutes ces années.
    L’organisation Tenet et les méchants se sont tenus aux coudes à coudes stratégiquement sur des périodes de plusieurs dizaines d’années, chacun prévoyant sans cesse ce que l’autre allait faire jusqu’à trois ultimes mouvements de nos personnages se jouant à quelques minutes permettant la victoire de Tenet : la porte qui s’ouvre dans le trou, la voiture blindée qui sort les deux gars de l’explosion et la femme du méchant russe qui s’infiltre dans le passé pour tuer son mari incognito avant même qu’il puisse réagir au fait que l’algorithme a été subtilisé.

    Voila l’explication du film la plus probable. Il y a ensuite d’autres théories proposées par les spectateurs mais dont on ne peut pas être sûr comme le fait que l’enfant de la femme est en fait Niel ou que la scientifique que l’on rencontre au début du film est la scientifique qui inventera dans le futur la machine à inversion totale.
    AHEPBURN
    AHEPBURN

    100 abonnés 513 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 30 août 2020
    Un film très impressionnant, dans lequel la temporalité a une grande importance comme dans "inception ". Un film qui ne ressemble à aucun autre.
    benoitG80
    benoitG80

    3 405 abonnés 1 464 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 29 août 2020
    « Tenet » que ce soit en avançant ou à reculons, ne m’aura pas permis de suivre cette fois Christopher Nolan dans sa logique si personnelle, qui le caractérise si bien...
    En effet il est plutôt difficile de rentrer dans cet univers où le temps et les mouvements s’inversent, même si à priori l’histoire de la balle qui fonctionne à l’envers semble simple à saisir en apparence !
    Pour la suite qui se complique, c’est une autre paire de manche !
    De même que de faire la relation entre la scène du début à l’opéra et ce qui nous attend ensuite, n’est pas non plus évident, loin de là...
    Et si on reste en dehors de ces problèmes de physique nucléaire, expliqués d’ailleurs à la va vite, c’est aussi en partie à cause de ce côté dilettante assumé que se donnent les acteurs (John David Washington et Robert Pattinson), comme s’ils étaient finalement très peu concernés par leur mission !
    Tout comme ces dialogues faussement détachés, sortis de leur contexte, qui sonnent creux et donnent à tous ces « protagonistes » un air suffisant et finalement très prétentieux.
    Une course poursuite vaut le détour cependant, avec la réception d’un colis plus ardue et risquée que par la Poste !
    Alors au bout du compte, même si Christopher est aux manettes de ce genre de jeu vidéo, et même s’il y prend du plaisir apparemment, le spectateur lui s’essouffle un peu et a du mal à tenir le coup en terme de compréhension...
    Et pourtant on aimerait tant s’impliquer dans ces fameuses tenailles du temps, et s’identifier à ces personnages qui se dédoublent, mais force est de constater que malgré nos efforts et notre imagination débordante (mais si !), rien n’y fait !
    Mais peut-être qu’un jour, voyant un oiseau voler à l’envers et les aiguilles de ma montre reculer, et donc mes neurones augmenter (!), ces dernières seront alors plus aptes à mieux fonctionner pour me donner enfin la solution de ce mystère quantique à propos du temps qui pourrait s’écouler à double sens !
    Sam15
    Sam15

    7 abonnés 68 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 10 octobre 2020
    Ma critique est simple : un film, comme tout récit quelque soit le format (BD, livre, film, épisode de série), doit impérativement se suffire à lui-même. Cela signifie qu'à la fin, le lecteur/spectateur doit être capable de comprendre l'essentiel du récit, et s'il le souhaite, savourer de nouveaux visionnages pour en apprécier les détails qui lui auraient échappés. Ici, c'est l'inverse : le film est tellement mal écrit que le spectateur capte les détails, mais l'essentiel lui échappe. En gros ? C'est joli, mais que c'est incompréhensible ! A un scénario prétentieux et arrogant se rajoute l'écriture catastrophique des personnages ! Clichés et dialogues nullissimes ponctuent l'histoire jusqu'à sa minute finale, nous inondant de stéréotypes que je ne manquerai pas de citer : le méchant russe, LA femme à sauver (LA femme, oui, parce qu'une seule suffit!), le bon copain, les pions-soldats, j'en passe. Pire ? Les incohérences scénaristiques explosent le 4ème mur, au point que je n'arrivais plus à m'immerger. Un seul exemple : pourquoi les personnages ne captent pas ceux qui fonctionnent à l'envers ? Enfin, une musique passable. Bref, les mauvais points s'accumulent, et transforment ce film en oeuvre dédaigneuse (de ses spectateurs) qui consiste seulement à exposer une idée, au détriment de l'histoire.
    Hollywood-Biographer
    Hollywood-Biographer

    199 abonnés 1 483 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 14 septembre 2020
    Avec "Tenet", Christopher NOLAN fait rimer projet ambitieux avec film prétentieux. Ce nouveau film-concept se révèle très bavard et affreusement complexe. L'idée de départ était pourtant alléchante : le principe de l'inversion du temps pouvait véritablement donner lieu à quelque chose d'intéressant. Mais la mayonnaise ne prend pas. Le film propose un scénario vide de sens et d'intérêt. On se fiche pas mal du destin des personnages à l'écran, car on ne parvient jamais à ressentir la moindre empathie pour eux. Mention spéciale à Kenneth BRANAGH qui cabotine comme jamais dans la peau du méchant russe. Il y a certes de bonnes scènes d'action et un budget colossal, mais cela ne suffit aucunement à faire de "Tenet" un film convaincant. Le célèbre auteur de la trilogie du Chevalier noir a vraiment le don de compliquer une histoire qui se révèle au final toute simpliste.
    Michel C.
    Michel C.

    268 abonnés 1 454 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 28 août 2020
    J'aimerais pouvoir rester dans le ton de ce ..... film en pouvant noter aussi à reculons, bref on n'a pas encore ce moyen de notation inversée... Dommage ( sinon c'était - 2)! Bref, pas besoin d'un long discours ou d'un dessin, pour dire que ce film frise la démence en matière cinématographique. Je n'ai aucune idée précise du budget, mais j'eusse préféré que la somme soit investie dans la lutte contre la COVID-19 par exemple.... ? ou toute cause positive humaine.... ou autre bonne action (?). Pour le reste à part la magnifique "Grande" plastique ( oui 1,88m ) d' Elizabeth Debicki qui assure une attention prononcée, le risque est de ressortir après 2H30 en en sachant moins qu'avant - c'est un peu normal et dans le thème du film, car vous vous demanderez, ce que vous aurez raté, tout comme moi peut-être : pourquoi je n'ai rien compris alors que le prix de la place n'a pas suivi non plus l'inversion du temps - dommage !! Et aussi vous direz vous, mais qu'est ce que les autres auront bien pu comprendre ? Je vous rassure - ou pas - Nothing !!**
    ouadou
    ouadou

    83 abonnés 374 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 5 octobre 2020
    Finalement c'est pas spécialement incompréhensible, c'est juste une grosse leçon d'esbroufe. Nolan cache les problèmes du scénario avec des ellipses et des tours de passe passe pas finauds pour une fois. La mauvaise leçon de science est ridicule comme Brannagh qui fait un "méchant" russe aussi idiot que peu crédible. Reste que les cascadeurs se sont éclatés... mais la mise en scène ne propose rien cette fois-ci. Nolan a besoin de retrouver un co scénariste parce que là, c'est la cata
    Xavier T
    Xavier T

    14 abonnés 110 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 31 août 2020
    On ne peut pas gagner à tous les coups. On dirait que Nolan a terminé sa branlette sur sa console à effets spéciaux qu'il avait commencé lors de la réalisation du film inception.

    Tenet est une daube. On sort du film avec des bruits horrible plein les oreilles et une déstructuration du temps. Ce film est d'une inutilité parfaite : aucun message n'en ressort, aucune intrigue qui tient en haleine, aucune ambiance singulière, bref l'ennui total.

    Pour son prochain film, il devrait prendre son temps... en tenaille, comprenne qui pourra, moi j'ai rien compris.
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 28 août 2020
    "N'essayez pas de comprendre", la couleur est très vite annoncée ! En effet, Tenet, un James Bond à la Nolan, qui semble abordable dans les 2/3 du film, perdra quiconque essayera de relativiser et d'appréhender tout ce qui se passe à l'écran dans le dernier tiers, ceci n'étant pas aidé par une narration très rapide.
    Tenet est au final un bon film, un très bon film. Cependant, il aurait gagné à faire des pauses et à être un petit peu plus accessible sans forcément être dans une dimension explicative forcée. Un très bon film qui manque un peu d'équilibre en somme.
    Cinemadourg
    Cinemadourg

    761 abonnés 1 507 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 16 décembre 2021
    Avec Christopher Nolan à la baguette ("Memento", "Inception", "Interstellar", "Dunkerque"...), il se passe toujours quelque chose de spectaculaire et d'original à l'écran !
    C'est encore le cas ici avec cette histoire d'agent spécial missionné pour sauver notre planète d'une 3ème guerre mondiale déclenchée dans le futur via une technologie ahurissante d'inversion du cours du temps pouvant affecter des objets ou des personnes.
    Toute la première moitié du film est vraiment étonnante et superbement réalisée, l'intrigue captive et impressionne dans un rythme haletant sans temps mort.
    Malheureusement, plus on s'enfonce dans le fil du récit et plus tout devient confus : on ne comprend plus vraiment les enjeux des uns et des autres, les mêmes scènes repassent à l'endroit puis à l'envers dans un gloubiboulga spatio-temporel géant assez indigeste.
    Pire, la bande-son omniprésente crache des décibels à tout rompre, on n'arrive presque plus à entendre les protagonistes dans un tel vacarme assourdissant.
    Bref, une idée très ambitieuse sur le papier, mais gâchée par une réalisation étonnamment fouillis, visuellement lassante et auditivement usante.
    Hyper décevant.
    Site CINEMADOURG.free.fr
    Alice025
    Alice025

    1 651 abonnés 1 360 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 30 août 2020
    Assez déçue du nouveau Nolan. Je suis restée simple spectatrice devant cette histoire qui est vraiment trop compliquée à comprendre. A force de tenter à trouver des réponses à nos questions, on finit par devenir détaché du film, et de suivre un spectacle, certes visuellement irréprochable, mais qui nous est différent, de ne pas réussir à « ressentir le film », comme il le disait.
    La mission globale à la James Bond reste compréhensible tout de même, mais moyennement attrayante. Il y a tout de même quelques scènes d'actions super sympas et impressionnantes comme celle sur la route. Le casting est correct mais leur jeu d'acteur ne casse pas trois pattes à un canard.
    En bref, une grande envie de vivre ce film, mais une déception face à un scénario à moitié incompréhensible et prétentieux qui perd le spectateur.

    http://cinephile-critique.over-blog.com
    remyll
    remyll

    183 abonnés 430 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 28 août 2020
    Embrouillé, insipide, bruyant, et si long...
    Christopher Nolan a l’extrême prétention de maîtriser la physique quantique ainsi que les principes scientifiques les plus complexes. Bon...
    Le problème est qu’il tente de les mettre à l’écran façon Star Wars ou James Bond.
    C’est là que ça bloque !
    Si l’intelligence suprême est de rendre intelligible au commun des mortels ce qui est complexe, il m’apparaît de fait que les frères Nolan n’ont clairement pas cette intelligence.

    Ainsi le spectateur lambda que je suis ( qui n’a ni étudié à Princeton ou à l’X ) et qui donc ne comprend pas grand chose à ces théories, n’a pas forcément envie de se faire bombarder pendant près de 3h de concepts qui apparaissent totalement inintelligibles et donc absurdes.
    Le film devient très agaçant dès les premières images, ça tire dans tous les sens et on ne sait jamais très bien, ni contre qui, ni pourquoi d’ailleurs ils tirent tous dans tous les sesns. Et vous en aurez pour exactement 2h30 façon palindrome...
    Or TENET ne fait pas RÊVER : il donne au contraire la sensation d’avancer au RADAR en plein brouillard, bon courage !
    Isabella D
    Isabella D

    45 abonnés 19 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 28 août 2020
    Très déçue. Les personnages sont très peu décrits, on ne s'attache à aucun d'eux. L'histoire est farfelue, compliquée, les évènements s'enchaînent sans que l'on puisse comprendre de quoi il s'agit. Tout est complexe. Les dialogues sont arrogants, dénués d'humanité. ''Sauver le monde" ''les méchants russes" encore des clichés à deux balles.
    La musique bien qu'intéressante est trop forte à nous casser les oreilles.
    J'ai l'impression que le réalisateur a fait une ratatouille de clichés et de théories scientifiques qu'il ne saisit pas lui même ou alors son cerveau est conçu différent des gens "normaux". Bref, très mauvais.
    garnierix
    garnierix

    229 abonnés 448 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 11 septembre 2020
    C’est douloureux d’aimer Christopher Nolan depuis son "Memento" en 2000 et de se sentir trahi avec "Tenet", jusqu’à éprouver une sorte de haine –comme toujours en cas d’amour trahi. Ce film est une bouillie (effervescente malgré tout) de concepts de physique, de métaphysique et de gnosticisme (pour ado attardé ?) –inversion d’entropie, physique quantique bien évidemment, paradoxe du grand-père, carré Sator, etc. C’est aussi un travail cinématographique original consistant à perdre le spectateur (ou le priver d’air) avec des bavardages incessants, des images démontées, une musique inutile –est-ce un test ? Il faut néanmoins voir ce film pour comprendre ça. Quitte à ne rien comprendre du scénario. Quitte à s’ennuyer avec des personnages bavards, non attachants, non émouvants, non divertissants –l’un dit à l’autre à un moment : "tu as évité au monde ce qui aurait pu lui arriver, tu as un avenir dans le passé"… Ça sonne comme "tu seras un homme, mon fils" de Kipling ! Mais le reste… Peut-être qu’il faut voir ce film en VO d’ailleurs (si l’on n’est pas anglophone), les dialogues ayant peu d’intérêt, sauf celui de nous égarer ou de nous énerver : il reste alors le feu d’artifice d’effets visuels et une vraie virtuosité de réalisation (même s’il semble superflu de sacrifier un Boeing 747 juste pour défoncer un hangar). Et si l’on entre dans le jeu du film, on est également un peu déçu que rien n’arrive de vraiment catastrophique : on n’a pas la moindre idée ce que pourrait être un monde d’après, s’il est annihilé ; on n’a même pas vu d’annihilation entre un personnage conventionnel croisant son avatar inversé (puisque les deux sont filmés). Le film donne à réfléchir sur le solipsisme, sur le mien, sur le tien, sur celui de Nolan en particulier. Est-ce là l’intérêt ? Tenet is pretty bad. A.G.
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