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Slimfast
3 abonnés
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4,0
Publiée le 11 octobre 2024
Le cinéma des années 40 et 50 au Mexique était très violent. Le film d’Alfonso Cuaron fait écho à un film emblématique de cette violence, sans la reprendre de façon explicite, Los Olvidados de Luis Bunuel lui-même tourné à la Roma. Je ne sais pas si le film est sorti en salle, je l’ai vu sur DVD, qui contient deux textes remarquables d’un homme et d’une femme, mexicains tous les deux : Le premier se termine ainsi : Cléo s’en sortira t’elle ? Formera t’elle sa propre famille? Sofia s’en sortira et peut être qu’un demi siècle plus tard, un de ses fils couchera librement sur la pellicule le miracle de cette indigène venue des profondeurs les plus enfouies et les plus anciennes, qui, avec son amour pur, est parvenue à émousser le terrible tranchant du couteau qui menace, depuis toujours, le cœur du peuple mexicain. Le second ainsi : Il y a quelque chose dans ROMA qui produit un écho, qui subsiste en vous bien après la fin du film. C‘est comme un miroir de la ville dépeinte par le film : un séisme émotionnel, un monde sur le point d’exploser, quelque chose sur le point de s’achever – mais qui résiste grâce à l’équilibre, à la tendresse et à la force d’une femme capable de tenir debout sur une seule jambe, les yeux fermés. Nonobstant, si le geste de Cuaron est de reconstruire en la portant à l’écran l’enfance d’une génération, tel Proust, il n’a pas sa puissance.
Magnifique film qui dégage une émotion intense sans rechercher le moindre effet. Donne une image d'une grande vérité des conditions de vie dans ce pays. Seules quelques images rendent compte de la violence qui peut surgir à tout moment, dans le cadre d'une tranche de vie faite d'événements tels qu'ils peuvent se produire partout dans le monde.
Hormis une photo exceptionnelle, rien n'est à sauver dans ce film hyper décevant. Une lenteur rarement vue et un personnage principal filmé de tellement loin par le réalisateur que le spectateur ne parvient jamais à s'y attacher. Grosse grosse déception...
"Roma" est un film Netflix de Alfonso Cuaron se déroulant dans son mexique natal. On y suit Cleo, une servante indispensable à l'équilibre d'une famille nombreuse. Le réalisateur ne montre pas les hommes sous leurs meilleurs côtés, ils sont individualistes et peu fiables dans "Roma". Le noir et blanc est superbe et convient très bien à l'atmosphère du long métrage. Le scénario est inspiré de la vie du réalisateur qui a vécu des choses comparables dans son enfance au Mexique. C'est le film que j'ai le plus apprécié de ce cinéaste mexicain.
Le scénario est inexistant. Le rythme est lent et il ne se passe rien de palpitant. Dans un film de 2h15 c'est dommage et assez ennuyant malgré ces scènes et ces plans magnifiquement réalisés.
Bon... le contexte est intéressant (Mexique des années 70, repression politique), mais malgré une certaine esthétique ("d'auteur" = N&B, lenteurs de ouf), ça reste long. On s'ennuie, les personnages ne sont pas ultra attachants, il n'y a pas de réelle trame, pas de suprises, pas de rebondissements, pas de fin. C'est beau, c'est bourré de clins d'œil culturels compliqués à saisir si on n'est pas mexicain, et c'est touchant mais ça ne raconte pas grand-chose.
C'est clair qu'entre "Gravity" et "Roma" on n'est pas du tout dans le même registre, mais leur point fort et commun est la maitrise de la réalisation. Car "Roma" est très beau visuellement, mais malheureusement ça ne suffit pas... La première heure est simplement soporifique, car contrairement à beaucoup d'autres films très lents que j'apprécie, je n'arrivais pas à être charmé et entrer dans le film. J'ai continué la deuxième heure le lendemain, et là il y avait enfin matière à développement et à émotion, et j'ai vraiment regretté que toute la première partie soit aussi vide.
Photographie sublime, longue avec des plans séquences utiles et bien maîtrisées qui ne font pas forcés. Choix du noir et blanc intéressant qui nous fait admirer la beauté pure des paysages et des décors entièrement reconstruits du Mexique des années 70. L'histoire traite de l'amour qui existe malgré la différence de statut social et des différents problèmes auxquels font chacun face. La domestique apporte une aide évidente aussi au niveau de son travail que au niveau sentimentale en prenant le rôle de confidente et supportrice. La patronne aide la domestique à traverser ses épreuves avec sa fausse couche et l'abandon par son mari et lui apporte plein d'amour avec les enfants qui la considèrent comme un membre à part entière de la famille. La fin du film me laisse sur ma faim mais je comprends le message de paix transmis.
Comme son nom ne l indique pas c est un film du Mexique des années 70 qui témoigne du quotidien au travers une assistante dans une famille. Ça peut donner à penser à un documentaire, néanmoins le rythme lent et l absence de trame en font un film relativement ennuyeux. Il faut se contenter de visionner la vie de ce quotidien en noir et blanc... pas complètement suffisant pour tenir sur la longue durée du film ...
Chaudement recommandé pour son authenticité et le coté artistique de ses images, je suis plutôt déçu. Histoire banale d'une servante mexicaine aimée et respectée de ses riches employeurs (américains?). C’est longuet, il ne se passe pas grand chose hormis des petits événements de la vie quotidienne. Effectivement, la réalisation et la photographie en noir et blanc donnent un beau cachet à cette histoire bien légère mais ramenez le tout à la couleur, ce film est nul.
Superbe film de Cuaron à la photographie noir et blanc somptueuse qui vaut surtout par sa mise en scène subtile mais extraordinairement complexe et l'interprétation de cette jeune actrice mexicaine impressionnante. C'est pourtant le simple portrait de cette jeune indigène employée à demeure dans une famille aisée qui démarre tout en douceur à se demander se qu'il va bien se passer pendant près de 2h. Il faut tout de même se montrer patient car même si l'on comprend que le fait de tomber enceinte va poser problème à cette jeune femme, on ne se doute pas des monstrueuses séquences qui achèvent ce film de manière terrifiante avec l'accouchement en pleine révolte et le sauvetage des enfants dans l'océan qui sont à peine croyables...
Tout simplement un chef d'œuvre comme on en voit rarement aujourd'hui... Un cinéma personnel, qui n'a pas peur de simplicité (quelle incroyable bande son) et d'une beauté visuelle à couper le souffle. Immersif, émouvant, et où sous l'incroyable esthétisme des plans toutes les épreuves des personnages et tous les évènements historiques sont magnifiés... Et on associe bien Alfonso Cuaron à l'émouvant petit Pepe.
Roma donne une baffe et fait comprendre qu'un film peut être une oeuvre d'art. Film qui raconte la vie d'une famille mexicaine de la moyenne bourgeoisie avec ses deux servantes au début des années 70. Avec les histoires sentimentales et de familles. La narration se concentrant sur l'une des femmes de ménage, tout étant vu de son point de vue. Des choix esthétiques qui produisent une œuvre forte et de toute beauté: le noir et blanc, des plans-séquences, aucune musique extra diégétique. Le noir et blanc est superbe. La mise en scène est ample avec le format large et la caméra numérique en mouvement permanent (cela panoramique beaucoup) y compris à l'intérieur de la maison (beaucoup de scènes sont à l’intérieur). Alfonso Cuaron n'a pas peur de filmer longuement les mouvement des gens dans la maison, même s'ils ne font pas progresser la narration et le drame, ces panoramiques donnent une ampleur et une beauté aux séquences. Alfonso Cuaron laisse chaque scène se développer, sans coupure, sans contrechamps, donnant une ampleur à la moindre séquence. Et bien sûr, à plusieurs moments, les choses étant installées, et les drames progressant, le film fait poindre à plusieurs reprises l'émotion. Autant Gravity était d'un ennui colossal et ne suscitait aucune émotion, ici Alfonso Cuaron a réalisé, écrit, photographié un chef d'oeuvre. Il est encore possible de créer un œuvre d'Art avec des images.
Rare sont les films à épouser aussi bien l'essence même de la vie. Porté par un scénario somptueux, le film est aussi un chef d'œuvre de mise en scène et de photographie. Immense.