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Un visiteur
4,0
Publiée le 28 janvier 2019
Quand l’excellent réalisateur Alfonso Cuaron s’attaque à un sujet personnel, le Mexique des années 70, on peut s’attendre à un film puissant et spectaculaire, à l’image de ses précédentes œuvres (Children of Men, Gravity…). Et c’est exactement les deux adjectifs que j’utiliserai pour qualifier cette tranche de vie d’une famille aisée, présentée sous l’angle de leur employée de maison : à l’aide d’une technique de tout premier ordre (de nombreux plans séquences époustouflants, un noir et blanc lumineux…), le réalisateur transcende son sujet et donne une véritable leçon de cinéma. Le scénario se montre éprouvant à plusieurs reprises, mais ne verse jamais dans le désespoir, et offre au final l’une des reconstitutions d‘époque les plus marquantes de ces dernières années. Bref, un film à ne pas manquer !
J'ai vu un film... très beau, en noir et blanc, une magnifique photo et un montage qui laisse le temps de l'apprécier. L'histoire d'une domestique d'une famille bourgeoise à Mexico en 1970. Ou plutôt l'histoire de toute cette famille à laquelle appartient cette bonne de maison. Tous les acteurs sont excellents, il n'y a pas de seconds rôles, c'est ce qui confère à ce film une grande qualité. Quelques scènes durent un peu, mais la profondeur du noir et blanc le fait oublier. Une histoire familiale si commune et si bien révélée. Je le conseille pleinement et mes ados l'ont beaucoup apprécié.
Profondément intime, émouvant et tendre, Roma peint le portrait d'une famille dirigée par ses femmes (la grand-mère, la mère délaissée par son mari, et la nounou) dans une finesse esthétique impeccable. Le noir et blanc est somptueux, les métaphores sont mises en avant pour qu'on les comprenne facilement sans trop se torturer les méninges (spoiler: la tasse que la nounou devait boire à la santé de son bébé qui est brisée serait peut-être passée inaperçue, mais le cinéaste a eu le bon goût de la filmer ensuite en gros plan brisée au sol, pour nous faire comprendre que le bébé n'ira pas bien, loin de là... ) et le placement des acteurs est réfléchi (lorsque l'on prend la place de la télévision et que l'on se sent dévisagé par cette famille). Peut-être la durée du film est un peu excessive, car le milieu du film ralentit l'enthousiasme et propose quelques scènes redondantes, mais cela ne gêne pas le visionnage pour autant. Découvert lors de la cérémonie des Golden Globes (n'étant pas sorti au cinéma en France, je ne l'y avais pas vu passer), le film m'a tapé dans l’œil en quelques extraits, les récompenses du Meilleur Film Étranger et du Meilleur Réalisateur sont amplement méritées. La fin reste émouvante, avec quelques passages qui tirent la couvertures à eux (l'accouchement, la baignade en mer). Alfonso Cuaron est un cinéphile et s'amuse à le faire savoir : vous aurez le plaisir de revoir la fin de La Grande Vadrouille ! Sans compter les Naufragés de l'espace, qui fait directement référence à son propre Gravity. Avec Roma, Cuaron signe une ode touchante et intime à la famille, et aux femmes avant tout.
Assez partagé, car au delà de l'apparent simplisme de l'histoire de cette bonne on sent que Cuarón place dans l'arrière plan une partie de lui, de ce qu'il aurait vu ou vécu enfant au Mexique, j'ai eu l'impression que le gamin rêveur de la famille pourrait être une sorte de projection de lui-même, enfin je dis peut être n'importe quoi. Il y a une belle photographie et deux scènes assez marquantes, mais cette réalisation restreinte m'a un brin agacé, comme si on avait imposé à Cuarón de filmer avec un trépied tout du long, et je pense que si on finit par ne remarquer que ça c'est que quelque chose cloche, quitte à sortir du film (surtout pour des scènes qui ne s'y prêtent pas nécessairement, hormis pour exprimer le hors champ (comme dans la boutique de meubles)), un tantinet longuet au passage.
Magnifique film bouleversant d’Alfonso Cuarõn. Entièrement en noir et blanc ce qui est rare en ce moment...un petit retour au noir et blanc fais extrêmement plaisir à voir surtout que le rendu visuel est superbe; plan fixe très maitrisé avec très peu de mouvement de camera avec une contemplation et une absorption de l’action incroyable et le tout sans musique (s’il vous plait). Avec des panoramas absolument sublimes, subjuguant même parfois. Le seul film en date que j’ai vu de Cuarõn (si je me rappel bien) c’était Harry Potter Et Le Prisonnier d’Azkaban ici on y est bien loin ! Très très belle surprise. Le film parle de la vie que mène Cleo une jeune domestique interprété par Yalitza Aparicio qui est pour moi une véritable révélation avec un regard incroyable et un jeu d’une grande justesse. Beaucoup de charme et de tendresse. On s’éprend d’avoir beaucoup de compassion pour cette petite Cleo. Bravo.
Alfonso Cuarón signe là son film le plus personnel, mais surtout un grand film ! Grace a une réalisation irréprochable, ''Roma'' nous plongent dans le quotidien d'une famille mexicaine plutôt riche, et dans celui de leurs employé de maison, Cleo. Se déroulant dans le quartier Roma de Mexico dans les années 70, le film s'inspire tout droit de l'enfance de Cuarón. Même si le film prend volontairement son temps, j'ai été littéralement plonger dans l'histoire difficile de Cleo et de celle du Mexique ( car même si le sujet est évoqué assez ''rapidement'', le film revient sur les événement sanglants ayant frappé des manifestations étudiantes pour la liberté et la démocratie au Mexique dans ces années là ). On ne peut qu'applaudir Alfonso Cuaron de tenter et réussir un film retraçant un simple quotidien d'une famille de cette époque !
Film complètement nul et sans rien à rattraper. C'est une honte pour les mexicains que cela soit présenté comme un produit culturel à travers la machinerie publicitaire de Netflix.
Très beau film,bien qu'un peu déprimant. L'histoire est prenante, les plans sont magnifiques. On à vraiment l'impression d'avoir accès à un pan de vie de l'époque, à l'instar du livre "une vie" de maupassant. La scène de manifestation est l'une des scènes les plus réussi à mon sens, elle transmet vraiment la peur et l'incompréhension des personnages. À voir et à revoir (pour les personne pas trop sensible)
J'ai trouvé ce film puissant, émouvant sans tomber dans le mélodrame, des images magnifiques en noir et blanc, et cette bonne dévouée à cette famille, dirons nous , privilégiée de la société Mexicaine, qui nous dépeint les différences de classe puisque Chloé est une femme d'origine indienne comme beaucoup d'entre eux, au service de familles aisées .
Certes, elle n'est pas maltraitée mais doit faire abstraction de sa propre vie privée , familiale et sentimentale, aimée en retour par les enfants de la famille qu'elle aime avec sincérité .et se substitue souvent à la place des parents .. Des scènes chocs, et une fin qui nous montre qu'elle sera attachée corps et bien à cette famille en oubliant sa propre vie privée. Il est regrettable que ce film ne passe pas au cinéma, cela change des films d'actions hollywoodiens d'actions, de violence qui régalent un certains nombre de spectateurs dénués de sensibilité .
Acclamé par la quasi-totalité des critiques et récipiendaire du Lion d’or à Venise, le nouveau film du réalisateur mexicain Alfonso Cuaron laisse pourtant dubitatif. On a la désagréable impression d’une œuvre faite par le cinéaste pour lui-même. Un peu comme la Palme d’or de l’an passé, « The Square », avec une narration et un propos tout de même plus simple et moins nombriliste. « Roma » narre en effet le quotidien d’une famille bourgeoise à Mexico dans le quartier éponyme aux débuts des années 70. On suit donc par le biais de longs plans séquences, les journées d’une famille et de leurs domestiques dont les femmes sont au centre de l’attention. On connaît l’attrait du cinéaste pour la gente féminine qu’il a toujours mis un point d’honneur à mettre au centre de ses œuvres. De l’implacable « Les Fils de l’homme » où l’on suivait la seule femme enceinte pourchassée dans un monde où les naissances s’étaient étrangement arrêtées à son techniquement époustouflant « Gravity » qui voyait Sandra Bullock perdue dans l’espace, elles sont au centre de ses films. Ici elles sont en proie de manière différente à la lâcheté de l’homme et c’est le point principal sur lequel on peut se raccrocher sur ce récit fortement autobiographique sans que l’on sache vraiment s’il est vecteur d’exutoire pour Cuaron ou juste qu’il a eu envie de nous faire partager son enfance.
Car cette chronique ne raconte pas grand-chose d’autre, laissant le spectateur sur le bas-côté. Tout juste voit-on en arrière-plan les bouleversements politiques du pays avec des manifestations étudiantes contre le pouvoir en place (l’une des meilleures scènes du film se déroule pendant une émeute) mais aussi l’observation, plus que l’opposition, entre domestiques et bourgeois. On est cependant très loin du « Gosford Park » de Robert Altman, référence en la matière, sur ce dernier point. Alors que nous reste-t-il à nous mettre sous la dent ? Et bien pas grand-chose car sur plus de deux heures, on suit platement des scènes de la vie de tous les jours de ce microcosme familial. Il y a les malheurs de Cléo, la domestique mise enceinte par un homme qui l’abandonne et ceux de Sofia, la maîtresse de maison trompée par son mari et laissée à son propre sort avec ses quatre enfants dans cette grande maison. Mais on ne rentre jamais vraiment dans le vif de ce sujet qui aurait pu être passionnant, « Roma » nous laissant toujours à distance. C’est très banal et rarement notre torpeur est mise à mal. L’émotion est complètement absente si ce n’est une s d’accouchement plutôt éprouvante et quelques beaux plans d’étreintes sur la plage dans la toute fin.
En revanche, Cuaron est un réalisateur doué avec la caméra, ce n’est un secret pour personne. Le noir et blanc dans lequel il enrobe son film confine au sublime. Mais cet écrin somptueux n’est malheureusement pas au service d’un contenu qui puisse lui faire honneur. Alors on se raccroche à cet aspect visuel, on contemple ce beau livre d’images duquel on reste tristement exclu comme si on visitait un musée rempli de pièces d’art mais sans qu’aucun guide ne puisse venir éclairer notre lanterne sur leur provenance, leur signification et leur contexte. Le temps paraît parfois long même si l’on ne peut pas dire que l’on s’ennuie non plus tant c’est beau à en pleurer. Du sublime premier plan sur de l’eau qui s’écoule sur un carrelage à la façon dont Cuaron bouge doucement sa caméra pour saisir les mouvements d’une famille dans une maison, c’est magnifique et intemporel. Mais on a aussi le droit de trouver tout ce dispositif froid et un tantinet prétentieux, davantage mis en place pour épater la galerie que pour se mettre au service d’un récit et d’émotions dignes de ce nom. Un film qui ne risque pas de prendre la poussière mais qui a toutes les chances d’endormir ou de simplement flatter la prétention du cinéphile.
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Des êtres abandonnés finissent par se retrouver pour devenir une vraie famille, c'est le pitch universel pour chacun d'entre nous. Que dire et que penser du film, difficile d'exprimer mon sentiment qui est mitigé. Je ne considère pas Roma comme un mauvais film ou un film moyen, et dire qu'il est "pas mal" serait presque une insulte face à ce travail de mise en scène, mettant en valeur le moindre des espaces clos ou lieux ouverts, à la fois intime ou animé par des centaines de figurants. C'est un film impressionnant car méticuleux, pensé jusqu'à la plus petite particule de la pellicule. La photo noir et blanc est superbe, graphique et se pare de mouvements amples pour ne jamais ressembler à une suite d'images figées dans un album photo. Roma est un beau film signé par des gens talentueux et méticuleux. Mais face à cette proposition, j'en ressors indemne, je ne suis ni bouleversé, ni attendri, ni même peiné. Ma réflexion n'a pas passé la seconde vitesse et le terrorisme lacrymal n'a pas eu de prise sur moi (l'accouchement). C'est pas par manque d'émotion, le film transpire le sensible et le sincère. C'est juste que j'ai eu une sensation de déjà-vécu. Car même en étant parfaitement poli ou exécuté, Roma n'a pas fait mieux, ni moins bien, que des centaines de chroniques sociales/familiales vues à la télé ou au cinéma, des films naturalistes, folkloriques, feel-good, comédies douce-amères, drames, mélo-drames, téléfilms et séries sur le même sujet : définir la famille de près ou de loin. Disons que ce Roma est plus maniéré que la moyenne.
Très déçu de ce film après avoir entendu les critiques dithyrambiques à son propos. Alors évidemment on ne reste pas indifférent à la réalisation. Techniquement c'est très abouti. Le noir et blanc, les plans mobiles, le cadrage, le travail sur la lumière, la mise en scène, la lecture de plusieurs plans sur la même image, la symbolique, tout y est. C'est très photographique et de ce point de vue l'exercice artistique est une réussite incontestable. Par contre côté scénario c'est plat et fade. C'est une simple tranche de vie qui n'a visiblement de sens que pour le réalisateur. Les personnages sont à peine effleurés, on ne rentre pas dans l'intimité de cette famille, ni de leurs doutes, leurs détresses, leurs joies...les plans sont d'ailleurs relativement large, le réalisateur ne voulant visiblement pas créé une relation trop proche avec le spectateur. Et le parti pris de prendre la bonne comme point d'encrage de cette narration nous éloigne encore de l'empathie impossible avec cette famille. Cette bonne est dans la famille mais n'en fait tout de même pas partie. Elle passe sa vie à osciller entre ces 2 états au rythme des humeurs de la maitresse de maison. Ce film ne génère pas vraiment d'émotions. Très difficile d'éprouver une quelconque empathie devant la peinture très froide de ce beau tableau.
Ce film est doublement paradoxal. D'abord car il est diffusé sur des écrans de télévision via Netflix alors que c'est d'abord et avant tout un impressionnant film de mise en scène à voir sur grand écran. C'est d'ailleurs en salle que j'ai pu le découvrir, sur un très large écran, car il est sorti au cinéma au Portugal. Le film en N&B se déploie en de longs plans séquences, souvent sous forme de lents panoramiques, où l'on découvre des intérieurs et des paysages, parfois des événements historiques (révoltes). De ce point de vue, la mise en scène est absolument exceptionnelle. On imagine tous les efforts de reconstitution du Mexique des années 70. Le second paradoxe est que le film semble être très apprécié du public (Allociné, Rotten Tomatoes, etc.), alors qu'il ne raconte quasiment aucune histoire. Ce sont des souvenirs, des impressions d'enfance, des expériences proustiennes, sans récit fortement structuré ou entraînant. La principale péripétie est que la bonne tombe enceinte spoiler: et que son enfant est mort-né . Ce drame débouche sur une courte recherche de sens à la vie qui trouve son climax dans une très belle scène de plage. Il est rare qu'un film aussi exigeant obtienne de telles notes d'un si grand nombre de spectateurs.