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dominique P.
839 abonnés
2 027 critiques
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4,5
Publiée le 5 janvier 2018
Il s'agit d'un road movie concernant un couple de personnes âgées. Le mari a un début d'Alzeihmer et la femme souffre d'un cancer. Ils décident de partir en camping car pour voyager. Leurs deux enfants sont très inquiets. Ils vont profiter de ce voyage, ils vont se remémorer des souvenirs, subir malheureusement quelques soucis, et vivre quelques péripéties. C'est profondément juste, touchant, sensible et émouvant. Les situations sont bien vues et le film est vraiment réussi.
Le titre fait référence au nom du camping-car, littéralement, le chercheur de loisirs, donné par un vieux couple, Ella et John, qui décide de retrouver les lieux qu’ils avaient fréquentés plus jeunes, en compagnie de leurs enfants. Ils partent fin août 2016 du Massachusetts où ils vivent, pour rejoindre les iles Keys en Floride (1 700 miles = 2 740 km), avec comme point d’orgue, la maison qu’Ernest Hemingway habita à Key West entre 1927 et 1939. Ce « road movie » constitue pour le couple une façon de revivre les bons moments et de se retrouver ensemble, loin de leurs enfants, maintenant chargés de famille spoiler: et face à la maladie, John, ancien professeur et admirateur d’Hemingway, souffre de la maladie d’Alzheimer tandis qu’Ella est traitée par chimiothérapie pour un cancer du côlon, l’obligeant à porter une perruque. A chaque étape, ils visionnent, en soirée, les diapositives de leurs anciennes vacances. C’est drôle et émouvant à la fois. Les vieux souvenirs enfouis refont surface. C’est aussi un regard sur les Etats-Unis qui ont bien changé. .
Cette dernière aventure est une sorte d'adieu prématuré (madame a un cancer en stade terminale, monsieur a Alzheimer) dont le style et le genre penche du côté doux-amer d'un Alexander Payne, avec surtout un résultat qui donne et offre l'anti-thèse à un "Amour" (2012) de Michael Haneke... Le cinéaste aborde la décrépitude des corps et des âmes avec un ton juste, à la fois terrible et touchant. En prime, évidemment, les performances absolument merveilleuses du couple Mirren-Sutherland qui forme d'ores et déjà un des plus beaux couples 2018. Site : Selenie
J’avais beaucoup aimé le film précédent de Paolo Virzi (« Folles de joie », sorti en 2016). Le réalisateur a transporté sa caméra et une bonne partie de son équipe aux États-Unis pour raconter la fugue amoureuse à bord d’un vieux camping-car d’un couple quasi octogénaire. Ce road movie qui s’annonce plutôt pépère compte tenu de l’âge des tourtereaux se révèle finalement extrêmement aventureux. Ella et John Spencer (Helen Mirren et Donald Sutherland, ultra complices, sont fantastiques) s’aiment toujours comme des fous. À l’insu de leurs deux enfants, ils prennent le large et s’octroient des vacances dont ils ne connaissent pas encore la date de retour. Elle a un cancer, lui un Alzheimer bien avancé. Pas question pour ces deux-là de croupir dans un sinistre service gériatrique. Le temps qu’il leur reste à vivre sera joyeux malgré les embûches. Et le film est en effet une succession de moments délicieux entrecoupés de scènes forcément bouleversantes où la maladie de l’un retentit violemment sur la vie de l’autre et réciproquement. La décrépitude, la souffrance, la peur de la solitude et du vide laissé par celui qui partira en premier, le temps qui passe, les souvenirs qui s’effacent sont autant de thèmes abordés dans cette histoire d’amour au long cours. Mais le ton est résolument joyeux entre ces deux personnages au tempérament si différent. Elle est bavarde, hyper sociale, autoritaire et tendre. Il est lunaire, rêveur, poète et fantaisiste. L’alchimie entre eux, leur complicité sont les grandes forces de ce scénario désarmant. Je ne vais pas m’attarder sur les seconds rôles (le fils, bien trop caricatural) ni sur la mise en scène (inexistante). Mais l’émotion ressentie, bien réelle, prend le pas sur toutes autres considérations.
Un film que je pourrais regarder en boucle plusieurs fois d affilé avec plaisir.
Film intelligent, intéressant et intense.
malgré quelques rares moment moins convainquant :sortie de la maison de retraite qu'ils visitent, la dernière fois qu on les voit se coucher dans le van, la nuit qui précède lorsque ella voit la diapo de sa fille et l appelle ensuite au téléphone (je n'ai pas apprécié le matin lorsque ella retourne chercher John, le coup de téléphone qu'elle donne à sa fille m a semblé forcé et la réaction de sa fille pas convaincante, ...) ou encore la scène de la crevaison avec les deux jeunes.
malgré ces quelques moments moins convaincant, il y a des moments merveilleux lorsqu ella dit combien elle apprécie lorsqu'elle retrouve son John habituel, lorsqu ella regarde John essayer d'intéresser des serveurs à la littérature, la confiance absolue de l'un envers l'autre qui est diffuse à travers l'ensemble du film.
L' échappée belle semble bien décrire la difficulté de vivre avec un Alzheimer comme John : l' obsession pour les slips jusqu'à ce qu'un incidemment, on découvre la raison de cette obsession, cette logique déviée est très bien montrée.
Les critiques ont la dent dure avec ce nouveau long-métrage de Paolo Virzi que j’ai trouvé pour ma part très réussi. Certes, la réalisation n’a rien de flamboyante, mais elle s’efface judicieusement derrière la force de son sujet qui est d’ailleurs traité sans pathos et avec dignité. Cela n’empêche nullement l’émotion de s’immiscer sans cesse. Comme dans la vie, le cinéaste alterne donc les moments désopilants qui font rire ou sourire, et les moments plus dramatiques. A chaque fois, cela met en évidence le talent d’incarnation des deux acteurs principaux, tous les deux grandioses et parfaitement assortis. Ils forment un couple idéal d’où l’amour ressort à chaque seconde. Une réussite à mon sens.
Comment dire au revoir à la vie ? C’est ce que va montrer le réalisateur de Folles de Joie. The Leisure Seeker, ou L’échappée belle, est très certainement le film le moins excentrique de la filmographie de Paolo Virzì et c’est aussi son premier film tourné aux Etats-Unis. Nous rencontrons ici un couple marié depuis des décennies. Alors que leurs enfants et leurs médecins décident désormais de leurs vies, ils décident de partir explorer leurs propres souvenirs au travers d’un périple en camping-car. Il faut dire que John est atteint d’Alzheimer et qu’Ella est en phase terminale d’un cancer. Mais le couple s’aime plus que tout, même si leur quotidien devient de plus en plus compliqué. Mais au bout du compte, qu’ont-ils à perdre aujourd’hui ? Ils ont eu une vie heureuse et ce n’est pas une raison de conclure dans le négatif. Sous ses apparences de simple road movie, le film s’avère être une véritable déclaration d’amour à la vie et au couple. Fort bouleversant dans les rapports entre John et Ella, les échanges réservent également de bons moments d’humour. Sous le poids de la douleur, les comédiens donnent à leurs personnages un vent de liberté et une joie de vivre inestimable. D'autres critiques sur notre page Facebook : Cinéphiles 44 et notre site cinephiles44.com
Beaucoup d'affection pour ce film qui apporte, sur un mode tendre et intime, une réflexion sur ce que signifie vieillir, et sur le chemin qu'on peut choisir jusqu'à la mort sans renoncer à l'amour. Les autres personnages rencontrés furtivement au cours de ce road movie - contrairement à ce que j'ai pu lire dans d'autres critiques - sont bien campés et apportent autant de regards différents sur nos deux vieillards : fils, fille, soignants, autres séniors, quidams etc. On peut reprocher un rythme parfois erratique mais n'est-ce pas à l'image d'Ella et John que leur l'état de santé fait sans arrêt basculer d'un soleil radieux au brouillard ou aux ténèbres.
Moi j'ai aimé. La sensibilité, la douceur, la délicatesse, d'abord. Les acteurs ensuite. Puis les paysages, la justesse des relations, le sens qu'on a donné au voyage. Je n'ai pas trouvé ce film cliché, je l'ai juste trouvé très beau et j'ai pleuré toutes les larmes de mon corps, avec sincérité. Très beau, vraiment.
Nul doute que si je suis si indulgent avec « L’Échappée belle », c'est clairement pour la présence d'Helen Mirren et Donald Sutherland, incontestablement l'âme de ce road movie sympathique mais peu mémorable. Certes, c'est dépaysant et certaines rencontres faites sont assez touchantes (notamment avec l'ancienne étudiante), certains aspects du passé des protagonistes et la maladie du mari étant des éléments permettant d'offrir quelques enjeux et scènes de qualité. Maintenant, cela reste quand même un peu inodore, la réalisation de Paolo Virzi se contentant du strict minimum, d'autant que certaines séquences (notamment le « braquage ») et sous-intrigues (la présumée tromperie d'Ella : que c'est lourd!) tirent clairement le film vers le bas. Maintenant, cela reste, donc, un film avec le duo Mirren - Sutherland : de ce point de vue, difficile de faire meilleur choix de casting, leurs personnages étant suffisamment différents et attachants pour qu'on se laisse éventuellement tenter, certaines séquences restant assez drôles. Inégal, parfois maladroit, mais relativement sympa.
Il est clair que ce road-movie ne fera pas date dans nos esprits. Il a un côté anecdotique qui laisse l’impression qu’en dépit de passer un bon moment on l’aura vite oublié une fois sorti de la salle. De plus, ce qui fait le sel de ce sous-genre typiquement et presque exclusivement américain ce sont les rencontres et les péripéties qui animent le voyage des protagonistes. Autant dire qu’ici, vu que les personnages principaux sont des septuagénaires en camping-car des années 70, elles sont assez maigres et quelconques. Mais le vieux cowboy du sublime « Une histoire vraie », sur sa tondeuse à gazon et qui traversait le Midwest américain, ne nous avait-il pas enchanté sous la caméra de David Lynch il y a quinze ans ?
Car ici et comme souvent dans ce type de films, l’important n’est pas la destination mais le trajet et ce qui va changer pour ceux qui le vivent. Et c’est toute la beauté de « L’échappée belle » malgré une mise en scène vraiment trop fonctionnelle et qu’on aurait aimé plus soignée et moins proche du téléfilm de série. L’italien Paolo Virzi semble s’être laissé impressionner en traversant l’Atlantique quitte à y perdre ses moyens et qualités acquises sur le Vieux Continent. Mais il a pour lui un duo d’acteurs principaux impayables et magnifiques qui pourrait remonter la côte de n’importe quelle scène par leur métier, leur savoir-faire et leur charisme. Ils auraient pu en faire des tonnes mais ils sont juste irréprochables, attendrissants et d’une justesse incroyable en incarnant ce couple en fin de vie qui décide de partir une dernière fois sur les routes.
On apprécie que rien ne soit mis de côté quant aux épreuves pas forcément ragoûtantes de personnes de cet âge. De l’incontinence de l’un aux maladies de chacun, rien ne nous est épargné mais sans aucun voyeurisme. Le regard porté sur eux est empli d’une tendresse infinie et nous réserve quelques jolis moments entre humour et émotion, assemblés dans un savant dosage. Quant au bilan d’une vie, il se place au recoin de chaque scène tandis que l’amour fusionnel et inconditionnel entre ces deux êtres se retrouve au cœur de chaque plan. « L’échappée belle » n’est pas dénué de longueurs mais a le charme de nous faire voyager sur la côte Est américaine, trop souvent délaissée par le cinéma au profit de son pendant occidental. Dommage car on y retrouve également de très jolis paysages, certes moins impressionnants et cinégéniques, mais tout aussi charmants. Pas inoubliable certes mais voilà tout de même un beau film sur l’amour et la vieillesse qui nous caresse joliment et porté par deux grands du cinéma.
Un film impressionnant de justesses grâce à l'interprétation sans faille des deux acteurs principaux. Ce film ne laissera personne indifférent. PLV : est-on préparé?
Un film très beau et très émouvant sur la vie et le vieillir ensemble. On sort de la salle très ému après avoir vu une belle leçon de vie, ou plutôt d’amour.
Quel belle histoire d'amour et quel aventure qui donne envie de partir en vacance et Visiter la Floride et faire une virée en caravane jusqu'au key West. Et les acteurs sont divins. Bravo �