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Un visiteur
1,5
Publiée le 10 août 2018
Ca démarre pas mal avec la découverte par le fils de la fugue de ses vieux parents en vieux camping-car : papa a une passoire à la place du cerveau et maman doit être bien malade car tout au long du film elle avalera des cachets. Mais une fois le camping-car sur la route, lui il avance mais le film fait du sur place ; une kyrielle de scénettes plus ou moins cocasses (le flic, le motard, l’hôtel, l’EPHAD, Hemingway, la manif pro Trump …) vont suivre sans faire progresser le récit : elles pourraient toutes être interverties, sans que cela change le déroulé de l’histoire. Ainsi le côté « Trump arrive » se ressent bien plus dans « 3 Billboards, Les Panneaux de la vengeance » (même si ce n’est pas du tout le propos du film) que dans cette « Échappée belle » où cette manif pro Trump n’est rien qu’un sketch de plus, un cheveu dans la soupe.
Dans les rares moments qui me sortent de l’ennui, il y a les projections en camping de diapositives de madame pour réveiller la cervelle de monsieur : c’est touchant. Il y a aussi pas mal de lourdeur (la scène de pipi au lit amène plus de pitié que de compassion).
Quand arrive la belle scène solaire ou est évoqué le paradis (Monsieur demande « on arrive au paradis ? ») je me suis dit « ouf », ils vont trouver leur cigüe, nous approchons de la conclusion : mais non, ça repart de plus belle pour continuer la visite des campings américains. Quand la mort très annoncée survient, ce n’est pas encore fini… ça repart car si vous n’aviez pas compris il y a la scène inutile des obsèques. C’est sûr cette fois c’est bien fini, envoyez le générique !
Nous sommes là aux antipodes de « Amour de Mikael Haneke » qui racontait la même chose en gardant ses deux vieux en huis-clos dans leur appartement mais en nous faisant pénétrer dans leur intimité avec une intensité impressionnante.
Il y a du Bob Dylan et Janis Joplin (je crois, je n’ai pas attendu la fin de générique) dans la bande son du film, mais aussi une musique sirupeuse qui n’est là que pour appuyer une mise en scène sans idées .