Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
Avoine M.
61 abonnés
279 critiques
Suivre son activité
4,0
Publiée le 5 janvier 2018
Sans être dépourvu de fantaisie - voire de cocasserie -, L'Echappée belle n'est pas le feelgood movie que la bande-annonce voudrait nous vendre mais fonctionne le plus souvent sur le mode mélancolique tout en ayant la pudeur d'éviter tout pathos. Le duo Mirren-Sutherland fait le job et porte joliment l'histoire jusqu'à son final logique. Final attendu (puisque logique ) qui laisse le spectateur le coeur léger malgré son aspect dramatique. Peut-être bien quand même un feelgood movie, finalement?
Film sur la vieillesse et la mort mais qui est relaté avec une certaine légèreté .Cette escapade en camping car sans prévenir la famille d'un vieux couple dont l'un est atteint de la maladie d’Alzheimer (donald Sutherland ) et l'autre d'une maladie incurable (helen Mirren) est souvent traité avec humour et l'on suit leurs péripéties avec plaisir et sans ennui ,même si la fin explique tout sur la finalité de ce voyage .
Le vieillissement et la fin de vie n'ont pas bonne presse dans nos sociétés occidentales pour lesquelles le jeunisme effréné en sus d'être un leitmotiv incontournable pour rester encore "dans le coup" est aussi une source de profit miraculeuse au vu de l'accroissement spectaculaire de la longévité constaté sur les cinquante dernières années. Il ne faut donc pas espérer que le cinéma en face l'un de ses thèmes de prédilection. L'austère réalisateur autrichien Michael Haneke qui n'a cure de toutes ces considérations avait choisi avec "Amour" en 2012 d'éclairer le sujet à travers un prisme résolument pessimiste et anxiogène en proposant le face à face d'un couple (Jean-Louis Trintignant et Emmanuelle Riva) cloitré dans son appartement haussmannien devant affronter désemparé la dégradation physique subite de l'un de ses deux membres. Le livournais Paolo Virzi qui déplace ici sa caméra jusque dans l'Amérique profonde choisit au contraire la voie opposée. Le couple uni que forment Ella (Helen Mirren) et John (Donald Sutherland) Spencer décide de ne pas se mentir face à l'inéluctable avancée de la maladie d'Alzheimer qui a frappé le brillant professeur de littérature qu'était John. Avant qu'il ne soit trop tard et que leurs routes ne se séparent, les deux époux qui ont traversé durant leur jeunesse le mouvement hippie et la soif de liberté qui l'accompagnait prennent une dernière fois la route avec leur vieux camping-car des années 1970. Peu importe les appels à la raison lancés par leur fils terrifié à l'idée de les savoir vulnérables sur les routes de Floride. Le voyage est bien sûr périlleux mais les absences de John l'agrémentent d'un parfum d'aventures qui rappelle à Ella l'insouciance de sa jeunesse. Paolo Virzi italien pur jus qui est ici parfaitement en symbiose avec l'esprit des road movies américains parsème cette ultime échappée de moments cocasses jamais trop appuyés qui permettent au récit de parvenir sans heurt jusqu'à son issue prévisible. Une manière d'aborder la mort complètement fidèle à l'optimisme et à l'esprit d'entreprise qui est ancré dans l'esprit de ceux dont les ascendants ont un jour traversé l'océan en quête d'une vie meilleure. Helen Mirren et Donald Sutherland sont bien sûr formidables pour aider à surmonter les quelques longueurs d'un scénario dont on peut juste regretter qu'il ne fasse pas assez la part belle aux seconds rôles.
magnifique histoire d'amour sur la fin de vie. deux comédiens sublimes pour une tragie comédie pleine d'humour et de joie de vivre . jamais mélo toujours plein de bonheur, En route avec un vieux camping car pour trouver leur jeunesse perdue , de petites aventures , de grandes émotions, un film plein d'humanité cocasse , un petit bonheur .
Un très beau film servi par deux acteurs magnifiques et vrais . C'est l'histoire d'un vieux couple encore très amoureux et qui décident de partir en vacances dans leur vieux camping car malgré leurs graves maladies respectives. Comment vont ils s'en sortir allez voir c'est bouleversant
le film est un peu pathos avec ses clichés et situations déjà vu sur la vieillesse.le duo d'acteurs est géniale pour passer du sourire parfois rires à l'émotion.ion.le road movie est réussi et on ressent la tendresse entre les deux tout du long
Quand on ne veut pas décrire la vacuité du quotidien d’un couple de personnes âgées, on fait un road-movie pour bien tout condenser ! Après il suffit d’imaginer une vieille femme avoir assez d’audace pour emmener son vieil époux sénile au volant d’un camping-car pourri sur des milliers de kilomètres de nostalgie. Mais quel beau spectacle que de voir une femme en phase terminale de cancer aussi sémillante accompagnée d’un homme sénile aussi élégant, vif et attendrissant ! Pour parfaire la véracité du récit, le couple cacochyme regarde les diapos de leur vie commune sur un drap suspendu aux arbres du terrain de camping ! Pendant ce temps-là, les deux enfants pataugent dans leur paradigme caricatural, genre l’un totalement stressé, l’autre dans le laissez faire. Pendant le voyage on nous suggère aux détours de quelques scènes amusantes que la culture se perd au travers d’une jeunesse décérébrée et abrutie qui vote Trump. Au moins c’est simple ! Simpliste ? Certes, nul n’est obligé d’exiger que la vieillesse soit toujours traitée de façon sérieuse et sinistre mais de là à la décrire à travers les yeux de Forest Gump … Sinon, une très belle performance d’acteur qui compense le scénario famélique. Alors, on rit et on pleure parce que si la mise en scène est pachydermique, elle est efficace.
J'avais aimé le livre, le film est plutot fidèle à la trame même si la destination finale change. Deux acteurs qui n'ont plus rien à prouver s'en sortent plutot dans une mise en scène sans grande inspiration ni légèreté ( pourquoi répéter trois fois les séances diapos à la veillée!). On sourit, car nos deux complices ont décidé de traiter par la dérision les maladies qui les handicapent et pour lesquelles la guérison est improbable. A déconseiller toutefois à ceux qui ont horreur des histoires de fin de vie, d'incontinence et autres réjouissances de fin de vie. Virzi en allant tourner aux USA n'a pas su amener un peu de peps latin pour transcender ce qui pourrait être une belle fable sur la vieillesse. GE1 - janvier 18
Il a un Alzheimer. Elle a un cancer. Ella et John Spencer sont mariés depuis près de cinquante ans et s'aiment d'un amour toujours aussi tendre. Mais la maladie les a rattrapés et les jours leur sont comptés. Plutôt que d'aller mourir à l'hôpital, ils prennent une dernière fois leur camping-car pour d'ultimes vacances en Floride.
Sujet plombant ? Sans doute. La fin de vie d'octogénaires cacochymes n'est pas un sujet gai. Il n'intéressera ni les jeunes - qui lui préfèreront des sujets plus riants - ni les vieux - qui n'ont pas envie qu'on leur rappelle leur fin prochaine. D'ailleurs "L’Échappée belle", quasiment sorti des écrans au bout de quatre semaines d'exploitation, fait un bide.
Pourtant, malgré ses défauts, son manque de rythme, ses longueurs, le film de Paolo Virzi n'est pas sans intérêt. Il est interprété par deux monstres sacrés du cinéma, un couple qui n'est pas sans rappeler Spencer Tracy et Katherine Hepburn. Elle, malgré le cancer qui la mine, n'a rien perdu de sa faconde. C'est un moulin à paroles qui se lie avec chaque personne qu'elle croise, lui racontant dans la seconde la réussite de ses enfants et les qualités de son mari. Lui perd gentiment la tête, malgré quelques éclairs de lucidité - qui lui permettent par exemple de réciter des pages entières d'Hemingway ou de Joyce qu'il a longtemps enseignés ou, dans une scène hilarante, de reconnaître une ancienne élève perdue de vue depuis des décennies alors qu'il peine à se souvenir du prénom de ses propres enfants.
Ces deux octogénaires descendent tranquillement la route 1, du Massachusetts jusqu'à la Floride des Keys. Cet itinéraire est moins connu que la route 66 - qui traverse les États-Unis d'Est en Ouest et sur laquelle l'action du livre dont "L’Échappée belle" est adapté se déroule. Sous leurs yeux, l'Amérique de l'été 2016 ne change pas toujours pour le meilleur - Trump y mène une campagne qui s'avèrera victorieuse.
Je fais montre d'une indulgence coupable en attribuant trois étoiles à ce film qui n'en mérite pas tant. Dans le même registre, on lui préfèrera "La Maison du lac" et "Amour", "Daddy Nostalgie" ou "Loin d'elle". Pour autant, son thème a pour moi, ces temps-ci, une résonance personnelle qui me touche profondément.
un road movie ponctué de quelques péripéties, qui dévoile la vie d'un couple et l'amour inconditionnel qui le lie. c'est aussi une réflexion sur le corps et l'esprit qui se désagrègent avec le temps. malheureusement et malgré la tendresse palpable, l'émotion n'atteint pas l'auditoire : l'ensemble est un peu pâle, lent, ennuyeux, que le couple star peine à relever.
La vieillesse est un naufrage, qui commence par une fugue.... Ella (Helen Mirren), une septuagénaire en phase terminale d'un vilain cancer, embarque John (Donald Sutherland), son mari octogénaire, déjà bien atteint par une démence sénile type Alzheimer dans un ultime périple, de Boston à Key West - le but de la balade (en camping car vénérable) étant de visiter la maison d'Hemingway en Floride, un des auteurs préférés de cet ancien professeur de littérature en langue anglaise à l'université. Les deux interprètes (elle, Britannique et lui, Canadien, sachant convaincre en Américains, elle du Sud, lui yankee) réussissent à donner un intérêt minimum à ce road trip de la dernière chance, et il y a quelques moments émouvants. Mais dans l'ensemble, c'est bien convenu et peu rythmé.... cette "Echappée belle"...
un film magistralement interprété. une histoire grave et belle. triste et gaie. la vie tout simplement. un amour véritable profond passionné et tendre.. beaucoup d'émotions.
A la notable exception de Une histoire vraie, les road-movies mettent généralement en scène des protagonistes jeunes qui en profitent pour expérimenter un apprentissage accéléré de la vie. Paolo Virzi, à l'opposé, pour son premier film américain, a choisi deux anciens pour une virée qui pourrait être leur dernière. Deux amoureux comme au premier jour, plus de 50 ans après, à la santé précaire mais bien décidés à jouir de ces vacances tardives (comme les vendanges du même nom). Un crépuscule des vieux mi-gai, mi-nostalgique avec de gros morceaux de tendresse dedans. Il y a des moments drôles ou d'autres émouvants avec une panoplie assez attendue : souvenirs, rencontres et, forcément, un secret révélé après sa date de péremption. Le scénario est prévisible et on aurait bien aimé fondre devant ces deux séniors si seulement la mise en scène avait montré un peu plus de panache. Auto-centré sur le couple à l'excès, L'échappée belle relègue tout le monde au rôle de figurants, leurs enfants y compris. Ceci posé, il ne reste plus qu'à admirer le talent intact de ces deux monstres que sont Helen Mirren et Donald Sutherland. Rien à dire de ce point de vue, ils sont parfaits.
Un couple âgé s’offre une dernière escapade en direction des Keys à bord d’un vieux camping-car. Un road movie gentillet mais beaucoup trop convenu qui vaut surtout pour les touchantes interprétations, doublées d’une tendresse mutuelle, d’Helen Mirren et de Donald Sutherland.