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    Visages Villages
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    Roger O.
    Roger O.

    12 abonnés 35 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 3 juillet 2017
    Une octogénaire, Agnès Varda, et un trentenaire, JR, se rencontrent... sur le terrain artistique, et partagent un même projet, d'abord vague: partir sur les routes de France à bord d'une camionnette Photomaton en quête de visages et de villages. Au cours de leur travail commun, ils apprennent à se connaître, à s'apprivoiser, à s'apprécier. Le voyage part dans tous les sens, et le montage, dirigé par Agnès Varda, reproduit cette impression de digressions hasardeuses.
    Pourtant, le film, entre son début chaotique et sa fin terrible et émouvante, délivre quelques propos essentiels. Il y est question de la vraie grandeur des "petites gens": JR les photographie et colle des tirages gigantesques sur des supports aussi imprévisibles que des murs de maisons promises à la destruction, des containers sur le port du Havre, un blockhaus allemand échoué sur une plage normande...
    Il y est question de pudeur aussi: nous ne saurons jamais rien de la vie privée de JR, qu'il dissimule comme son regard derrière des lunettes noires ou le sommet de son crâne sous un chapeau. Mais ce masque qui figure son personnage public n'est-il pas le pendant de la coiffure excentrique de sa "vieille" et "petite" complice qui, elle aussi, joue un rôle? Celle-ci, cependant, expose ses yeux malades, ses pieds, ses larmes de chagrin nostalgique, et son amour pour Jacques Demy.
    Il y est question de jeu et d'imagination: les artistes n'en manquent évidemment pas, mais ils trouvent des partenaires de choix auprès d'un facteur, d'un paysan, de femmes de dockers... Les entretiens avec ces gens de rencontre ne sont jamais inquisitoriaux, et peuvent révéler la détresse, comme celle de l'ouvrier qui, à la veille même de son départ à la retraite, a l'impression de sauter dans le vide du haut d'une falaise...
    Il y est question d'amitié et d'un geste aussi simple qu'une main dans le dos de la personne qui souffre.
    Il y est question de l'art, à la fois capable de faire renaître le passé et pourtant éphémère, avec cette immense photo, amoureusement choisie que la marée emportera...
    Il y est question d'un grand cinéaste, incapable d'accueillir sa vieille compagne et qui lui fait du mal, à en pleurer, mais à qui elle n'en veut pas même s'il n'est qu'"une peau de chien"...
    Le film, en fait, ne pose pas ces questions: il présente des évidences; il apaise, il fait souvent rire des chamailleries des deux personnages réels devenus des personnages de fiction (le grand et la petite), il rafraîchit, il donne envie de vivre malgré les défaillances physiques, les chagrins. Il donne confiance dans les hommes et les femmes, dans leurs luttes pour vivre, dans leur intelligence.
    Le film d'Ariane
    Le film d'Ariane

    77 abonnés 179 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 28 juin 2017
    L’une cinéaste mythique issue de la Nouvelle-Vague, l’autre photographe globe-trotteur. Le mélange de ces deux personnalités hors du commun et de ces sensibilités complémentaires a produit un film magnifique où bat très très fort le cœur joyeux de ses auteurs. À bord du camion magique du photographe, les deux artistes sillonnent la campagne française et vont à la rencontre des gens qu’ils écoutent et dont ils tirent des portraits géants qu’ils collent ensuite sur les supports qui les inspirent (grange, containers, murs, château d’eau…). Le résultat, bien qu’éphémère, est extraordinaire. Cette idée toute simple est le prétexte à une balade champêtre où l’humanisme et les facéties de l’une le disputent à la tendresse et la douceur de l’autre. Au fur et à mesure de leurs pérégrinations, Agnès et JR apprennent à se connaître tout en faisant la connaissance de ces femmes et ces hommes, fils de mineurs, agriculteurs, dockers, artiste à la marge ou vieille dame centenaire qui font la France profonde. Varda évoque ses souvenirs et JR l’écoute avec à la fois respect et impertinence. C’est souvent très drôle, voire carrément bouleversant. La scène finale serre le cœur. Mais ce qui touche le plus, c’est toute la poésie qui transpire de ce travail. La poésie et la grâce, l’amour et la délicatesse, l’humour et l’intelligence. Et ce petit grain de folie qui donne à toute cette entreprise un supplément d’âme. Ne loupez pas ce bijou.
    norman06
    norman06

    345 abonnés 1 664 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 30 juin 2017
    Superbe documentaire, humaniste et généreux, populaire et ambitieux. La rencontre créative d'une grande dame du cinéma et d'un artiste qui monte. Indispensable.
    iznogoodgood
    iznogoodgood

    7 abonnés 38 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 10 mars 2018
    Ce n'est pas un film ou un documentaire mais un ego-trip où deux individus se regarde le nombril. Les visages et les villages ne sont qu'un décor extérieur pour le binôme. Inintéressant. Bien ancré dans l'époque actuelle où le selfie et les réseaux sociaux prédominent. Perte de temps.
    Daniel C.
    Daniel C.

    145 abonnés 721 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 29 juin 2017
    C'est avec une grande tendresse que l'on accompagne ce roadmovie improbable entre ces deux êtres, dont l'âge et la taille sont tellement aux antipodes, que leur complicité vient nous cueillir pour nous emmener dans ce beau voyage à travers une France cachée dans des recoins inhabituels. Ces deux-là sont gentils et la gentillesse est une denrée rare dans notre actualité. Cela n'empêche pas leur démarche d'être subversive. Mettre en vedette des inconnus en affichant leurs visages et leurs silhouettes dans leur environnement au moyen d'un affichage géant, tel est le procédé singulier que J.R. a déployé à travers le monde. Avec Agnès Varda, ils sont partis avec le camion photographique. On ressort heureux de ce film. Jean-Luc Godard a dit adieu au langage, nous comprenons pourquoi. Agnès Varda, elle, n'a pas renoncé au langage, encore moins à la parole. Tant mieux. Bravo et merci pour ce magnifique voyage !
    alpha-pixel
    alpha-pixel

    28 abonnés 41 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 10 juillet 2017
    Comme le dit spontanément un des protagonistes : « Ce film est surprenant !… Mais l’art, c’est aussi fait pour surprendre les gens, non ? ».
    Surprenant, certes il l’est ce film, un ovni du cinéma. Quelle foi il faut avoir en sa propre créativité, en son imagination pour oser lancer un tel ouvrage. Les producteurs, même face à la grande Varda, ont certainement dû fuir. La preuve en est du mode de financement participatif par crowdfunding, via KisskissBankbank.
    Atypique et inventif, mais surtout un film plein de poésie, de délicatesse. Il est le fruit d’une rencontre entre Agnès Varda 88 ans et JR 33. Elle est toute petite et arbore un sourire narquois sous son inénarrable coiffe bicolore style panda. Lui est un grand escogriffe planquant obstinément sa prévenance derrière des lunettes noires.
    Il y a cinquante ans, Agnès captait déjà avec son Leica les passants de sa rue Daguerre, et elle a réalisé deux films en 1980 à propos des Murals de Los Angeles. Il y a peu JR a immortalisé les habitants de la cité des Bosquets de Montfermeil en les placardant sur d’immenses murs. Ces deux là étaient bien faits pour se rencontrer.
    Leur projet à la Depardon a été, sans aucun misérabilisme, d’aller à la rencontre des « petites » gens des villages. Ils ont voulu fixer des visages pour en faire quelque chose de grand. Pour ainsi moins abdiquer face au temps qui avale leur vie dans l’indifférence. Agnès et JR en quête de visages et de villages ont donc parcouru la France, la sillonnant à bord d’une drôle de camionnette, un gigantesque Photomaton.
    Agnès Varda est une glaneuse de vie, et elle a ce « désir de mettre en valeur les gens, ceux qui n’ont pas l’habitude d’être en valeur ». Alors les immenses tirages de JR sont collés sur d’improbables supports verticaux de rencontre.
    Un muralisme photographique en noir et blanc réservé aux oubliés de notre époque, tout comme le muralisme de Murillo affichait les indiens mis de côté au Mexique. Les collages de Varda et JR sont magnifiques, époustouflants.
    Ils rappellent parfois les belles installations d’Ernest Pignon Ernest , lui qui disposait ses dessins sur les murs de Naples ou d’ailleurs. Varda : « je photographie les visages pour qu’ils ne tombent pas aussitôt dans les trous de ma mémoire ». Qui ?... un facteur, une éleveuse de chèvres, un groupe d’ouvriers, une conductrice de poids-lourd… Toutes sortes de gens de rencontre.
    Sans que cela soit explicite, il est question de verticalité tout au long du film, comme une toile de fond symbolique du temps qui dégringole : murs ou précipices, immense empilement de containers ou hautes parois de châteaux d’eau… Un blockhaus est tombé en contrebas sur une plage de Normandie, un retraité de fraîche date raconte son vertige face au vide de son lendemain « comme au bord d'une falaise », une chèvre et un jeune veau sont tombés d’un à-pic…
    Les photos de JR et Agnès quêtent l’immortalité. Mais voilà, tout autant que la vie les photos sont éphémères, et une marée a tôt fait d’effacer un grand tirage collé sur le blockhaus trop près de l’eau. Agnès n’est jamais loin des larmes dès qu’est évoqué son mari Jacques Demy décédé précocement. Peut-être est-ce une certaine obsession de la disparition qui donne une nostalgie, une mélancolie douce au film. Visite émouvante à Henri Cartier-Bresson, qui n'est plus qu'une trace délaissée dans un cimetière anonyme. « Que laissons-nous derrière nous ? » telle est la question.
    De la douceur, le film en est empli. Celle d’Agnès, celle des relations taquines entre elle et JR. Le film apparaît alors comme un ensemble de jeux délicats : le manège affectueux entre eux deux, et puis une manigance subtile à facettes : Agnès, JR et le spectateur face à la genèse artistique. Devant nos yeux, est tracé, avec quelle légèreté, le processus même de la création. Comme dit Agnès : « Le but, c’est le pouvoir de l’imagination ».
    Le film devait finir sur une rencontre avec Godard, ami de longue date d’Agnès. Rendez-vous était pris un matin dans sa maison près du lac Léman… On peut imaginer que Godard a voulu entrer dans le film d’Agnès, mais à sa manière. En tous cas en se dérobant à un échange convenu entre anciens combattants du cinéma. Merci Godard…
    Bienveillance, optimisme, générosité, nostalgie, intelligence, humour, grâce … une bouffée d'air frais… Ce sont les mots qui reviennent le plus souvent à propos du film. Un bijou. Critique publiée sur alpha-pixel.blogspot.fr
    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 1 juillet 2017
    Une belle rencontre, un beau sujet, une beau voyage! À travers les visages de ces "acteurs" de la vraie vie nous rêvons, pleurons, rions. La complicité et l'imagination sans limite d' Agnès Varda et JR est un vrai bonheur qu'ils nous font partager. Superbe film d'Agnes Varda et JR. De l'Art pur! Merci
    Barnabé Jarrot
    Barnabé Jarrot

    17 abonnés 62 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 28 juin 2017
    Quel bonheur de film ! A la fois drôle, poétique et sensible, ce film conjugue deux regards d'artistes pour notre plus grand plaisir. Envoûtant et passionnant.
    jean l.
    jean l.

    158 abonnés 231 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 28 juin 2017
    juste un bonheur total: une rencontre magique entre deux immenses artistes et des anonymes qui ne le resteront pas!
    un portrait heureux et émouvant de français
    Laurence M.
    Laurence M.

    8 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 8 décembre 2017
    Comment dire... Des stars qui font semblant de s'intéresser aux gens pour ne faire que les forcer à s'extasier devant le grand (l'énorme devrais-je dire) cadeau qu'il leur font en mettant leurs photos sur les murs de leur maison, de leur rue ou de leur usine. Il y ades plans abominables comme celui de cette femme qui ne sait pas comment régir devant son portrait collé au dessus de sa porte. Au final les deux compères finissent par ne plus se tourner que vers ce qui les intéresse vraiment: eux-mêmes. Merci Godard pour avoir compris la supercherie et ne pas s'être laissé embarqué dans la galère.
    velocio
    velocio

    1 300 abonnés 3 134 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 4 juillet 2017
    Alors, c'est cela le chef d'œuvre du siècle dont on nous rebat les oreilles depuis plus d'un mois ! Quelle déception ! Certes, il y a quelques bons moments, et on notera qu'ils proviennent tous d'Agnès Varda. Mais, par ailleurs, que de raisons de ronchonner : voilà un film qui papillonne d'un sujet à l'autre, mais en ne faisant que les effleurer, en n'en creusant aucun ; voilà un film qui "s'intéresse" pour une grande partie à des habitants et habitantes du nord de la France et du Vaucluse, deux régions dans lesquelles le front national fait de gros scores lors des élections et le sujet n'est jamais mis sur le tapis ; voilà un film où le narcissisme de J.R. devient, petit à petit, de plus en plus insupportable ; voilà un film dont la musique (Mathieu Chédid !) est tout aussi insupportable que le narcissisme de J.R. ; voilà un film qui aurait pu, qui aurait dû nous apprendre beaucoup de choses sur l'atmosphère régnant dans notre pays et qui, au final, ne nous apprend pratiquement rien.
    anonyme
    Un visiteur
    0,5
    Publiée le 8 août 2017
    Je ne comprends l'engouement sur ce film . Le projet alléchant m'a emmené le voir avec une vraie impatiente . La rencontre d'une cinéaste acompagnée d'un artiste , vers la France des villages ... Les dialogues sont d'une pauvreté affligeante , les échanges avec les villageois sont inintéressants et sans profondeur . On cherche l'émotion à tout prix ... gros plan sur les larmes , on rencontre la grand-mère de l'artiste qui semble aussi surprise que nous de cet intérêt si ... intéressé et tout aussi dénué de sens . On se parle debout , entre deux ... l'image et le superficiel prédominent dans ce film . Je me suis senti manipulé à la sortie . C'est donc ennuyeux , très dispensable .Une pub de 1h 40 pour cet artiste .... N'est pas DEPARDON qui veut ....pardon .
    Emmanuel D.
    Emmanuel D.

    47 abonnés 6 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 29 juin 2017
    Un voyage dans une France parfois ignorée et pourtant magnifique, une balade poétique et de simples rencontres. Une simplicité qui fait beaucoup de bien !
    anonyme
    Un visiteur
    1,0
    Publiée le 5 août 2017
    Ce film n'a vraiment aucun intérêt. On y attendait une vision de la France périphérique, des parcours de vie.. Mais non on se retrouve bloqués dans des dialogues vides et surfaits entre À. varda et JR qui se complaisent dans leurs médiocrité narcissiques.
    À éviter, les bonnes critiques sont incompréhensibles.
    Alice L
    Alice L

    164 abonnés 206 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 27 juin 2017
    Visages Villages est un un film très étonnant, original et généreux
    Un hymne à la vie et à l'art!!!
    C'est aussi la rencontre drôle et émouvante de deux artistes
    J'ai prévu d'y retourner avec mes enfants!
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