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Loïck G.
337 abonnés
1 672 critiques
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3,5
Publiée le 22 novembre 2017
Depardon promenait une caravane, Agnès Varda un camion photo, propriété de JR qu’elle accompagne à travers les villages de France où le couple photographie ses habitants et les placardent, les affichent sur les murs et les façades. Une animation qui habite la France rurale d’aujourd’hui sans l’autoriser à un quelconque exotisme, bien au contraire. Dans le sourire et l’étonnement des gens, il y a toute la vérité de ces campagnes abandonnées à un silence et à une œuvre qui prend maintenant un peu racine. A bien y regarder, l’abandon est assez présent dans ce périple photographique : celui des corons, d’un village partiellement construit, des cornes des chèvres ou d’un certain Jean-Luc Godard qui ne va pas honorer le rendez-vous fixé. Une question éternellement sans réponse ce Godard contrairement à cette évocation hexagonale où le souvenir de Guy Bourdin et Cartier-Bresson forgent un espoir, un avenir et la certitude d’une création pérenne et vitale comme le murmure Agnès Varda souvent taquinée par son jeune assistant. Une belle complicité. AVIS BONUS Un des premiers courts métrages (super !) de Varda doublé de petits chapitres sympathiques autour du film. Pour en savoir plus : lheuredelasortie.com
Le concept est intéressant. Ça permet de faire profiter des œuvres à un plus grand nombre, notamment celles éphémères, de voir les coulisses et d’expliciter la démarche.
Et puis qui de mieux qu’Agnès Varda pour réaliser un documentaire ?
Ce documentaire est beau, le projet est sympa, engagé, mais je n’ai pas trop accroché à la mise en scène, les dialogues m’ont semblé froids, sans charme. Ça se regarde qd mm.
Agnès Varda, 89 ans, après des débuts dans la photo, avait réalisé son premier film en 1954, La Pointe courte, considéré depuis comme annonçant la ‘’nouvelle vague’’. Elle s’est associée pour Visages Villages à JR (pour Jean René), 34 ans, ‘’artiviste’’ connu pour ses collages photographiques dans des lieux publics partout dans le monde. Ces deux compères s’amusent tendrement et nous amusent tendrement en réalisant pour eux, pour nous et souvent pour leurs modèles des collages monumentaux de photos. Le film décrit avec poésie la réalisation des installations mêmes, depuis l’émergence de l’idée, les prises de vues jusqu’au collage, mais aussi les réactions des modèles et des autres usagers des lieux ‘’décorés’’... La complicité et l’amitié des deux compères sont communicatives. Seule déconvenue, partagée avec les auteurs, le faux bond que leur pose cette grande coquette de JL Godard, un has been comparé à Agnès Varda.
Déjà l'affiche est drôle qui parodie la fameuse pochette d'Abbey Road des Beatles !
C'est un road movie surprenant entre un jeune artiste urbain (lui même se nomme artiviste urbain) et une cinéaste âgée à l'allure de clown, avec sa coiffure unique ! Elle fait un retour vers son passé, veut retrouver les traces de sa vie. Tous les deux sont à la recherche d'une certaine vision de la France. Ils traversent la France, du Nord au Sud, apparemment sans plan précis, pour trouver la beauté des lieux, même abandonnés et des gens "normaux" . Tout se passe entre naïveté, nostalgie, mélancolie et beaucoup d'humour. Entre eux s'établit une complicité et une grande tendresse.
La jeunesse et l'âge mûr se côtoient et partagent le même amour pour l'image. Pour elle, si attachée à l'image et qui souffre d'une maladie des yeux, ce voyage a une signification encore plus importante. Ses yeux collés sur un wagon, sera-ce son dernier regard, sa dernière oeuvre ?
Nous voyons une amitié qui grandit au cours du tournage, et nous partageons leur complicité malicieuse. Pourtant, au début du film nous avons ressenti de la gêne devant une fausse spontanéité, les dialogues semblent préparés et mal récités. Mais l'émotion l'emporte et les vraies larmes d'Agnès Varda restent.
Un documentaire à part, plutôt un film qui sort de toute catégorie. Un film qui semble parti d'une simple idée et qui devient une oeuvre poétique.
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1,0
Publiée le 26 mars 2021
Visages villages est l'une des récentes nominations aux Oscars dans la catégorie documentaire en fait la toute première pour la célèbre réalisatrice Agnès Varda âgée de presque 90 ans qui a réalisé ce film. Honnêtement on n'apprend pas grand-chose à part 2 ou 3 exemples de son art et son idée de la caméra qui est bien sûr au centre du film. L'idée d'un duo assez différent voyageant à travers le pays n'est pas à la hauteur à mon avis. En ce qui concerne les paysages et les campagnes je m'attendais à beaucoup mieux. Le film est plus axé sur les gens et les visages mais le fermier, le facteur et tous les autres, tous les gens normaux ont rarement un impact mémorable. C'est un film trop simple pour être honnête sans effort et peu créatif et qui ne donne pas la moitié de ce que j'espérais. Je lui dois donner un pouce en bas avec une étoile et c'est bien payé...
"Visages villages" est un documentaire retraçant le mini tour de France de JR et Agnès Varda. Avec simplicité, les deux artistes vont enchaîner les rencontres et créer à chaque fois de nouvelles productions artistiques. Le long-métrage est bercé par une bienveillance et un humanisme qui font de chaque rencontres des moments touchants. Les deux protagonistes transportent avec eux une énergie et une bonne humeur communicative et la sincérité de leur démarche rend le film très appréciable. De plus, les créations artistiques de JR sont vraiment superbes et chaque oeuvre apporte un nouveau souffle au récit. J'ai été parfois tout de meme un peu gèné par l'utilisation de la voix off qui est un peu lourde et manque de naturelle. A certains moments le film en fait un peu trop et n'échappe pas à quelques séquences que j'ai trouvé un peu trop "tire larme" qui nuisent à l’authenticité et la sincérité du film. En outre il est regrettable que le documentaire ne prenne pas plus son temps en faisant d'avantage durer ses plans pour mieux immerger le spectateur. Ces quelques détails ne m'ont pas empêché d"apprécier le film qui malgré quelques lourdeurs se regardent sans déplaisir et laissent un souvenir agréable.
Sillonner les routes françaises en compagnie d’Agnès Varda et JR promet un merveilleux voyage gorgé d’humanité et de poésie. A chaque halte nous descendons et respirons cet air si pur qui brasse et embrasse des existences aux visages multiples. Visages dont les lignes rendent aux murs qui les supportent une vie jadis éprouvée voire jamais menée, en attente de cette pierre philosophale qu’est l’art de nos deux promeneurs pour exister. C’est aussi arpenter ces derniers dont la complicité bouleverse : l’un court poussé par la jeunesse, l’autre marche, canne à la main, comme attirée par les coulisses aux rideaux lourds – car quand c’est fini, c’est fini, plus rien. Œuvre testamentaire autant qu’étape esthétique, Visages Villages résonne en nous comme un appel à la créativité sans frontière, comme invitation à chanter la différence sans laquelle il n’y aurait pas d’amour. Pas d’âme. Pas d’art. Un film unique, envoûtant et magique. Chef-d'oeuvre.
La rencontre improbable d'Agnès Varda, 88 ans, et de JR, 33 ans, a donné un film remarquable, extrêmement touchant ! Ma plus belle découverte de l'année !
Sur une forme de dialogue écrit et lu par JR et AV qui pèse un peu parfois par son côté artificiel, il s'agit d'un documentaire relatant un road trip entre deux créateurs à l'imagination fertile. Le passage dans le Nord, les pleurs de Jeanine, le souvenir des corons et le passage chez les dockers du Havre sont les plus émouvants à mon goût. On y voit ces deux artistes réfléchir à des projets commun, à leur envie de réaliser ensemble et de laisser des traces. On passé un bon et doux moment.
Ce documentaire commence par divers reportages sur les régions de France et certains de leurs habitants, et se termine par des souvenirs personnels d'Agnès Varda, et entre le début et la fin oscille sans cesse entre ces deux pôles. Il se suit avec intérêt, mais je suis restée parfaitement indifférente à l'œuvre du nommé "JR" et à ses collages dont je me demande à quoi ils peuvent bien servir. Et le rendez-vous manqué avec Jean Luc Godard n'apporte pas grand chose. J'aurais vraiment préféré voir plus de villages et de personnes, plutôt que ces discussions entre Agnès Varda et JR qui semblent combler un vide entre deux séquences.
Documentaire gentil, très sympathique, qui ne fait de mal à personne. On apprécie la tendre relation entre Agnès Varda et JR. Et les magnifiques collages de l'équipe de JR.
Agnes Varda nous offre un nouveau cocktail 5 étoiles de poésie et de cinéma. Cette fois ci avec un complice d’une délicieuse créativité. Quel rafraîchissement des neurones !