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Cinéphiles 44
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4,0
Publiée le 18 septembre 2023
Œil d’or du meilleur documentaire au Festival de Cannes 2017, Visages, Villages est la rencontre entre la cinéaste Agnès Varda et le l’artiste photographe JR. Ensemble, ils vont parcourir les contrées françaises avec un camion photographique et valoriser ces femmes et ces hommes qui ont tout donné pour leur patrimoine. Nous ferons la connaissance de Jeannine à Bruay-la-Buissière qui lutte contre son expulsion dans un immeuble. Dans la même commune, Daniel et Yves sont d’anciens mineurs et nous racontent ce métier difficile. En parlant de métier, Vincent nous montrera avec passion sa tâche de carillonneur à Bonnieux. Non loin, la serveuse Nathalie exposera son dynamisme tandis que Marie et Jean-Paul leurs mémoires. Nous ferons également un tour dans l’usine Arkéma au Château-Arnoux-Saint-Auban en compagnie d’Amaury, Claude et Didier. Jacky, le facteur du Vaucluse saura nous montrer l’importance de son emploi. Mais les éleveurs de chèvres dans le Vaucluse sauront nous interpeler et créer le débat, tandis que Pony est un sans-abri optimiste. N’oublions pas non plus, Nathalie, Sophie et Morgane, les femmes de docker ou Clemens, l’agriculteur. Ces portraits grandeurs nature sont un hommage fort à ces rencontres authentiques au cœur de la France. La complicité entre Agnès et JR et les petits pics gentillets qu’ils se lancent rend ce documentaire touchant. Comme ils le disent : « Tu fais ta mamie conseils », « Et toi ton jeune plein d’entrain ». Visages, Villages est aussi l’occasion pour Agnès de faire un hommage à Guy Bourdin en Normandie, de rencontrer la grand-mère de JR et de lui programmer une visite chez Jean-Luc Godard. Mais celui-ci n’ouvrira pas, la peau de chien. D'autres critiques sur notre page Facebook : Cinéphiles 44
Quel film magnifique ! C'est terriblement drôle et très émouvant aussi. Un film d'une grande générosité et d'un grand optimisme. ça parle d'environnement, de la mémoire, du vivre ensemble, de la place des femmes, de la vie dans les villages, de la vie et de la mort, de la vieillesse et de la jeunesse, avec beaucoup de bienveillance et d'intelligence. Un film qui rend heureux, on ressort avec la banane pour le reste de la journée.
" visages villages " acclamé par la critique et meilleur documentaire au dernier festival de cannes est un bon documentaire. En effet j'ai pris plaisir à suivre les rencontres de JR et Agnès varda de français de l'hexagone qui raconte les transformations économique, sociale et comportementale de notre pays.
Belles rencontres et projet original que ces "Visages Villages", où l'art de JR va au-devant de la France rurale, en compagnie d'Agnès Varda, personnalité unique et entière. Un "petit" film, au propos modeste, mais qui pose des questions intemporelles et laisse une tendre empreinte. Godard, parfait goujat, brille par son absence.
Un documentaire sublime et extrêmement touchant, qui va à la rencontre de la France "d'en bas". L'association JR / Varda est magique tant la complicité qui existe entre les deux semble réelle et sincère. Le film nous envoie une vraie bouffée d'oxygène et nous fait vivre des instants heureux.
Ce film est une merveille ! Une vraie petite pépite pleine de poésie, d'humour et d'émotion. Un film qui fait vraiment du bien, plein de bienveillance et de tendresse... Je recommande ! Et il faut dire que le duo formé par JR et Agnès Varda est aussi vraiment génial ! Ils se taquinent tout au long du film avec plein de tendresse. J'adore, j'adore, j'adore !
Simple copie/plagiat sans âme du documentaire "C'est assez bien d'être fou" d'Antoine Page. Une réalisatrice qui n'a plus d'énergie ainsi qu'un artiste sans talent faisant fi de se trouver une âme d'aventurier. Incomparable avec "C'est assez bien d'être fou", regardez le !
Agnès Varda, on l'aime bien, c'est une valeur sûre. JR, jamais entendu parler avant. Heureux d'avoir fait un peu connaissance, il est vraiment sympathique. Mais de là à faire de la rencontre des deux un quoi ? Un film, un documentaire ? Rien de tout cela. Typique du nombrilisme qu'affectionne régulièrement le Festival de Cannes. Excellent pour les programmes d'Arte... à minuit ! (Cela dit, on ne dira jamais assez qu'Arte produit et diffuse parfois des pépites). Typique de ce qu'affectionnent les bobos socio-culs qui viennent distribuer du cinq étoiles, tirant la note vers les sommets. Mais sauf si vous avez un abonnement illimité, passez-votre chemin. Un étoile et demi quand même pour les visages et expressions de la France profonde (celle de Jean Ferrat pour donner une idée). Mais certainement pas pour nos deux héros !
Coup de foudre pour cet OVNI cinématographique, roadtrip intergénérationnel entre la réalisatrice Agnès Varda et le street artist JR, qui arpentent les villages au gré du hasard - mais pas que - pour y célébrer les Gens, dans un superbe projet artistique.
Un bijou d'humanité, écrin du lien social et de la ruralité, qui déborde de grâce et de poésie, pour un moment ciné dans lequel le temps semble s'être suspendu.
JR et Agnès Varda nous emmènent dans des scènes du quotidien avec impertinence et humour, avec poésie et simplicité. On sourit. On rit. On regarde... Et le film se termine ... avec regrets. Un excellent moment de cinéma, de société, de conversations entre Agnès et JR. Merci pour ce vrai moment :)
89 ans ! Elle vient d'avoir 89 ans, la jeune Agnès Varda. Jeune parce que, malgré son âge, elle a su garder un enthousiasme communicatif et ce qu'il faut bien appeler une âme d'enfant. Certes elle a bien du mal à gravir les escaliers et ses yeux ne lui permettent qu'une vision floue, mais elle est "toujours partante" (c'est l'expression qu'elle-même emploie au début du film) pour de nouvelles aventures cinématographiques. Et la voici aux côtés de JR, photographe d'une trentaine d'années, prête à sillonner la France à bord d'une camionnette en quête de nouvelles images qui la ramènent à sa passion première, la photographie. Mais l'aventure n'est pas qu'esthétique. Il s'agit pour JR et sa complice de rencontrer des gens, ceux qu'on appelle - souvent avec une certaine morgue - des petites gens, mais qui ont leur histoire, leur sensibilité et leur dignité. Agnès Varda s'est toujours voulue respectueuse des gens et ce film plus que tout autre le prouve pleinement. JR se chargera de la partie technique de l'opération en photographiant des gens dont l'image en noir et blanc agrandie aux dimensions des murs se trouvera exposée au regard de chacun. Aussi le singulier duo va-t-il partir à la rencontre des gens du Nord et des souvenirs plus ou moins heureux qu'ils véhiculent de la vie dans les mines de charbon, puis des gens du Sud ou des gens de la côte normande : on n'est pas près d'oublier la séquence de Pirou, ce village fantôme du Cotentin auquel AV et JR parviennent à redonner un semblant de vie en convoquant la population voisine et en l'honorant d'images festives. Le film devient alors un lieu de mémoire : mémoire collective bien sûr, mais aussi mémoire individuelle. Et ces gens - ces sympathiques inconnus qui entendent bien le rester - deviennent malgré eux les héros d'une Histoire qui fait leur fierté. Agnès Varda, si humble dans sa démarche, en profite cependant pour évoquer par petites touches la grande aventure qui fut la sienne au cœur de ce qu'on appela dans les années soixante la Nouvelle Vague. Bien sûr il est question de Jacques (Jacques Demy, le compagnon d'Agnès décédé en 1990 auquel elle avait rendu hommage dans un très beau film, "Jacquot de Nantes"), mais aussi de Jean-Luc Godard, l'"imprévisible" Godard à qui manque une qualité si chère à Agnès, la fidélité. On aura compris que le film développe une réflexion humaniste mais dégagée de toute prétention intellectuelle. Agnès et JR aiment les gens, ils nous le disent en nous offrant un film souriant mais où la mélancolie parvient parfois à s'insinuer.
Ce documentaire porte la marque de la nouvelle vague dans sa forme (voix off, montage, etc) et à la fois demeure tout à fait actuel dans son propos. L'aspect narratif des dialogues entre Varda et JR me laisse un peu perplexe mais le résultat est profondément honnête et parfois touchant.