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    Mother!
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    Anthony B.
    Anthony B.

    59 abonnés 16 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 19 septembre 2017
    Ce film est juste parfait . Spoiler( explication du film ) Lui, c'est Dieu (il est écrivain, il créé). Elle, Dame Nature. La maison, c'est la Terre. Dame Nature prend bien soin de la maison/Terre. Le mec qui arrive, c'est Adam. Dieu lui enlève une cote pour créer Eve (on le voit brièvement à sa blessure dans le dos). La nana qui débarque, c'est donc Eve. Elle représente la tentation, la luxure. On apprend que Dieu ne considère plus autant la Terre comme avant et qu'il envisage d'y introduire la vie, il veut que sa fourmille ! La pierre dans son bureau représente la pomme interdite à laquelle Adam et Eve ne résistent pas (ils la cassent). Dieu est en colère et les chasse du paradis (la maison est appelée paradis au début du film, le paradis c'est la partie haute de la maison et effectivement les invités se réfugient dans une chambre en bas). Adam et Eve procréent. On voit apparaître leurs 2 fils (Abel et Cain) qui, comme dans la Bible, se battent et l'un est tué par l'autre. Du monde arrive dans la maison : c'est la Terre qui se peuple de plus en plus. Il y a un manque de respect des humains envers la maison/la Terre. La Terre en colère pète son câble : le lavabo cassé représente le Déluge. La Terre est inondée et les humains disparaissent de la maison/Terre. Dieu donne la vie via Dame Nature : ce sera Jésus qui reste au chaud dans le ventre (la femme tombe enceinte). Dieu est inspiré : il rédige un texte sacré (l'Ancien Testament ou les 10 commandements mais j'opterais plus pour le Testament vu qu'on y apprend la création de la Terre lorsqu'elle lit le texte). Le texte est adoré par tous les humains. Dieu a maintenant des fidèles, il aime être adoré et il adore les humains car ceux-ci le vénèrent. Il en oublie la Terre/Dame Nature parfois. Le boucan dans la maison correspond à la surpopulation, aux guerres de religions (CRS, bagarres), à la destruction de la nature (la maison est ravagée). Dieu essaye de protéger et la nature/Terre et les humains en même temps (il dit que ce n'est pas grave, qu'il faut excuser es humains, il les aime trop et ne sait pas les arrêter, comme si c'était ses enfants). Jésus naît. Jésus reçoit des offrandes (les rois mages?). Dieu laisse les humains dans la maison/sur Terre (malgré leur comportement) et leur amène Jésus. Jésus est sacrifié, les humains boivent son sang et mangent son corps (le vin et Ostie). Encore une fois, Dieu veut tout pardonner aux humains, il ne leur dit rien, il n'intervient pas, silence radio. Mais c'en est trop pour la femme/la Terre, elle se consume peu à peu. C'est trop tard, la Terre explose (Apocalypse). Dieu recrée un nouveau cycle. Voilà le débat est ouvert !"
    L'AlsacienParisien
    L'AlsacienParisien

    605 abonnés 1 402 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 18 septembre 2017
    "Mother!" n'est pas un film à prendre à la légère. Il ne faut pas y aller en s'imaginant tout comprendre dès le premier visionnage dans l'état d'esprit de consommation habituelle qu'on a tous lorsqu'on va au cinéma ; à la recherche d'efficacité, de frissons, de jeu d'acteur poignants et d'un scénario recherché. En fin de compte, la dernière réalisation de Darren Aronofsky y correspond tout à fait mais il faut juste laisser le temps à notre esprit de digérer et d'assimiler ce monstre cinématographique. En ce sens, "Mother!" est un chef-d'oeuvre et ceux qui le considèrent comme le pire film de l'année ont tout simplement penser trouver la même efficacité qu'un Blockbuster américain classique avec des super-héros qui sauvent le monde ou des zombies qui envahissent la Terre. Ne les prenez pas en compte, ils n'ont tout simplement pas fait l'effort de comprendre. Ce film marque et laisse une trace indélébile et je suis tout à fait d'accord avec le fait que ce film provoque nos habitudes de cinéma et ne peut pas laisser indifférent. C'est un film qui divise. Il utilise une métaphore dans un cadre commun pour parler d'un sujet bien plus universel et puissant et en cela on ne peut que reconnaitre la patte torturée du réalisateur en repensant à ses précédents films comme "Requiem for a Dream" ou "Black Swan". La bande-annonce est trompeuse et ne laisse entrevoir que la première partie, qui, en soit, est ambiguë mais classique. Ce couple qui semble vivre une relation épanouissante dans leur nouvelle maison en pleine campagne est bousculée par l'arrivée de deux inconnus qui investissent les lieux comme s'ils étaient chez eux. L'ambiguïté et le mystère semblent être les maitres mots de cette partie. L'atmosphère est pesante, voire étouffante avec ces prises de vue très serrées sur les visages des acteurs, en particulier celui de Jennifer Lawrence, qui, comme nous, est dans l'incompréhension et la surprise face à un tel comportement. Si on regarde cette partie au premier degrés, on pourrait penser à des vieux films d'horreur comme "Rosemary Baby" ou encore "Amityville : la maison de l'horreur", et forcément on risque d'être déçu car cette partie laisse place à une seconde beaucoup plus étonnante mais très différente. Toujours sous le joug de la métaphore, elle se montre plus violente, hétérogène et incohérente. Je l'ai personnellement trouvé terrifiante. Le Temps n'a plus de valeur, les relations humaines non plus. Cette maison qui semblait être un paradis se transforme en Enfer où l'Homme prend possession des lieux. Derrière ce huis-clos magistral se cache un portrait cruel de notre société actuelle qui nous oblige à repenser notre place sur Terre ainsi que notre existence même et en cela, je trouve que le réalisateur signe un coup de maitre ! Tout est référencé et aucun élément n'est laissé au hasard : on réfléchit alors à la valeur et au sens de nos Ecritures Saintes, plus particulièrement la Genèse et l'Apocalypse, à l'extrémisme du culte, et tout simplement à la nature humaine qui est dépeinte comme égoïste et pourrie de l'intérieur. L'explication n'est pas spontanée, loin de là. Pour ma part, je suis sorti décontenancé et perplexe et j'ai laissé les images du film décanter dans ma mémoire et j'ai également lu la signification qu'a voulu donner le réalisateur derrière tout ça et tout d'un coup, tout s'est éclairé et j'ai alors constaté le génie qui se cachait derrière "Mother!". De plus, le film est interprété par des acteurs incroyables qui arrivent très vite à rendre les situations irritantes et insupportables. Jennifer Lawrence délivre une performance tout en retenue mais très sensible et on ne comprend qu'après toute la subtilité avec laquelle elle a du jongler. Son rôle est d'une complexité incroyable. Javier Bardem, lui, est très troublant : on ne sait s'il appartient à la même race humaine et son rôle reste pour moi un grand mystère. J'ai particulièrement apprécié Ed Harris et Michelle Pfeiffer qui sont glaçant tout en étant très avenants. La signification de leur rôle et la traduction dans un cadre domestique est une vraie réussite. En tout les cas, ce film est une expérience cinématographique qu'on a très rarement l'occasion de vivre au cinéma. Cette puissance et ce tourbillon final dans l'horreur humaine ne rendent "Mother!" que plus magnifique et intriguant et c'est sans doute le meilleur film de l'année.
    Dikkenek666
    Dikkenek666

    10 abonnés 37 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 12 septembre 2017
    vu le film hier soir en AP, vraiment....troublant. J'ai adoré tous les films du réalisateurs (petit faible pour requiemFAD) mais là, OUTCH, la claque.... Alors le probleme c'est qu'on ne sait pas si c'est une gifle froide ou chaude. si le film est un chef d'oeuvre ou un navet. Border line surement, mais dans tous les cas qui interpelle. Le jeu des acteurs est excellent, meme si parfois (à cause du scenario) on ne sait pas si ils jouent "faux". Beaucoup de grilles de lectures, ca monte crescendo (comme requiem, spirale infernale).... bref, bienvenue dans le monde de la schizo, voire...plus ^^ J'ai aimé tout en detestant, bref, c'est le charme du film.
    SansCrierArt
    SansCrierArt

    52 abonnés 419 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 11 septembre 2017
    Un couple, elle, jeune oie blanche, lui, écrivain plus âgé, vivent dans une très grande maison  isolée. Elle, amoureuse, retape cette maison, qui a brûlé jadis, afin d'en faire un paradis. Lorsqu'un couple s'invite chez eux, l'équilibre déjà précaire du couple bascule totalement.

    Le film est construit en deux temps. La première partie joue sur le registre du thriller tenu, intrigant et oppressant. La seconde partie bascule dans le fantastique et l'horreur. La réalisation est très efficace et particulièrement soignée, le récit intrigant est précis sur une première partie qui tient en haleine. On peut être moins impressionné par la réalisation de la suite du film qui de par son parti pris extrême perd en efficacité et en lisibilité. 

    On demeure pourtant interpellé par cette métaphore sur le monde et sa destruction. Sur cette fragile Mère Nature qui tente de faire entendre raison au Créateur qui ne voit pas venir l'apocalypse.

    SansCrierArt.com
    gjolivier1982
    gjolivier1982

    62 abonnés 330 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 15 septembre 2017
    Difficile de ne pas sortir de « mother! » avec une impression fortement mitigée.
    On peut commencer par applaudir la démarche d'un réalisateur tel que Darren Aronofsky dans un paysage cinématographique de plus en plus stéréotypé ou les œuvres ne disent plus grand chose.

    Mother! est un film plutôt original donc et bénéficie de prestations de grande qualité notamment celles de Jennifer Lawrence qui est de pratiquement tous les plans et de Michelle Pfeiffer qui insuffle un mystère, une méchanceté et une profondeur bienvenus à un personnage pourtant peu écrit et qui disparaît de manière totalement frustrante.
    Un des principaux problèmes du film provient d’ailleurs du fait que les personnages sont plus des représentations de thématiques que de véritables incarnations. Ils sont des pantins dans les mains du réalisateur qui chercher à faire sa démonstration, et ce de façon assez pataude et lourde d’ailleurs. Heureusement que de grands acteurs les interprètent car ils leur insufflent une épaisseur qui n'est pas dans le scénario car les limites étaient déjà présentes à l’écriture.
    Le film est scindé en deux parties bien distinctes et autant la première (le thriller psychologique) est très réussie avec une tension de tous les instants autant la deuxième (film d’horreur) vire dans le grand guignolesque et le grand n'importe quoi qui enlèvent beaucoup de force à l'œuvre.

    On est témoin d'images de plus en plus choquantes qui finissent par faire sortir le spectateur du film qui assiste à ce qui se déroule avec incrédulité tout d'abord avant de sombrer dans l’ennui puis vers une certaine exaspération.
    Le genre horrifique est un genre passionnant qui parvient parfois et de manière subtile à imprimer dans notre conscience ou inconscient des images indélébiles en ayant recours à des métaphores plus ou moins lointaines du sujet dont il est question. Il suffit de penser à l’Alien de Ridley Scott et de toutes les métaphores sexuelles (viol, grossesse) qui ont laissé leurs empreintes dans l’histoire du cinéma. La démarche de Darren Aronofsky est beaucoup moins efficace car il fait exactement le contraire en créant des images littérales d'une violence rare à partir de métaphores.
    Ainsi il fait perdre au genre horrifique sa force et son pouvoir d'évocation.

    Et ce d’autant qu’il se croit très malin en ayant recours à un maximum (trop) de références religieuses alors qu’il manque profondément de subtilité et de finesse psychologique. Toutes les références bibliques y passent : des plaies d'Egypte (les grenouilles), au paradis et pêché originel (la pomme fait une apparition furtive dans le panier que Javier Bardem donne à sa femme), jusqu'à Jésus et son sacrifice expiatoire…On retrouve malheureusement cette misogynie dans le film (scène où le personnage de Jennifer Lawrence subit des violences extrêmes) déjà présente dans la Bible, la femme étant responsable du pêché originel.

    Or ici on comprend mal la faute du personnage joué par Jennifer Lawrence (incarnation de la Mère, comprendre notre terre nourricière, la Nature). Elle subit les pires traitements et on comprend difficilement pourquoi. Sa faute principale réside dans sa générosité et son amour infini. Le personnage de Michelle Pfeiffer résume bien cette faute quand elle lui dit : « you really love him. God help you ! » (« tu l’aimes vraiment. Que Dieu te vienne en aide ! ») Et effectivement elle a littéralement le cœur sur la main (voir l'affiche américaine). Elle est forte certes et c'est très visible lors d'une scène vers la fin du film mais elle ne l'utilise pas. Au contraire. Sa passivité est aussi grande que sa bonté.
    D'où l'exaspération que peut ressentir le spectateur à la vue de sa descente aux enfers.

    C’est ce que Darren Aronofsky cherche à montrer au spectateur : l’Homme doit arrêter son comportement destructeur car la Nature continuera de donner jusqu'à l'infini. Or c’est dans cette vision très simpliste, manichéenne et quelque peu édulcorée que le film montre ses véritables limites. Car la Nature est certes bonne et généreuse mais elle est également terrifiante et rien ne dit qu’elle ne battra pas et ne récupèrera pas ce qu’il lui appartient de droit.
    Aude Charlotte E
    Aude Charlotte E

    34 abonnés 11 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 13 septembre 2017
    Donner un avis sur ce film est extrêmement compliqué, je dirais que je suis sortie de la salle en détestant ce film. Cependant, je lui attribue deux étoiles pour la qualité de la photographie et le jeu d'acteur qui est excellent, ainsi que la maîtrise du son qui est très étudiée et nous plonge dans un univers très anxiogène. Le film prend du temps à démarrer le milieu du film est pas mal, cependant les 40 dernières minutes sont juste incompréhensibles, très violentes et agressives, j'en avais limite la nausée tellement les scènes sont apocalyptiques. Le véritable problème de ce film c'est qu'on ne comprend rien, je pense qu'il demande un deuxième visionnage car si l'on prend ce film au 1er degré c'est juste impossible de comprendre ce qu'il se passe et surtout le message. C'est un film prise de tête alors que on s'attend à un simple thriller. Je suis peut être passée a côté du film mais je pense que pour l'apprécier il faut le regarder en ayant le message ou l'allégorie en tête sinon c'est un fiasco total. J'ai l'habitude des films "bizarres", qui sortent de l'ordinaire mais celui-ci est vraiment très particulier... Ce n'est pas un film grand public en tout cas et demande une certaine sensibilité ( je ne sais pas laquelle) pour être apprécié. J'ai donc un avis très mitigé sur ce film.
    Sabrina S
    Sabrina S

    37 abonnés 121 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 13 septembre 2017
    Étrange.. Complexe... On part dans un style, puis un autre, enfin un autre. Sans queue ni tête.. La fin nous laisse chaos.. Pourtant le jeu des acteurs est bon, les effets également..
    Si l'on arrive à une lecture symbolique ou allégorique, on finit par donner un sens... Mais encore faut-il avoir cette explication à temps pour savourer le film et son travail complet.
    Ufuk K
    Ufuk K

    483 abonnés 1 421 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 13 septembre 2017
    " mother " dernier film de daren arfonsky ne laissera personne indifférent à la fin de la projection.En effet hélas celui ci est bien trop brouillon, confus et delta pour réellement adhérer à l'histoire. Cependant le réalisateur réussit à emmener le spectateur la ou il le veut bien aidé de Jennifer lawrence et Javier bardem. C'est quand même la déception qui l'emporte au regard d'un final très frustrant.
    anonyme
    Un visiteur
    2,0
    Publiée le 13 septembre 2017
    Un chef d'oeuvre si on veut. Ecrit par un génie (quoiqu'un peu prétentieux dans son propos je trouve), c'est complexe, exige au spectateur de s'impliquer intellectuellement. Les acteurs dingues, Jennifer Lawrence impressionnante (même si j'aurais aimé que son jeu porte moins sur la chouineuse de service). Pfeiffer et Harris sont eux incroyable, mes coups de coeur. Harris a une charisme inouï et Pfeiffer glace le sang à tous les regards.

    Avec ça j'aurais pu mettre 5/5 mais qu'est-ce que je me suis ennuyé c'est dingue ! Je n'ai rien ressenti. Je suis resté extérieur au film du début à la fin, je suis resté de marbre à tout ce qui se passait à l'écran.
    Gros souci au niveau du cadre, franchement mal de crâne à filmer tout le temps de trop près les personnages. Pareil aussi au niveau des cgi, peut-être est-ce fait exprès pour donner un aspect graphique numérique, je n'en sais rien, mais c'est à revoir selon moi.

    Donc un chef d'oeuvre complexe, qui divisera, moi je n'ai pas aimé qui ne m'a absolument pas marqué.
    anonyme
    Un visiteur
    2,0
    Publiée le 14 septembre 2017
    Que dire ?! pour commencer le cadrage bien qu'assez agressif est assez intéressant et sert l'intérêt de Mother !, la mise en scène est impeccable et la présence de Jennifer Lawrence dans chaque scène où presque augmente l'aura de son rôle de femme médusé et perdue dans cet escalade d'événements pour le moins perturbants (comme le spectateur). La distribution brille, Jennifer est stupéfiante, Javier Bardem joue avec recul son rôle de dieu bienveillant porteur du mal puis il y a Michelle Pfieffer, regard glaçant et attitude dépravé et Ed Harris émotif à souhait, un couple assez dérangeant à bien des égards.

    Malheureusement, cet étalage brusque et massif de violence est trop dérangeant et surtout n'apporte rien de plus qu'une période du film presque hallucinogène, ou la sortie de la salle est aisé pour les moins téméraires.

    Reste l'ambiance anxiogène à souhait, et ce sentiment d'être devant un film d'horreur à suspense, ambiance profondément accentué par l'absence totale de trame sonore.

    Un film perturbant,critique d'un monde autodestrucif, d'un regard presque religieux ne laissant pas indifférent, négativement ou positivement.
    traversay1
    traversay1

    3 235 abonnés 4 665 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 11 septembre 2017
    Il parait que Darren Aronofsky a écrit le scénario de Mother ! en cinq jours. Sérieusement ? Bon, eh bien il aurait peut-être pu prendre un peu plus de temps pour avoir une histoire un peu moins confuse et hystérique. Clairement divisé en deux parties, le film commence en jouant sur les principes classiques du film d'horreur avec maison que l'on pressent maléfique et inconnus qui s'installent comme s'ils étaient déjà chez eux. Fallait pas les inviter a t-on envie de crier aux hôtes de ces lieux mais à quoi bon. Ceci dit, on se trompe sur les messages véhiculés par une intrigue qui repart crescendo dans un deuxième segment bien plus hard et qui confine à l'épilepsie filmique. Aronofsky est un bon réalisateur, cela ne se discute pas, mais quand il part en vrille et orchestre tant bien que mal le chaos, tout part à vau l'eau, à commencer par la cohérence de l'ensemble. Si le film est chiadé du point de vue visuel et sonore, quoique étouffant par son état de huis-clos, et même si c'est le but, il souffre d'être constamment en plans rapprochés, notamment quand il s'agit de Javier Bardem (pas très inspiré) ou de Jennifer Lawrence. Celle-ci est l'élue de coeur du réalisateur, ce qui nous vaut des gros plans incessants sur son visage, charmant certes, mais on peut se lasser. Au point de pouvoir compter les grains de beauté sur sa peau. Il y a aussi les limites du talent d'actrice de la susdite qui sont ici criants. Alors quoi ? Film christique ou sur les affres de la création ? Laissons les exégètes discuter à l'envi. Du point de vue cinématographique, Mother ! est un film malade. De ses excès et de son symbolisme appuyé. Il pourrait séduire justement pour son côté bancal et hors des sentiers battus. Sauf que c'est plus que cinq jours qu'il aurait fallu pour lui donner une assise et une lisibilité y compris dans son délire.
    Kiwi98
    Kiwi98

    248 abonnés 238 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 13 septembre 2017
    S’affranchissant de tous repères, Darren Aronofsky construit, avec « Mother ! », un thriller en transe à la fois brutal et dantesque, prenant ses comédiens à contre-emploi et dévorant les obsessions au sein d’un univers chaotique. Le fait est que le réalisateur de « Black Swan » pousse ici son cinéma dans ses retranchements, accouchant d’une œuvre singulière mais baignant dans la symbolique. Et le problème n’est pas le recours à la symbolique en lui-même, mais la redondance de cette finalité. Car finalement, Aronofsky confond confusion et mystère, et « Mother ! » semble avoir été uniquement conçu pour être déchiffré, n’échappant pas à son concept étroit. Très influencé par Roman Polanski, Aronofsky colle d’emblée sa caméra à Jennifer Lawrence, qui ne sort presque jamais du cadre, malgré un rôle assez radin de spectatrice des événements et non d’actrice de l’histoire. D’ailleurs, on note rapidement l’insignifiance des personnages du film (Javier Bardem : 😕), ce qui, pour un huis-clos, s’avère profondément dérangeant, voire fatal pour la narration.

    Aronofsky, comme souvent, tire sur les grosses ficelles. Au lieu d’installer un malaise qui viendrait progressivement englué l’intrigue, il se stoppe à un thriller assez cheap flirtant avec une trame fantastique putassière. Cependant, il a tout de même l’intelligence de ne pas achever son film sur un twist final, ne rationalisant pas les nombreux retournements de situation de son scénario, mais il ne trouve jamais de logique. « Mother ! » nous montre une Jennifer Lawrence oppressée par les gros plans et un capharnaüm de métaphores souvent convenues. Nous retrouvons ici la paranoïa, une ambiance mystique, et de nombreuses allégories du sexe et de la religion. Exploité par les talents de vulgarisateur d’Aronofsky, le tout forme un chaotique simulacre faussement provocateur et boursouflé où s’entremêlent philosophie de comptoir et séquences pseudo-choc « m’as-tu vu ? ». Mais en profondeur, que nous dit « Mother ! » ? Qu’un artiste a besoin de la ferveur d’un public avide, jaloux et cupide, pour exister. Que l’art est obligé de se soumettre au commerce. Que les sentiments sont complexes. Et que tout cela réunit engendre le désordre et la destruction. On remerciera d’ailleurs Aronofsky pour son message final : la guerre, c’est mal, et ça recommence, incessamment, pour les mêmes raison et avec les mêmes desseins.

    Bref, « Mother ! » n’a rien du film-dont-tu-ne-te-remettras-pas. Au contraire, il s’agit là d’un long-métrage qui laisse particulièrement indifférent, allant partout sans jamais arriver nulle-part. Sur le plan purement cinématographique, c’est une véritable désolation, à l’image du personnage totalement désincarné d’un Ed Harris passé prendre son chèque. Reste tout de même quelques scènes passablement étonnantes et passant outre la lourdeur allégorique. Aucune retenue, vulgaire et dénué d’intensité. Ce qui faisait la beauté d’Aronofsky à ses débuts est en train de le perdre. Original à ses débuts, le voilà désormais en train de livrer le cliché parfait du cinéma d’auteur moderne, à la fois tristement convenu et affolant de prétention. « Mother ! », ou un « Rosemary’s Baby » de fragile.
    rogerwaters
    rogerwaters

    130 abonnés 1 089 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 22 septembre 2017
    Aronofsky revient enfin au cinéma indépendant qui a fait de lui un des espoirs du cinéma mondial et il se fait étriller par les critiques et le public car il livre un film hors norme. Peu agréable à suivre, ce thriller fou avance comme un cheval au galop et ne s’inquiète à aucun moment de savoir s’il paume ou non le spectateur. En réalité, Aronofsky illustre ici un épisode biblique à travers de multiples métaphores, dont la principale – celle d’une maison-monde – est directement empruntée à Tarkovski. Au passage, le réalisateur règle ses comptes avec la religion et Dieu en particulier à qui il donne des traits fort peu sympathiques, tel un démiurge sadique. Entièrement fondé sur le dégoût envers une certaine humanité fanatisée, le métrage a l’intelligence de flinguer notre monde actuel avec conscience et méthode. On a un peu l’impression de se retrouver dans le High Rise bien perché de Ben Wheatley. Quant à l’hystérie réelle des personnages, elle fait directement référence au cinéma jusqu’au-boutiste de Zulawski. Plutôt des bonnes références. Alors évidemment, le public ne se retrouve pas devant un produit prémâché et se trouve décontenancé devant la folie généralisée déployée ici. Certains peuvent parler d’égocentrisme de son auteur, moi je préfère y voir une ambition artistique réelle là où tant de cinéastes se contentent aujourd’hui de produire des franchises aseptisées. Par-delà tous les défauts réels de cette œuvre, merci M. Aronofsky de sortir des sentiers battus.
    Le Chat du Cinéphile
    Le Chat du Cinéphile

    18 abonnés 22 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 13 septembre 2017
    Etrangement, ce film possède des similitudes avec les Proies de Sofia Coppola. Une ambiance similaire, en mieux, portée par une photographie de même ton mais servant davantage la dimension anxiogène du huis clos. Un jeu de regards bien plus parlant et servant de fil direct à l'intrigue. En résumé, l'atmosphère de Mother! réussit là où celle des Proies a échoué.
    En revanche, l'écriture pose problème. Non pas que l'idée de base soit faible, au contraire il y a matière à réaliser - disons simplement que son développement est à l'image d'un Aronofsky dans ses mauvais jours : un artiste génial mais dont ses thématiques propres peinent à se recycler, devenant ainsi une marque de fabrique qui vire à l'obsession et qui au final ne raconte pas grand chose. Un peu comme le énième film de Woody Allen que l'on attend plus car on finit par connaître par coeur sa mécanique ( et encore, un vent nouveau se ressent dans ses derniers films).
    Et c'est là que le cercle est vicieux, car tout ce qu'il montre et filme dans Mother! est sincère. On sent le type passionné, on ne peut que dire oui à son dernier acte, à ses décors, à ses lumières, à ses acteurs (tous excellents, vraiment !) mais ce qu'il nous raconte il nous l'a déjà plus ou moins raconté dans ses autres films ! D'autant plus que la répétition devient lourde et frôle par certains moments le grotesque, même si au fond c'est une manière de se démarquer. Car oui, Mother! se différencie par sa forme, pas par son contenu.
    Jorik V
    Jorik V

    1 227 abonnés 1 952 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 13 septembre 2017
    « Mais qu’est-ce-que c’est que ce film ?! » serait-on tenté de dire à la sortie de « Mother ! ». Darren Aronofsky, réalisateur de plusieurs chef-d’œuvres tels que « Requiem for a dream », « Black Swan » et « Noé » nous revient avec un film mystérieux et complètement dingue qui semble rassembler bon nombre de ses obsessions à commencer par la religion, aspect déjà bien entamée avec « Noé ». Ok, pas de problème, mais il emballe tout cela dans un salmigondis d’images et une bouillie narrative si nébuleuse que l’on finit par passer un moment de cinéma très fatiguant avec cette nouvelle oeuvre. Si dans certains films il est agréable de ne rien comprendre car on est hypnotisé par l’atmosphère ou bercé par la beauté des images, comme par exemple dans « Mulholland Drive » ou « Donnie Darko », ici c’est un véritable purgatoire que nous offre le cinéaste. Car la clé de l’histoire il l’a et lorsqu’on lit bon nombre d’avis ensuite, on commence à y voir (un peu) plus clair ; mais tel quel « Mother ! » est beaucoup trop sibyllin pour convaincre et passionner. Pire, il en est même déplaisant. Il est donc fortement conseillé, si l’on veut rendre ce moment de cinéma moins pénible, de lire les interviews du réalisateur et les débats sur le film qui donnent ainsi des clés de compréhension pour tenter d’y voir plus clair, au risque de passer deux longues heures à se demander ce que l’on fait là.

    En effet, si l’on n’a pas la notice pour décrypter le nombre incommensurable de symboles, d’indices et toute la portée allégorique de « Mother ! » et qu’en plus on n’adhère pas à l’histoire, on en est pour deux heures de projection éreintantes et fastidieuses. Pas tout à fait ennuyantes non plus puisqu’on se demande quand même où tout cela va nous mener et qu’il y a un certain rythme. Mais en faisant le choix de rester opaque jusqu’à la fin (ou alors il faut être sacrément futé pour saisir le sens profond de tout cela), Aronofsky s’annihile toute une partie de son public et lui offre une oeuvre qui semble à priori n’avoir aucun sens si ce n’est celui que lui-même aura bien voulu lui donner… Il apparaît dès lors comme un réalisateur prétentieux et surestimé. Pourtant le début s’avère assez intriguant et oppressant avec l’arrivée dans cette maison isolée d’Ed Harris et Michelle Pfeiffer (tout à fait excellents). Mais l’incohérence des réactions du personnage de Jennifer Lawrence détruisent toute crédibilité et envie de continuer à suivre le film avec passion, puisque jamais rien ne nous est expliqué. Et on vit tout le film à travers ses yeux puisque la caméra ne la quitte pas d’une semelle, ce qui fait qu’on a souvent envie de mettre des claques à son personnage. Et que, même après avoir saisi les tenants et les aboutissants majeurs du scénario et ses multiples niveaux de lecture à force de recherche, nombre de zones d’ombres subsistent.

    Sont traités en vrac dans cette œuvre dense: l’écologie, la géopolitique mondiale, les symptômes d’une Terre qui se meure, la notion de création/destruction ou encore le couple. Voilà peu ou prou tous les thèmes qu’englobe « Mother ! » sous une grosse chape de religion et de Bible. Cela accouche d’une métaphore bien lourde sous forme de prêchi-prêcha indigeste et beaucoup trop chargé pour un seul film. Alors si la première partie se laisse à peu près regarder, car on laisse au film le bénéfice du doute et que l’aspect mystérieux et étrange interpelle, la seconde vire au grand n’importe quoi. Le metteur en scène tente de nous refaire le coup du final grandiose et épuisant de « Requiem for a dream » avec montage syncopé et profusion d’images chocs. Oui, mais présentement en complètement raté et sans queue ni tête, la puissance allégorique de son script ne fonctionnant pas du tout. Aronofsky livre donc là une grosse déception, encore plus forte qu’avec « The Fountain », mais avec les mêmes travers : une œuvre ambitieuse et jusqu’au-boutiste qui divisera totalement. On ne peut dire que c’est un mauvais film ou une daube certes. Mais on a détesté ce « Mother ! » épuisant, mal aimable, à la limite du ridicule, qui nous fait sortir de la salle lessivé et sonné pour pas grand-chose. Et, surtout, volontairement et bêtement opaque, ce qui laisse l’impression de prendre ses spectateurs et ses fans pour des idiots.
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