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    Victoria
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    3,0
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    benoitG80
    benoitG80

    3 429 abonnés 1 464 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 20 septembre 2016
    "Victoria" ou un nouveau style de cinéma ! Subtil, intelligent, caustique, un mélange de comédie et de drame, piochant brillamment dans les deux camps pour en extraire le meilleur !
    Et tout ça pour donner en plus un portrait de femme à la fois profond et léger, un portrait qui sait en explorer malicieusement la psychologie pour nous le rendre intéressant à comprendre et observer...
    Avocate pénaliste en plein questionnement existentiel, Victoria ne voit que ses problèmes, sans voir les êtres qui l'entourent.
    Consommatrice effrénée de sexe, d'ami(e)s, de confrères, de clients,..., tous défilent dans sa vie sans qu'aucun ne semble compter vraiment ! Addiction quand tu nous tient...
    Elle et rien qu'elle ne l'intéresse, au point de vampiriser complètement le seul qui saura un jour lui accorder un peu d'attention au milieu de ce joyeux désastre...
    Dans ce rôle particulier, Vincent Lacoste est impeccable en tant que sauveur inespéré, juste comme il faut, face à une Virginie Efira épatante, rayonnante avec une aisance naturelle qui semble cette fois couler de source.
    En alternant, voire en mélangeant les moments de la vie personnelle, enfants, psychanalyste, voyante et ceux de la vie professionnelle Justine Triet parvient à mettre en place un savant équilibre qui décrit parfaitement l'état d'esprit et de confusion dans lequel est plongée Victoria au point de l'aveugler jusqu'à même complètement déraper !
    Pour ce faire, l'humour presque noir tend la perche à des moments tendres, des moments d'abandon et de faiblesse assez touchants qui plongent les personnages dans une certaine fragilité.
    Si on ajoute quelques seconds rôles qui apportent vraiment, des dialogues très bien écrits, et même un dalmatien et un singe, le tour est joué...
    Un film surprenant, grave et loufoque qui renouvelle les codes de la comédie comme pas deux ! Alors tant mieux...
    traversay1
    traversay1

    3 645 abonnés 4 877 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 14 septembre 2016
    Si La bataille de Solférino n'avait pas convaincu tout le monde, Victoria, le deuxième long-métrage de Justine Triet, devrait faire la quasi unanimité. Portrait vivant d'une avocate irrésolue et sans certitudes, le film réinvente la comédie romantique en lui injectant une bonne dose de burlesque et d'acidité la rendant proprement irrésistible. Sens du rythme et du timing, échappées loufoques, tendresse jamais niaise, Victoria bénéficie d'une écriture al dente, savoureuse et ironique, qui trouve son acmé dans quelques scènes jubilatoires. S'il y a un léger coup de mou à mi-distance, la réalisatrice reprend vite la main d'une manière délicieuse maîtrisant parfaitement son ouvrage. Au centre du film, Virginie Efira n'en finit pas de rayonner, actrice belge désormais reine incontestée de la comédie française, qu'elle soit dramatique, amère ou déjantée.
    pierre72
    pierre72

    142 abonnés 367 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 15 septembre 2016
    Nous sommes à cent coudées au-dessus de "La bataille de Solférino", premier film qui avait quelques qualités et qui apparaît comme le brouillon de "Victoria", puisqu'abordant peu ou prou le même sujet : la femme parisienne débordée. Là où dans son précédent opus, Justine Triet filmait caméra à l'épaule des comédiens bien dirigés mais dans des scènes sentant l'impro, elle oppose cette fois-ci une image en scope, des plans soignés, des dialogues (très) bien écrits, et enlève le côté naturaliste pour du loufoque assumé. Elle n'a gardé au final que l'appartement craspougne et bordélique de l'héroïne où s'ennuient deux enfants un peu laissés pour compte.
    Fini donc le cinéma un peu fauché et bienvenue dans une gamme nettement plus clinquante, la comédie non formatée, aux allures de film d'auteur et dotée d'un impeccable casting. C'est sans doute ce dernier qui fait la différence .... Car en plus d'aborder les thèmes sociétaux à la mode ( le burn out, le sexe facile, la solitude contemporaine, et j'en passe), le film est, c'est vrai, tiré vers le haut par Virginie Efira, qui, COMME d'HABITUDE, est parfaite ! ( Les critiques, pas très curieux et n'osant surtout pas s'aventurer dans le cinéma populaire, semblent la découvrir ...).
    Cependant, attention, ce n'est tout de même pas la comédie du siècle ni peut être de l'année, plutôt une comédie dramatique, pétillante, très très bien interprétée qui, malgré son scénario extravagant, ne joue pas ni le gag hilarant, ni le rire à tout prix. On passe un moment agréable, on sourit ou rit parfois, on admire une comédienne épatante très bien entourée et l'on regarde s'exciter des personnages qui sont un peu nous quelque part. J'ai bien peur que la palanquée de compliments déployée partout ne nuise un peu au film, donnant trop d'espoir à un public qui risque d'être pris à revers par un fond un tantinet dépressif. Mais, c'est sans doute cette ambivalence qui fait, en plus de l'actrice principale, tout le charme d'un film bien moins léger qu'on le prétend, miroir pas si déformant de nos vies urbaines.
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    lhomme-grenouille
    lhomme-grenouille

    3 355 abonnés 3 170 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 24 septembre 2016
    Rien… Franchement, j’ai beau y réfléchir, je n’ai rien à dire au sujet de ce film. Que m’arrive-t-il ? Suis-je victime d’un manque d’inspiration ? D’une certaine manière j’ai envie de dire « oui ». Mais le manque d’inspiration ne vient pas de moi. Le manque d’inspiration, je l’ai ressenti dans ce film. Parce que oui, à part Virginie Efira dans ce film, il y a quoi ? Comme beaucoup, je pourrais saluer la fraîcheur et le talent de l’actrice belge, mais à dire vrai, son seul vrai talent dans ce film, ça a surtout été de cacher la misère. Parce qu’au fond, que nous raconte cette « Victoria » ? Il s’agit là juste du portrait d’une femme. Qu’en ressort-il ? Qu’en est-il dit ? Bah rien d’extraordinaire justement... Victoria est une femme qui se prend le chou pour rien. Victoria est une femme qui ne sait pas faire de choix ; qui ne sait pas se fixer de discipline ; qui ne sait pas faire le tri entre les choses qui lui sont fondamentales et celles qui lui sont nuisibles. Et qu’est-ce qui lui permet de remettre les choses en place ? spoiler: La rencontre du grand amour ?
    Sérieusement ? Mais quelle blague ! Tout ça pour retomber sur ce schéma vide et éculé ? Franchement, Virginie Efira a bien du mérite. Réussir à donner un minimum d’humanité et de sympathie à un personnage au fond aussi médiocre, c’est franchement pas si mal. Parce que derrière elle, rien ne l’aide. Le film est lent ; il ne parvient pas à poser ses scènes clefs comme devraient l’être des scènes clefs ( spoiler: la scène de sexe entre Efira et Lacoste en est notamment l’un des plus bels exemples : en plus d’être une scène sensée être intense, elle est aussi posée comme un tournant dans la vie du personnage de Victoria. Et pourtant, tout ça tombe à plat et semble durer des plombes
    ) ; mais surtout, le gros défaut du film, c’est qu’il ne parvient jamais à sortir du schéma classique du misérable vaudeville. Alors certes, tout le décorum de la petite bourgeoisie est sollicité, entre confort de vie soft et frasques de petits galopins, tout y est. Mais cela ne retire rien à la nature de ce qu’on nous sert comme spectacle, ni à la manière dont on nous le sert. C’est triste à dire mais, en voyant ce « Victoria », j’ai juste eu l’impression que son auteure ne savait rien raconter d’autre qu’elle-même ; qu’elle ne savait pas présenter un autre monde que le sien ; et qu’elle ne savait pas construire d’autres intrigues que celles auxquelles elle (comme nous) a toujours été habituée. Alors après, si encore Justine Triet avait eu une vie hors du commun, si encore elle était une personnalité marginale et originale – je ne dis pas – cela aurait pu valoir le coup. Mais non, Justine Triet est juste une femme normale, issu d’un milieu bourgeois qu’on ne connait que trop bien puisqu’il domine le cinéma français d’une main de fer, et dont les problèmes et préoccupations sont juste au fond bien banals. Malgré tout, entendons-nous bien : peut-être ai-je tout faux sur la personnalité de Justine Triet. Peut-être est-elle une femme à mille lieues de sa Victoria. Seulement voilà, moi, quand je vois sa Victoria, je ne vois rien d’autre que du banal, du vide, du déjà-vu… Alors après – je ne dis pas – peut-être certains s’y identifieront et s’y retrouveront, et tant mieux pour eux. Moi, personnellement, je n’ai rien contre les quadras bourgeoises, mais j’avoue que leurs problèmes ne me parlent que très peu, surtout quand l’écriture et la réalisation sont incapables d’en tirer quelque-chose d’un temps soit peu original et/ou universel. Restent donc seulement pour moi la sympathie que suscitent Virginie Efira et Vincent Lacoste. Heureusement, ce sont les deux personnages principaux. Ainsi, à eux deux ils parviennent à sauver le film du naufrage. Mais bon, même s’ils m’ont fait tenir jusqu’à la fin sans qu’il n’y ait eu trop d’ennui me concernant, je dois malgré tout bien avouer que le bilan au sortir du film fut assez navrant. Sans être totalement désagréable – et s’en est presque un de ses grands mérites – « Victoria » est un film vraiment insipide, et à mon sens, il suffit juste de dire cela pour en poser toute la limite. Personnellement, quitte à voir une « Victoria » je me dis que mieux vaut encore voir celle de Sebastian Schipper, sortie en 2015. Le personnage est tout aussi creux et basique, mais au moins le dispositif mis en place autour est bien plus intéressant… Bien que perfectible, la « Victoria » de Schipper ne s’oublie pas parce qu’au moins c'est un film qui a tenté des choses. Celle de Triet par contre s’oublie sitôt vue. Du coup, la question qui pourrait se poser à vous serait la suivante : « est-ce qu’au fond, « Victoria » mérite-t-elle qu’on perde son temps à la voir ? » Moi j’ai ma réponse. C’est non. Maintenant c’est à vous de définir la vôtre.
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 20 septembre 2016
    "Victoria" n'est ni une comédie française classique, répétitive, reprenant toujours les mêmes schémas, ni une comédie ultra-originale à la "9 mois ferme", ni une comédie dans laquelle drame et humour s'égale, ni un huis-clos, etc. Ce film a vraiment son style propre, emmené par un bon duo (Lacoste / Efira). C'est une vraie comédie, qui provoque le rire (précisons-le, c'est parfois rare), avec un humour auquel j'ai vraiment adhéré. Les personnages paraissent réfléchis, on hésite sur leur véritable nature, ce qui est un parallèle intéressant avec les procès, qui sont en fil rouge. Il demeure quelques situations / personnages secondaires clichés (hommes rencontrés sur meetic, par exemple), mais le rendu final est vraiment très propre, joli, et s'amuse à critiquer subtilement certaines catégories sociales, certains types de personnes.... Une comédie réussie à mon goût.
    Jmartine
    Jmartine

    169 abonnés 677 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 15 septembre 2016
    Rarement vu un film où à l’issue de la projection les spectateurs échangent des regards consternés tout en se rassurant qu’ils ne sont pas les seuls à avoir trouvé le film nullissime...Victoria Spick (Virginie Effira) avocate pénaliste, mère de famille célibataire et débordée, en plein néant sentimental, se trouve prise dans une série d’embrouillaminis privés et professionnels, qui vont vite la désemparer. Le tout prend la tournure d’un cataclysme et réunirait les ingrédients d’une bonne comédie… sauf que l’on ne rit pas un instant…le film est racoleur, déborde d’idées et de personnages pittoresques souvent très bavards, jusqu’à des animaux qui sont cités au procès, mais les effets comiques font flop…le scénario est tordu, les personnages tout autant…si c’est cela la nouvelle comédie à la française on peut s’inquiéter…en tout cas à éviter !!!
    Hollywood-Biographer
    Hollywood-Biographer

    205 abonnés 1 486 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 19 septembre 2016
    La réalisatrice Justine TRIET livre une bonne petite comédie sentimentale. L'alchimie entre Virginie EFIRA et Vincent LACOSTE opère bien. L'actrice belge est parfaite dans son rôle d'avocate à la dérive, tandis que le jeune acteur français s'affirme de plus en plus. C'est de bien meilleure facture qu'un film comme "20 ans d'écart". La mise en scène est soignée, il y a du rythme et des rebondissements. En somme, "Victoria" est un divertissement réjouissant dans l'air du temps.
    TchoSensei97
    TchoSensei97

    42 abonnés 167 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 19 septembre 2016
    Voilà une comédie française moderne, qui se démarque du lot habituel grâce à son absence totale de niaiserie. "Victoria" est l'un des portraits de femme au cinéma les plus aboutis de l'année. Virginie Efira est parfaitement convaincante dans le rôle de cette avocate complètement dépassée par sa vie, à cause de ses multiples problèmes, mais qui essaye constamment d'y faire face et de ne pas se laisser submerger. Et ce qui la rend d'autant plus crédible et attachante, ce sont ses grosses imperfections qui la poussent à commettre de nombreuses erreurs. Elle forme également, avec Vincent Lacoste, l'un des meilleurs duo de l'année. Ils sont drôles, maladroits, et leur grande affection l'un envers l'autre est très clairement lisible. On a donc une comédie parfois très drôle, mais qui sait également très bien gérer un ton mi-sérieux, mi-comique, comme dans les scènes de procès qui sont très sympa à suivre. Le genre de film qui prouve le potentiel de la comédie française lorsqu'elle a un peu d'ambition.
    alain-92
    alain-92

    322 abonnés 1 078 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 17 septembre 2016
    Le sourire est présent les éclats de rire absents. Le meilleur est dans la bande-annonce. Rien à voir avec une comédie pure et dure. La réalisatrice a déclaré au sujet de Victoria : "Je dirais plutôt que c’est une comédie "désespérée" sur la vie chaotique d’une femme contemporaine."
    L'ensemble reste très sage et manque cruellement de folie. Les références de Justine Triet, Howard Hawks, Billy Wilder, Blake Edwards ou encore Sacha Guitry, ne trouvent dans ce long-métrage que de pâles reflets. Quelques scènes sont toutefois amusantes, voire burlesques, tels le "témoignage" d'un Dalmatien au cours d'un procès, en référence à Otto Preminger pour son film Autopsie d'un meurtre. Ou encore les échanges de sms entre un accusé et sa prétendue victime. La plus grande réussite du film tient à la prestation de Virginie Efira, La comédienne est de toutes les scènes. Tour à tour drôle, émouvante, déterminée ou dépressive, combattive et perdue, elle reste crédible de bout en bout.
    Sylvain P
    Sylvain P

    341 abonnés 1 358 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 15 septembre 2016
    Il est vrai qu'on attendait beaucoup de la rencontre de Justine Triet et Virginie Efira. La barre était sûrement trop haute, car Victoria est vraiment un bon film et pourtant il déçoit. Virginie Efira est parfaite dans son rôle de jeune quarantenaire qui a tout, et qui va mal. Elle joue la perte de repère, la descente vers l'abime et la crise sexuelle avec justesse et charme. Le joyeux bordel de la bataille de Solférino a laissé place à un désordre très policé. Les seconds rôles sont bien tournés. Mais il manque l'étincelle et l'originalité qui le rendrait inoubliable. Dommage!
    Alain D.
    Alain D.

    600 abonnés 3 296 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 18 janvier 2017
    Cette comédie dramatique de Justine Triet met en scène une série de personnages perturbés et ennuyeux. Si la cinéaste déclare avoir voulu faire une "comédie désespérée", et bien elle a parfaitement réussi à nous désespérer. Le scénario, très confus et assez peu crédible, aborde les problèmes de la sexualité et de la domination, multipliant les séquences chez le psy qui deviennent vite lassantes. Le rythme est lent, l'histoire fade et les dialogues sont insignifiants. Fort heureusement, quelques bons intermèdes musicaux et la bonne composition de Vincent Lacoste sauvent ce film de l'ennui total. Virginie Efira tire péniblement son épingle du jeu dans son rôle délicat, la sevrant de son humour habituel.
    anonyme
    Un visiteur
    3,5
    Publiée le 15 septembre 2016
    D'excellents acteurs avec une très bonne mise en scène mais le film s'essouffle et on sent un manque d'idée qui fait une histoire mal ficelée. Dommage mais on peut quand même le voir pour la belle Effira et Vincent Lacoste égal à lui même donc excellent et qui aura sûrement un très bel avenir
    anonyme
    Un visiteur
    3,5
    Publiée le 15 septembre 2016
    Rayonnante avocate pénaliste et maman de deux fillettes, Victoria présente les apparences de la femme épanouie. Sauf que son compagnon l’a quittée et déballe leur vie intime sur un blog. Et comme elle a du mal à assumer avec les enfants, elle a recours à des baby-sitters à temps plein ! Côté professionnel, ça coince aussi, car elle a un ami collant qui l’implore de le défendre et qu’elle aura même des ennuis avec le barreau. Du coup, c’est un peu le bazar dans la vie de Victoria. Dans son appart et dans son lit, autant qu’au boulot.
    C’est en jouant sur ce double registre d’une Victoria puissante et vulnérable que Justine Triet a construit sa comédie. Et brossé un joli portrait de femme moderne au bord du burnout qui reste debout malgré ses contradictions. Embarquée dans une spirale émotionnelle ou ses expériences amoureuses et sexuelles sont comme englouties dans le maelström d’une vie qu’elle ne contrôle plus. Il faut dire que Virginie Efira, omniprésente, a l’énergie contagieuse. Elle est parfaite dans le rôle de la « fausse cool, passive/agressive ».
    Victoria est une comédie décalée et loufoque. Où le rire surgit de l’absurde quand il côtoie le réel. Et qu’un chimpanzé et un dalmatien sont amenés à témoigner à la barre du Tribunal ! Par l’originalité de son scénario, le film renvoie à La Bataille de Solférino réalisé en 2013. Mais en plus abouti, grâce notamment à des dialogues très écrits et une mise en scène maîtrisée. Les trois hommes de la vie de Victoria que sont Vincent Lacoste, Melvil Poupaud et Laurent Poitrenaud sont également excellents.
    Jorik V
    Jorik V

    1 279 abonnés 1 952 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 15 septembre 2016
    La publicité entourant « Victoria » est totalement erronée. Le film est vendu, à tort, comme une comédie française typique à travers sa bande-annonce mettant en avant les moments drôles et une affiche qui correspond en tous points aux archétypes de ce genre. Au vu du plébiscite du film à la Semaine de la Critique à Cannes et de l’engouement presse le distributeur a certainement voulu ratisser un maximum de spectateurs et a donc jouer la carte, plus populaire et vendeuse, de la comédie française pur jus mais légèrement branchée. Sauf que « Victoria » n’est pas à proprement parler une comédie, ni un film véritablement drôle à quelques répliques et situations près. On n’est même parfois plus dans le drame ou dans la chronique d’une femme au bord de la crise de nerfs.

    Ce second long-métrage de Justine Triet réussit en revanche l’exploit pas toujours facile de concilier film (on n’emploiera donc pas le terme de comédie) grand public et populaire avec le film d’auteur. Un pont établit entre ces deux domaines cinématographiques souvent mis en opposition en France. « Victoria » est effectivement assez accessible pour tous types de spectateurs sans pour autant verser dans la bêtise, l’humour facile ou les sempiternelles recettes de film calibrés pour les prime-time des grandes chaines. C’est bien écrit, tout à fait réaliste, brillamment dialogué et l’originalité de certaines situations (dont ce fameux procès qui verse beaucoup dans l’animalier et les relations de l’héroïne avec ses baby-sitters au masculin) sortent le film du tout-venant actuel.

    Cependant on ne peut crier au chef-d’œuvre ni à l’inoubliable. Il y a quelques baisses de rythme et justement un manque d’humour laissant plus de place à l’amertume ou au drame alors que le terreau pour nous faire rire était bien présent dans le scénario. On ne peut terminer sans acclamer une actrice qui ne cesse de nous surprendre et qu’on ne voit jamais venir, Virginie Efira. Après le sublime et poétique « Le Goût des merveilles », là voilà qui nous subjugue par ses talents de jeu insoupçonnés et toujours plus grands pour « Victoria ». Elle monopolise l’écran et aimante le regard du spectateur par sa perfection de jeu. Elle détient une aura digne des grandes actrices américaines de comédie romantiques telles Julia Roberts ou Meg Ryan. Bien aidée par le surprenant Vincent Lacoste, elle ne volerait pas un César à la prochaine cérémonie ! Le film lui doit beaucoup si ce n’est tout.
    Cine vu
    Cine vu

    145 abonnés 580 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 19 septembre 2016
    le doux amer de l’extrême désenchantement

    Victoria est débordée, la vie de Victoria est complètement foutrac, l’appartement de Victoria est un capharnaüm sans nom. Victoria est une avocate plutôt brillante mais débordée surtout par elle-même. Sa vie intime, personnelle n’a absolument rien de cadré et pour y remédier elle trouve de l’aide où elle peut entre psy et voyante…

    Victoria, c’est Virginie Efira qui lui donne chair (et quelle chair! puisque son personnage apparaît très érotisé…) et l’actrice fait même mieux que cela, en la dotant d’une véritable,
    d’une profonde incarnation. J’étais sceptique quant à la qualité et l’état de comédienne de Virginie Efira, après l’avoir vu dans ce film réalisé par Justine Triet; je ne le suis plus.

    La nouvelle importation belge dans le cinéma français est une réussite. Virginie Efira fait montre de beaucoup de subtilité dans son jeu, elle dope son personnage en finesse.

    Et l’ensemble est à l’avenant, les rôles masculins bien écrits bien joués: Vincent Lacoste (le gamin prend de plus en plus d’épaisseur à travers ses rôles), Melvil Poupaud, dont le charme et l’efficacité ne sont plus à démontrer et Laurent Poitrenaux, parfait en Ex. avide et profiteur sans scrupule.

    Le scénario sous la main de Justine Triet est bien ficelé et sans artifice, et la réalisatrice confirme (après « la bataille de Solférino ») un vrai talent.
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