Onze ans plus tard, on prend les mêmes et on recommence avec ce Brice 3, toujours réalisé par James Huth, pour un résultat étonnamment réussi, renouant avec le passé le temps d'un instant. Cette suite indirecte, étant le deuxième volet malgré ce que laisse prétendre son titre, nous fait suivre le retour de Brice de Nice, dans un monde ayant changé, alors que lui est toujours le même. Vivant désormais paisiblement dans une paillote, il reçoit un jour une bouteille à la mer de son ami Marius, qui réclame son aide. Pas vraiment décidé à lui prêter main forte, il décide tout de même d'aller lui porter secours après que la mairie ait décidée de l'expulser et de détruire son logement de fortune. Mais, ne sachant pas ou se trouve son ami, Brice s'envole pour Hossegor ou il retrouve son meilleur ennemi Igor, devenu l'esclave de Gregor, avant d'enchainer les péripéties qui le mèneront jusqu'à Hawaï. Ce scénario s'avère plaisant à visionner tout du long de sa durée d'environ une heure et demie. Malgré un peu plus d'une décennie d'écart avec le volet originel, on retrouve absolument tout ce qui faisait le sel de son ainé, à commencer par l'état d'esprit décalé et absurde encore plus poussé ici. L'intrigue, portée par une narration de l'intéressé en personne, nous plonge dans un espèce de conte loufoque multipliant les scènes plus atypiques et osées les unes que les autres. Des séquences ayant tout de même un fond social et politique, ce qui est louable, d'autant plus que ces thématiques ne sont pas moralisatrices pour autant. Non, c'est bien le fun qui prime pour notre plus grand plaisir. L'ambiance se veut toujours aussi joyeuse et estivale et le ton très drôle. L'humour parvient à chaque fois à toucher sa cible, notamment à la faveur de ses personnages hautement sympathiques qu'on retrouve enfin. La distribution jouant ces rôles revient et les quelques années de plus sur le visage des comédiens ne se fait pas ressentir. Ainsi, Jean Dujardin, Clovis Cornillac et Bruno Salomone sont toujours autant investis et crédibles dans leurs rôles. Les personnages féminins ont eux disparus mais de nouveaux acteurs font leur apparition comme Alban Lenoir, Noelle Perna, Jean-Michel Lahmi, Louis-Do de Lencquesaing ou encore Camille L. Girardet. Mais c'est bien le trio initial qui capte toute l'attention. Leurs rapports sont toujours aussi conflictuels entre frime, jalousie et méchanceté. Des échanges soutenus par des dialogues inspirés provoquants beaucoup d'amusement. Sur la forme, James Huth est fidèle à lui-même et nous sort une copie conforme au premier volet. Sa mise en scène est toujours aussi dynamique et jouit d'une belle liberté de ton. De plus, elle évolue dans des environnements paradisiaques variés. Ce visuel jovial est accompagné par une b.o. aux titres festifs dans le ton de l'action et collant très bien aux images. Reste une fin satisfaisante venant mettre un terme à Brice 3, qui, en conclusion, est un long-métrage efficace puisqu'il divertit, et est une suite appréciable car elle fait revenir sur le devant de la scène des personnages franchement attachants qu'on prend plaisir à retrouver.