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    Cléopâtre
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    chrischambers86
    chrischambers86

    13 965 abonnés 12 478 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 21 juillet 2019
    Un monument du 7ème art qui coûta la bagatelle de 37 millions de dollars en mettant en pèriple la Twentieth Century Fox! Elizabeth Taylor et Richard Burton, inoubliables monstres sacrès du cinèma hollywoodien, en un de leurs affrontements amicaux et cinèmatographiques : "Cleopatra" de Joseph L. Mankiewicz, superproduction conçue comme une grande machine à spectacle! La lègende veut que Liz empocha un million de dollars par jour pour tourner ce film mythique qui parvient à surpasser les deux versions prècèdentes! Ce fut en tout cas une oeuvre difficile, avec des milliers de figurants et des tournages successifs à Londres, à Cinecittà et en Espagne! Deux ans de tournage pour 243 minutes de film et des millions de dollars dèpensès! Ce qui amènera son rèalisateur à dèclarer que "Cleopatra" ètait l'un des films les plus durs qu'il ait jamais tournès! Et les cinèphiles de proclamer : "Cleopatra" ou le triomphe de l'excès (l'entrèe de la fameuse Reine d'Egypte dans Rome dèpasse tout). 4 Oscars...
    soniadidierkmurgia
    soniadidierkmurgia

    1 202 abonnés 4 186 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 31 décembre 2022
    Le film aujourd’hui vaut presque plus pour l’histoire de son tournage que pour lui-même. Chaque cinéphile sait que cette production était censée surpasser le “Ben Hur” de William Wyler et ainsi sauver la Fox d’une faillite annoncée. On sait ce qui s’ensuivit, un budget explosé à cause des choix ridicules de la production (comment peut-on imaginer tourner un peplum dans les studios londoniens de Pinewood ?), et les caprices d’une star qui mirent au supplice Joseph Mankiewicz. Pour toutes ces raisons, le film est resté dans l’histoire. Cette longue saga de plus de 4 heures centrée sur les liaisons successives de Cléopâtre avec César puis Marc Antoine s’avère moins indigeste que l’on pouvait le supposer mais sans jamais atteindre la force épique de « Ben Hur ». Mankiewicz était un cinéaste intellectuel qui prenait plaisir à diriger ses acteurs en leur imposant de longs dialogues. Lui confier un péplum n’était sans doute pas la meilleure idée qui fut quand on songe à la lourdeur de son “Jules César” réalisé dix ans plus tôt avec Marlon Brando dans le rôle de Marc Antoine. Quoique les décors et les costumes soient sublimes, Mankiewicz n’arrive jamais à insuffler le souffle épique qui caractérise un Cecil B.DeMille ou un Michael Curtiz. Ce qui intéresse Mankiewicz ce sont les rapports qu’entretient Cléopâtre avec ses deux amants et la façon dont elle use de ses charmes pour tenter de préserver son influence sur les rives africaines de la Méditerranée, n’ayant jamais renoncé à la grandeur de l’Égypte. C’est aussi le portrait de deux hommes opposés qui motive Mankiewicz. Un pro consul vieillissant dans la première partie qui s’est lassé du pouvoir et qui sentant sa fin proche songe à organiser sans illusion sa descendance. Un chef de guerre indécis dans la deuxième partie, peu enclin aux manœuvres politiques et qui par son reconcement pour conserver l’amour de la reine d’Egypte précipite la fin de la période expansionniste de Rome. Cette seconde partie est rendue cocasse quand on sait la passion naissante entre Liz Taylor et Richard Burton. Le tout joué par des acteurs anglo-saxons laisse parfois perplexe, mais reconnaissons qu’il est très difficile d’avoir de trop grandes exigeances de véracité quand on aborde ces périodes incertaines. Mankiewicz en a bien conscience qui préfère relater en deux actes la vie amoureuse d’une icône de l’amour fort bien représentée par une Liz Taylor dont la beauté inonde l’écran et que Mankiewicz prend un réel plaisir à parer de tenues extravagantes . A noter l’excellente prestation de Roddy Mac Dowell dans le rôle d’Octavius le rival de Marc Antoine.
    Arthur Debussy
    Arthur Debussy

    160 abonnés 693 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 16 mai 2012
    Le film hollywoodien par excellence, dans toute sa démesure. Jamais l'expression de « décors pharaoniques » n'a été aussi justifiée qu'ici, tant au sens propre qu'au figuré. Film de tous les excès, long de plus de 4 heures, extrêmement coûteux (peut-être le film le plus cher jamais réalisé), avec des milliers de figurants, des cachets de stars exhorbitants, ayant rencontré des difficultés innombrables,... malgré tous ces aspects extrêmes «Cléopâtre» est long métrage qui tient la route, solidement interprété et scénaristiquement abouti. Certes il est parfois alourdi par quelques longueurs et d'incessants bavardages, mais dans l'ensemble on n'a guère le temps de s'ennuyer tant l'intrigue s'avère fournie et l'histoire passionnante. Le trio d'acteurs Taylor-Harrison-Burton est remarquable et toute une galerie de personnages secondaires du même acabit contribue de la même façon à l'excellence de l'interprétation. Il faut dire que contrairement à «Ben-Hur» ou «Les Dix Commandements», ce péplum monumental s'attarde plus sur les passions amoureuses et les intrigues de palais qu'aux scènes d'action pure et dure et de batailles. En effet «Cléopâtre» aurait presque pu avoir été écrit par Shakespeare ou Racine tant il constitue un drame ardent et intense, où amour et trahison font rage. A cette frénésie des protagonistes répond la froide grandeur des décors : les personnages se révélent être de simples mortels évoluant dans des temples ou des palais trops grands pour eux. Bien qu'anachroniques de temps en temps, les décors somptueux participent grandement de l'impression majestueuse qui émane du long métrage. Richement embellis, comme les costumes (le nombre de robes différentes portées par Liz Taylor!), ils impressionnent et par leur taille et par leur beauté. Au final, du grand spectacle parfois pesant mais toujours de qualité, bref un ostensible témoignage de la toute-puissance d'Hollywood à l'époque. [2/4] http://artetpoiesis.blogspot.fr/
    🎬 RENGER 📼
    🎬 RENGER 📼

    7 354 abonnés 7 543 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 23 février 2009
    Maintes fois adapté pour le grand écran, cette version de Cléopâtre obtient rapidement ses galons de film épique, fastueux et de tous les excès, dû à son très grand nombre de problèmes rencontrés sur le tournage.
    Au départ, il y a eu Rouben Mamoulian à la réalisation aux côtés d’Elizabeth Taylor, Peter Finch et Stephen Boyd à la distribution, mais après de nombreux désaccords, le tournage est annulé.
    C’est alors Joseph L. Mankiewicz qui a la lourde tâche de remettre sur pied ce blockbuster titanesque qui a déjà coûté un maximum d’argent à la 20th Century Fox. Avec un nouveau réalisateur, c’est aussi une nouvelle distribution qu’il faut annoncer, avec Rex Harrison & Richard Burton, seule Elizabeth Taylor est toujours de la partie.
    Cléopâtre (1963), c’est LE plus gros budget de l’Histoire du cinéma au XXème siècle, 10 mois de tournage, 2 ans de pré-production, des déconvenues, des retards à la pelle, bref, une perte colossale en matière d’argent qui faillit faire sombrer la 20th Century Fox dans la faillite, comme cela avait été le cas avec La Porte du paradis (1981) de Michael Cimino, qui est l'un des plus gros gouffres financiers de l'Histoire du cinéma et entraîna la faillite de United Artists !
    Sauvé in extremis par Mankiewicz, le film, d’une durée de 4h00 (le Director’s Cut avoisine quant à lui plus de 5h !) est un blockbuster digne de ce nom, avec des décors titanesques, des figurants par milliers, de très beaux costumes, des SFX en grands nombres, un tournage pharaonique pour une fresque assez réussie dans son ensemble, ce qui lui à tout de même valut 9 nominations aux Oscars et en a remporté 4 !
    Benjamin A
    Benjamin A

    717 abonnés 1 922 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 2 mars 2014
    Longue fresque Hollywoodienne de quatre heures autour de la vie de Cléopâtre. Enfin pas toute sa vie, son enfance et sa jeunesse ne sont pas évoqués on s’intéresse surtout à ses relations avec deux grandes figures de l’empire Romain, Jules César dans la première partie puis Marc-Antoine dans la seconde. La complexité et la richesse du scénario évitent tout ennuie, « Cléopâtre » s’avère captivant et même fascinant de bout en bout. Malgré que ce soit une très grosse et couteuse production, Mankiewicz dresse un portrait intimiste de la plus célèbre des reines d’Egypte, notamment dans les relations qu’elle entretiendra avec les deux romains, ses ambitions politiques ainsi que ses manipulations. L'œuvre n'est pas dénuée de tout sentiment, et nous réservera une belle fin. Par contre je ne suis pas sûr que la réalité historique soit totalement respecté, dans mes souvenirs Cléopâtre avait eu des enfants avec Marc-Antoine, mais ce n’est pas non plus un obstacle tant l’œuvre est captivante. La reconstitution et les décors sont aussi pharaonique que la production, c’est vraiment grandiose, tout comme les scènes d’actions qui sont bien réussi. Elizabeth Taylor crève l’écran, notamment par son charme et sa sensualité, Richard Burton, Rex Harrison ou encore Martin Landau sont impeccable. Un grand film, une grosse production plus profonde qu’elle ne pouvait laisser penser. Un très bon film.
    Angela Ki La
    Angela Ki La

    60 abonnés 586 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 5 décembre 2013
    Modèle du genre, surtout pour les millions dépensés. Des milliers et des milliers de figurants en arrière-plan, des décors pharaoniques, une durée marathonienne, (les 4 heures, faut se le payer quand même). Une mise en scène classique, voire quasi théâtrale, un jeu d’acteur ampoulé, plus théâtral tu meurs ! La surenchère des décors qui font antique et des costumes qui coutent cher. Mais est-ce que le péplum en lui-même tient la route ? Entre véracité historique, et romance à l’ancienne, chacun va trouver à boire et à manger. La première partie pourrait illustrer un cours sur la conquête de l’Egypte par Jules César, et de César par Cléopâtre. La deuxième, ça coince un peu. J’ai eut l’impression de voir une longue scène de ménage entre Richard Burton et Liz Taylor. Je ne sais pas s’ils étaient déjà en couple ces deux là, mais ça crève les yeux que le réalisateur abandonne l’histoire et ne tourne plus qu’autour de son couple vedette, en oubliant le reste. Le drame devient une romance contrariée par le contexte historique, on a une bataille navale tronquée, et des seconds-rôles papiers-peints, et ça pour le plus grand malheur de l’Egypte. Après, on ne sait si c’est un mélo qui finit par une relecture de Roméo et Juliette en orient, et ça manque un peu de crédibilité. Les fans de Liz vont quand même se régaler, elle assure comme une lionne dans le rôle titre.
    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 30 septembre 2014
    J'ai vu le film à sa sortie, en 63, j'avais alors sept ans: je me rappelle que mes parents ont demandé à l'ouvreuse s'il n'y avait pas de scènes trop "osées" pour le petit! C'était au cinéma Le Rex de Tananarive, une grande salle à balcons et fauteuils de velours rouge datant des années 30, avec un grand écran de surcroît, adapté au Cinémascope, le rêve, en somme!... Je me souviens précisément de cette scène de bataille navale (ce doit être vers la fin) ou Liz Taylor suit de sa galère le déroulement des évènements, sanglée dans une étonnante robe jaune au décolleté torride, de quoi faire perdre leur latin (ou leur égyptien) aux assaillants! Un des grands rôles de cette artiste insurpassable, et un de mes grands souvenirs de cinéma, peut-être le premier que je puisse me rappeler.
    ClashDoherty
    ClashDoherty

    234 abonnés 838 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 30 juillet 2007
    J'ai beau adorer les péplums et les films de ce genre (les films longs), je trouve que ce "Cléopatre" est vraiment idicule. Trop long (3h40), et rempli d'idioties. Par exemple, comment se fait-il que les Romains mangent assis à une table alors qu'à l'époque où le premier Astérix fut publié (autrment dit, bien avant la sortie de ce film), on savait déjà qu'ils mangeaient allongés ?
    Budget pharaonique, mais résultat calamiteux, le film sera un bide, et on entend encore le cri de douleur du producteur qui a posé ses bibilles dans le projet. On parle beaucoup plus du film à cause de la love story tumultueuse entre Richard Burton et Elizabeth Taylor (ce qui fera dire à Mankiewitz : 'c'est faux, Burton n'est pas avec Taylor, il est avc moi, en fait !') qu'à cause des quelques grandioses scènes qu'il contient - notamment l'arrivée à Rome de Cléopatre, sur son immense char...Pas un film à oublier (quand meme), mais, en fin de compte, un péplum vachement mineur. 1 étoile me semble sévère, après coup, mais assez juste. Me tapez quand meme pas trop sur la tete, hein !
    gimliamideselfes
    gimliamideselfes

    3 097 abonnés 3 969 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 24 février 2013
    Bon, j'avais ce film en DVD, et la durée est quand même super rebutante, 4h, même si ça a bonne réputation, faut se les taper les 4h. Mais dans un moment de faiblesse j'ai décidé de lancer le DVD (comprendre de l’introduire, légèrement humecté dans le lecteur).
    De Cléopâtre je connais la "légende" et le film de Cecil DeMille. Alors ce que je ne sais pas, c'est si la légende veut que Cléopâtre soit apparu pour la première fois à Jules César enroulée dans un tapis. Mais c'est dans les deux films. Et si on excepte les passages obligés les deux films sont très différents.
    Mais je dois dire que les deux ont un sens du grandiose et du spectaculaire.

    Cléopâtre c'est des gens qui ont dépensé sans compter et ça se voit, parce que c'est splendide en tous points. Les décors (sans un pet de numérique, forcément) sont magnifiques, ça a de la gueule quand même lorsque ce n'est pas de la CGI. Et c'est sublimé par une photographie des plus splendide qui met très bien en avant les qualités "artistiques" du film. Ces plans de nuit où le bleu et l'orange se mélangent, c'est beau. Vraiment très beau.

    Et j'avoue avoir été agréablement surpris par l'érotisme latent qui se dégage de la première partie du film, Taylor, magnifique, se baignant nue dans son bain, ou portant des décolletés ne laissant que peu de place à l'imagination. Brrr. Ceci me rappelle qu'à l'époque où j'étais un grand passionné d’égyptologie, Cléopâtre c'était un peu mon fantasme. Et je crois que ce film me l'a ravivé. Enfin cette image d’Épinal que l'on peut avoir de Cléopâtre et dont le personnage se joue en accueillant César dans son "bain". Cette reine sublime, faiblement vêtu, si ce n'est de légers draps transparents.

    Seulement c'est là où Mankiewicz (que j'aime beaucoup par ailleurs) se perd. Pour moi il se trompe de sujet (où était-ce ce que les studios lui ont obligé de faire, je ne sais pas), pour moi le sujet n'est pas tout la dimension politique que peut avoir Cléopâtre, ses idées, ses plans un peu foireux, son ambition, le tout parfaitement rendu par la mise en scène bien grandiose et le côté très pompeux du film. Mais ça manque de chair. De désir brûlant. Ardant. D'érotisme. D'intimité.

    On a de grandes obsessions, un final shakespearien, mais je trouve ça sans âme. C'est très bien huilé, sans nul doute. Et comme je l'ai dis visuellement c'est une baffe. Mais à force de trop vouloir en mettre plein la vue, de traiter de grandes idées, de Rome de façon aussi peu naturelle, j'ai eu l'impression que j'étais au théâtre (sans que ça soit péjoratif).

    Et en parlant Shakespeare et théâtre, je trouve que Mankiewicz a très bien joué avec le fait qu'il avait déjà tourné Jules César dix ans plutôt et offre une vision de l'assassinat de César différente mais entièrement compatible avec son film précédent. Il refuse la redite, ainsi point de Calpurnia et de ses avertissements, nul vieillard sur les marches du forum vociférant "beware the ides of march", nul discours de Brutus, nul discours de Marc-Antoine, point de batailles Marc-Antoine contre Brutus, il l'a déjà dit et ce n'est pas le sujet. Donc là il s'en est bien tiré.

    Seulement voilà, si ce n'est jamais chiant, que les 4h passent vraiment bien (bien que la fin je la trouve un peu longuette, genre la dernière demi-heure ça tourne un peu autour du pot), le sujet principal du film n'est pas traité et finalement je trouve ça assez banal sur le fond (pas que ça soit inintéressant, mais pas marquant) et le côté grandiloquent de la forme vient de rajouter une belle couche. C'est trop superficiel je pense, les personnages sont là, mais ne vivent pas. Leurs amours me semblent ôté de toute passion (un comble car Taylor et Burton fricotaient ensemble pour se marier un an plus tard). J'aurai aimé être déchiré, que ça soit humain et pas juste l'exemple même de ce que Hollywood peut faire question machinerie et logistique. Pour moi on n'est quasiment jamais dans le vrai, le pur.

    Et au début du film, j'ai eu vraiment du mal avec l'accent britannique de Rex Harrison. Ben ouais déjà que ce n'est pas tourné en latin, si en plus César parle avec un accent de noble anglais… mouais. Et les Égyptiens je les trouve très pâle. M'enfin bon, on n'est pas dans la vérité historique, vu que Cléopâtre aurait eu des enfants avec Marc-Antoine, mais bon. Un peu de vraisemblance c'est cool parfois.

    Tout ça pour dire que je suis déçu, c'est bien, mais trop grandiloquent, trop c'est trop et ça manque d'humanité. Je trouve ça transparent.
    Flavien Poncet
    Flavien Poncet

    242 abonnés 1 024 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 21 mars 2008
    Au cœur des fastes décors de Rome et d’Egypte, Joseph L. Mankiewicz peine à conserver la puissance intime de son art dans «Cleopatra» (USA, 1963). En quelques deux cents soixante-dix minutes, le cinéaste dépeint une fresque sur la vie mouvementée de la dernière reine d’Egypte. Dans les ornements grandioses, les costumes indénombrables et les éblouissantes couleurs chaudes, Mankiewicz réussit à dégager les agitations communes de l’amour. L’opération de la petite histoire dans la grande Histoire est familière au cinéma mais l’écart qu’impose le film dénote du singulier. Jamais histoire d’amour, aux sentiments aussi versatiles, ne s’est vue confronter à des proportions aussi gigantesques. C’est dans l’association de la passion et de la politique que le film procède à cette ambigüité des histoires. La tentation est alors de grossir les traits pour mieux rendre compte de l’effusion des sentiments. Dans ce sens, et pour notre plaisir, le film rejoint Shakespeare, influence avouée de Mankiewicz. Le destin auquel le monde les soumet influe sur les simples émotions des protagonistes. L’idylle que Cléopâtre vit avec Jules César puis avec Marc Antoine est soumise aux volontés politiques du Sénat romain. Le destin n’est pas une instance magique mais là une production humaine. C’est du poids du monde que se meurt Cléopâtre et ses amants. Outre les influences du théâtre élisabéthain, le scénario, souvent pilier plus fondateur chez Mankiewicz que ne l’est la mise en scène, détient certains des thèmes chers au cinéaste. Pour exemple en est la solitude que la figure féminine doit affronter. Toutefois bien que l’intrigue prime sur sa mise en scène, le film engage dans sa durée un entremêlement des lieux et des temps par des ellipses spatio-temporelles. D’une séquence à l’autre, Mankiewicz alterne indifféremment entre Rome et Egypte. L’Histoire ne se fait plus qu’un bloc de puissance contre lequel lutte l’amour de deux êtres qui avant d’être maître et reine sont homme et femme.
     Kurosawa
    Kurosawa

    591 abonnés 1 509 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 15 septembre 2014
    10 ans après le trop théâtral "Jules César", Joseph L. Mankiewicz réalise de nouveau un film historique, en centrant cette fois son histoire autour de la Reine Cléopâtre. En s'appuyant sur une reconstitution impeccable car jamais appuyée et sur une interprétation de grande qualité (principalement Richard Burton et la sublime Elizabeth Taylor), le film possède un certain intérêt. Toutefois, il manque à la première partie le lyrisme qui domine la seconde. En effet, Mankiewicz s'attarde trop sur la dimension historique et ne réussit pas totalement à émouvoir quand il traite de la relation entre César et la Reine. La suite est, elle, beaucoup plus convaincante en faisant ressentir un sens évident du spectaculaire et de la tragédie. Au final, le portait de Cléopâtre est celui d'une femme complexe, tant dans les rapports de force instaurés avec les hommes (domination, trahison) que dans ses sentiments éprouvés et mis en scène de façon subtile et énigmatique par un cinéaste passionné.
    Ti Nou
    Ti Nou

    509 abonnés 3 509 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 9 septembre 2014
    La vie de Cléopâtre a été tellement dense que même un film de quatre heures s'avère insuffisant pour la relater en un récit efficace malgré la démesure de la production. Le contexte et les enjeux historiques s'avèrent peu explicites, Mankiewicz ayant fait le choix d'un récit sentimental lourd et manichéen.
    DAVID MOREAU
    DAVID MOREAU

    136 abonnés 2 238 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 27 mars 2014
    DEUX HEURES MOINS LE QUART AVANT JC. Les 10 commandements de Mankiewicz: 1 la fox tu ruineras. 2 Taylor tu supporteras. 3 Longueur tu éprouveras. 4 beauté tu exagéreras. 5 amour tu devineras. 6 soporiphique tu dèfiras. 7 gloire tu retiendras. 8 budget tu exploseras. 9 pharaonique tu construiras. 10 culte tu comprendras.
    Toutourien
    Toutourien

    11 abonnés 2 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 30 août 2019
    Infâme navet comparé à Quo Vadis ou Spartacus : abominablement bavard, scènes interminables sans aucun intérêt, mimiques américaines ridicules (clin d'oeil de Cléopatre en plein défilé...) ; ce film est une grosse daube à éviter totalement.
    Ykarpathakis157
    Ykarpathakis157

    4 713 abonnés 18 103 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 12 juin 2021
    Nous prenons plusieurs acteurs célèbres dont certains sont vraiment bons comme Burton et Harrison. Nous prenons autant d'argent que nous voulons pour construire des décors des accessoires et tout le reste qui montre une richesse imposante. Nous prenons une actrice incroyablement mauvaise dont le seul travail consiste à faire de grands yeux ainsi qu'à apparaître à moitié nue puis à prononcer des dialogues dans une intonation incroyablement fausse. Nous prenons des événements semi historiques nous ajoutons un mélodrame profond quelques scènes de bataille, une histoire d'amour, des moments tragiques, des rebondissements stupides, des changements d'intrigue hautement prévisibles des danseurs à moitié habillés, des batailles navales très mal mises en scène avec des pierres qui flottent soudainement au lieu de couler comme le font habituellement les pierres. Et qu'est ce que nous obtenons Cléopâtre un gaspillage inutile de temps pour le spectateur, d'argent, de talents et d'idées. Nous regardons cette dinde et essayons de trouver au moins une chose pour attirer notre attention. Mais elle glisse et n'est jamais attirée par quoi que ce soit. Tous les efforts sont totalement vains nous n'avons qu'un méli-mélo creux et pseudo-exact dans un seul pot. Un scénario incroyablement pauvre et le plus insipide de tous Liz Taylor comme incarnation du mauvais jeu d'actrice...
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