En apparence, Amy à une vie parfaite, un mari, de beaux enfants et une carrière passionnante, mais lorsque le vernis se craquèle, il laisse apparaître des failles : Amy est au bout du rouleau à force de se mettre la pression pour être au top dans son rôle de mère parfaite et s’assurer que tout aille pour le mieux pour ses enfants. Lorsqu’elle fait la rencontre de deux autres mères épuisées elle aussi, toutes les trois vont se lancer dans une folle virée en quête de fun, loin des dictats que leur impose la société…
A la réalisation, on retrouve Jon Lucas & Scott Moore, qui ne sont autres que les scénaristes de Very Bad Trip (2009), autant vous dire que l’on savait pertinemment ce que l’on allait voir ici, à savoir une comédie potache, outrancière et vulgaire. Une comédie féministe dans le même registre que Mes meilleures amies (2011) de Paul Feig, en bien moins drôle cependant…
Le principal souci avec Bad Moms (2016) c’est l’impossibilité des spectateurs d’arriver à s’identifier à ces mères de famille. En pareille circonstance, on n’y croit jamais et reste superflu devant tant de clichés. Ça se veut subversif et faussement trash (des mères de famille qui parlent de pénis, de prépuces et se torchent la gueule, quelle originalité et quelle prise de risque, waouh !), ici les femmes ont le beau rôle, ce sont des "desperate housewives" irréprochables (du moins, jusqu’à ce qu’elles craquent) et c’est bien là le problème, c’est tellement improbable et irréaliste que l’on n’y croit pas un seul instant, idem lorsqu’elles décident de tout plaquer, à trop vouloir en faire, ça devient rapidement du grand n’importe quoi outrancier et où les hommes sont inexistants ou on le plus mauvais rôle (le jeune patron de la boîte de capsules de café qui est un ɔonnard patenté, le mari d’Amy qui se paluche sur internet ou encore le veuf séduisant qui est réduit à n’être rien d’autre qu’un objet sexuel).
On est clairement devant l’archétype de la comédie estivale, portée par son trio d’actrices, ça manque d’audace et surtout, d’originalité, devant un scénario d’une pauvreté abyssale. On s'ennuie ferme et on se demande bien ce que pourra apporter de nouveau la suite sortie un an plus tard.
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