4,0
Publiée le 13 février 2017
En seulement 4 films, Jeff Nichols s'est imposé comme un petit prodige, certains le qualifiant même comme le vrai héritier de Spielberg. Et il faut reconnaître qu'il y a quelque chose de commun dans leurs deux cinémas même si Nichols à réussi à s'émanciper de ses influences pour créer un style qui lui est propre. Après son exploration fascinante de la SF avec le controversé mais grandiose Midnight Special, il revient en à peine un an sur nos écran, ayant tourné Loving quasiment en même temps que son précédent film. Avec son 5ème long métrage, il signe pour la première fois une oeuvre qui ne provient pas d'une idée originale, étant une histoire vraie, celle du couple formé par Richard et Mildred Loving qui fut poursuivi par l'Etat d Virginie pour être allé à l'encontre d'une loi qui interdit le mariage interraciale.

Jeff Nichols s'attaque donc au biopic mais parvient à le faire de façon très personnelle, car même si le récit s'encre dans des faits réels il reste totalement imprégné de la patte de son auteur. Toutes ses thématiques y sont, que ce soit l'oppression sociale et culturelle ici représenté par le racisme ouvertement affiché de l'époque, la paranoïa à travers l'inquiétude constante de Richard Loving et ce regard si particulier sur la paternité, ici légèrement en retrait mais bien présent. De plus, Richard Loving est un héros dans la pure tradition de ce que nous a offert le cinéaste, à savoir bourru, direct et mue par une sensibilité introvertie. On est pleinement dans le cinéma de Nichols qui voit ici l'occasion de faire exploser la charge amoureuse souvent présente mais étouffé de ses précédents films, jamais il n'avait étudié aussi frontalement le couple. Il le fait ici avec une sobriété touchante, refusant de tomber dans un pathos larmoyant préférant l'économie émotionnelle. Un regard et quelques mots suffisent à se montrer bouleversants.

Sa narration se révèle d'une fluidité incroyable, retraçant un combat de 10 ans avec aisance évitant un rythme trop mécanique souvent de mise dans les biopics. Il évite tout académisme et impressionne dans sa façon d'amener les ellipses dans son récit sans provoquer une coupure dans son histoire. Histoire qu'il gère de manière intimiste, comme Richard, Nichols s'intéresse peu aux retombées politiques qu'a entraînée cette histoire, ce qui a son attention ici c'est comme cela à pu affecter le couple. Même si il est obligé de passer par la case juridique, et qu'il le fait avec beaucoup de respect, il l'étoffe pour mieux que l'on se recentre sur le parcours de la famille. Nichols semble fasciné par la noblesse de l'ignorance de Richard, homme dénué de tout racisme qui ne sait pas ce que cela implique d'être noir à cette époque. Le racisme étant quelque chose qu'il a du mal à concevoir car totalement irréaliste pour lui, et il découvre avec amertume un monde qui est loin d'être tolérant à l'égard de tous. C'est d'une certaine manière ce que Mildred aime chez lui, tout comme c'est une chose qui l'oppresse. Richard étant un homme qui n'agit pas, refuse de faire des vagues et préfère s'enterrer la tête dans le sable. Mildred, bien plus consciente de ce que sa couleur de peau signifie pour l'époque, et celle qui prend part aux événements et met en marche l'Histoire. Et c'est dans ce fonctionnement que le couple se révèle incroyablement émouvant, dans cette manière que chacun ont de se protéger et de se faire confiance de manière presque religieuse. La foi trouvant toujours une incarnation différente dans l'oeuvre de Nichols, et ici elle prend la forme d'un foi indéfectible entre deux êtres qui s'aiment profondément.

Incarné avec justesse deux acteurs qui partagent une alchimie évident, le film doit beaucoup à son couple principal. Joel Edgerton offre une performance tout en retenue et se révèle comme dans Midnight Special en acteur sensible absolument déchirant. Nichols est probablement celui qui a réussi à tirer le plus de cet acteur, et Edgerton tient probablement ici son meilleur rôle grâce à la subtilité de son jeu et la force de ses regards. Quand à Ruth Negga, elle offre une prestation plus éclairée, son personnage laissant plus souvent entrevoir ses sentiments. L'actrice brille par la conviction qu'elle insuffle à son personnage même si elle se voit beaucoup plus limité par l'écriture. Son personnage étant plus classique dans son traitement et donc moins surprenant dans les émotions qu'elle traverse mais ça n'enlève rien à l'excellence de son jeu. Les acteurs secondaires sont très impliqués mais on restera marqué par le partenaire fétiche du cinéaste, Michael Shannon qui signe sa 5ème collaboration avec ce dernier. Même si il n'a que quelques minutes de présence à l'écran, il absorbe toute l'attention dans ce qui est le meilleur passage du film, et il est loin d'y être pour rien. Montrant encore une fois une nouvelle facette de son jeu, il se montre tantôt léger tantôt concerné apportant un vent de fraîcheur bienvenu. L'association entre Shannon et Nichols fait encore une fois des miracles.

La réalisation est impeccable, que ce soit par la photographie feutrée de Adam Stone ou les compositions inspirées de David Wingo, fidèles collaborateurs de Nichols qui enrobe superbement son style. La mise en scène de Jeff Nichols se marie parfaitement bien avec le récit, le cinéaste refusant d'en faire trop et épate par sa sobriété. C'est peut être d'ailleurs sa mise en scène la plus minimaliste en terme d'audace mais elle reste bourrée d'idées absolument géniales qui viennent apporter quelques fulgurances ici et là. Que ce soit dans sa manière de filmer le danger et l'urgence où dans ses habiles confrontations entre la vie en ville et celle à la campagne, il déploie un langage cinématographique impressionnant arrivant à donner corps à ses idées sans trop y insister. Donc même si elle n'a pas la force évocatrice de ses premiers films, elle reste admirablement pensée et travaillée pour sortir du tout venant de la production cinématographique indépendant US et offrir de très beaux moments de cinéma.

Loving est donc ce que Jeff Nichols à réalisé de plus accessible tout en parvenant à y insuffler la force de son cinéma. Même si in fine, c'est une oeuvre qui marquera moins les esprits que ses précédentes et qu'en cela elle peut décevoir les fans du bonhomme, on reste devant un très bon moment de cinéma. Sensible sans jamais tomber dans le pathos, le film impressionne par sa sobriété et sa justesse soutenu par un casting exemplaire et un langage cinématographique unique. Nichols digère ses influences et prouve avec ce 5ème film qu'il à développé un style qui lui est propre, confirmant son statut de jeune prodige. A l'aise avec différents genres, il s'attaque avec brio au biopic, refusant de tomber dans les codes du genre et fait de Loving une oeuvre qui mérite donc d'être vu.
anonyme
Un visiteur
4,0
Publiée le 13 février 2017
belle histoire vraie donc d'autant plus emouvante.Le duo d'acteurs est remarquable neanmoins jai trouve Que ca manquait de rythme
1,0
Publiée le 25 février 2017
Le scénario est intéressant (c'est d'ailleurs tiré d'une histoire vraie) mais je ne comprends pas comment il est possible de penser de ce film autre chose que : long, lent, ennuyeux à mourir ! Bien entendu, la situation est révoltante, il n'y a pas de doute là-dessus mais les personnages n'ont aucun charisme, ne sont même pas attachants. Le mari est même un peu tourné au ridicule/limité qui n'a jamais qu'une seule expression sur son visage. Même leur joie ne transparaît pas à l'annonce de leur "victoire". C'est vraiment très long pour un film dans lequel il n'y a aucune action. J'ai même songé à partir avant le fin du film....
4,0
Publiée le 15 février 2017
Dans l’Amérique ségrégationniste de 1958, Mildred et Richard Loving décident de se marier. Sauf qu’il est blanc et qu’elle noire. L’Etat de Virginie interdisant les mariages interraciaux, le couple va alors porter leur affaire devant les tribunaux.

Le réalisateur Jeff Nichols s’empare de cette histoire pour réaliser son cinquième film. Le cinéaste continue son ascension après les très bons Shotgun Stories et Mud ainsi que les plutôt réussis Take Shalter et Midnight Special. Loving sera d’ailleurs présenté en compétition à Cannes en 2016. Il repartira bredouille.

Joel Edgerton incarne Richard Loving et retrouve le réalisateur pour une deuxième collaboration après Midnight Special. Son interprétation est brillante et parvient parfaitement à manifester ses émotions de par son attitude, sa posture et son regard. Probablement son meilleur rôle.

L’actrice Ruth Negga campe la jeune Mildred Loving et forme avec Edgerton un couple d’une rare sensibilité, Nichols magnifie leur alchimie évidente avec une excellente maîtrise de la mise en scène. Rien n’est superflu, tout est dans l’économie émotionnelle et c’est ça qui rend le film juste et touchant.

Michael Shannon, présent dans tous les films de Nichols, débarque au milieu de l’histoire pour un rôle qui a son importance dans le suivi de l’affaire.

Tourné en Virginie, sur les lieux mêmes de l’histoire, Jeff Nichols est en pleine maturité artistique, il réalise un drame subtil, sobre, où il exploite une fois de plus son thème de prédilection ; une famille à la recherche d’un endroit sûr.

Contrairement à ses quatre films précédents, l’histoire est ici basée sur des faits réels. Cela n’empêche pas Nichols de livrer un film personnel, à la tension constante et rempli d’humanité. Loving s’inscrit sans problème dans la continuité de son œuvre et prouve qu’il est l’un des meilleurs réalisateurs de notre époque. David Wingo, autre fidèle, compose la bande originale et cette dernière accompagne joliment le film.
anonyme
Un visiteur
4,0
Publiée le 7 février 2017
Film très touchant et extrêmement fidèle à la véritable histoire des Loving. Joel Edgerton et Ruth Negga ressemblent vraiment aux personnages qu'ils incarnent avec brio. Le rythme du film est un peu lent mais c'est volontaire et on ne s'ennuie pas. A ne pas manquer.
3,5
Publiée le 21 février 2017
Loving impressionne peut-être moins que les précédentes réalisations de Jeff Nichols, propositions cinématographiques plus audacieuses, mais le projet reste personnel en ce que l’on retrouve les thèmes fétiches de l’auteur.

LA SUITE :
3,0
Publiée le 6 février 2017
Si la réalisation reste perfectible, le coté pédagogique sur l'époque (pas si lointaine) montre presque de moitié l'appréciation de mariage mixte. Dommage, comme bien souvent dans ce genre de film, de ne voir que les concernés et de ne pas montrer l'attitude de la population et des intervenants (justice, ministère etc...).
Interprétations assez en dedans mais doit refléter les protagonistes, belle immersion dans les "reconstitutions". 3/5 !!!
3,5
Publiée le 5 février 2017
un film qui parle des droits civiques aux états unis interdisant les mariages mixtes. un homme blanc as pas le droit de se marier avec une femme noir les acteurs sont formidable une très belle histoire à voir film que j ai vu en avant première
2,5
Publiée le 17 février 2017
Loving, film à Oscars qui traite d'un sujet dramatique portant sur un amour interdit, un système judiciaire favorisant les tensions raciales. En 1958, Mildred Jeter (une femme noire) et Richard Perry Loving (un homme blanc) originaires de Virginie se marient et violent la loi, celui des restrictions au droit au mariage en se fondant sur la couleur de peau des époux. Alors, ce n'est pas une intrigue captivante, mais leur combat retient notre attention spoiler: surtout leur du procès.
Le film s'avère lent d'où une première partie qui pourrait en gêner plus d'un spoiler: - les plans fixes et les silences -
avec une mise en scène très académique et une trame sonore qui demeure discrète. Ce couple démontre peu d'émotions... Il n'y a pas le vrai frisson qu'on attendait, comparé au drame de Derek Cianfrance (The Light Between Oceans), il ne fait pas le poids ! Dans ce Loving, le comédien Joel Edgerton arrive malgré tout, à rendre sympathique un personnage froid et l'actrice Ruth Negga qui interprète Mildred Loving est plutôt une découverte. On s'attache facilement à cette femme courageuse. Le réalisateur Jeff Nichols (Mud, Midnight Special) apporte une simplicité à l'écran notamment grâce à ses textes et à son récit. En résumé, Loving touchera surement le cœur et l'âme de ceux qui accepteront de se faire transporter par cette histoire d'amour entre ces deux êtres que sont J. Edgerton et R. Negga. Mais, mon cœur balance pour le couple : Alicia Vikander et Michael Fassbender dans Une Vie entre deux Océans.
4,0
Publiée le 5 février 2017
Un film delicat- tout en finesse et en pudeur. Une très belle réalisation de Jeff Nichols qui nous habitue aux portraits et aux histoires décalés. Une vraie réussite pour ce sujet grave.
anonyme
Un visiteur
3,5
Publiée le 31 janvier 2017
N'est-ce pas un moment opportun pour sortir des films sur la ségrégation raciale aux Etats-Unis pendant les années 1950 et les années 1960 ? Bien sûr que si. L'élection de Donald Trump et le contexte américain actuel offrent à ces films l'occasion de briller un peu plus. Et lorsque ceux-ci sont bien traités et ne desservent pas le cinéma, on se prend à croire et à espérer qu'ils laisseront une empreinte un peu plus marquée dans l'Histoire. Si Loving n'est pas un chef-d'oeuvre, il ne reste pas moins touchant et humain, c'est un beau film, ce qui ne nous surprend pas étant donné que Jeff Nichols, malgré une sous-estimation notoire à Hollywood, était à la réalisation de ce long-métrage qui aurait bien pu passer inaperçu auprès du grand public et qui ne devrait malheureusement pas rencontrer foule en France au cinéma où il est prévu le 15 février prochain (comme la monstruosité Alibi.com qui saura amasser les jeunes dans les salles, les navets étant sans doute les seuls à faire exister le cinéma dans son sens le plus économique et non dans son sens le plus artistique).

Autant le dire tout de suite, le film est réellement porté par ses deux acteurs principaux, Ruth Negga (nommée aux Oscars) et Joel Edgerton, en état de grâce. C'est un atout important mais qui peut se transformer en défaut lorsque le duo de protagonistes a trop de responsabilités. C'est l'un des petits reproches que l'on pourra faire à Loving: sa gestion des personnages secondaires, notamment celui de Michael Shannon, qui a joué dans tous les films de Jeff Nichols. Celui-ci joue Grey Villet, un journaliste de Life Magazine, mais il est finalement cantonné à un (très) petit rôle. Au final, on nous fait croire que sa présence a une raison mais lorsque le couple Loving devient très médiatisé, les moments intimistes que Villet a pu passer avec lui perdent toute leur portée et leur importance et décrédibilise le personnage de Shannon à qui nous n'enlèverons pas la qualité de l'interprétation. Et l'intimité pourtant, Nichols la maîtrise parfaitement, au point de savoir apporter une touche particulièrement sensible au moment de filmer les scènes entre Richard et Mildred Loving, personnages magnifiés par les performances touchantes de Negga et Edgerton. Autre satisfaction, les scènes de voiture. Rien à voir ? Et pourtant, déjà dans Midnight Special, Nichols avait eu le don d'installer une ambiance haletante sur de simples séquences de voitures qui n'avaient au départ aucun intérêt purement scénaristique à part ne pas nous perdre par des ellipses trop grandes. Encore une fois, le réalisateur sait utiliser toutes les pièces d'une automobile pour leur donner corps en présence des personnages, qu'ils soient assis sur la banquette arrière ou qu'ils soient en train de regarder dans le rétroviseur. On n'ose même pas imaginer ce qu'aurait été un Drive réalisé par Jeff Nichols. Au lieu de ça, on se contentera également des merveilleuses scènes de Midnight Special, le tout accompagné de la sobre et remarquable musique du fidèle compositeur de Nichols, David Wingo, qui a compris qu'il n'était pas là pour faire hurler les violons ni écraser les touches d'un clavier lorsque cela était inutile. Et lorsque la musique s'intègre comme elle se doit au film, le résultat est brillant pour nos oreilles.

Lorsque l'on a vu le film, on peut comprendre le double sens du titre, Loving. Il désigne bien sûr les époux Loving mais au-delà, il renvoie à l'amour, thème fondamental du film car il semble bien motiver tous les choix des personnages, pas seulement l'amour entre Richard et Mildred mais aussi entre les parents et leurs enfants: c'est un déterminisme à lui tout seul. Le scénario finit ainsi avec une habileté déconcertante par transformer cette fable intimiste entre les deux protagonistes en une ode à la famille. Et le bonheur n'intervient pas parce que la famille existe mais parce que la famille coexiste avec un environnement propice à l'épanouissement et la liberté de tous les personnages. L'amour n'a pas de frontière, c'est le message du film et il n'est pas caché. Il est là, se développe sous nos yeux pendant deux heures et rend hommage au combat plus qu'honorable des époux Loving mais aussi de l'ACLU pour obtenir l'arrêt Loving v. Virginia qui juge anticonstitutionnelle toute loi qui restreindrait le droit au mariage sur la base de la couleur de peau des mariés. Et lorsque l'on sait que l'ACLU est aujourd'hui en plein combat face au programme jugé raciste de Donald Trump, ce film ne peut que faire écho.

Après quatre ans d'absence, Jeff Nichols réalise un retour remarqué avec ses deux réussites Midnight Special et donc Loving. A 38 ans, le réalisateur américain ne cesse de monter. Mais au-delà de son talent derrière la caméra, c'est l'écrivain qui devient de plus en plus intéressant. Et dans Loving, il est très appréciable de voir que Nichols a les pieds sur terre, sachant se souvenir du début de son récit pour mieux le faire résonner (voire même raisonner) avec sa fin, preuve d'une belle maîtrise narrative qui sait revenir sur ses pas pour trouver la meilleure façon avec laquelle elle saura avancer et transmettre son message.
anonyme
Un visiteur
3,0
Publiée le 30 janvier 2017
L'histoire vraie d'un couple mixte mariés en 1958, les Loving. Une loi en virginie les interdisant de résider ensemble, ils sont assignés à vivre 25ans dans une autre ville. Grâce à une lettre écrite par Mme Loving, des avocats vont s'intéresser à l'affaire et mettront près de 10ans à changer la loi.. Le 12 juin 1967 la décision de la Cour suprême restera dans l'Histoire. Film modeste dans son écriture qui traite de l'un des nombreux combats contre la ségrégation raciale. Les deux acteurs sont très humbles dans leur jeu. On ne sent pas passer les 2h.
Marie-Agnès K.

2 critiques

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3,5
Publiée le 30 janvier 2017
L'acteur principal est remarquable mais le reste un peu sur-joué malgré une reconstitution de qualité
1,0
Publiée le 30 janvier 2017
Déception totale !
L'histoire est vraiment très mal exploitée. On se focalise trop sur "la parfaite petite famille" au point de reléguer à une simple toile de fond la lutte pour les droits civiques. Comment peut-on limiter ce combat aux 15 dernières minutes du film?
Je comprends qu'on veuille aborder le sujet d'un nouvel angle de vue et qu'on puisse en avoir assez du pseudo-militantisme hollywoodien, mais là c'est à mon avis un véritable affront à ce "droit d'aimer pour tous, sans aucune distinction d’origine ".
Un film insipide tant dans la forme que dans le fond. Il n'y a pas de mots qui pourraient décrire à juste titre ma déception vis à vis du jeu de Ruth Negga qui nous livre une interprétation des plus fade, qui véhicule très mal les sentiments qu'est sensé ressentir son personnage. Et cela devient flagrant à la fin du film.
Pour faire court, Jeff Nichols est passé à coté de ce qui aurait pu être un Chef D'oeuvre sans pareil, pour nous offrir un pseudo-drame aussi lent que nauséabond dans son abord de la thématique.
3,5
Publiée le 29 janvier 2017
intéressant par son côté factuel, le film égraine ce fait dans une mise en scène d'un classicisme absolu, laissant peu de place à la surprise. les comédiens sont impeccables, on regrettera cependant l'absence totale du côté judiciaire remontée jusqu'à la cour suprême. A l'heure d'une Amérique repliée sur elle-même avec l'arrivée de Trump au pouvoir, ce film trouve cependant toute sa force et son écho. A découvrir...
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