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    Loving
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    3,8
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    221 critiques spectateurs

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    poet75
    poet75

    275 abonnés 703 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 18 février 2017
    Après son échappée assez peu inspirée du côté de la science-fiction (« Midnight Special » - 2016), fort heureusement, Jeff Nichols nous revient à présent avec ce qui lui convient le mieux, le film dramatique se basant sur des réalités américaines, à l'exemple du captivant « Mud – Sur les rives du Mississippi », sorti en 2013, qui semblait tout droit venu d'un récit de Mark Twain.
    Mais le film qui sort aujourd'hui, lui, s'inspire de faits réels, ceux qui ébranlèrent les bien nommés époux Loving, Richard (Joel Edgerton) et Mildred (Ruth Negga). Un couple qui aurait pu, qui aurait dû, mener une vie sans histoire si l'on n'avait eu affaire à un Blanc marié à une Noire à la fin des années 50 en Virginie, un Etat encore fortement marqué par le ségrégationnisme. A peine se sont-ils mariés à Washington et sont-ils de retour chez eux qu'ils sont arrêtés, emprisonnés et traduits en justice. On ne plaisante pas sur ce sujet en Virginie dans ces années-là et Richard et Mildred sont sommés de ne plus paraître ensemble sur le territoire de cet Etat durant les 25 ans à venir. Leur combat ne s'achèvera que près de 10 ans plus tard après avoir été médiatisé et présenté à la Cour Suprême des Etats-Unis.
    Avec un sujet comme celui-là, il était tentant de réaliser un film-dossier ultra classique (comme on a pu en voir un l'an dernier avec « Spotlight » par exemple), mais heureusement Jeff Nichols a fait un autre choix, bien plus judicieux et, en fin de compte, bien plus intéressant. Les scènes de procédure judiciaire, d'entrevues avec des hommes de loi, de comparutions au tribunal n'occupent qu'une toute petite partie du film et c'est tant mieux. Il n'y a pas besoin de beaucoup plus que d'une sentence se référant à une prétendue loi divine (Dieu qui aurait créé les races et les aurait dispersées sur la surface de la Terre pour qu'elles ne se rencontrent pas!) pour faire comprendre l'aberration des lois de ségrégation appliquées en Virginie. De même, le réalisateur de « Loving » se garde de mettre en scène les poncifs de la haine raciale. Une des scènes qui semble orienter le film vers un déchaînement de violence n'aboutit, en fin de compte, qu'à une fausse piste.
    Mais alors, si le film n'accorde qu'une place restreinte aux questions judiciaires et s'il se garde de mettre en spectacle des débordements de haine raciale, de quoi est-il fait, quel en est la matière, si l'on peut dire ? Eh bien, ce sur quoi le cinéaste met l'accent, c'est la vie du couple Loving, tout simplement. Un couple qui met au monde des enfants, les élève et tâche de mener une vie, pourrait-on dire, normale. La métaphore qui revient, comme un leitmotiv, tout au long du film, c'est celle de la maison qu'il faut construire. Richard et Mildred n'ont d'autre ambition que de construire leur maison et c'est en les montrant ainsi, fidèles à ce projet, que Jeff Nichols met aussi en lumière, par contraste, les égarements des tenants de la ségrégation.
    Il faut dire aussi, pour finir, que la réussite du film repose, pour une grande part, sur le jeu plus que convaincant des deux acteurs principaux. Joel Edgerton fait de Richard Loving un homme plutôt bourru mais déterminé à aller jusqu'au bout, jusqu'à construire la maison qu'il veut offrir à celle qu'il aime. Quant à Ruth Negga, elle éclaire tout le film par sa présence, en femme décidée à emprunter tous les chemins possibles pour faire reconnaître ses droits, pour changer la vie de plein d'autres couples mixtes, pour en finir avec les lois liberticides. Enfin, il n'est nul besoin de le souligner, mais on peut quand même affirmer que ce film vien à point nommé à l'heure où les Etats-Unis viennent d'élire leur nouveau président en la personne de Donald Trump ! 8/10
    yohanaltec
    yohanaltec

    98 abonnés 767 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 18 février 2017
    Loving est une nouvelle réussite du très talentueux Jeff Nichols. À travers cet histoire d'amour entre une jeune femme noire et un homme blanc, le réalisateur parvient à convaincre le spectateur grâce à un scénario convainquant. Le duo d'acteurs Ruth Negga-Joel Edgerton fonctionne parfaitement, tandis que les décors et le cadre est absolument magnifique, aidé par une belle mise en scène mettant en valeur les couleurs et la nature. Malgré un sujet classique bien qu'adapté d'une histoire vraie, le film est réussi.
    Elisabeth G.
    Elisabeth G.

    185 abonnés 1 086 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 18 février 2017
    Un film sublime malgré son classicisme, porté par un couple parfait, Joel Edgerton et Ruth Negga qui tiennent là des rôles en or.
    Une critique plus détaillée et d'autres sur
    MaxLaMenace89
    MaxLaMenace89

    62 abonnés 282 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 18 février 2017
    Toujours enclin à faire surgir l'extraordinaire d'un écrin délicieusement épuré, des cauchemars psychotiques de Take Shelter à l'introspection multi-dimensionnelle de Midnight Special en passant par le McConaughey spectral de Mud, Jeff Nichols narre avec son dernier cru Loving l'union interdite d'un homme blanc et d'une femme noire dans l'Amérique ségrégationniste des années 50. Retour en demi-teinte de prime abord pour le réalisateur qui entreprend cette romance avec l'once d'un certain académisme, ce qui pourra faire essuyer un ennui poli à quelques spectateurs. Mais ce serait bouder sa véritable invocation, la grâce essentielle de son classicisme, où dans l'ombre de l'Histoire, de la violence humaine, sont illuminées les racines universelles du cœur. Negga et Edgerton y sont d'une touchante simplicité, couple phare de ce fait historique dans l'évolution des droits civiques américains, Nichols préférant assumer la douceur de sa mise en scène pour mieux mettre en avant leur délicate complicité. Auréolé du charme aussi cinématographique que discret des 50's, Loving n'est pas dans la facilité "oscarisable" de séduire chaque spectateur, juste ceux sensibles à la sobriété et à l'universalité d'un amour qui brise les barrières.
    titicaca120
    titicaca120

    390 abonnés 2 179 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 18 février 2017
    Loving est un film sur l'amour une magnifique histoire d'amour.
    très bien filmé avec un très bon casting nous découvrons
    le racisme ordinaire des états du sud en cette fin des années cinquante.
    malgré tout il m'a manqué des scènes fortes des scènes qui me font vibrer.
    et j'ai trouvé le film un peu long et répétitif, mais c'est très beau.
    Jorik V
    Jorik V

    1 279 abonnés 1 952 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 17 février 2017
    Sur tous les films de la sélection cannoise 2016, « Loving » est le dernier film à nous parvenir sur les écrans. Peut-être pour éloigner la sortie du précédent film de Jeff Nichols sorti il y à peine un an, « Midnight Special ». Le cinéaste délaisse la science-fiction pour narrer l’histoire vraie d’un couple mixte en proie au racisme durant les années soixante aux Etats-Unis. La véracité des faits donne un peu plus d’impact à un long-métrage qui manque cruellement d’aspérités, Nichols survolant un peu trop les thématiques inhérentes à un tel sujet, comme effrayé par la puissance dramatique du postulat qu’il a entre les mains.

    « Loving » a du mal à démarrer réellement et lorsqu’on croit que c’est enfin le cas, dès lors que les personnages entrent dans la phase de procès, on retombe vite dans une certaine torpeur. En effet, cette histoire se traine en longueur et n’intéresse que sporadiquement, on a l’impression désagréable de ne jamais être captivés et de visionner tout cela d’un œil distrait. La nouvelle œuvre de Nichols manque souvent de l’envergure émotionnelle et dramatique nécessaire pour prétendre figurer sur le grand écran plutôt qu’à la télévision. On nous dirait que c’est un téléfilm de luxe qu’on ne serait pas étonné.

    Ruth Negga livre une incarnation toute en douceur et de bonne facture de cette femme de couleur bafouée par les lois raciales de l’époque mais Joel Edgerton ne semble pas vraiment à l’aise dans le rôle de son époux et sa teinture de cheveux ne lui va pas du tout, ôtant beaucoup de crédibilité à sa prestation. Si on sent que Nichols a voulu éviter tout effet lacrymal forcé et de sombrer dans un sentimentalisme de mauvais aloi, c’est l’effet inverse qui se produit, annihilant toute émotion sur un sujet qui en demandait pourtant un minimum.

    En revanche, on salue le fait de ne pas rentrer dans les clichés sur le racisme et que tout manichéisme soit évité, le personnage du juge Basile en est l’exemple parfait, profondément contre l’union des protagonistes et contre les lois progressistes mais cependant humain et clément. Le metteur en scène n’a également pas son pareil pour saisir l’ambiance des Etats du Sud des Etats-Unis comme il l’avait déjà prouvé dans ses longs-métrages précédents. C’est un cinéaste naturaliste et très classique mais il ferait bien de muscler un peu ses films au niveau des émotions et du rythme, car souvent c’est l’encéphalogramme plat. Sa chronique du racisme ordinaire y aurait beaucoup gagné à tous niveaux.
    anonyme
    Un visiteur
    2,5
    Publiée le 17 février 2017
    Un film correct mais qui tire en longueur sans créer de réelle émotion. Le sujet semble se prêter à des personnages poignants, mais cela reste assez lisse.
    Flowcoast
    Flowcoast

    59 abonnés 1 199 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 17 février 2017
    Perfectible car encore englué dans des sujets qui ont fait l'histoire, Loving apparaît comme ce film historique et vrai qui nous fait retomber dans le pire du passé. Evidemment, Loving est un film qui amène de l'émotion, de la sympathie pour le couple et l'inverse pour ces lois totalement ségrégationnistes.
    On a du mal à avoir de l'empathie tant le sujet est dur, certaines scènes le sont, et on a un peu du mal en détail à rentrer dans ce processus judiciaire comme on pourrait le voir pour un film comme Philadelphia
    Carlos Stins
    Carlos Stins

    78 abonnés 657 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 28 février 2017
    Jeff Nichols réalise un film très touchant sur la ségrégation aux États-Unis. Le film commence pourtant laborieusement, sans relief, on ne voit pas bien où le réalisateur veut nous emmener mais dès que l'idée du procès nait alors le film prends un tout nouvel aspect. Les acteurs sont transfigurés et on perçoit alors vraiment leur amour. Jeff Nichols se détache des films habituels sur la ségrégation en ne présentant aucune scène de violence mais en se concentrant simplement sur le combat du couple Loving et c'est cette simplicité qui fait mouche et qui rend beau le film de Nichols.
    cosette2010
    cosette2010

    52 abonnés 112 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 17 février 2017
    C'est trop lent et trop classique, on s'ennuie. L'image est belle, Mildred magnifique mais je ne parviens pas à être touchée. La mayonnaise ne prend jamais vraiment.
    Norbert F.
    Norbert F.

    9 abonnés 94 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 17 février 2017
    Perso je n'ai pas aime. Le sujet est intéressant mais le film est d'une longueur. On aurait pu développer plus le combat pour le droit au mariage blanc noir. Tout le film raconte leur relation avant le jugement final mais c'est trop long.
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 16 février 2017
    Moins d’un an après « Midnight Special », Jeff Nichols est de retour avec « Loving », une histoire d’amour interraciale dans l’Amérique ségrégationniste des années 60. Une époque durant laquelle certains états ont encore beaucoup de mal à accepter l’homme noir comme une personne à part entière méritant les mêmes droits que les Blancs. Un récit poignant.
    Claudine G
    Claudine G

    207 abonnés 495 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 16 février 2017
    Comme tout film qui parle du racisme, ce n'est pas très facile de le visionner. Personnellement je me suis sentie mal à l'aise tout le long. L'esclavagisme qui, en Virginie, était de mise, le racisme qui également était bien présent et s'intensifiait lorsqu'un couple officialisait par le mariage leur liaison, tout ce contexte a fait que je suis restée plongée dans une incompréhension de bout en bout. Ce qui frappe est que ce couple s'aime, ne demande rien à personne, qu'à vivre ensemble et heureux. Lorsque la famille s'agrandit leur amour est intact, malgré les pressions subies, l'emprisonnement, sans oublier les interdits de vivre sur tel ou tel territoire, rien ne les sépare et au contraire leur couple se renforce au fur et à mesure des tracasseries rencontrées. Mildred est plus forte que son mari, n'hésite pas à exposer les soucis rencontrés, car si cela ne leur sert pas à eux, elle pense que cela servira à d'autres et fera avancer la liberté des amours "interdits". Richard est plus réservé sur l'attitude à prendre. Au final, ils sortent vainqueurs mais au bout de dix ans et peuvent vivre pleinement leurs vies. Le racisme est toujours présent, mais les personnes n'hésitent plus à se battre pour triompher. Cela devait être horrible de vivre dans de telles conditions et il fallait vraiment s'accrocher et croire à des jours meilleurs !
    Laurent C.
    Laurent C.

    260 abonnés 1 133 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 16 février 2017
    Cela tombe bien. Ce couple qui s'aime profondément porte le véritable nom de Loving. Lui, Richard, est aussi blond qu'elle, Brindille, est noire. Ils s'aiment dans l'Etat de Caroline mais commettent le délit de se marier et d'avoir des enfants dans un état voisin urbain. On n'imagine pas à notre époque pareille aberration juridique. Et pourtant les débats sur le mariage pour tous en France ne sont pas si loin. Jeff Nichols est désormais un petit génie du cinéma mondial. Comme à son habitude, il conduit un film sur le fil où les personnages sont toujours en situation périlleuse de déséquilibre mental et social. Il faut surtout saluer une mise en scène sobre, précise, jamais démonstrative qui va au cœur de ce couple. L'héroïne principale porte son rôle avec pudeur et profondeur. Elle vole la vedette à son mari, acteur à chaque fois brillant chez Nichols, en incarnant la puissance féminine contre la norme juridique et sociale. Il est à espérer que le magnifique aphorisme "On peut perdre des batailles et gagner la guerre" demeure dans notre piètre humanité qui s'enlise dans des conflits d'orgueil, de pouvoir sous des dehors de légalité. "Loving" est une œuvre qui prend le temps d'amener le spectateur à l'issue que l'on sait positive dès la bande-annonce. C'est un magnifique témoignage d'espoir et de joie pour tous ceux qui subissent au quotidien des formes de discrimination quelle qu'elles soient.
    Requiemovies
    Requiemovies

    210 abonnés 1 153 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 16 février 2017
    (...) Sous les notes biographiques de cette histoire vraie qui a changé la constitution américaine, Jeff Nichols ne s’étend pas sur la finalité de son récit mais plutôt sur les actes propre à son déroulement. Le regard est alors porté uniquement sur la relation de ce couple, où lui est blanc et elle noire dans une Amérique ségrégationniste, et les frontières qu’ils ont du franchir pour simplement vivre libre. Le point le plus intéressant, comme souvent chez le réalisateur, c’est l’intelligence et l’originalité de traitement de ses personnages, aucun d’eux ne sera dans l’excès, de joie, de peur, de déception, sans non plus être apathique, traitement qui donne au final un regard et une projection parfaitement humaine au récit, à hauteur d’hommes. Pas d’envolées convenus, de réactions stéréotypées aux contournements sociales, que devront affronter les deux protagonistes ; uniquement une simplicité de comportements et une justesse étonnante de traitements réactionnels. Place à un classicisme éclatant là où les enjeux importent peu et laissent place à la simplicité et au réalisme des sentiments déployés.
    Là où certains auraient clairement appuyés sur l’intolérance des faits de manière trop prononcée, Jeff Nichols tente de projeter tout cela à travers l’amour et le regard de ses deux comédiens. Personnages aimés et aimants, incroyablement interprétés par Joel Edgerton, force tendre dans un corps rude et froid, et surtout Ruth Negga, faisant figure de vraie révélation du film tant elle dégage une justesse splendide selon l’intensité des moments filmés. A travers ce couple mixte, où chaque séquence semble nécessaire au récit, le réalisateur délivre plus qu’un combat contre le racisme et la tolérance (même si évident et nécessaire), puisqu’il invoque simplement et en toute pudeur le droit de s’aimer librement. Et si on ne retrouve pas l’élégance présente dans tous ses précédents films c’est justement pour laisser plus de place à son histoire, profondément humaine, qui ne demandait pas un traitement plus tape à l’œil. Mesure qui annonce une nouvelle fois la facilité de Jeff Nichols à s’adapter à son sujet et réaliser un film d’une intelligence et d’une sensibilité encore surprenante. Sous ce classicisme Jeff Nichols imprègne encore un peu plus le 7ème art de son talent, celui de déjouer tous les « plans » attendus à chaque genre qu’il met en scène. Au-delà de la démonstration d’un combat pour les inégalités sociales, « Loving » s’offre au spectateur avec autant de discrétion, de sincérité et de douceur que l’amour qui unie ces deux personnages principaux.
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