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3,0
Publiée le 25 janvier 2024
Michael Mann qui s'était déjà frotté au biopic avec Ali, nous livre cette fois la vie d'Enzo Ferrari. Et bien que d'un point de vue technique le film soit bon, Mann n'ayant plus grand-chose a prouver, l'histoire contée n'es pas spécialement palpitante, voir simplement intéressante, au finale après visionnage qu'est ce que l'on apprend ? sa vie extra-conjuguale, sa passion pour ses voitures, et c'est a peu près tout. Les rares scènes de courses manque un tantinet de rythmes et de nervosité, si l'on compare à Le Mans 66 récemment, l'on est un cran en-dessous, reste malgré tout quelques accidents impressionnants. Heureusement le casting est bon, Adam Driver étant convaincant dans son rôle. Un biopic familiale porté sur le drame, pas déplaisant mais pas vraiment nécessaire ni marquant.
C'est quoi ce truc ? Où est passé Mann ? Il y avait plus de Mann dans la mise en scène du pilote de Tokyo Vice que dans tout Ferrari. C'est un film plat, qui raconte que des choses déjà vues, avec des personnages caricaturaux et unilatéraux. Penélope Cruz en épouse aigrie et revancharde, sans subtilité. Shailene Woodley en maîtresse qui aspire à plus pour son fils. Adam Driver en type hanté par la mort de son fils, froid et vide.
J'ai déjà vu ça. Le film ne surprend pas, ni dans ce qu'il montre, ni dans comment il le montre. C'est un film sage. Le seul "risque" vient dans la course qui est montrée à l'écran (et qui met beaucoup de temps à venir, qui n'est pas particulièrement bien filmée et encore moins bien racontée, on comprend pas vraiment qui est qui, qui fait quoi) qui est une victoire Ferrari avec un goût amer. Mais Mann ne s'y attarde même pas, il préfère nous sortir des séquences d'engueulades de couple déjà vues, des séquences flashback "oniriques" clichés à mort avec le fils de Ferrari.
C'est du cinéma triste, qui n'a rien à montrer, pas grand chose à dire, à l'esthétique publicitaire, passant son temps à montrer à quel point Adam Driver est beau en costume avec ses lunettes de soleil et tirant la gueule parce que son fils est mort. C'est ridicule.
Je passe sur les conversations clichés entre le père et son autre fils sur comment marche un moteur, sur le fait qu'après 2h10 de film on ne sache toujours pas ce que fait Ferrari dans son usine... D'ailleurs ça aurait été intéressant de montrer à quel point il est inutile dans tout le processus de production des voitures (il ne prend aucune décision), mais non, Mann est trop occupé à le sublimer et à bander sur le bourgeois pour produire quelque chose d'un temps soit peu subversif alors que tout le matériel était là. Il se contente de le montrer comme trop D4rk parce qu'il est en deuil.
Le film est assez long et ridicule, se prenant au sérieux là où clairement les enjeux n'ont qu'un intérêt limité. On sait tous que Ferrari va pas disparaître, on sait tous que Ferrari va aller avec Fiat et donc ça semble atrocement long, atrocement mou, pour finalement raconter un truc pas très intéressant et que Mann ne parvient pas à rendre intéressant parce qu'il n'a plus d'idées... de mise en scène... de scénario...
Où est la fougue de Hacker ? ses expérimentations visuelles ?
Ferrari un film de plateforme, sorti sur Amazon, vite vu, vite oublié.
Extrêmement déçu par la proposition de Michael Mann sur ce projet ! Habituellement je suis assez fan de son travail de metteur en scène, mais avec Ferrari il rate selon moi à faire quelque chose de pleinement convaincant. La photographie est pas mal par instant, mais cela ne sauve pas un film décousu qui ne sait pas sur quel pied danser. De plus, les effets spéciaux présents lors des scènes de crash sont particulièrement mauvais, ce qui sort instantanément le spectateur du film…
Michael Mann s'attache à développer la personnalité impassible d'Enzo Ferrari durant une période de tension permanente pour lui, pris entre les feux des journalistes, la contrainte de nouveaux investisseurs et partenariats inévitables, dû à son positionnement commercial et ses prises de décision, mais également ses déboires personnels. À la déroute, il mène ses voitures sur le circuit, gratifiant son management d'être avant tout centré sur la course automobile. On assiste à une superbe reproduction de la dernière édition de la Mille Miglia de 57, jusqu'à l'accident tragique. On reste alerte tout du long dans une production remarquable. Un biopic détourné sur une périodes de quelques semaines qui dresse malgré tout un portrait solide aux arguments notables.
Ferrari version Mann refuse la reconstitution spectaculaire des courses, écarte le prestige d’une marque alors naissante au profit de l’introspection d’un homme égaré entre un passé traumatique et un présent marqué par l’absence et la frustration, écartelé entre deux femmes qu’il aime, quoique la première tende à l’émasculer en administrant à sa place, et deux familles, meurtri intérieurement par une foi inopérante puisque l’église catholique ne lui apporte aucune réponse. Une séquence placée en début de film révèle cette tension, construite à l’aide d’un montage croisé faisant alterner, au moyen d’un chronomètre à gousset, la communion sacrée et le tour de circuit profane ; elle ancre immédiatement le personnage dans une Italie de la fin des années 50 où tout se sait et où les apparences doivent triompher sur la réalité des sentiments et des ambitions. Or, ce qui préoccupe Ferrari n’est pas son image, seulement son industrie automobile et les voitures qui l’animent : Michael Mann le regarde tel un prince d’Aquitaine à la tour abolie qui convertit sa douleur en misanthropie, son amour abîmé en froideur, se réfugiant dans l’obscurité de la salle d’opéra pour projeter sur la scène sa propre tragédie familiale. La pertinence du point de vue n’est pas sans deux écueils : d’une part, la platitude d’un long métrage qui refuse les changements de tonalité et de rythme, se complaisant dans la destruction qui gouverne chacun des protagonistes ; d’autre part, l’influence évidente du récent First Man (Damien Chazelle, 2018), qui relisait déjà l’exploit public et la notoriété mondiale à la lumière du deuil personnel. Seulement, Chazelle offrait à son héros des perspectives de rédemption et témoignant d’une vibrante compassion à son égard ; rien de tel ici, sinon une séquence très mal écrite qui contraint Ferrari à déverser ses malheurs de manière (trop) explicite à son épouse officielle. « Le père était dans le déni total », dit-il à propos de lui-même… moyennant cris et larmes. Voilà qui s’avère dissonant avec l’opacité du personnage jusqu’alors maintenue, presque incohérent, disgracieux dans tous les cas. Les comédiens, talentueux, n’ont qu’un espace de jeu restreint, ombres auxquelles il n’est guère possible de s’attacher. En résulte une œuvre oubliable parce que désincarnée et déjà vue.
Michael Mann filme des voitures et pas n importent lesquelles des Ferrari, néanmoins il se centre sur l année charnière 1957 en élargissant à la vie privée. Réalisation soignée et magnifiques visions de courses font le spectacle, dommage que ce soit sur une période si courte. A noter le casting exceptionnel, ils font le job également, avec un Adam Driver qui nous fait une très bonne interprétation, il est bien nommé n est ce pas ?
Michael Mann nous propose un biopic du "Commendatore" à la réalisation classieuse et classique, mais trop froid dans son traitement narratif pour nous embarquer dans son histoire, et finissant par tourner un peu en rond.
Un film en mouvement et figé à la fois, entre séquences automobiles immersives et séquences intimes bien moins palpitantes (malgré les bonnes interprétations de Driver et de Cruz).
Un drame sportif voulant lorgner du côté de la tragédie romanesque à hauteur d'homme, mais échouant en grande partie à nous faire rentrer en empathie et en immersion avec son parti-pris.
À la place, je vous recommande plutôt un autre biopic motorisé, «Le Mans 66» (produit par Mann), bien plus entraînant et touchant.
Après 9 ans de hiatus cinéma, (quasi) totalement conquis par ce retour de Michael Mann avec Ferrari ! Mais là encore le grand public ne s'y retrouvera pas. Comme Ali, on est pas sur un biopic hagiographique tissant un destin factice, on se concentre sur le crépuscule d'Enzo Ferrari lors de l'été le plus important de sa vie.
Étonnemment c'est ptet le film le plus intimiste de Mann, sous forme d'un requiem funèbre proche d'une tragédie grecque. Adam Driver et Penelope Cruz (encore une performance féminine folle cette année) sont géniaux, et le style visuel est assez surprenant quand on a eu 20 ans d'imagerie numérique à l'épaule avec Mann. Là il bosse avec le chef op' actuel de Fincher (Erik Messerschmidt) et les scènes de dialogue captent totalement l'ambiance d'époque en Emilia-Romania, tout en ayant un coté crepusculaire marqué (malgré qu'on soit en été). Loin de tout aspect glamourisant, les scenes de course sont cependant hyper dynamiques et immersives (un peu comme Ford v Ferrari mais en plus naturaliste)...bien que peu nombreuses sauf lors du climax où tout se joue.
Mais point de film sportif ou triomphal, le focus est vraiment sur Enzo Ferrari, sorte de Parrain/Héphaistos de la mécanique sportive, dont la compagnie et la vie privée sont au bord du précipice, alors que le spectre métaphorique de la mort de son fils plane encore (tout comme le contexte d'après-guerre).
Dès lors ce Ferrari est vraiment un drame intime qui ne prend pas le spectateur pour un idiot, sans manichéisme, mais avec un vrai coeur de conteur romantique derrière (l'Italie n'a pas été aussi bien filmée par un cinéaste américain depuis des lustres). On sent tout le travail de documentation et d'imprégnation de Mann, si bien qu'on oublie le léger accent même des acteurs anglophones du cast secondaire (Shailene Woodley ou Patrick Dempsey).
Si il est étonnant que la performance de Cruz ne fasse pas plus de bruit, gros plaisir de voir que ce Parrain de Modena incarné par Driver est totalement dans la lignée archétypale du protagoniste chez Mann : solitaire, tiraillé entre un devoir professionnel (quasi religieux) et l'horizon fantasmé d'une échappatoire intime (comme McCauley, Crockett, Frank, Shiherlis, Hawkeye, Ali, Max..). Si je devais avoir une réserve c'est peut-être sur le fait que j'aurai aimé un film un peu plus long pour développer un peu plus quelques personnages des pilotes..mais bon visiblement ce n'est pas le but, Mann préférant l'intime à l'ampleur ici.
Bref c'est vraiment très bon, meilleur (anti)biopic de l'année pour moi !
(Et en plus Mann reutilise Sacrifice de Lisa Gerrard à un moment comme dans le chef-d'œuvre The Insider)
Adam Driver impose encore son charisme et ses talents d'acteurs à l’écran en incarnant un bien mystérieux personnage: le fondateur du groupe Ferrari. Réalisé impeccablement, la photographie est superbe, la qualité des images ne déçoit pas, tout est là pour sublimer le mythe Ferrari. Choisir l’époque des années 50/60 afin d' expliquer l’ascension plutôt qu'en mettre plein la vue avec le Ferrari d'aujourd'hui est un très bon choix. La réalisation du parcoure d'Enzo Ferrari est à la hauteur de la demande, cependant il aurait été plus intéressant de se pencher un peu plus sur l’œuvre plutôt que de miser à plus de 50% sur la vie sentimentale de l'homme. Trop peu d'images des conceptions des voitures, des plans et des décisions mais la course finale à travers l'Italie sera d'une qualité à couper le souffle. Ferrari ne déçoit pas, le film est d'une grande qualité, les acteurs sont eux aussi exceptionnels, dommage qu'une trop grande partie du film soit orientée sur la vie sentimentale d'El Maestro.
Le film se focalise sur un moment de la vie de Enzo Ferrari, en 1957 : sa femme, la mort de leur fils l’année précédente, sa maîtresse, le fils qu’il a eu avec elle et qu’il peine à reconnaître, la course des « Mille Miglia » et son accident tragique. Les états d’âme de Ferrari occupent l’espace bien plus que ses bolides. Ce n’est pas inintéressant mais les acteurs s’expriment en anglais, ce qui est rédhibitoire, et ne jouent pas très bien, en particulier Adam Driver qui fait un Ferrari massif et raide auquel on croit peu. La mise en scène est sure, la scène de l’accident est marquante mais le sentiment qui domine est celui d’une légère déception.
Curieux film : Mann sait filmer, les images et cadrages sont parfaits, la reconstitution réussie, les voitures superbes....mais on a du mal à se passionner pour cet épisode de la double vie de ce manager charismatique, autocrate et froid. Une réalisation glacée, comme son personnage principal. Sur la course automobile elle-même, on préférera Rush ou Le Mans 66.
Inégal ce film. Penelope Cruz est énorme dans ce film et vampirise toute scène avec elle. Malgré le charisme de Adam Driver que j'adore, l'ensemble est plitôt moyen pour ce monstre sacré qu'est Enzo Ferrari. Bof bof...
Comment dire... J'ai bien tenu 10 mn, en me forçant. Adam Driver et sa perruque blanche... 🤣😂 Enzo Ferrari qui conduit une 403... 🥹 Une 403 dont les pneus crissent au démarrage et qui fait le bruit d'une Alfa...😁🤣😂 Dans la rue, plein de voitures toutes plus propres les unes que les autres... 🥱 Et tous ces Italiens qui parlent tous anglais entre eux (sauf la foule derrière)... mais avec un accent italien (ou espagnol)... 😤😡 Ah oui, mais j'avais pas vu ! Réal : Michael Mann, roi de l'esbrouffe et du grand n'importe quoi...
Je n'aurais jamais imaginé que Ferrari était un projet de passion de longue date pour Michael Mann, car rien dans le produit final ne donne la moindre idée d'une vision de cette histoire. C'est totalement peu impressionnant au niveau du scénario et au niveau technique et les séquences de course impressionnantes ne suffisent pas à sauver l'ennui total que Ferrari a fini par être dans son ensemble.