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gerard stevenson
20 abonnés
841 critiques
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2,5
Publiée le 16 octobre 2024
Joli casting (Dupontel, Lanners, Rabioukine, Rebbot, Abelanski...) pour ce western moderne. Bouli Lanners a donné à son film une teinte froide, quelques images d'un paysage de morne plaine, un rythme lent, peu de dialogues : certains n'aimeront pas, d'autres apprécieront en disant que cela donne un ton, un monde propre à cette histoire. (La recherche d'un téléphone qui fera se rencontrer multiples personnages sous fond d'une certaine violence). La fin est un chouia trop rapide.
une triste plaine, vide - une ciel gris, le soleil ne perce jamais - 2 chasseurs de prime, qui finissent par perdre le sens de cette existence - la vie, la mort, quel sens donner à tout ça ? - un petit couple de handicapés qui apporte un peu d'humanité - et si c'était ça, le sens de la vie ? - excellents acteurs, Albert Dupontel et Bouli Lanners sont des monuments, Suzanne Clément est lumineuse - excellente musique façon western
C'est une fable moderne, un genre de nouveau western que nous livre ici B. Lanners et son complice A. Dupontel. Le scenario n'est pas carré à 100% pour moi et c'est le lien faible du film. Mais une belle atmosphère se dégage du film, on a l'impression d'être plongé dans un monde lointain ou presque, alors qu'on est dans la région d'Orléans. Ce n'est pas de l'urbex mais je dirais plutôt du "rurex". Un soin particulier a été apporté aux images, au choix des voitures aussi je pense. Et le tout est servi par des seconds rôles qui en imposent, Lonsdale, Abelanski, Von Sydow, Rabioukine et Rebbot.
Ceux qui n'aiment pas les longueurs et la noirceur manquent de profondeur d'âme Ceux qui n'aiment pas les impromptus, les symboles, et l'absurde manquent cruellement d'imagination et de culture Ceux qui n'aiment pas les personnages sont blindés de stéréotypes cruels et dévastateurs Vous ne méritez pas ce Bouli Lanners, Ce film est beaucoup plus intelligent que vous Bravo et Merci pour cette beauté, cette atmosphère, ces personnages, ces plans magnifiques. Ce film m'inspire énormément.
J'aime bien Lanners, j'adore Dupontel, l'ambiance dans l'ensemble est sympa, les personnages plutôt attachants, mais là c'est un peu trop long ... on s'endort ...
Un scénario simple, comme celui d’un western mais de nos jours, en hiver, dans un pays plat aux nuages bas (tournage principalement en Eure-et-Loir sur la piste d’essai de l’aérotrain, monorail en forme de T renversé, construite en 1968 et désaffectée depuis 1977) : Gilou (Bouli Lanners) et Cochise (Albert DUPONTEL) sont des chasseurs de prime modernes, à la recherche d’un smartphone volé qui renferme une vidéo compromettante pour son propriétaire. Il y a une ambiance poisseuse, crépusculaire, presque post-apocalyptique façon Mad Max, avec des dialogues minimalistes, où percent quelques lueurs d’espoir : titre faisant référence à la parole de Jésus, « les derniers seront les premiers et les premiers seront les derniers », citée dans l’évangile selon Matthieu (19. 30), apparition d’un cerf dans un hangar industriel (référence à la légende de Saint Hubert ?), amour de Clara (Suzanne CLEMENT) pour Cochise mais l’histoire est parasitée par des scènes qui relèvent plus de la digression : enterrement d’une personne momifiée (certes où est prononcé la fameuse phrase du titre, en présence de Max Von SYDOW comme croque-mort et Michael LONSDALE comme propriétaire d’un hôtel), Philippe REBOT se prenant pour Jésus et divagation du petit couple, Willie et Esther, joué par David Murgia et Aurore BROUTIN.
Je suis Bresilienne et je ne parle pas français bien mais je voudrais dire que Le Premiers, Le Deniers a été le meilleur film que j'a vu cette année. Brilliant! La musique, la photo, les interpretations. Magnifique! Cinéma de la meilleur qualité.
4 806 abonnés
18 103 critiques
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1,0
Publiée le 11 octobre 2021
Les habitants d'Orléans et des environs reconnaîtront sans peine les paysages de Les Premiers, les Derniers ceux de Beauce que Bouli Lanners s'ingénie à rendre encore plus sinistres qu'ils ne le sont. Le constat vaut aussi pour ses habitants vus comme bas du front et méchants ou comme des teignes. Bouli ce n'est qu'un décor pour un western rural et nous sommes au cinéma pas dans la réalité mais quand même il y a des limites a ne pas dépasser. Malgré toute la sympathie qu'inspire l'acteur et réalisateur belge il est difficile de trouver son film sympathique mais plutôt mal fichu et se mordant constamment la queue. Certains appelleront ceci de la poésie c'est une question de point de vue mais ce n'est pas le mien. Lanners et Dupontel semblent s'ennuyer quelque peu mais ce n'est rien à côté des faibles participations de Michael Lonsdale ou de Max von Sydow qui paraissent s'excuser de dire bonjour avant de s'éclipser. Étrange tout de même de la part de Bouli Lanners ce peu de conviction pour ce film. Autrement dit c'est son long-métrage le plus décevant depuis qu'il est passé derrière la caméra...
Un vaste fourre-tout sans queue ni tête, voilà comment on pourrait résumer ce thriller. Les scènes, toutes plus invraisemblables les unes que les autres, s'enchainent dans le désintérêt le plus total, dans une ambiance démesurément sinistre. Le tout est porté par un casting ronflant mais qui fait le strict minimum.
"Les premiers, les derniers", un très très bon film du réalisateur belge Bouli Lanners sorti en 2016. Un magnifique duo avec Dupontel. Une bonne distribution, avec la participation de Max Von Sydow qui nous a quitté en mars 2020 et Mickaël Lonsdale qui vient de nous quitter en septembre 2020. Lionel Abelanski dans un magnifique rôle de salaud. La directrice de casting Aurore Broutin et l'acteur David Murgia qui font une belle prestation. Philippe Rebbot lui aussi valorisé par le film. Un film qui ne se fout pas de la tête des acteurs, ni du spectateur. Un film avec une identité forte, une signature qui marque toute la réalisation, la lumière, le cadrage, la photo, tout est soigné, pensé, cohérent. Un scénario bien construit. Une vraie musique de film. Un univers louche et sale, un climat particulier, un beau film à tous les niveaux. C'est l'univers de Dupontel et Lanners. Le Loiret prend des allures de bourgade américaine. Le site d'essai de l'aérotrain abandonné donne le ton, des friches, des pick-up, des hangars vides et quelques humains au milieu. Du bon cinéma.
Des interconnections humaines riches, Et un parti pris apaisant pour un joli final. Belles images, Et splendide distribution. Dupontel ne me déçoit jamais.
Mise en miroir et contraste : le titre contient le film. On reconnaîtra beaucoup la série Les Revenants dans la musique qui rappelle Mogwai et dans l’action brute qui émerge comme des injustices glacées sur un arrière-plan qui ne l’est pas moins.
Le monde de Lanners est froid comme La Route et cryptique comme Jusqu’au bout du monde de Wenders, sauf qu’en fait d’un tournage qui en fait le tour, il se renferme dans une plaine du Loiret qui portera sans cesse le lourd poids du ciel, toujours plus sombre que le sol, comme s’il confirmait le thème apocalyptique.
La même opposition mystérieuse se retrouvera dans des interprétations douces-amères faisant doucement mûrir le décor surréel vers l’irréel, depuis un lent fondu d’où les protagonistes émergent comme des silhouettes fantômatiques du brouillard, jusqu’à un autre où le sens de certains de ces fantômes est purgé, dissous : qui étaient ces cowboys sortis tout droit de Le dernier combat qui font usage du monde qui les entoure du bout des doigts comme si cela les blesserait d’y toucher trop ? À quoi rimait cette humanité aussi attentive que tendue, comme menacée par une force invisible plus grande qu’elle ? Jésus accompagnait-il vraiment les pécheurs sur la voie d’aérotrain désaffectée qu’ils semblent suivre pour nulle autre raison que de se sentir plus près, par instinct, du ciel menaçant ?
Le film est franco-belge et on a l’impression qu’il doit être filmé à la frontière pour vendre son mystère sauce Dardenne, pourtant non : la France est capable d’une photographie ne se reposant pas que sur ses paysages, d’un drame qui lui soit fidèle et d’une aventure morne et mystique à la fois, qui n’invente rien mais qui tient à tout revoir en profondeur.
Ce qui est sûrement le plus étonnant dans le film de Lanners, c’est que ses inspirations apparaissent brièvement, avec l’humilité qui va avec le fait de créditer Von Sydow en ”apparition exceptionnelle”, mais elles font tout dans sa revisite biblique du drame moderne.
C'est long, c'est lourd, convenu, pas très bien joué par moment... film soutenu par les inconditionnels des réalisateurs mais qui serait mal noté sans cela.
Film vu il y a quelques moins maintenant. Je me rappelle qu'il était sympathique mais ne cassait pas trois pattes à un canard. Si vous vous ennuyez et pouvez le voir, voyez le. Mais ne courrez pas non plus après, il n'en vaut pas autant la peine. Loin d'être mauvais, il sera juste assez vite oublié.