Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
Un visiteur
3,5
Publiée le 29 décembre 2018
J'ai voulu voir ce film pour Dupontel, toujours irréprochable, dans ses choix comme dans ses talents. Ce film est un peu déroutant : rythme un peu lent, ambiance tristounette. Cependant les personnages gentils sont attachants, les méchants sont vraiment méprisables, et ce petit côté manichéen (quoique, pas vraiment non plus) en fait un film qui fait du bien spoiler: car finalement tout est bien qui fini bien on sort finalement plutôt content de ce moment de cinéma. Les acteurs sont tous excellents et le film finalement très sympatique.
Un ovni cinématographique... une sorte de western contemporain, à la fois esthétique, poétique et touchant... ambiance grise, acteurs géniaux, scénario bien décalé et réalisation impeccable... peut être un chouia longuet par moments...
Le début inquiète grandement. Rythme bizarre, volonté d'absurde pas franchement convaincante, personnages peu intéressants... Rien ne fonctionne vraiment. Et puis, presque d'un coup, le charme opère. Les décors, l'étrangeté, les personnages : tout ce qui était jusqu'alors une faiblesse devient une force : tout est plus clair, l'univers est cohérent, séduisant, les différents récits se regroupant bien, chaque personnage ayant sa place, signifiant quelque chose. Le duo Albert Dupontel - Bouli Lanners fonctionne, le second (également réalisateur) assumant avec une certaine aisance sa dimension mystique décalée, presque « pour de rire ». Il y a de la personnalité, des moments surprenants, sans oublier quelques figures bienveillantes et inattendues : le duo Michael Lonsdale - Max von Sydow, bien que discret, apporte un vrai plus. En tout cas, voilà une œuvre originale et ne laissant clairement pas indifférent : une belle curiosité.
Un scénario bien léger avec beaucoup d'invraisemblances. Des acteurs principaux, excepté Lonsdale qui est excellent, qui en font le minimum. Tout ça pour ça ?
Deux chasseurs de primes traquent un couple en possession d’un smartphone contenant des éléments compromettants pour le commanditaire. On perd vite de vue cette objectif-McGuffin, à mesure que se multiplient les rencontres étranges : un cerf, un cadavre momifié abandonné dans un entrepôt ou un clochard nommé Jésus. Au fond, la mission, la finalité de tout ça, ça n’a pas beaucoup d’importance. D’ailleurs, on ne sait pas où ça se passe. Ni quand. Juste que le monde a l’air d’avoir connu des jours meilleurs. Sous couvert de cette idée qui se traduit, comme toujours avec lui, en road-movie initiatique, Bouli Lanners livre le fruit de ses méditations sur le genre humain. Les “Premiers�, ce seraient ces deux fugitifs, simples, enfantins, très amoureux. Les Derniers, ce sont les autres, dépressifs, angoissés, brutaux et cyniques. Ce qui les différencie ? Pas tant de choses, au final, juste la certitude, profondément ancrée chez les seconds, d’appartenir à une société qui a mal tourné. La fantaisie en berne, le sérieux en étendard sans que le surréalisme de certaines rencontres et situations prenne jamais le dessus, ‘Les premiers, les derniers’ m’a beaucoup moins séduit que ses réalisations précédentes: à vrai dire, on s’y ennuie un peu, et un peu trop rapidement, et même la tendance récurrente à s’approprier les codes du cinéma de genre promet plus que ce qu’elle a à offrir. Là où Bouli Lanners marque toujours des points sans difficultés, c’est dans son étonnante capacité à transcender la réalité de ce que sa caméra observe : si la Hesbaye ressemblait au Midwest dans ‘Eldorado’ et les Ardennes à une forêt enchantée dans ‘Les géants’, la plaine de Beauce, ses villages et ses axes de communication offre ici une illusion parfaite de région déliquescente en voie de pré-effondrement.
Un film lent, peu loquace, construit autour d'histoires parallèles qui s'entrecroisent lors d'un dénouement final en happy end. Il y a peu d'action et le film s'attarde sur des scènes qui sont la pour faire du remplissage. J'ai pas aimé. Difficile d'accrocher....
Sans doute n'ai-je pas bien saisi l'enjeu, ni la finalité du film, mais dieu que c'est mou. Si l'on passe l'esthétique terne (lorgnant du côté de La Route ou encore Maggie) mais aguicheuse et le casting 4 étoiles, Les Premiers Les Derniers est d'un ennui profond... Des scènes qui se suivent sans rythme, une thématique douteuse et pas vraiment approfondie... Le film survole son sujet sans vraiment convaincre, tant et si bien que le spectateur arrive au générique de fin sans questions ni réponses, avec un sentiment de malaise qui vous susurre à l'oreille que vous avez perdu votre temps.
Road movie presque post apocalyptique, Les Premiers, Les Derniers est une œuvre humaniste, un ovni somptueux et passionnant. Le film mélange les genres, surtout grâce à ses dialogues prolifiques et intelligents, et ses personnages en évolution perpétuelle.
Très bon film de Bouli Lanners. A partir d'un scénario assez mince, le réalisateur a su créer une oeuvre originale, esthétiquement réussi, avec des images et des décors recherchés, des acteurs de grands talents,, même les seconds rôles, une musique excellente, de très bonnes chansons (malheureusement en anglais). Il y a une intrigue, des bons et des méchants, une romance et de l'amitié. Des personnages bizarres dont un Jésus... Une atmosphère particulière baigne ce film à la fois sombre, triste et malgré tout plein d'espoir. Une belle oeuvre.
Western trépidant dans des décors français. Le réalisme et la justesse dès personnage nous porte du début à la fin dans une ambiance noire grisante. #boulilannersesttropfort
Voilà un film qui a le mérite d'être singulier et original. Le rythme y est lent (parfois trop), mais qu'importe, l'histoire se met en place et le puzzle s'assemble tranquillement.
D'excellents acteurs qui répondent au climat glauque et vaseux voulu et réussi par le réalisateur, mais à part ça, une histoire de rien. Une suite d'épisodes énigmatiques sans logique. Un cerf apparaît, un moment après il est abattu par un inconnu, Dupontel l'achève. Qu'est-ce qu'il est venu faire là ? Cherchez les symboles. Il y en a une série, comme ça : pastiche antithétique de Jésus, cadavre momifié d'un quidam à qui on va donner une parodie de sépulture grandiloquente, routards paumés et affamés qui se perdent dans de grands hangars gérés par des pervers, des gens qui ne marchent pas droit et qui raisonnent au ras du QI, des situations explosives qui explosent parfois en violence gratuite... et à la fin, une espèce d'ouverture en forme d'espoir illusoire qui ne devrait mener nulle part. Déconseillez-le vivement à tous ceux qui ont aimé Rambo, envoyez-y plutôt les fans de l'imposteur Godard...
Albert et Bouli, duo magique perdu dans les plaines orléanaises, décors magnifiques et caméra qui capte le rythme de la vie, des doutes, et des liens. Partir de rien mais n'aller nulle part, mais trouver tout ce que l'ont ne cherchait plus.