Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
Veronique J.
2 critiques
Suivre son activité
1,0
Publiée le 7 octobre 2016
J'ai détesté ce film d'un bout à l'autre. Cet univers constamment sombre (on se demande d'ailleurs pourquoi il n'a pas tourné en noir et blanc) vous plonge dans un inconfort qui colle à la peau de tous les personnages, qui sont dépourvus de la moindre lumière intérieure. Aucun d'eux n'est attachant, émouvant ni même réaliste, tant l'obscurité qui les animent est permanente et surtout vaine. De plus vous êtes en permanence tenus à distance des personnages, dont vous ne connaissez rien et rien de ce qu'ils vous montrent ne vous donnent envie de vous en approcher. On se demande à quoi cette atmosphère glauque est au service ? quel message ? quelles émotions ? quelles réflexions ? J'ai trouvé que c'était creux, du noir pour faire du noir, qui ne donne, nourrit ou ne laisse rien une fois le générique de fin arrivé. Et je passe rapidement sur cette fin tout aussi improbable qu'un sourire sur le visage des acteurs durant 1h30, nous offrant un dénouement Disneyland qui donne un ton ridicule à la noirceur narcissique véhiculée durant le reste des interactions entre les personnages. Mais bon, l'histoire est tellement en arrière plan dans ce film que quelque soit l'issue du scénario choisie, on se demande bien qu'est-ce qu'on est censé avoir reçu ?
Ce qui marque dans "Les premiers les derniers", c'est avant tout sa photographie de qualité. Niveau scénario, je n'ai pas été saisi, le casting étant pourtant très réussi, tout comme son atmosphère, il sera d'autant plus regrettable de ne pas pouvoir s'immerger pleinement dans ce long-métrage. En plus d'avancer dans le flou, on n'aboutit pas à grand chose dans cette histoire, et c'est vraiment regrettable, car beaucoup d'ingrédients étaient au rendez-vous. Le mystère qui rode n'était qu'une illusion ! Un scénario plus fort aurait été le bienvenu.
Bouli Lanners signe un road movie post-apocalyptique humaniste et sobre, à l'atmosphère et mise en scène sombres, et servi par une distribution de qualité. A découvrir.
Un très beau film , sorte de road movie futuriste, au style apuré, sobre et envoutant. Il faut passer les 15 premières minutes, un peu déstabilisante où l’on se sent perdu, par ce genre nouveau. Un rythme lancinant, mystérieux. Et puis très vite ces deux personnages un peu loufoques, pseudo détectives privés nous embarquent dans leur aventure : ils sont missionnés par un personnage louche, pour retrouver un téléphone portable qui contiendrait des informations secrètes. La dernière piste connue se situe dans une campagne apocalyptique. Il semble que l’action se situe après un cataclysme. Les campagnes sont vides, quelques habitants subsistent et se terrent chez eux. Les deux détectives ; formidable Dupontel qui confirme qu’il est très grand , pas assez reconnu par le cinéma français, et Bouli Lanners , gros nounours attachant qui correspond bien au style de mise en scène qu’il délivre. Il y a aussi le personnage très réussi de Suzanne Clément, très bonne actrice, que l’on voit souvent dans de très bons seconds rôles. Sur leur route ils croiseront un couple de jeunes paumés, à la dérive, un peu simplet, parti à la recherche de leur petite fille abandonnée. Une sorte d’intrigue se noue avec une équipe de méchants, qui veut aussi récupérer le téléphone et un certain suspens s’instaure. Dupontel est grandiose et nous embarque dans cette enquête. Tout se passe dans la Beauce , morne plaine déprimante, très souvent au pied des pilonnes en béton du super train abandonné, « aéotrain » de Jean Bertin, des années 60,. C’est magique, c’est surréaliste. Beaucoup d’humanité aussi et de compassion pour des personnages simples et attachants. On est pris, on est envouté. Un gros moment de cinéma, très fort.
Un film noir et lent qui peine à décoller, ce qui fait tenir ce sont les deux acteurs principaux, excellents. PLV : avec un peu plus de peps on aurait pu en faire une référence
La Beauce, ses couleurs (ou l'absence de), les stigmates d'un mauvais choix stratégique en matière de transport (rails en béton du turbotrain), quelques friches industrielles. Autant d'éléments que Bouli Lanners a utilisé et nous impose - étonnamment - dans ce presque western in Loiret. Le scénario n'est pas outrageusement fouillé. On s'en ficherait presque car on va sympathiser avec les deux héros (cow-boys un tantinet borderline) dont la trajectoire coupera celle d'un couple de jeunes marginaux (un poil handicapés). Ensemble, ce quatuor va retrouver le chemin d'une possible humanité. Qu'on adhère ou pas trop au travail de Lanners, faut reconnaître que ce mec a une "patte". Quant à Mister Dupontel, il nous montre une fois encore qu'il est un de nos meilleurs acteurs.
Dans ce film tout y es, ou presque! Une ambiance sombre, des personnages écorchés, un décor, une musique formidable et des acteurs vraiment très bon! Je suis fan d'Albert Dupontel, Malheureusement, il me manque une chose: une histoire prenante et accrocheuse! Le film n'en reste pas moins bon, mais pas un chef d'oeuvre non plu. A voir quand même!
Dans une ambiance pré-apocalyptique, deux hommes cherchent un téléphone. Deux jeunes ont un téléphone. Un groupe d'hommes cherche à faire sa loi. Une femme ne cherche rien de spécial. Un vieux cherche à vivre. Et Jésus cherche à aider. Un film contemplatif, qui sait mettre en scène le vide. Des décors à l'ambiance décrépie. De vieux bâtiments industriels, des ruines. Des champs où seule la terre pousse. Et surtout, un absence de vie, où seuls survivent quelques humains. Et un cerf. Les acteurs sont crus aussi : ici, pas de jeune premier ou de magnifique héroïne : juste des humains, simples et sans apparat. L'histoire importe peu : même si elle est loin d'être creuse, elle n'a rien d'exceptionnel, et ne cherche pas à l'être. Ce qui compte, c'est des vies qui s'entrecroisent, une ambiance crue et une nature nue. C'est là le vrai cœur de ce film, magnifiquement terne et extraordinairement commun.
Un film peu commun écrit et réalisé par Bouli Lanners. Un film belge ou spoiler: Jésus sauve Willy ! Le scénario, au début trouble et sombre, se déroule dans des paysages froids et désertiques. Dans ce drame, tous les personnages sont atypiques, excepté Gibus l'adorable petit chien. Ce film est desservit par une superbe bande musicale de Pascal Humbert et un casting de choix avec l'excellent Albert Dupontel dans le rôle de Cochise et le tout aussi convainquant Bouli Lanners. En fait tous les personnages sont parfaitement interprétés : Aurore Broutin, fantastique dans un rôle délicat, Suzanne Clément, Michael Lonsdale, Philippe Rebbot dans le rôle de Jésus … Avec une première partie plus rythmée, cette réalisation aurait atteint l'excellence. Le Pitch : Cochise et Gilou, deux amis chasseurs de prime, utilisent un traceur pour récupérer un téléphone volé.
Un trio de superstars du film indé, avec l'excellente suzanne clément découvert avec Xavier Dolan. Un conte noir et dépressif, d'un ennuyeux extraordinaire, le talent n'est rien sans scénario. Decors depressifs à outrance, testosterone à tous les etages, morts, momies et inadaptés. A ne pas regarder fatigué. 2/5
Un western belge (ou franco-belge). Je ne sais pas si c'est nouveau, en tout cas, c'est réussi. Images dépouillées, personnages atypiques, musique intégrée, histoire simple et efficace. Un de ces films qui mériterait d'être plus largement plébiscité et diffusé.
Les premiers, les derniers est un film noir où deux chasseurs de primes inséparables sont à la recherche d’un téléphone volé censé comporter des informations sensibles. En parallèle, un couple est en cavale et on apprendra tardivement pourquoi. Bouli Lanners signe ici un film ombreux à la photographie grise et anxiogène. Ce climat pesant joue sur une intrigue cabossée qui ne nous fait pas vibrer. Parfois dans un polar, parfois dans un western contemporain, le cinéaste ne sait sur quel ton danser. Ainsi, même les performances indiscutables d’Albert Dupontel ou de Bouli lui-même en tant qu’acteur n’apposent pas cette volonté de faire paraître la quête de rédemption. On prend néanmoins plaisir face à quelques saveurs d’humour macabres ou devant le duo quelque peu touchant du couple qui s’aime sans trop savoir dans quel monde il vit. Mais le chaos simulé manque de fond pour transparaître complètement. Les premiers, les derniers est un récit mystique, sombre mais peu abouti dans son message purgatoire. D'autres critiques sur ma page Facebook : Cinéphiles 44
il faut avouer qu'il s'agit d'un film assez spécial... mais je pense que cela fait parti du délire du réalisateur. Je ne cache pas mon ennui pendant une bonne partie du film. Le casting est pourtant au top! à voir...ou pas!
Bouli Lanners a bien l'art de nous maintenir à son asphalte poussiéreux façon North Terne, par une orchestration toujours méthodique et soignée, mais le récit décontenance plus qu'il n’interpelle. L'expérience reste pourtant profondément sincère et humaine.