« Intouchable », « Le second souffle » et « Avant toi » ont pour points communs des assistants de vie inexpérimentés, de couche sociale défavorisée, un brin excentrique, original, des gens simples connectés à « la vraie vie » et dotés d’une énergie débordante ; quant aux infirmes, ce sont des gens aisés. Des friqués ! Rien d’original sur le fauteuil roulant. Si « Intouchable » confrontait deux hommes, un blanc et un noir ; si « Le second souffle » confrontait deux femmes, « Avant toi » confronte un jeune homme à une jeune femme. Autre point commun : ces infirmes ne sont pas faciles à vivre. Mais tous, et « Avant toi » ne fait pas exception, finissent par se dérider grâce à la vitalité, à l’optimisme de leur assistant de vie. Bref, je croyais pour ce scénario, un sentier bien balisé, j’ai été à moitié surpris de son dénouement. Je dis à moitié car j’ai cru à un moment que Will pouvait revenir sur sa décision. Comme toute comédie romantique, il y a souvent une cassure entre les deux protagonistes après une belle entente ; des séquences défilent avec une bande son qui illustre le vide que les deux protagonistes soudain ressentent l’un pour l’autre. Classique. L’assistante de vie c’est Clark sans « e » interprétée par Emilia Clarke (avec un « e) ! Après « Terminator : Genesys » c’est le deuxième film que je vois avec Emilia Clarke, la princesse Daenerys de la série culte Game Of Thrones. Ici, Emilia Clarke est méconnaissable ! Déjà elle est petite ! Ce que je n’avais pas capté dans GOT. Ce qui la rend surtout méconnaissable, ce sont ses sourires à pleines dents, grimaçants qui peuvent à la longue être interprétés comme trop appuyés, trop forcés. A cela s’ajoute des tenues vestimentaires des plus colorées, collants et chaussures compris ; des pulls rentrés dans les jupes. Et ça lui va bien ! Elle ne fait pas « femme » comme elle peut l’être dans la série GOT, elle fait jeune fille adulescente ! Son personnage est radieux. Le film vaut le détour pour son interprétation, qui si elle n’a rien d’exceptionnelle, reste une curiosité. Une palette de son jeu jusqu’ici méconnu à mes yeux. Le film aussi n’a rien d’exceptionnel mais cette comédie romantique se laisse agréablement voir. Enfin, un film qui vante les bienfaits de la version originale, ça ne peut que me faire plaisir. Donc, comme je l’écris souvent : à voir en V.O évidemment. Ne serait-ce que pour l’accent très « so british » d’Emilia Clarke.