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Mounir Ben Moussa
86 critiques
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4,0
Publiée le 13 octobre 2024
Variation jouissive totalement déjantée sur une des fameuses théories du complot. Monument d’humour trash, tarantinesque carrément sous acide. Ron Perlman s’en donne à cœur joie
Totalement déjanté, ce moment d’humour trash à la Tarantino a de quoi surprendre tant cette variation jouissive sur la théorie du complot peut être amusante pour les fans. Personnellement, je n’ai pas été en pleine adhésion avec le scénario et son côté gore et je n’ai pas beaucoup souri. Mais je confère au film une certaine fantaisie qui peut plaire. J’y vois pour ma part plutôt une comédie poussive qui, contrairement à Apollo 11, ne décroche pas la lune.
Quand un agent de la CIA à la gâchette facile et victime de stress post-traumatique est chargé de recruter Kubrick pour filmer un vrai faux alunissage et qu'il rencontre un arnaqueur loser et son pote, sosie raté de Stanley, défoncé aux acides, cela donne un trip complètement halluciné, pop et trash, avec des fulgurances de violence. Et surtout, cela faisait longtemps que je n'avais pas vu un film aussi drôle !
Kubrick a-t-il été réellement été approché par la CIA en vue de réaliser un faux alunissage ? La question mérite d’être posée, d’autant plus qu’il est de notoriété publique que la NASA s’était inspirée en partie de "2001 l’odyssée de l’espace" pour mettre au point les tenues des astronautes de la mission Apollo 11. Partant de ce postulat, le réalisateur nous entraîne dans une aventure psychédélique et déjantée, ou se mêle, espionnage, théorie du complot, sex drug & rock’n’roll dans une ambiance que ne désapprouverait pas Tarantino lui-même. Si il est agréable de retrouver Rupert Grint enfin débarrassé de son alter-égo Harrypotteresque, que dire de Ron Perlman, si ce n’est qu’il endosse à la perfection son costume d’agent secret bourru et désabusé (et quelque peu névrosé) tout en restant malgré tout attachant. En bref, un petit film discret et imparfait (hommage à peine voilé au génie de Kubrick) mais bourré de bonnes intentions, à voir.
La profonde sympathie que procure Moonwalkers tient certainement à la liberté avec laquelle il investit plusieurs genres, de la comédie au polar en passant par le trip psychédélique, mêlés avec justesse et efficacité, pour un scénario qui cultive l’excentricité sans jamais se prendre au sérieux. Le film est un corps composite et instable mais dont les membres se meuvent comme par enchantement : rien ne devrait tenir ensemble, mais ça tient quand même, à l’image de l’alliance entre le Ron d’Harry Potter et un Ron Perlman délicieux en gros bras ultraviolent qui trouve dans la consommation d’acides un exutoire à ses hallucinations – le traumatisme du Vietnam ne cesse de contaminer sa perception diurne. Lorsqu’il pénètre dans le vagin de l’hôtesse d’accueil (comprenons, la porte d’entrée de l’immeuble) et fait la connaissance d’artistes azimutés, Perlman renaît en modèle que la caméra examine, sculpte, révèle dans sa beauté brute ; l’acteur trouve là son rôle le plus érotique, un érotisme qui mêle pulsion de vie et de mort, qui revient aux origines de la création. Antoine Bardou-Jacquet fait feu de tout bois, fonce tête baissée dans le n’importe quoi pour un résultat hors de toute subtilité, mais diablement efficace et jouissif ; son entreprise s’apparente à une démolition du symbole, renvoyé à son artificialité congénitale puisque simple construction et orientation du sens en fonction des attentes d’une puissance supérieure. Un long métrage imparfait, truffé de petits défauts et de lourdeurs, mais qui tire de ses imperfections une énergie folle.
Ca me fait vraiment plaisir que ‘Moonwalkers’ soit un tel nanard. Pas sur la forme, au contraire, en tant premier film d’un ex-pubard, il se hisse au niveau d’exigences d’une production internationale mais il nanardise joliment sur le fond et dans l’esprit, avec une cohérence qui se délite progressivement sous les yeux ahuris du spectateur , sans que personne ait eu l’air de s’en émouvoir au sein de l’équipe tournage (et pire, peut-être même qu’ils ont trouvé ça bien!). Basé sur cette fameuse théorie complotiste qui affirme que Stanley Kubrick aurait tourné les images de l’alunissage d’Apollo 11 en studio, ‘Moonwalkers’ prend rapidement la tangente en imaginant que le barbouze de la CIA chargé de gérer l’intox se soit fait dérober le budget par le manager poissard d’un groupe de glam-rock avant que tous se retrouvent bon gré mal gré à tourner la fameuse séquence dans une flamboyante communauté hippie. ‘Moonwalkers’, c’est aussi ce qu’on appelait dans le temps un Europudding, une production française avec des acteurs américains, anglais et flamands, tourné en Belgique, dont il ne faut donc pas espérer beaucoup de cohérence, ou d’alchimie entre les acteurs, chacun effectuant son petit numéro dans son coin. Il rend aussi un peu comme du Guy Ritchie à la française, où la blague doit forcément finir en fusillade, et dont une grosse part de l’humour repose sur le portrait hallucinatoire de cette communauté hippie, adepte d’oeuvres expérimentales connes et prétentieuses et qui passe son temps à forniquer et à sniffer toutes les drogues qui passent à sa portée. Le fait que l’ensemble soit pétri d’humour facile n’empêche évidemment aucunement que ce soit drôle, pas plus que le fait que ‘Moonwalkers’ soit inégal, déséquilibré et bordélique n’entache le fait qu’on passe finalement un moment plutôt agréable à mater cette comédie barrée et ratée...mais à moitié seulement !
4 541 abonnés
18 103 critiques
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5,0
Publiée le 14 mars 2020
"Attends deux secondes...j'amène une pomme !" Moonwalkers est un petit bijou. Sans prétention mais parfaitement conçu, le film mérite toutes les distinctions qu'il a reçues. Perlman, Grint, Sheehan sont tous superbes. Le montage est quasi parfait. L'humour est parfaitement synchronisé et intelligent. Basé sur une théorie du complot se rapportant au premier atterrissage sur la lune, ce conte nous emmène à travers des rebondissements et nous donne un regard drôle et rapide sur l'histoire que nous connaissons tous. Perlman et Grint offrent de super performances. Ce premier long métrage de Antoine Bardou-Jacquet nous laisse espérer qu'il fera d'autres films. Que ce soit une commande de studio ou un script original, il démontre son talent et sa dextérité en tant que réalisateur...
Une comédie déjantée aussi surprenante par son mélange des genres que par son mélange des intervenants : réalisateur français, acteurs états-uniens, financiers européens... Un film original à la foi espionnage, psychédélique, avec des touches de gore, dont le scénario fait se rencontrer des musiciens et producteurs ratés, un réalisateur de cinéma délirant et mégalomane, des hippies béats et libidineux, un ancien du Vietnam avec des troubles psy, le tout pour se moquer par allusion à une théorie complotiste sur le supposé faux alunissage de 1969. Ça prend ou ça ne prend pas mais il y a de quoi se payer une bonne tranche de rire.
C'est une pépite cultissime de comédie complètement déjantée. Tous les acteurs sont excellents à l'image du très bon scénario, un pur bonheur de pellicule à voir et revoir sans modération.
Vraiment pas mal ! Les acteurs sont convaincants, attachants. Il y à de l'action, et c'est musclé !! C'est ce qui manque au cinéma, en ce moment. Et à mon avis, c'est pas près de s'arranger... Mais ce film est vraiment bon, on à l'ambiance des seventeen. Les décors sont au top, les effets spéciaux sont bien fait. Bref, j'ai adoré, je m'attendais à vraiment pire !
Une des plus célèbres rumeurs qui court sur la mission Apollo 11 est celle voulant que Stanley Kubrick contacté par la CIA afin de tourner un faux alunissage en cas d'échec. C'est cet épisode que reprend "Moonwalkers", production française à la distribution internationale. Réalisé par l'inconnu Antoine Bardou-Jacquet, ce premier film est un ratage quasi total. Car, malgré cette idée géniale, le cinéaste réussit l'exploit de signer une comédie poussive, lourde et sans inspiration. Par ses faiblesses d'écriture et ses personnages souvent grotesques, celle-ci ne déclenche pas le moindre soupçon de rire chez le spectateur. Dès lors que sa tentative d'humour ne fonctionne pas, Bardou-Jacquet se rabat alors sur Perlman et ses muscles, tour de passe-passe qui n'échappe à personne. Le duo Ron Perlman et Rupert Grint pourtant audacieux, ne prend jamais. Assez consternant.
Une très bonne comédie bien foutue. il est seulement dommage que le film pèche au niveau des dialogues qui tournent souvent à la parlote car le reste est assez génial, c'est bien réalisé, bien interprété (Perlman est énorme), l'ambiance seventies est bien recrée. Du vaudeville, diront d'aucun ? Et alors pourquoi s'en priverait-on puisque ça fonctionne. Et qu'on se régale. PS : on remarquera que le réalisateur ne ménage ni Kubrick ni l'Odyssée de l'espace", il fallait oser le faire, tant mieux, le cinéma n'a. besoin ni de "saint" ni d'œuvres sacrées
Parmi les théories du complot, la plus célèbre (et probablement la plus vieille) a trait à la conquête spatiale et plus particulièrement à l’alunissage de la mission Apollo 11, qui pour ses détracteurs n’a simplement jamais eu lieu et dont les images sont le fruit d’une collaboration du gouvernement américain avec Hollywood pour tromper le monde entier. C’est apparemment sur cette théorie que le scénariste Dean Craig nous a pondu une histoire où un agent de la CIA part recruter Stanley Kubrick pour tourner ces fameuses images et ce au cas où la mission échouerait à se poser sur l’astre lunaire. Les choses partent en sucette quand un manager raté et un acteur junky arnaquent notre Yankee peu fan de cinéma. On le voit la trame du film est en soi assez délirante et les personnages perchés vont en plus assurer une série de péripéties qui font sourire. Mais sur la longueur je dois dire que j’ai eu un peu de peine à rester vraiment concentré sur ce qui se déroulait devant moi. En fait, au fur et à mesure du film, l’intrigue perd un peu de son intérêt et les nombreuses scènes où les personnages usent et abusent de substances contrôlées finissent par engluer le film et faire perdre son allant à une comédie qui ne sait plus comment faire pour nous faire rire. Le film finit par se crasher dans une fin assez insipide qui achève un long-métrage qui était parti sur une idée assez barrée, mais qui plus le temps a passé plus il a eu du mal à fournir des évènements intéressants. Une comédie au sujet intrigant, mais dont l’exploitation s’avère poussive au point de perdre tout intérêt. Dommage pour Ruppert Grint et Ron Perlman qui eux sont plutôt convaincants dans leurs parties respectives.
Moonwalkers est le type même de film devant lequel on s'attendait à passer un bon petit moment mais qui s'avère plus décevant qu'autre chose. On sent le film qui veut être cool toutefois transposer son histoire à l'époque du Swinging London n'est pas suffisant car disons-le de suite le gros problème de Moonwalkers c'est un ensemble assez fadasse, le film ne fonctionne pas, les acteurs ont beau se démener comme des beaux diables je suis resté peu réceptif à cette comédie qui se voulait irrévérencieuse et folle. Dommage car à la base le scénario est bon et la mise en scène pas mauvaise quoique manquant de folie pour un tel film.
Vu sur les recommandations d'un ami. J'ai été sidéré par la qualité de ce film. Premier long métrage époustouflant tant par sa mise en scène que par la direction d'acteur. C'est de la haute voltige. Ca faisant longtemps que je n'avais pas autant ri. Bravo au réalisateur qui très doué.