Un premier "long" de fiction pour un "frenchie" formé dans la pub, Antoine Bardou-Jacquet, en langue anglaise, avec le casting idoine, mais tourné en Belgique (coproduction franco-belge en effet...). Le sujet, "complotiste", de "Moonwalkers" n'est pas neuf (au moins pour des raisons de propagande et de prestige yankees, le premier alunissage aurait été, "just in case", réalisé en studio par Kubrick, fort de son expérience de "2001, A Space Odyssey"), mais il est ici envisagé en mode résolument foutraque ! Le début de la folle épopée de "Johnny" (Rupert Grint), "Leon" (Robert Sheehan), les Anglais, et de l'agent de la CIA "Kidman", vétéran du Viet-Nâm (Ron Perlman) est faible (rencontre improbable du premier avec l'Américain, chez son cousin, agent de Kubrick, alias "Derek" - Stephen Campbell Moore), le déroulé des événements pas toujours maîtrisé, la dramaturgie un peu trop linéaire, et la fin carrément bâclée. Et AB-J n'arrive pas à trouver un style cinématographique personnel... Mais cette plongée "avec argument" (et nombreuses anicroches), sur mode "grand n'importe quoi", dans le "swinging London" des "sixties" (reconstitution convaincante) se laisse voir avec sympathie - et on rit beaucoup, entre humour noir et potacheries diverses. La distribution est un sérieux atout (personnages principaux archétypaux : le "loser"
(depuis la couveuse !)
, alias Johnny, son pote le hippie qui plane à toute heure, alias Leon, l'agent cramé, alias Kidman, comme galerie - fournie - de personnages secondaires délirants, du chef mafieux amateur de maquettes à "Renatus", le teuton cinéaste "expérimental"... ) : tout ce petit monde croqué avec malice est campé par de bons interprètes....