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🎬 RENGER 📼
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1,0
Publiée le 31 mars 2024
Jason, 18 ans, s’apprête à célébrer son baptême. Fred, son demi-frère, revient après un séjour en prison. Accompagné de Mickael, le dernier de la fratrie, les trois frères issus de la communauté des gens du voyage, partent en virée à la recherche d’une cargaison de cuivre…
Jean-Charles Hue continue son immersion chez les gens du voyage, après La BM du Seigneur (2011), il retrouve la communauté des Yéniches et nous entraîne dans une sorte de docu-fiction. Une immersion d’autant plus flagrante qu’il n’y a aucun sous-titre et que l’ensemble des acteurs amateurs jonglent entre de l’argot, leurs expressions ("Mange tes morts", "Gadjo", "Mes morts !", "Ma couiIIe", …) et du patois (le débit est rapide, si bien que l’on a parfois du mal à comprendre ce qu’ils disent).
Sorte de “Strip-Tease” à la sauce gitane, le film aurait gagné à n’être qu’un documentaire immersif plutôt qu’une fiction caricaturale (les drifts au milieu des caravanes, la prison pour certains et le baptême pentecôtiste pour les autres, sans parler du vol de cuivre… plus cliché tu meurs). Les personnages ne dégagent rien à tel point que l’on n’a aucune empathie pour eux. Dans le même registre mais en plus réussi, autant (re)voir Gadjo : un prince chez les Manouches (2014) de Flora Desprats.
OK, dans le genre film intense, j'ai rarement vu mieux... Mais il faut probablement être sensible à cela. C'est un genre particulier.
L'acteur principal envoie furieusement du rêve... Jusqu'aux larmes... Ah oui c'est un film de mecs, mais la sur-virilité est ici vraiment touchante... C'est la sincérité jusqu'au bout et ça emporte tout le reste.
Que les types puissent par ailleurs être bien lourds ne changent rien à l'affaire. Il y a vraiment de quoi être emporter par une telle ardeur à vivre. Le film fait exactement ce qu'il faut pour capter pleins de "moments d'éternité".
Pas de critique ici. C'est à chaud. Et je suis sur le cul!
Les gitans à l honneur comme jamais dans Mange tes morts, cette fiction proche du documentaire qui montre le monde de la nuit chez les gadjos. Je le déconseille aux moins de 13 ans. 4/5
4 732 abonnés
18 103 critiques
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4,0
Publiée le 27 septembre 2020
Mange tes morts - Tu ne diras point de Jean-Charles Hue se déroule dans une communauté de gitans avec Hue utilisant des acteurs non professionnels jouant tous des personnages avec les mêmes noms qu'eux. spoiler: Ce petit complot est centré sur Fred qui vient de sortir de prison après 15 ans pour avoir tué un flic. Son demi-frère Jason de 18 ans qui, à la veille de son baptême veut vivre un peu même si cela signifie devenir un criminel comme son frère aîné. Avec un autre frère et un cousin ils partent voler un camion de cuivre. Hue le filme de manière naturaliste et tire des performances assez extraordinaires de ses quatre rôles principaux. La plupart du temps il ne se passe pas grand-chose et pourtant il y a un sentiment palpable de tension alors que ces criminels potentiels traversent la nuit souvent à grande vitesse avec l'intention de ne rien faire. Ils sont comme des enfants jouant aux gangsters américains mais ce n'est pas un hommage aux films noir des années 50 comme En quatrième vitesse ou Association criminelle (film américain noir) mais quelque chose de tout à fait plus frais et très original...
Si ce n'est une immersion, surtout linguistique, dans le milieu des gens du voyage, il n'y a pas grand chose à tirer de ce film. Les plans sont filmés à l'arrache et se passent beaucoup autour et à l'intérieur d'une voiture. Sur fond quasi-pas exploité d'évangélisme gitan.
Mange tes morts est un film précieux. Tout d'abord parce qu'il bénéficie d'une mise en scène ambitieuse et d'une photographie magnifique – la partie centrale de l'intrigue se déroulant de nuit, dans une ambiance à la fois onirique et apocalyptique. Ensuite et surtout parce qu'il a pour protagonistes des gens de la communauté du voyage, conférant au long-métrage un caractère unique, brouillant complètement nos repères habituels entre fiction et réalité, et se rapprochant parfois du docu-fiction – le témoignage sur la langue, les mœurs et les logiques de cette communauté est rare et évident. Avec un regard humain et respectueux, mais sans concession aucune sur les excès et les problématiques posées par cette société dans la société, Jean-Charles Hue réalise ici une œuvre originale, belle, violente et quelque peu désespérée.
13 990 abonnés
12 478 critiques
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3,5
Publiée le 15 décembre 2016
Souvenez-vous du choc en 2010 où le rèalisateur Jean-Charles Hue nous faisait dècouvrir à l'ècran une communautè des gens du voyage avec les habitudes et les coutumes de chacun! Et un personnage prècisèment, Fred, le charismatique Frèdèric Dorkel qui revient ici de l'ombre dans "Mange tes morts". Dans cette plongèe aussi poètique que brutale au coeur du monde gitan, Fred retrouve sa communautè et son demi-frère Jason, devenu un jeune adulte qui s'apprête à se faire baptiser! De là, s'ensuit une virèe nocturne en voiture qui se transforme en voyage initiatique. "Mange tes morts", expression puissante des membres du voyage, provocation suprême où l'on pousse un membre à rèagir en gitan! En gros, si jamais tu es vraiment l'un des nôtres, tu dois rèagir fortement parce que sinon tu n'es pas digne de tes ancêtres! Et Jean-Charles Hue (nè gadjo, non gitan) rajoute habilement dans le titre de son film, « Tu ne diras point » , pour apaiser la situation en redonnant de l'èquilibre entre le bien (la religion) et le mal (la violence). On est frappè par le naturel des acteurs non professionnels et surtout par le soin apportè à la lumière et à la photo, notamment dans la scène de l'entrepôt! Un film qui illustre bien - comme "La BM du seigneur" - tout le respect que porte le rèalisateur à la communautè des gens du voyage...
Une plongée au cœur d’une famille de gens du voyage, le sujet est nouveau au cinéma et la bande annonce s’annonce mouvementée. On y va. Longue présentation des membres qui s’en sortent comme ils peuvent entre débrouillardises, catholicisme, vannes bien à eux et surtout beaucoup d’amour. On rigole, on adhère ou non, le drame se mêle au documentaire. Puis ce road-trip en voiture, nous prend serre le cœur, nous fait peur et reste prenant. Seulement, l’action de la bande annonce ou de l’affiche, on l’attend encore. Tout est si lent qu’on hésite à regarder l’heure sur sa montre. Mange tes morts – Tu ne diras point met en lumière ce monde des gitans très stéréotypés et les rend humains comme nous. Seulement la mise en scène est finalement trop réaliste et on se perd dans une narration trop linéaire. D'autres critiques sur ma page Facebook : Cinéphiles 44
Sans être inintéressant le dernier long-métrage de Jean-Charles Hue n’est pas non plus incroyablement passionnant et ce du fait d’une intrigue un peu nébuleuse et dont le déroulement et la conclusion sont singulièrement pauvre dans le contenu. On suit une famille de Gens du voyage (Yéniches) dans laquelle, à la veille du baptême de Jason (18 ans), resurgit après 15 ans derrière les barreaux, Frédéric son demi-frère, qui mal accepté par une communauté qui s’est détournée des petits larcins, entend bien profiter de la vie, voire reprendre ses activités comme si rien ne s’était passé. Je l’ai dit l’intrigue et les péripéties qui la construisent ne sont pas riches et l’ensemble pâtit de ce peu de contenu très délayé. Le principal point positif du film c’est l'immersion dans cette communauté qui s’est détournée d’une forme de délinquance sous l’effet de la conversion de ses membres au protestantisme adventiste. On voit donc le tournant entre ce qu’était cette communauté avant (incarné par Frédéric) et ce qu’elle est devenue et les vieux démons qui la tiraillent encore (via le personnage de Jason, mais aussi de Moïse). On fait aussi connaissance avec un langage propre à la communauté bourré d’un argot qui parfois est un peu obscur. L’interprétation est en outre fluctuante du fait d’acteurs pour la quasi-totalité amateurs. Une plongée entre visée fictionnelle et apparence parfois documentaire qui nous plonge dans une communauté très méconnue et objet de fantasmes et qui, si le film ne la trahit pas, ne fait pas non plus dans l’hagiographie. Un film qui mérite sans doute un coup d’oeil.
Un film qui paraît réaliste, tellement, qu'on a du mal à comprendre parfois les dialogues. Le tout reste peu passionnant à cause d'un scénario des plus basiques.
Un film à part pour une communauté qui l'est tout autant. Si certains reproche un aspect trop documentaire, j'y vois au contraire une plongé réaliste dans un univers que l'on connaît finalement peu.
Une heure trente de profond ennui à écouter, hébété, le français chaotique et inaudible du cinéma pseudo réalité de Hue. Etre obligé de sous-titrer un film français est tout de même d'une tristesse absolue. Alors oui c'est sensé donner du cachet au film, une certaine véracité, sauf que suivre les tribulations débiles d'un type violent et inintéressant et de ses frères ne m'a pas passionné le moins du monde, en plus de me faire saigner des oreilles. L'intention du réalisateur étant de donner un regard différent sur une communauté méconnue et quelque peu en marge, les gens du voyage en l'occurrence, pourquoi les dépeindre d'une manière aussi rude. D'après lui, où ils sont de braves personnes, très croyantes, qui survivent tant bien que mal dans la misère en endossant la responsabilité des quelques énergumènes en inadéquation avec leur communauté, où ils sont encore plus en marge, à la frontière de la psychopathie. Il y avait peut-être moyen d'être plus modéré ou d'aller creuser un peu plus en profondeur. C'était possible non ?
Ce que j'aime, c'est qu'on a laissé les acteurs assez libres. Scénario ni bon, ni mauvais. Le titre représente une insulte dans la communauté des gens du voyages. Dans le film, je constate que lorsque Frédéric traite son frère Michaël de gadjo (ce que je suis), on sent aussi que c'est très blessant et insultant pour un gitan. D'où mon malaise et une interrogation : quelle communauté rejette l'autre? A méditer...